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Archive pour décembre 2009

Gaza : on n’oublie pas ! rassemblement devant le cinéma Le Théâtre à Poitiers samedi 19 décembre à 15 heures.

Mercredi 16 décembre 2009

Gaza : on n’oublie pas !

Le 27 décembre 2008, Israël déclenchait l’offensive « Plomb durci » contre la population de Gaza, déjà victime depuis deux ans d’un blocus quasi-total pour ne pas avoir élu les dirigeants voulus par le monde occidental.

1400 morts dont un tiers d’enfants. Des milliers de blessés. Des centaines de maisons détruites. Des milliers de sans abris. Une infrastructure totalement détruite. Des terres bulldozées sur des milliers d’hectares. Voilà le résultat des 22 jours d’agression barbare israélienne.

La Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, présidée par le juge Goldstone, identifie clairement les responsables et qualifie les actes commis par Israël « de crimes de guerre voire de crimes contre l’humanité ». Surtout elle conclut que « les incidents et la configuration des évènements examinés dans le rapport sont le résultat d’une planification et de décisions politiques délibérées » de la part d’Israël.

Un an après, les coupables de ce massacre ne sont toujours pas sanctionnés.

Plus même, ils ne sont même pas inquiétés. Plus encore, ils maintiennent toujours la population de Gaza sous blocus, empêchant toute organisation des secours et toute reconstruction et continuent leurs opérations militaires avec la complicité du régime égyptien et des puissances occidentales. Aucun Etat n’a sanctionné Israël à titre conservatoire.

Parce que c’est en notre nom qu’en 1945 a été signée la Charte des Nations unies,

parce que c’est en notre nom que le plan de partage de la Palestine a été approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU en 1947,

parce que c’est en notre nom qu’en 1949, ont été signées les conventions de Genève,

Parce qu’aucune des résolutions de l’ONU concernant la Palestine, adoptées elles aussi en notre nom, n’a été appliquée par l’État d’Israël et que celui-ci, depuis sa fondation, viole en permanence, en toute impunité et de façon de plus en plus cynique, les principes de l’ONU et les conventions internationales,

nous, peuples des Nations Unies, avons aujourd’hui le devoir de rappeler la communauté internationale à ses obligations.

Nous demandons solennellement que l’Assemblée générale des Nations Unies utilise son pouvoir pour mettre en accusation Israël pour les crimes commis en Palestine.

Dans l’immédiat nous exigeons :

  • L’arrêt de toutes les exactions contre le peuple palestinien ;

  • La levée totale du blocus de la bande de Gaza ;

  • Des sanctions pour l’agresseur Israélien ;

  • Qu’au plus tôt soient trouvées des solutions respectant les droits de chacun qui mettent fin au conflit.

Nous invitons chacun à venir manifester cette volonté

et à se rassembler devant le cinéma Le Théâtre à Poitiers

samedi 19 décembre à 15 heures.

Comité poitevin France Palestine – NPA 86 –Les Alternatifs – Communauté Musulmane de Poitiers – PCF section de Poitiers – Cap à gauche 86 – Sud Etudiants Poitiers – Le Comité Poitevin contre la Répression des Mouvements Sociaux

Non au débat sur l’identité nazionaliste – Mardi 15 décembre 2009

Mardi 15 décembre 2009

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150 personnes étaient rassemblées mardi 15 décembre à partir de 17h devant la préfecture pour dire non au débat indigne sur l’identité nationale.

Le fait que l’identité nationale soit liée au ministère de l’immigration ne pouvait conduire qu’à des réactions xénophobes voire racistes. Qu’à des amalgames nauséabonds qui ne peuvent que rappeler un passé qu’on croyait oublié.  Le ventre de la bête est encore fécond. Comme c’était à prévoir, la droite décomplexée léchant les bottes de l’extrême-droite, se vautre dans cette fange raciste et nationaliste : »Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers », explique la secrétaire d’Etat Nadine Morano présente au débat organisé dans commune vosgienne de Charmes, choisie par le député (UMP) Jean-Jacques Gaultier, parce qu’elle est la ville natale de l’écrivain nationaliste et antidreyfusard Maurice Barrès.

Voir Nouvel Obs 15 décembre 2009

 

Appel Rassemblement 15/12 contre le débat identité nationale

Dimanche 13 décembre 2009

Suite à une réunion aujourd’hui, le Collectif « contre l’identité nationale », à Poitiers, appelle à un Rassemblement mardi 15 décembre 2009 à 17h devant la Préfecture, pour manifester contre la tenue du débat sur « l’identité nationale ».
et appelle à la soirée organisée par le Toit du Monde le 17 décembre à 20H30.
(Ci-joint le tract qui sera diffusé durant le rassemblement)

Une banderole sera prévue pour l’occasion, nous vous invitons à apporter vos slogans, affiches, banderoles, …..etc

Merci de faire tourner l’information dans vos réseaux.

____________________

NON AU DEBAT

SUR L’IDENTITE NATIONALE

 

En imposant, partout en France, un « débat » sur l’identité nationale, organisés par les Préfectures et encadré au sein même de leurs locaux, le gouvernement cherche à nous instrumentaliser dans le but de légitimer sa création d’un Ministère de « l’immigration, de l’intégration, et de l’identité nationale ».

C’est une claire tentative de détournement face à la situation de crise qui touche de plein fouet la population. Non content de démembrer impunément le système social (généralisation de la précarité, licenciements massifs, privatisations, casse des droits sociaux..) l’Etat renforce sa répression des mouvements sociaux, désigne des « ennemis de l’intérieur » et stigmatise les plus démunis : chômeurs, précaires, jeunesse, étrangers….

 

L’actuelle montée des nationalismes xénophobes en Europe en relation avec les pouvoirs en place n’est pas à négliger : pour exemples le récent référendum islamophobe en Suisse, mais aussi la résurgence des groupuscules néo-nazis en France, sans compter les meurtres et agressions de militants anti-fascistes en Russie, en Rép. Tchèque, en Italie, et en Espagne.

Le renforcement de « l’Europe forteresse » se traduit par l’immigration choisie, les quotas d’expulsions, l’externalisation des frontières au delà de la méditerranée, la multiplication des centres de rétention… et pose les cadres de ce pseudo débat sur « l’identité nationale ».

 

C’est en associant « immigration », « intégration » et « identité nationale » que le fameux ministère crée il y a deux ans reflète son idéologie qui n’est pas sans rappeler les sombres années qui ont suivi la crise de 1929.

Ironie de la création de ce ministère, c’est à Vichy que s’est tenue la conférence européenne sur l’intégration, réunie par Brice Horteffeux en novembre 2008, rassemblant essentiellement les ministres de la justice et de l’intérieur des pays européens pour voter le Pacte européen sur l’immigration et l’asile.

 

Nous ne cautionnerons pas cette mascarade nationaliste !

Nous refusons ce débat !

Nous appelons à la suppression du ministère de l’immigration,

de l’intégration, et de l’identité nationale !

 

Jeudi 17 décembre à 20h30 Le Toit du Monde organise une soirée  :  « Identité, nationalité… et la fraternité ? » (31, rue des Trois Rois 86000 Poitiers)

—-> Proposition d’ un autre regard sur « l’identité » et le « national ». A quoi correspond le débat que le ministère de l’immigration organise aujourd’hui ? Quel sens politique et quels présupposés revêtent les thèmes qui y sont abordés ? Intervenant : Jean-Claude Bourdin, Professeur de Philosophie à l’Université de Poitiers. Entrée libre

Le collectif contre l’identité nationale, Poitiers.

Premier Forum contre la répression des mouvements sociaux Maison du Peuple samedi 5 décembre 2009

Dimanche 13 décembre 2009

Le premier Forum contre la répression des mouvements sociaux qui s’est tenu à la Maison du Peuple samedi 5 décembre a réuni plus de 150 personnes durant l’après-midi et la soirée.

> Le Forum a commencé avec la présentation du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux. Ce collectif d’individus s’est constitué fin avril 2009 en résistance aux provocations et au harcèlement exercés par le pouvoir – notamment grâce à son arsenal de lois sécuritaires et par le biais de sa police comme de sa justice – contre les acteurs et les actrices de mouvements sociaux afin de les dissuader de s’engager sur le terrain politique. Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux est soutenu par des associations, des syndicats et des partis (Alternatifs Poitiers, les Verts-Vienne, le Nouveau parti anticapitaliste, l’Organisation communiste libertaire, le Parti de gauche 86, la section de Poitiers du Parti communiste français, SUD Education 86, SUD Etudiants Poitiers et l’Union locale Poitiers CNT).

> L’objectif du Forum – organisé en soutien aux personnes sur lesquelles s’abat la répression – a bien sûr été rappelé ensuite. Une caisse de solidarité était disponible sur place – et il est encore possible d’apporter une aide financière (chèques à faire à l’ordre de Acratie et à envoyer à Acratie, 86310 La Bussière). 


> Il a aussi été rappelé les prochaines dates de mobilisation contre la répression :

> *Le 5 janvier : Procès – pour refus de prélèvement d’ADN et rébellion – d’une jeune fille mineure arrêtée le 10 octobre.

> *Le 14 janvier : Appel du procureur contre six personnes arrêtées le 10 octobre et qui ont été jugées en comparution immédiate le 12 :

- Charles : Déclaré coupable de détention de feu d’artifice ; 2 mois avec sursis ;

- Samuel : Déclaré coupable de violence sur commissaire ; 6 mois dont 5 avec sursis ;

- Jean-Salvy : Déclaré coupable de violence sur officier de police ; 6 mois dont 5 avec sursis ;

- Léo : Déclaré coupable de dégradations volontaires par incendie et jets de pierre ; 6 mois avec sursis ;

- Candice : Déclarée coupable de dégradations volontaires sur un bien d’utilité publique ; 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve, 300 euros d’amende pour refus de prélèvement d’ADN et 650 euros pour la Mairie de Poitiers ;

- Nathalie : Déclarée coupable de détention de feu d’artifice ; 2 mois avec sursis.

> *Le 21 janvier : à 10h30 appel du procureur contre Nina condamnée le 30 juillet 2009 à 500 € d’amende avec sursis et 850€ de dommages et intérêt pur JC Decaux pour bris de « sucette »  et qui avait été relaxée pour son refus de prélèvement ADN.

> *Le 23 février : Procès de Sarah et d’Angélique, arrêtées le 10 octobre et poursuivies pour refus de prélèvement d’ADN (ainsi que pour refus de prise de photo et d’empreintes concernant Angélique).

> Le premier débat : La prison, outil de gestion de la pauvreté et bon investissement pour les milieux économiques, avec Gabi Mouesca, chargé de mission sur la prison à Emmaüs France, ex-président de l’Observatoire international des prisons et militant de la cause basque – dix-sept ans de prison (salle Jouhaux), a permis de comprendre que la prison est d’abord une arme contre les pauvres. C’est maintenant un moyen de rentabiliser celles et ceux que la société appelait les « indigents », c’est à dire les personnes « inutiles », non rentables. Les prisonniers, composés à 95 % d’inutiles, de non-rentables, le deviennent ainsi car, par le biais du système carcéral (construction de prisons, privatisation des « services », travail, etc.), ils font gagner du fric à des entreprises privées capitalistes. L’« inutile » devient « utile ». Il faut savoir aussi que la personne qui entre en prison est très souvent dans un état physique et psychique grave qui nécessiterait des soins (elle l’est encore davantage au fil des mois). Or un « malade » pris en charge coûte dix fois plus que le même « entretenu » en prison. Les nouvelles prisons sont en général détestées des prisonniers parce qu’elles rajoutent encore une couche de déhumanisation liée à l’automatisation. Sans doute est-ce finalement plus supportable d’avoir affaire à un maton désagréable qu’à une machine aseptisée qui ne dit rien.

> Dans le même temps, salle Timbaud, le débat avec le Collectif des sans-papiers de Poitiers, Christophe Pouly (avocat), le Toit du Monde et le RESF86-Antenne universitaire a permis de faire le point sur les sans-papiers et le délit de solidarité. Suite aux témoignages des associations et aux analyses et conseils éclairés de Christophe Pouly, nous en sommes arrivés à pointer le problème : la législation existe, les recours existent, mais les demandeurs sont dans l’impossibilité de faire valoir leurs droits. Par exemple, c’est le sans-papiers lui-même qui doit prendre rendez-vous avec la préfecture, mais il doit le faire exclusivement par téléphone. Les sans-papiers ne parlant pas français et utilisant les services d’un interprète sont donc soumis à une injonction paradoxale. Ils n’ont qu’une liberté formelle, et non réelle.

> A 16 h 30, tout le monde s’est réuni salle Jouhaux pour le débat : La répression va bon train. Témoignages sur la répression de la jeunesse poitevine en 2008-2009 ; retour sur les événements du 10 octobre et leurs suites. Il était inévitable que nous revenions longuement sur ces événements et sur ce que certains ont appelé sans rire les « émeutes » ou même le « sac » de Poitiers. Mais le Comité antirépression a très rapidement replacé ces événements dans une double perspective – en premier lieu historique : ce qui s’est passé le 10 octobre n’est pas isolé, mais se situe dans une série d’autres événements qui a commencé à Poitiers au moins lors du mouvement anti-CPE en février-avril 2006 et s’est poursuivi avec le mouvement lycéen d’avril-mai 2008 et durant toute l’année scolaire 2008-2009. Ensuite, ces événements sont à considérer dans une perspective plus nationale que locale : les témoignages apportés lors du débat par le Comité de défense des libertés fondamentales contre les dérives sécuritaires (CODELIB) sur la répression à Saint-Nazaire ainsi que par le comité antirépression de Tours, de même que les multiples exemples de répression exercée ailleurs au cours de ces derniers mois (notamment à Strasbourg, à Reims ou à Dijon) le montrent bien – et la perspective internationale elle-même a été évoquée avec l’exemple de la répression lors du G20 de Gênes. 
Nous avons également approfondi le problème pointé auparavant : la répression n’est-elle qu’une dérive sécuritaire ou est-elle intrinsèquement liée à la nature même de l’Etat ? L’Etat n’est pas neutre, il n’est pas un arbitre mais l’instrument par lequel la classe dominante exerce sa domination sur les classes populaires. L’offensive capitaliste menée depuis les années 80 pour augmenter toujours davantage les profits ne laisse plus de place à un consensus social construit pour durer, comme celui qui fut mis en place dans l’après-guerre. L’Etat se montre d’abord répressif et sécuritaire ; c’est par la peur que les dominants entendent gouverner. Cela est accentué par la crise économique actuelle, qu’ils veulent faire payer exclusivement aux classes populaires pour préserver les profits capitalistes, ceux des banques en particulier. S’il est apparu des divergences entre les participants au débat sur l’analyse des diverses institutions étatiques et para-étatiques, cet aspect-là de l’analyse a semblé partagé.

> A 19 heures, le débat sur les prélèvements d’ADN et les Faucheurs volontaires, avec Jacques Pasquier, secrétaire national de la Confédération paysanne (salle Jouhaux). Le prélèvement d’ADN n’est pas seulement un moyen colossal de fichage, le signe de la venue d’une société totalitaire : c’est aussi une atteinte à la dignité de la personne. L’ADN fait partie de son intimité, de soi, et s’y immiscer est une sorte de viol. C’est là une dimension que Jacques Pasquier a ressentie et mise en avant pour refuser le prélèvement. Il a été noté au cours du débat que c’est bien une volonté de fichage de toute la population, puisque le prélèvement est demandé potentiellement à tout le monde… Tout le monde est susceptible d’être mis en garde à vue pour une raison ou une autre, sans qu’il y ait délit ou crime ! Ce débat a porté aussi sur les OGM, et il a été constaté que sans les actions illégales des Faucheurs la question n’aurait jamais été portée sur la scène publique. Egalement, que bien peu de municipalités (de droite comme de gauche) se sont mouillées pour interdire les OGM sur leur territoire (les seules, dans la Vienne, ont été de petites communes). Il a souligné aussi que le choix de faire des fauchages en plein jour et à visage découvert avait été choisi après discussions. Ce choix a permis de susciter un soutien populaire de plus en plus large, jusqu’à ce que ce débat soit reconnu comme légitime, y compris par les défenseurs officiels des OGM. Une dizaine d’années de persévérance auront été nécesaire pour que cette première victoire soit obtenue.

 

> Dans le même temps, salle Timbaud, les jeunes des quartiers populaires des Couronneries et des Trois-Cités ont commencé à témoigner sur leurs relations avec la police et la justice. Mais ils ont vite dénoncé le rôle de victimes dans lequel le Forum aurait pu les cantonner, et s’est instauré un débat très intéressant sur la spécificité de la lutte dont l’essence politique est occultée, de cette jeunesse populaire elle aussi, en soi, occultée. Il y avait dans le discours de ces jeunes un superbe parfum à la fois de revendication des droits formels pour tous – les mêmes lois et le même accès aux lois pour tous – et de revendication des droits réels, avec la délicieuse métaphore du partage du gâteau : certains qui ont plus ne veulent pas avoir autant que les autres. Tout cela avait des accents revendicatifs rappelant le mouvement pour l’égalité des droits des Noirs américains dans les années 60-70. Un autre point abordé très intéressant a été la question de la convergence des luttes des jeunes des quartiers populaires, des jeunes étudiants et des jeunes militants.

> Le Forum s’est terminé avec le visionnage d’un documentaire sur les prisons.

 

 

Copenhague : les organisateurs des manifestations accusent la police NOUVELOBS.COM | 13.12.2009

Dimanche 13 décembre 2009

Lire l’article sur le site

 

La coalition Climate Justice Action dénonce des « violations des droits humains » après les 600 à 700 arrestations opérées en marge des défilés qui ont rassemblé samedi entre 40 et 100.000 personnes.

Arrestation de manifestants à Copenhague le 12 décembre 2009 (Sipa)

Arrestation de manifestants à Copenhague le 12 décembre 2009 (Sipa)

Les organisateurs des manifestations de Copenhague pour un accord sur le climat ont accusé samedi 12 décembre la police danoise de « violations des droits humains » après les arrestations opérées en marge des défilés.
« La police danoise a arrêté sans distinction des centaines de militants au cours de la manifestation qui a rassemblé 100.000 personnes dans les rues de Copenhague. Les arrestations se sont produites à des moments et en des lieux différents éloignés des incidents sporadiques » enregistrés, note dans un communiqué, la coalition Climate Justice Action (CJA).

Blacks Blocs ?

Selon CJA, « une centaine de personnes étaient toujours retenues dans la rue, menottées et maintenues en position assise malgré le froid extrême » en début de soirée et « sans accès aux toilettes depuis 15h30″ (14h30 locales) et « certaines se sont évanouies« .
Pour CJA, la police danoise non seulement « criminalise » ainsi les manifestants mais aussi les « déshumanise ».
Entre 600 et 700 personnes ont été interpellées samedi lors de différentes interventions policières à Copenhague, où des dizaines de milliers de personnes ont défilé en marge de la conférence climat.
Selon la police, la plupart des personnes interpellées étaient des membres « des Blacks Blocs », ces groupuscules autonomes ultra-violents d’Europe du Nord qui se sont notamment illustrés lors du sommet de l’OTAN à Strasbourg, dans l’est de la France, en avril.
Un porte-parole de la police a indiqué précédemment que les forces de l’ordre avaient préféré intervenir assez tôt « pour empêcher la situation de dégénérer ».

(Nouvelobs.com avec AFP)

De l’étau répressif qui se resserre à Poitiers…

Dimanche 6 décembre 2009

Voilà un texte reçu qui récapitule la répression poitevine depuis 1 an. Le  Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvements Sociaux a décidé de le publier sur son Blog afin d’en débattre.

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Depuis environ un an, les possibles de nos existences, en ce qu’elles ont de politique, s’amenuisent dans la ville de Poitiers. Dans cette municipalité qui tend à s’aseptiser décret après décret, la proximité entre policiers et toute personne stigmatisée comme suspecte instaure une tension de plus en plus palpable. Gardes à vue systématiques, procès à répétition, acharnement ciblé, pression psychologique et physique personnalisée (pistage, insultes, violences).  Le fichage ADN, qui se banalise dans les commissariats, est un outil de plus dans la volonté de soumettre les individus à une surveillance totale. Face à ce procédé insultant qui va chercher jusque dans notre corps le levier pour nous plaquer sur la grille de l’hyper-contrôle, les refus se multiplient, entrainant des peines qui vont parfois jusqu’à du sursis. L’omniprésence policière permet la mise en place d’un tel dispositif, qui semble essentiellement s’abattre sur une population politisée souvent qualifiée de « marginale ». Effectivement, nos existences tentent de défier en permanence cet engrenage gestionnaire, par tous les moyens que nous pouvons inventer afin de s’extraire des cadres prédéfinis. Par nos modes de vie, nous désertons cette mascarade capitaliste qui assouvit chaque jour sa soif de profit au dépens de vies humaines, au nom du « progrès » et de la « cohésion sociale » dans ce système qui se veut sans failles. Nous cherchons à habiter ces failles pour ne pas être un rouage de plus dans le bon fonctionnement des flux marchands et humains. L’acharnement répressif se durcit et vise donc ce type de pratiques pour maintenir cet ordre établi et éliminer toute contestation.

 

Lors du mouvement étudiant de 2009, un amphi est occupé à la fac de Poitiers. Les principes d’autogestion se mettent en place, créant une dynamique collective. De nouvelles envies naissent suite aux rencontres, aux échanges et aux confrontations des multiples idées qui motivent cette occupation. Le mouvement étudiant se révèle cependant être une impasse au vu des perspectives politiques qui cherchent un nouveau terrain d’expression face à la volonté de récupération des syndicats et autres partis. Il faut viser plus haut, chercher la subversion ailleurs que dans ces murs de consommation du savoir enfermant les cerveaux dans des discours préfabriqués. Après trois mois d’occupation, l’amphi se vide et l’envie d’ouvrir un lieu pour généraliser et approfondir cette lutte se dessine. C’est finalement un squat d’habitation qui s’ouvre. Il est expulsé manu-militari dix jours plus tard, avant même qu’il n’ai pu devenir ce lieu d’échange et d’impulsions révolutionnaires. La justice s’en mêle, il n’y a plus qu’à cracher les billets pour rembourser ce mode de vie qui n’a visiblement pas son mot à dire dans cette société.

Durant toute cette période, le mouvement Anti-pub reprend de plus belle avec la destruction pure et simple des panneaux publicitaires, comme autant de gestes qui s’attaquent frontalement et matériellement à l’expression la plus perverse du capital. La seule raison d’exister de la publicité n’est-elle pas la manipulation de nos désirs, pour qu’ils participent à faire tourner la machine productiviste? C’est sur ces actions là que la répression sera la plus intransigeante. Les procès s’enchainent, les peines sont de plus en plus lourdes, jusqu’à de la prison préventive le temps que ces messieurs pataugent allègrement dans l’enquête. Les activités se calment, les esprits refroidis par cette concentration de mauvaises expériences payées au prix de notre liberté. Guetté-e-s, suivi-e-s, surveillé-e-s, le poids de la justice devient omniprésent, telle une réalité de plomb qui se diffuse dans tous les moments de notre quotidien, une fumée nauséabonde qui s’infiltre dans nos espaces de vie et jusque dans nos amitiés. La protection à tout prix des valeurs de propriété privée et de libéralisme se matérialise alors dans l’absurdité des mesures employées, quand à un bris de vitrine est accolée la possibilité de la prison ferme.

Face à nous, les projets ne manquent pas. La construction de la nouvelle prison de Vivonne réveille à nouveau la rébellion que nous portons en nous. Le 10 octobre est donc organisée une journée de lutte contre le système carcéral, qui appelle à débattre et à se rassembler autour de la question de la prison, dans une intention de créer une nouvelle dynamique locale, le tout associé à un appel à une manifestation. Si les objectifs initiaux de cet événement semblent avoir été dépassés dans les actes, puis occultés par le matraquage médiatique qui s’en est ensuivi, c’est malgré tout un ras-le-bol général qui s’est exprimé ce jour là, dans des actes plus radicaux qu’à l’ordinaire. Ce qui résonna alors dans les rues de Poitiers, c’est la rage, la volonté de détruire tout ce qui nous écrase, de liquider ce qui nous opprime, d’anéantir ce qui nous tue à petit feu. Là encore la main de la justice pèse lourd dans un procès spectacle où flotte l’odeur fétide de la corruption. Dès l’annonce de la venue du Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, il ne faisait aucun doute que les « évènements » de Poitiers allaient devenir pour un temps le nouveau jouet anti-terroriste de l’État policier. Le spectre de « l’ultra-gauche violente » ou de la fantasque « mouvance anarcho-autonome » plane sur ces comparutions immédiates où vont s’enchainer un festival de vices de procédures, des conditions de détention en garde-à-vue aux faux témoignages des flics, le tout orchestré par un procureur sur-vitaminé à la dope ministérielle. On sent clairement la volonté de rattraper l’impuissance des forces de l’ordre lors de la manifestation. Résultat des courses: des peines surdimensionnées pour tou-te-s les inculpé-e-s…et, ironie du sort, trois camarades qui partent dès la fin de l’audience inaugurer la nouvelle prison de Vivonne contre laquelle nous nous dressions.

 

Il y aurait bien d’autres choses à dire sur la nébuleuse morbide qui a recouvert les jours et les semaines qui ont suivis le 10 octobre. Ici il s’agit seulement de montrer comment la répression qui s’ensuivit constitue une sorte d’apogée dans l’anihilement de toute résistance politique au sein de notre ville. Notons enfin que ce politique que nous évoquons reçut un ultime coup quand diverses tendances du milieu militant local tentèrent de l’éviscérer des comités de soutien, l’innocentisme devenant la seule « valeur » défendable face au trio crapuleux média-justice-police. Aujourd’hui nous en sommes à aligner les sommes gargantuesques des multiples amendes et dédommagements voués à renflouer les caisses de ceux qui nous oppressent, tandis que sur les corps et les esprits l’épée de Damoclès de la prison pèse comme jamais.

-dégradation de mobilier urbain (pubs, horodateurs…): environ 10500€, prison préventive (5 inculpés)
-refus de prélèvement d’ADN: amendes et prison avec surcis (5 inculpés)
-squat: 2480€ (2 inculpés)

-manifestation du 10/10/09: 4300€ d’amende, 3 ans ½ de surcis, 6 mois de ferme (en totalité pour les 8 inculpés)

 

Dès à présent nous appelons toutes les volontés qui se refusent à la résignation à soutenir tou-te-s les inculpés de cette lutte qui se poursuivra malgré l’oppression étatique.

 

A tou-te-s les opprimé-e-s!

A tou-te-s les révolté-e-s!

Le combat n’est pas terminé!

 

 

Quelques partisan-e-s de la lutte en cours…

La prison, une machine industrielle qui déstructure ” La Nouvelle République 07-12-09

Dimanche 6 décembre 2009

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DR
Gabi Mouesca : « J’ai une triple connaissance de la prison, charnelle, humanitaire et politique. »

 

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Un nouveau combat pour le militant
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Gabi Mouesca, militant basque incarcéré dix-sept ans, puis devenu président
de l’Observatoire international des prisons, témoigne de la réalité carcérale.

Il parle sans détours. La réalité des prisons, il l’a connue. Incarcéré dix-sept ans pour son engagement en faveur de la cause basque (lire par ailleurs). Depuis sa libération, Gabi Mouesca n’a de cesse de vivre la prison. Il en parle, il l’écrit et il la vit à travers ses nouveaux engagements. Rencontre, samedi, lors du forum organisé à Poitiers sur les nouvelles formes de la répression (lire « La Nouvelle République Dimanche »).« La réalité des prisons aujourd’hui est-elle différente de celle que vous avez connue comme détenu ? »

« J’ai été libéré en 2001. La prison des années 2000, tous les clignotants étaient déjà au rouge et nous le dénoncions. Depuis, tous les feux n’ont fait que persister et ils s’aggravent. Il y a de plus en plus de gens malades que l’on incarcère. »« Vous présentez la prison comme un outil de gestion de la pauvreté. Qui sont ces plus grands pauvres ? »

« Depuis quelques jours l’administration pénitentiaire a opéré une révolution dans les termes employés. Elle a abandonné un terme moyenâgeux pour les désigner. Elle ne parle plus des indigents, mais des personnes sans ressources suffisantes. Ces pauvres, ils représentent 30 % des 64.000 détenus. De plus en plus, on trouve de grands malades, qui sont les grands pauvres de la prison avec les étrangers. Ils vivent la détention puissance dix. Un détenu, ça coûte 65 € par jour à l’administration, un malade, c’est 450 à 750 € par jour ! Les malades et les mineurs, que moi j’appelle des enfants, n’ont rien à y faire. »« Vous parlez de logique industrielle et économique pour la prison… »

«… Oui, les pauvres, ces socialement inutiles, on leur trouve une utilité sociale, dans les prisons construites par les grands groupes. La prison, c’est la même chose que l’esclavage. Ils rapportent beaucoup d’argent à certains, et c’est détestable. Ils travaillent dans des ateliers où le droit du travail ne s’applique pas pour cantiner et acheter des choses parfois 40 % plus cher que dehors. La prison, c’est une industrie qui déstructure, une machine à broyer. »« Allez-vous jusqu’à défendre la suppression des prisons ? »

« Il faut sanctionner. Ceci dit, on voit que la prison accueille beaucoup de gens pour lesquels elle n’est pas la bonne réponse pour la personne mise en cause et elle n’apporte rien aux victimes. L’abolition de la prison, à l’Observatoire international des prisons, on n’a jamais utilisé ces termes. On a tenté de “ déconstruire ” l’idée que c’était un mal nécessaire, on milite pour les alternatives. Maintenant, j’ai la liberté de dire qu’il ne s’agit pas simplement d’une question de respect des droits des détenus. Il faut se demander qui et pourquoi on met en prison. C’est la misère qu’on incarcère. »« La prison moderne du type de celle Vivonne représente-t-elle pour vous une amélioration de la condition du détenu ? »

« On constate, depuis cinq ans, que la courbe des suicides et tentatives de suicide est plus importante dans les établissements neufs. Quand on discute avec les détenus, on se rend compte qu’ils préfèrent les établissements anciens où il y a plus de rapports humains. La modernité et l’informatique déshumanisent totalement la prison, qui plus est, avec des gens qui sont de plus en plus fragiles. En plus, ce sont des établissements qui sont beaucoup trop grands, ça accroît encore cette déshumanisation-là. »

Propos recueillis par Emmanuel Coupaye (en interview et lors de la conférence)

 

Un nouveau combat pour le militant Nouvelle République 07-12-09

Dimanche 6 décembre 2009

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“ La prison, une machine industrielle qui déstructure ”
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« J’ai une triple connaissance de la prison, charnelle, humanitaire et politique », lâche Jean-Gabriel Mouesca. Un résumé lapidaire de sa vie et de ses engagements. L’homme a passé dix-sept ans derrière des barreaux. Il s’est même évadé en 1986 avant d’être repris.
Avec Philippe Bidart, il fut l’un des leaders historiques d’Iparretarak, l’organisation séparatiste militaire basque clandestine aujourd’hui dissoute. Il a été jugé et condamné pour cet engagement et notamment pour une fusillade où un gendarme avait été tué et un de ses compagnons avait disparu à jamais. Les faits dataient de 1983, ils furent jugés… en 2000.

Libéré en 2001

Après sa libération en 2001, il est devenu un militant. Un porte-parole de la réalité de la prison. D’abord au sein de l’Observatoire international des prisons, présidé durant cinq ans. Puis, désormais, au sein d’Emmaüs France. Il se présente comme une exception, un homme qui doit« témoigner », pour les autres.

“ Un recul énorme ”

Aujourd’hui, sa parole stigmatise les centres socio-médico-judiciaires lancés en 2008 pour suivre des personnes remises en liberté, mais toujours considérées comme dangereuses, car soumises à des pulsions sexuelles ou meurtrières non canalisées. « Le monde médical ne disposait pas du cadre juridique qui permettait de neutraliser ces personnes », relevait la garde des Sceaux lors de l’inauguration du premier centre expérimental de ce type, à Fresnes. « L’objectif, c’est de réduire la dangerosité de ceux qu’il accueillera pour leur permettre de sortir sous surveillance et de se réinsérer. »

“ Montés à l’envers ”

« C’est ce qu’il y a de pire », estime Gabi Mouesca. « C’est un recul énorme. On emprisonne des gens qui ont commis des actes délictueux. Et là, on se propose de les garder ad vitam aeternam, une fois leur peine purgée. On ne condamne pas les actes, mais le potentiel, c’est infâme. On parle de 50 à 70 personnes, ce sont des gens malades, le comble de la pauvreté, des gens montés à l’envers, qui n’ont pas d’équilibre personnel. »

 

1er Forum contre la répression des mouvements sociaux – Poitiers 5 décembre 2009

Dimanche 6 décembre 2009

Les sans-papiers et le délit de solidarité

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La “ répression industrielle ” pointée du doigt NR 06-12-09

Dimanche 6 décembre 2009

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DR
Gabi Mouesca est venu témoigner sur la prison.

 

 

 

 

Depuis plusieurs semaines, la question de la répression suscite débats et discussions après les violences survenues à Poitiers le 10 octobre dernier.
Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, organisait hier, à la Maison du Peuple de Poitiers, une série de débats sur les nouvelles formes prises par cette répression.
« C’est le premier forum de ce type que nous organisons », expliquait Jean-François Chazerans en préambule. « Il s’agit d’expliquer quelles sont les formes de la répression et éclairer plus particulièrement sur ce qui s’est passé à Poitiers. Les médias ont donné à voir certaines images de ce qui s’est passé, nous voulons nous aussi expliquer. Ce n’est pas arrivé comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Il y a une série de faits qui ont précédé et succédé au 10 octobre. » Le Collectif est en effet né en avril dernier « en résistance aux provocations et au harcèlement exercés par le pouvoir contre les acteurs et actrices de mouvements sociaux ».

Deux témoignages

Deux témoignages forts sont venus colorer les débats du forum. Gabi Mouesca ouvrait le bal sur le thème de la prison. Cet ancien militant de la cause basque en France a passé dix-sept années en prison. Aujourd’hui, il est chargé de mission pour Emmaüs sur la prison après avoir présidé l’Observatoire international des prisons. L’homme parle sans détours. Direct. « La prison, j’en ai une triple connaissance : charnelle, j’y ai passé dix-sept ans, humanitaire avec Emmaüs et politique avec l’Observatoire international des prisons. La question de la prison, ce n’est pas simplement la question du respect des droits des personnes emprisonnées, mais de savoir qui et pourquoi on met en prison. Ce sont ceux qui sont considérés comme socialement inutiles qui sont envoyés en prison. Mais là, ils rapportent beaucoup à ceux qui les construisent. Ces inutiles ont alors toute leur utilité. C’est détestable. La prison, c’est une industrie qui déstructure. »
Et l’avocat parisien Christophe Pouly, invité à témoigner sur le délit de solidarité et les arrestations de sans-papiers reprend les mêmes mots.
« A Paris, il y a un service spécialisé qui s’occupe de sans-papiers. Ça se fait de manière industrielle tout est très rodé. D’ailleurs, les policiers travaillent avec des procédures pré-rédigées qui sont mieux blindées et que l’on a plus de mal à attaquer. »

E. C.

 

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