Les poursuites engagées contre l’homme qui avait crié « Sarkozy je te vois » à des policiers effectuant un contrôle à Marseille tiennent d’un « malheureux excès de zèle », juge le porte-parole du gouvernement.
Luc Chatel (Sipa)
Les poursuites engagées contre l’homme qui avait crié « Sarkozy je te vois » à des policiers effectuant un contrôle en gare Saint-Charles à Marseille tiennent d’un « malheureux excès de zèle« , a jugé mercredi 20 mai le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.
« En ce qui me concerne, j’ai le sentiment que l’on a plutôt à faire à un malheureux excès de zèle qu’à autre chose », a-t-il jugé lors du compte-rendu du conseil des ministres.
Le secrétaire d’Etat a insisté pour dire que « ni le président de la République, ni le ministre de la Justice n’étaient informés de cette procédure puisqu’elle a été initiée par le tribunal de police compétent en la matière ».
« Maintenant, il appartient au juge de se prononcer sur la validité de cette poursuite », a-t-il déclaré, au lendemain d’une audience au cours de laquelle le ministère public a réclamé une amende de 100 euros contre l’auteur de ces propos. « Donc, nous attendons sa décision ».
Amende pour une pancarte « Casse-toi pov’con »
Le tribunal de police de Marseille rendra son jugement le 3 juillet prochain.
Le 27 février 2008, le professeur de philosophie mis en cause avait assisté à un contrôle d’identité qu’il avait jugé « musclé ». Il avait alors crié « Sarkozy, je te vois », provoquant l’hilarité des passagers alentour. Il avait ensuite été conduit au commissariat, avant de recevoir une convocation en justice pour « tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d’autrui ». Son avocat a plaidé la nullité de la citation devant le tribunal.
Cette affaire fait suite à plusieurs autres procédures. A Laval, un homme a été condamné à 30 euros d’amende avec sursis pour avoir brandi en août dernier une pancarte avec l’inscription « casse-toi pov’con » au passage du cortège de Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat avait réclamé en novembre dernier le retrait de la vente d’une poupée vaudou à son image, obtenant simplement l’ajout d’un bandeau d’avertissement sur le coffret. (Nouvelobs.com avec AP)
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