Inauguration de la prison de Vivonne PQR 19-12-09

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Photo NR, P. Lavaud
Inauguration sous la neige pour la ministre de la justice Michèle Alliot-Marie.

 

 

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La garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie a inauguré hier le nouveau centre pénitentiaire de Vivonne. Au pas de charge.

C’est avec trois bons quarts d’heure de retard sur l’horaire prévu que la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, est arrivée hier à Vivonne pour inaugurer le centre pénitentiaire. Inauguration au pas de charge. La ministre ne dispose que d’une petite heure. Alors, dans cette enceinte flambant neuve, flanquée de ses conseillers, suivie par une ribambelle de parlementaires, d’élus locaux et de magistrats, la garde des Sceaux n’a que peu de temps pour se poser. Elle dévoile d’abord la plaque officielle de l’établissement, échange quand même quelques mots avec le docteur Méry, le patron du service médico psychologique régional. Il fait part au ministre des difficultés qui sont les siennes pour accéder aux détenus dans cet établissement d’une autre dimension (par rapport à la Pierre-Levée) et du recrutement difficile de jeunes psychiatres volontaires pour travailler en milieu pénitentiaire.

“ La prison doit devenir l’école
de la lutte contre la récidive ”

La ministre prend note puis file vers la nurserie, enchaîne avec les fameuses UVF, ces unités de vie familiale où les détenus peuvent sous certaines conditions recevoir femme et enfants pour une durée qui peut aller de 6 à 72 heures. A l’heure du discours, la ministre rappelle ses fondamentaux : « La prison doit protéger la société, sanctionner une faute, aider à la réinsertion des détenus. » Vivonne doit être à ce triple titre un exemple. « D’ici 2012 » promet-elle, la France comptera 63.000 places de prison, 68.000 en 2018. Elle veut aussi « rompre avec la logique d’inactivité » en prison, lutter contre le fléau du suicide, mieux préparer la sortie des détenus en développant les mesures de semi-liberté, les bracelets électroniques. « On dit souvent que la prison ne sert pas à lutter contre la récidive. Moi je veux en faire l’école de la lutte contre la récidive. »
Il est un peu plus de midi. Déjà les gardes du corps et les attachées de presse s’impatientent. La ministre utilise ses derniers instants à Vivonne pour récompenser son maire, Maurice Ramblière, de la médaille d’honneur de la pénitentiaire. Fermez le ban.

Jean-Michel Gouin

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L’Observatoire international des prisons (OIP), association juridiquement créée en France en 1996, agit pour la défense des droits fondamentaux et libertés individuelles des personnes détenues et milite pour le développement des d’alternatives à l’emprisonnement. Barbara Liaras, coordinatrice interrégionale de l’association pour les régions Poitou-Charentes, Limousin, Aquitaine, était hier à l’inauguration du centre pénitentiaire. « C’est vrai qu’il y a du positif. Les conditions d’hygiène s’améliorent (ndlr : une douche par cellule) mais dans l’immense majorité des établissements ça reste trois par semaine. Mais on perd sur beaucoup d’autres points, notamment en humanité. Vivonne est loin de tout, en rase campagne. Il faut que les prisons soient dans les villes et on doit fermer les plus vétustes ».

Quelles alternatives ?

Pour l’OIP, la prison ne peut pas être la seule peine de référence à l’heure où en France le taux d’incarcération a augmenté de manière spectaculaire. « On est passés de 75, 5 détenus pour 100.000 habitants au 1er janvier 2001 à 103 détenus pour 100.000 habitants au 1er janvier 2009 ! », témoigne Barbara Liaras.
Face à une logique du tout sécuritaire par laquelle on semble privilégier toujours plus la construction de nouvelles places de prison, l’OIP s’interroge : « On parle sans cesse des alternatives mais que fait-on vraiment ? Aujourd’hui on punit de prison des délits qui autrefois n’étaient pas sanctionnés, la pathologie mentale est de plus en plus incarcérée. » Il faudrait pour l’OIP favoriser d’autres alternatives telles que le sursis mise à l’épreuve, les travaux d’intérêt général, les suivis sociojudiciaires…

J.-M. G.

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La coordination nationale infirmière de Poitiers vient de déposer pour le 23 décembre prochain un préavis de grève pour demander des soins de qualité au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne.
Dans un communiqué, la coordination estime que « les professionnels n’ont pas les moyens logistiques et humains pour assurer une prestation sanitaire de qualité ».

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Les surveillants du centre pénitentiaire et leurs organisations syndicales étaient présents en nombre hier sur le site de Vivonne. Histoire de faire remonter à leur ministre de tutelle, même au cours d’une visite éclair, quelques-unes de leurs revendications. C’est d’abord un manque d’agents, qu’ils ont chiffré à 23. Des surveillants qui prédisent d’ores et déjà une surcharge prochaine de la maison d’arrêt et des « problèmes techniques récurrents » dans le nouvel établissement : des fuites ici et là, un chauffage défectueux dans le quartier « arrivants », une salle de sports magnifique mais qui ne peut être utilisée, bref toute une somme de dysfonctionnements qui irritent les personnels en tenue. « Pour moi, on a ouvert beaucoup trop tôt », résume Renaud Corbeille, le délégué de la section locale du syndicat FO pénitentiaire.

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C’est le nombre
de détenus que compte actuellement le centre pénitentiaire de Vivonne. Des détenus qui viennent d’un peu partout en France mais surtout de Paris, Limoges, Gradignan ou Rochefort. Les syndicats de la pénitentiaire estiment qu’à fin mars 2010, le nouvel établissement sera déjà au maximum de ses capacités, soit 578 places.
Vivonne fait partie du « programme 13.200 ». D’ici 2012, a rappelé hier à Vivonne la ministre Michèle Alliot-Marie, le parc pénitentiaire français disposera au total de 63.000 places de détention.

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Centre Presse 19/12/2009 01:45 | Vienne | | Imprimer

« La prison de Vivonne est le symbole de nos ambitions »

Société Michèle Alliot-Marie a inauguré hier le centre pénitentiaire de Vivonne, présentée comme un outil-modèle de la nouvelle politique pénale.

 

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Bernard Ramir, directeur de l’établissement, a guidé la ministre dans sa visite.

TOURON Emmanuel

« Cet établissement est le symbole de nos ambitions. » Ainsi la Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie résume-t-elle le centre pénitentiaire de Vivonne qu’elle a inauguré hier matin. Une visite au pas de charge qui lui a permis d’exposer les grandes lignes de « la nouvelle conception » de la politique pénitentiaire du gouvernement, une démarche dans laquelle la sanction, portée « pour une société sûre et apaisée », aurait un triple rôle : la protection de la société, la sanction de la faute et l’aide à la réinsertion des détenus, notamment par la lutte contre la récidive.

Un exemple d’adaptation

Comme elle le déclarait en exclusivité dans nos colonnes hier matin, la ministre a répété qu’elle veut faire des prisons « l’école de la lutte contre la récidive ». A ce titre, Vivonne est présenté comme « un exemple d’adaptation » à ce nouvel enjeu.

Au-delà de l’amélioration générale des conditions d’accueil des détenus, Michèle Alliot-Marie milite aussi pour une adaptation des centres pénitentiaires aux populations qu’ils doivent accueillir. Ainsi, les futures prisons seraient conçues pour accueillir tels ou tels délinquants (stupéfiants, moeurs, criminels…).

La ministre souhaite également « une rupture avec la logique d’inactivité des détenus », ce en créant « des établissements à réinsertion active » qui feront « une place plus importante aux activités ». Elle plaide pour cela pour des rapprochements avec les entreprises de réinsertion ou le Medef.

Des peines exécutées

Elle annonce par ailleurs « de nouvelles pratiques » en terme d’application des peines, un axe qu’elle a placé au coeur des politiques pénales des parquets.

« Aujourd’hui, indique-t-elle, 30 000 condamnations par an ne sont pas exécutées, en partie faute de places en prison (*). » Estimant que ce phénomène décrédibilise l’institution judiciaire, elle annonce que, dans trois ans, « toute peine prononcée sera exécutée ». « Il ne s’agit pas d’envoyer tout le monde en prison, rassure-t-elle, mais je préfère le bracelet électronique ou le travail d’intérêt général à rien du tout. »

Préparer la sortie

Elle attend aussi que les aménagements de peine permettent aux condamnés de « préparer plus efficacement leur sortie » : « La semi-liberté, le placement à l’extérieur et le bracelet électronique sont autant de moyens d’éviter que le détenu passe, du jour au lendemain de l’incarcération au vide. »

Michèle Alliot-Marie est convaincue que « les prisons, premier instrument de lutte contre la récidive, peuvent être les lieux où, grâce aux agents de l’administration pénitentiaire, se nouent et se renouent les liens d’une société sereine et apaisée »…

(*) D’ici 2018, les prisons françaises devraient proposer 68 000 places.

A ce jour…
A ce jour, la prison de Vivonne compte environ 300 détenus. Sa mise en service a permis de désengorger les maisons d’arrêt de Gradignan, Limoges, Rochefort.

TOURON Emmanuel

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