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Archive pour décembre 2009

Trois militants de Segi refusent un « stage de citoyenneté » Semaine du 28/12/2009

Mercredi 30 décembre 2009

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Les trois membres de Segi interpellés pour vol de drapeaux français le 11 novembre dernier ont indiqué lundi qu’ils refuseraient d’effectuer le « stage de citoyenneté » proposé par le médiateur de la République de Bayonne en guise de sanction. Dans un communiqué de presse, les trois militants basques, poursuivis pour « vol en réunion », ont estimé que « ce stage n’est rien d’autre qu’un outil pour transmettre les valeurs de la République française ».Andoni Anetas, Antton Rouget et Aintza Zufiaurre considèrent cette proposition « comme une provocation ». « Ils savent très bien pourquoi nous avons retiré ces drapeaux et ce que représente notre geste. Ce stage, d’une durée de deux jours, a pour objectif de montrer ce qu’est être un bon citoyen français. Ce genre de stage n’a aucun sens et nous n’avons pas de leçons à recevoir de leur part ! » indique le communiqué.
Parallèlement, le communiqué indique la mise en place d’une « campagne » afin de « rencontrer tous les acteurs de la jeunesse et de mener conjointement une réflexion » sur les « attaques incessantes à l’encontre de la jeunesse ».

Les trois militants de Segi ont été arrêtés en flagrant délit de vol de drapeaux le 11 novembre sur le monument au mort d’Ustaritz.
Selon les enquêteurs, qui surveillaient les lieux, ce type de vol est fréquent au Pays Basque lors de commémorations nationales.

Plan de bataille pour protéger les écoles de la délinquance Christophe Cornevin Le Figaro 30/12/2009

Mercredi 30 décembre 2009

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Un nouveau dispositif, jusque là tenu confidentiel, vise à limiter les intrusions dans les établissements et à dissuader les revendeurs de drogue.

Plan de bataille pour protéger les écoles de la délinquance Christophe Cornevin Le Figaro 30/12/2009 dans Education nationale coeur- 

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Jusqu’alors tenu confidentiel, le nouveau dispositif imaginé par les gendarmes pour protéger les écoles en proie à la délinquance fait ses preuves. Baptisé SAGES – Sanctuarisation globale de l’espace scolaire - et porté à la connaissance du Figaro, ce plan de bataille s’inscrit en droite ligne d’une volonté exprimée par Nicolas Sarkozy le 18 mars dernier à Gagny, où une dizaine de jeunes encagoulés et armés avaient mené une expédition punitive dans un lycée professionnel. «Je n’abandonnerai aucune parcelle de notre pays à la logique des bandes, des caïds, avait alors lancé le chef de l’État. Notre pays doit enrayer les phénomènes de bandes et de haine dirigés contre deux piliers de la République, l’école et la police .» Dans la foulée, les experts avaient repéré une centaine d’établissements touchés par les intrusions pour mieux les sanctuariser.

«En matière de prévention, beaucoup de choses ont déjà été mises en place de manière empirique mais la spécificité du bassin d’implantation de chaque établissement était négligée, remarque le lieutenant-colonel Samuel Dubuis, chef du bureau de la sécurité publique à la direction générale de la gendarmerie. Pour lutter en profondeur contre les trafics et la violence qui minent la vie scolaire, il a fallu trouver une nouvelle coordination de notre action qui parte du cœur même de l’établissement jusqu’aux quartiers où se replient les voyous…»

Selon une rigueur de raisonnement toute militaire, les gendarmes se sont attaqués au fléau en dessinant trois cercles concentriques : au sein même de l’établissement, des gendarmes chargés de la prévention de la délinquance juvénile se rapprochent des chefs d’établissement, des associations de parents et des élèves pour évoquer le péril de la drogue, des jeux dangereux, d’Internet ou encore du racket. Ne disposant pas d’une qualification d’officier de police judiciaire, ces militaires repèrent aussi les profils déviants. Ils deviennent alors des «capteurs» de délinquance implantés dans l’école, qui transmettent leurs informations à des collègues déployés en un deuxième périmètre, aux abords de l’école. Là, des réservistes en uniforme de la gendarmerie organisent des patrouilles très visibles aux «heures de pointe» et tissent des liens avec des parents qui pourraient leur livrer des informations. Des brigades de recherches en civil et en voiture banalisées se mettent en planque et détectent les fauteurs de troubles, les identifient et bâtissent des dossiers photos.

«Les abords de l’école sont le théâtre de violentes pressions psychologiques, insiste le lieutenant-colonel Dubuis. C’est là que les bandes se forment, que la drogue s’écoule, que le vandalisme et les rackets s’exercent. Ce travail de renseignement permet de comprendre pourquoi des jeunes a priori sages à l’école deviennent enragés dès qu’ils en sortent.»

Les procédures de surveillance sont alors transmises à des gendarmes mobilisés dans un troisième cercle, où vivent retranchés les voyous. «Il s’agit de frapper de manière très ciblée ceux qui ont été identifiés, de les harceler, de gêner les gêneurs, note-t-on à la direction générale de la gendarmerie. Ainsi, des opérations ponctuelles se multiplient sur les lignes de bus aux heures où elles sont empruntées par les racketteurs ou les dealers.» De subites missions de sécurité routière fleurissent aux pieds de leurs immeubles, où ils circulent en scooters. Et les terrains de jeux, bars et autres zones d’errance sont quadrillés jusqu’à ce que les interpellations interviennent.

 

Fonctionnement à plein régime

Sur le terrain, le dispositif SAGES avance à marche forcée. Après une directive en fixant le cadre dès le 24 juillet, cette stratégie est déclenchée depuis le 23 septembre dernier. Elle cible douze établissements, quatre lycées et huit collèges, dans le Bas-Rhin, l’Oise, les Côtes-d’Armor, la Moselle, les Vosges, le Rhône, le Vaucluse, l’Essonne ou encore l’Ain. Une «note express» du 8 octobre a demandé aux gendarmes d’y «démanteler au minimum un réseau de trafic de drogue d’ici à la fin de l’année». La tactique fonctionne à plein régime, permettant d’interpeller une vingtaine de trafiquants aux abords d’un lycée de Rillieux-la-Pape, de saisir plusieurs kilos d’héroïne et de cannabis aux portes d’un lycée de Noyons ou encore de neutraliser de gros revendeurs alimentant des lycéens à l’Isle-sur-la-Sorgue. «En moyenne, un trimestre peut suffire pour désosser un réseau», assure le lieutenant-colonel Dubuis.

Fort de ces succès, le système devrait monter en puissance en 2010, sachant que 184 écoles ont été classées à risques par les services spécialisés. Selon nos informations, les stratèges de la gendarmerie réfléchissent désormais à adapter la recette à une autre population vulnérable, celle des personnes âgées.