Résumé du jeudi 17 décembre 2009 par les lycéens du lycée Victor Hugo – Poitiers.

Depuis quelques jours une vingtaine de lycéens ont convenu tous ensemble d’une action afin d’opérer une prise de conscience des dangers de cette réforme imposée par le gouvernement. Ce jeudi 17 décembre nous nous sommes donc donné rendez-vous afin de bloquer le lycée, non pas pour empêcher les élèves d’aller en cours, de leur priver du droit à l’éducation mais plutôt pour les mobiliser une journée, leur expliquer en quoi consiste cette mutation de l’école. Vingt, trente puis quarante élèves intéressés s’amassent devant les portes. Donc tout ses passait bien dans la joie et la bonne humeur, trois policiers faisaient la circulation car la masse d’élèves s’agglutinaient sur la route. Mais il aurait fallu la bloquer totalement puisqu’à plusieurs reprises des voitures ont failli percuter des élèves qui traversaient et ceux qui avaient bloqué la route la route pour permettre à tous les lycéens de discuter autour d’un bon café, d’un gâteau ou d’un jus de fruit (pour ceux qui avaient froid, ils voulaient faire un , déjà fait l’an passé). Mais lorsque le feu s’allume, un policier tente de l’éteindre en le pietinant, tout le monde le hue et l’applaudit ironiquement. La tension monte brutalement lorsqu’arrive simultanément une dizaine de policiers et huit autres en civil (les membres de la BAC réputés pour leur zèle. La foule s’agite et une cinquantaine de lycéens prennent place spontanément sur la route. La pression monte encore d’un cran lorsque les policiers sortent les tonfas, casques et les gaz lacrymogènes.

Ensuite, ils tentent violemment de défaire le blocus en utilisant la force mais les lycées résistent, s’accrochent entre eux. Les policiers tentent des interpellations. Des coups sont portés, certains s’interposent et sont violemment jetés à terre (l’un d’eux à le coude écorché et l’autre se plaint de douleurs au poignet). Un des lycéens est interpellé, il proteste et se tient à une barrière, quatre policiers arrivent et le forcent à lâcher prise. Il est ensuite menotté et emmené au commissariat mais comme il n’y a aucuns chefs d’inculpation puisqu’il n’a strictment rien fait, il est relâché une demi heure plus tard. Les policiers sont maintenant devant la porte, il est 10h et le blocus est terminé.

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