Paris : encore des actions anti-carcérales Indymédia – Nantes

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La nuit du 8 au 9 novembre en région parisienne, plusieurs entreprises liées à l’enfermement ont été visées :

La nuit du 8 au 9 novembre en région parisienne, plusieurs entreprises liées à l’enfermement ont été visées :

Eiffage (une des plus grandes entreprises de BTP qui construit de la même manière les villes que les prisons) rue de Watt (13e), où deux engins de chantiers ont été sabotés avec du sucre dans leur réservoir, avec un tag à côté : « Eiffage construit des prisons pour enfermer les pauvres. Sabotons Eiffage »

L’Institut de criminologie de la Fac de Droit rue Cujas (6e) a été tagué d’un « Feu aux prisons, « Crève l’Etat et son droit »

L’APIJ (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice, organisme du ministère de la Justice chargé des appels d’offres) rue du Château-des-Rentiers (13e) a été tagué d’un « Ici l’Etat (APIJ) programme la construction de nouvelles prisons. Attaquons-le(s) »

IOSIS (cabinet d’ingénierie dédié à la construction et la rénovation des taules) rue Dolores Ibarruri (Montreuil, 93) a été tagué d’un « IOSIS travaille à l’enfermement. Liberté pour tous ! »

La boutique Orange (qui s’enrichit sur le travail des taulards) place Jeanne d’Arc (13e) a eu ses 8 vitrines brisées, accompagnées du tag « Exploiteur de prisonniers ».

Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la semaine anticarcérale contre les longues peines et tous les enfermements. A bas toutes les prisons et ceux qui en profitent. Continuons à les harceler chacun à sa manière au-delà de cette semaine d’agitation, c’est facile et ça pourrait leur coûter cher…

4 Réponses à “Paris : encore des actions anti-carcérales Indymédia – Nantes”

  1. Jean-Marie Compte dit :

    Quel palmarès !
    Il m’inspire deux questions :
    - Les tagueurs qui ont agi dans la nuit du 8 au 9 novembre à Paris connaissent-ils le nom des compagnies, sans doute multinationales, qui assurent Eiffage, l’APIJ, IOSIS, l’institut de criminologie de Paris II, et France Telecom/Orange, et des entreprises, sans doute multinationales, qui leur vendront grues, vitres, peintures et enduits de façade ?
    - pourquoi écrire que faire tout cela, « c’est facile » ?
    Je suppose que c’est avouer sa faiblesse. Et admettre sa naïveté, en pensant que ça « pourrait leur coûter cher. »
    Il est en effet plus difficile d’avancer à visage découvert et de se donner la peine de convaincre la société non par des gestes puérils, mais en défendant des idées ou en posant des actes, osons le mot, constructifs.
    Il n’est interdit à personne de vouloir la fin des prisons. Il existe d’autres moyens que le saccage de grandes sociétés du bâtiment qui ne disparaîtront pas pour si peu, hélas.
    Et si vous voulez un bon exemple d’idées et de propositions constructives, je vous conseille d’aller regarder du côté des écrits de Jacques Lesage de la Haye.
    Il ne faut pas oublier enfin que pour la Police et le pouvoir qui lui donne ses ordres, ces fameux tagueurs ne sont jamais que des idiots utiles.

  2. sylviane cousin dit :

    Je souscris totalement au commentaire précédent. De tels appels à des actions aussi vaines que stupides ne peuvent que décrédibiliser la cause que vous prétendez défendre. On pourrait même penser qu’il s’agit là de provocations dont n’auront à pâtir que les fameux voleurs de pommes, du grain à moudre pour la police et la justice expéditive.
    Croyez vous vraiment que des sociétés multinationales s’émeuvent de tels forfaits ; elles y trouvent au contraire des prétextes à défendre la société policée qui leur permet de s’imposer toujours plus efficacement.
    Vous estimez sans doute que ceux qui mettent vos conseils à exécution ne se feront pas prendre, et s’ils le sont, ils deviendront les nouveaux martyrs de la cause,eux ou celui SDF ou autre marginal qui aura le malheur de passer au mauvais moment! C’est bien cher payer, quelques mois de prison qui vous détruisent un homme, pour des actes aussi inutiles.
    Plutôt que des slogans du type « détruisons les prisons » qui n’ont aucune chance de dépasser votre entourage idéologique, informez, avancez pas à pas sur des objectifs mesurés, défendez positivement toutes les personnes incarcérées pour des broutilles ou même pour rien, dénoncez les conditions de détention pour tous, cherchez des modes d’action intelligents qui feront grossir l’effectif de ceux que révoltent l’usage que fait notre société de la prison.
    Et au moins évitez de desservir les inculpés d’aujourd’hui et de demain par des actions irréfléchies qui servent d’excuses à toutes les dérives sécuritaires.

  3. Attention aux amalgames. Le communiqué que nous avons publié sur notre site est repris sur le média alternatif « Indymédia » Edition de Nantes, de touse… Peut-être la référence n’est pas assez claire. Aussi nous avons rajouté le lien : http://www.nantes.indymedia.org/article/18673
    Ainsi, il ne sert à rien de nous interpeler à ce sujet puisque ce n’est pas nous qui l’avons écrit. Nous pensions seulement que ce communiqué apportait des éléments pour comprendre ce qui s’est passé le 10 octobre à Poitiers. Notre position ici comme ailleurs c’est de ne pas céder à l’hystérie collective qui a eu lieu après les événements du 10 octobre. Donc de ne pas condamner mais d’analyser. De ne pas justifier, mais de chercher à comprendre.

  4. pascal b dit :

    Je suis au comité antirépression. Je considère les actions dont rend compte Indymedia Nantes et que nous reproduisons ici comme contre-productives. Mais cette information peut être utile comme information quant au climat qui se développe;les deux pages de du Monde (dimanche lundi) sur les « autonomes » sont intéressantes à lire aussi. Pour essayer de comprendre.
    L’ action de notre comité antirépression est lisible dans nos tracts que nous signons, distribuons à visage découvert. Pour l’arrêt de toutes les poursuites. Et il n’ y a pas de second texte à deviner derrière ces positions publiques.
    Je suis pour ma part plus intéressé par les mobilisations ouvrières type Conti (un des Conti a signé la pétition pour la libération de Patrick)que par les activités nocturnes du type dont il est question ici.

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