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Archive pour janvier 2010

Manifestation Samedi 6 février 2010 14h30 devant le Palais de justice

Samedi 30 janvier 2010

Les étrangers ne sont pas dangereux, ils sont en danger !

Leurs droits sont bafoués

Notre liberté et notre démocratie sont menacées !

 

Manifestation

 

Samedi 6 février 2010 14h30

Place Lepetit (devant le palais de Justice) à Poitiers

 

- Non à la précarité, français-immigrés solidarité !

- Respect des droits des étrangers !

- Régularisation de tous les sans papiers !

A l’appel de : La Cimade Poitiers – Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France – Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – Emmaüs Naintré – Ligue des droits de l’homme Poitiers et Chatellerault – RESF Poitiers – RESF Antenne universitaire – SELF 86 – Solidaires 86 – SUD Education – SUD Etudiants – SUD Santé Sociaux – Les Alternatifs – Groupe Pavillon Noir (FA86) – Lutte ouvrière – NPA – PCF – PS – Les Verts -

LA CHASSE AUX ÉTRANGERS EST OUVERTE TOUTE LANNÉE

Le ministre de l’immigration, Eric BESSON, a dressé avec satisfaction son bilan pour l’année 2009 : 29 288 personnes étrangères ont été expulsées, soit plus que l’objectif fixé par Sarkozy.

La chasse aux étrangers est devenue une mission à part entière. Contrôles au faciès, arrestations arbitraires, traquenards dans les Préfectures, accélération des procédures, placements en rétention, expulsions sont devenus les éléments ordinaires constitutifs de cette activité.

LES PRÉFECTURES PORTENT QUOTIDIENNEMENT ATTEINTE AUX DROITS DES ÉTRANGERS

La course aux chiffres a fait émerger des pratiques lamentables, véritables entraves aux droits des étrangers. La Préfecture de la Vienne n’est pas en reste et ses pratiques sont aujourd’hui dénoncées par les avocats et les associations de défense des étrangers.

- les personnes en situation irrégulière sont empêchées de demander le réexamen de leur situation : pour déposer un dossier, il faut un rendez-vous…et les rendez-vous sont refusés aux personnes en situation irrégulière.

- Les situations régulières deviennent précaires : la Préfecture ne délivre plus de carte de 10 ans mais d’un an et des autorisations provisoires de séjour renouvelables.

- Les personnes en situation régulière se retrouvent en situation irrégulière : lors du renouvellement, les rendez-vous sont donnés après l’expiration de l’autorisation provisoire de séjour. Pendant quelques semaines, les personnes perdent leurs droits : emploi, droits sociaux…

LES PRÉFECTURES FABRIQUENT DE LA PRÉCARITÉ MAIS AUSSI DU DÉSESPOIR ET DE LA FOLIE

- les promesses de renouvellement sont suivies de refus de dernière minute

- les conjoints et les familles vivent dans la crainte de la séparation et de l’éloignement

- certaines personnes ne sont ni régularisées ni expulsées, en raison, par exemple, de leur situation dans leur pays ou de leur situation personnelle. Elles sont privées des droits élémentaires : droit d’avoir un travail, droit à un logement décent, aides sociales…

On est loin de l’examen au cas par cas prôné par le gouvernement. Le refus est le principe, la régularisation est l’exception, relevant du pouvoir arbitraire des Préfets. Les abus sont sanctionnés par les tribunaux mais la Préfecture de la Vienne peine à exécuter les décisions de justice qui lui sont défavorables.

LA PRÉCARITÉ DES ÉTRANGERS SINSCRIT DANS UNE PRÉCARITÉ SOCIALE PLUS GLOBALE

A l’heure où le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter, le gouvernement s’emploie à désigner des boucs émissaires. La chanson est vieille mais fait toujours recette…

Sous couvert de défendre une prétendue identité nationale, le gouvernement français, comme ses voisins européens, incite au repli communautaire et au racisme. Il crée sciemment la division entre français et étrangers. Il met en place un système qui permet l’exploitation d’une main d’oeuvre précarisée, flexible et jetable. Il maintient ainsi la pression sur l’ensemble des travailleurs afin de leur imposer bas salaires et mauvaises conditions de travail.

L’heure est à la mobilisation de toutes celles et tous ceux qui entendent faire respecter les droits humains fondamentaux !

Communiqué pour les concerts de soutien de Rennes et Saint-Nazaire

Vendredi 29 janvier 2010

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – collectif d’individus soutenu par des syndicats et des partis politiques (les Alternatifs Poitiers, les Verts-Vienne, le Nouveau parti anticapitaliste, l’Organisation communiste libertaire, le Parti de gauche 86, la section de Poitiers du Parti communiste français, SUD Education 86, SUD Etudiants Poitiers et l’Union locale Poitiers CNT) – dénonce l’actuelle escalade de la répression et de la criminalisation des mouvements sociaux.

Cette répression et cette criminalisation n’ont pas commencé, ni ne se sont terminées, le 10 octobre 2009 à Poitiers. Et elles n’existent pas seulement dans cette ville : partout en France et dans les autres pays occidentaux, le pouvoir provoque, harcèle, pourchasse et poursuit – notamment grâce à son arsenal de lois sécuritaires et par le biais de sa police comme de sa justice – les acteurs et actrices de mouvements sociaux afin de les dissuader de s’engager, ou de les punir pour s’être engagés sur le terrain politique.

La liste de ces menées sécuritaires ne cesse de s’allonger depuis des années. Quelques exemples : condamnations très lourdes, jusqu’à quinze ans de prison ferme, pour des militants opposés au G8 à Gênes en 2001 ; acharnement policier et judiciaire, avec interpellations musclées et gardes à vue prolongées dans l’« affaire » de Tarnac ; condamnation des militants anti-Otan de Strasbourg à trois ans de prison ferme ; répression et arrestation de lycéens à Reims, Dijon et Rouen en novembre dernier ; rafles, persécution, expulsion et déportation de « sans-papiers » en tous lieux ; répression des Conti, dont six sont de nouveau passés en justice le 13 janvier à Amiens ; répression à EDF-GDF Suez, où 240 salariés sont sous le coup de sanctions allant jusqu’au licenciement pur et dur…

Concernant Poitiers, nous pouvons parler de la condamnation des militants lycéens du 6 juin 2008 ; et, depuis, de l’acharnement policier et judiciaire contre les jeunes militants, dont huit ont été jugés et condamnés pour des dégradations. Cet acharnement policier et judiciaire a connu son point fort le 10 octobre 2009. Une centaine d’arrestations – pour la plupart opérées plusieurs heures après les incidents qui s’étaient déroulés durant la manifestation anticarcérale organisée ce jour-là – pendant la rafle au lieu culturel appelé « 23 », durant laquelle les militants sont restés plus de quatre heures accroupis les mains sur la tête. Dix-huit gardes à vue, huit procès en comparution immédiate, et trois autres procès pour refus de prélèvement ADN et outrage. Une justice expéditive et arbitraire infligeant des peines disproportionnées. Ça a continué lors de la manifestation du 17 octobre, avec l’arrestation de trois personnes dont l’une a été auditionnée depuis pour outrage au procureur. Il y a également la présence policière aux abords des établissements scolaires, et même à l’intérieur, pour empêcher les blocus, avec son lot de brutalités – une élève a dû être hospitalisée car elle a eu la main écrasée par la botte d’un policier, une plainte est en cours – et plusieurs arrestations. Et la répression continue encore aujourd’hui avec l’arrestation et la garde à vue d’un jeune militant soupçonné d’avoir arraché une pub.

Sont particulièrement visés tous ceux que la bourgeoisie considère comme des classes dangereuses : les jeunes à qui l’on doit faire peur pour éviter qu’ils se politisent ; les SDF, les chômeurs et les précaires ; les salariés dans les entreprises qui tentent de résister au patronat ; les fils et filles d’immigrés victimes d’un racisme d’Etat sans précédent ; les immigrés, avec ou sans papiers, considérés comme du bétail qu’il faut expulser ou exploiter.

La lutte antirépression ne peut pas se contenter d’une « défense passive » ou juridique au cas par cas ; elle doit prendre en compte tous les paramètres des situations politique, sociale et économique actuelles, et considérer que ce qui se passe actuellement n’est nullement une « dérive » mais bel et bien la poursuite d’une logique destinée à assurer la paix sociale.

C’est pour toutes ces raisons que le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux soutient sans distinction tous les militants et militantes inculpés et condamnés.

Pourquoi les forces de l’ordre étaient-elles si nombreuses mercredi en fin d’après midi et jeudi matin à Poitiers ?

Mardi 26 janvier 2010

Nous pouvions lire dans la NR du 15 janvier 2010 : « Que ce soit aux abords du palais de justice ou à proximité de Notre-Dame-la-Grande, les fourgons bleus et blancs de la police ne sont pas passés inaperçus. A leur bord, plusieurs dizaines d’hommes, bien équipés, ont stationné jusqu’à hier midi pour « sécuriser » le procès en appel des événements du 10 octobre. »

En ces temps de frénésie sécuritaire nous avons entendu le bruit de bottes pendant deux jours dans Poitiers en quasi état de siège : quadrillage de la ville, omniprésence voyante et outrancière des forces de l’ordre, contrôles au faciès, demande de suppression des photos des appareils photos, pléthore de policiers en civil dans la manifestation et qui ont suivi les groupes de militants après la dispersion. Deux d’entre nous ont pu échanger quelques mots avec l’un d’eux : « Vous ne trouvez-pas que ce déploiement des forces de l’ordre est excessif ? » lui avons-nous demandé. « Vous ne trouvez pas que casser des vitrines est excessif » a t-il répondu. « Ah bon, il y a eu des vitrines cassées ce soir ? » lui a-t-on dit.

Cet échange de paroles n’est-il pas indicatif de ce qui se tramait mercredi soir ? Était-ce la peur des manifestants et des actions qu’ils auraient pu mener qui mobilisait tous ces policiers ? Pourtant il était évident que l’appel à se rassembler devant le Palais de justice émanait du Collectif Justice pour tous et du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, Comité soutenu par des associations, des syndicats et des partis politiques. Les Alternatifs Poitiers, les Verts-Vienne, le Nouveau parti anticapitaliste, l’Organisation communiste libertaire, le Parti de gauche 86, la section de Poitiers du Parti communiste français, SUD Éducation 86, SUD Étudiants Poitiers, l’Union locale Poitiers CNT, la Ligue des Droits de l’Homme et les élus présents auraient-ils vraiment pu mercredi soir « casser des vitrines » ? Soyons sérieux. Ne s’agissait-il pas alors ici comme ailleurs non seulement de dissuader les acteurs et les actrices de mouvements sociaux afin qu’ils hésitent de s’engager sur le terrain politique, mais de criminaliser les militants politiques ?

Cela est symptomatique de l’esprit du temps. Durant la manifestation du 17 octobre 2009 les élus de la République ont été enfermés avec les autres manifestants dans le parc et Blossac et humiliés par les forces de police. A Catherine Coutelle qui, souhaitant parlementer avec le directeur départemental de la sécurité publique, se présentait en tant que député, un fonctionnaire de police a répondu : « j’en ai rien à foutre ». Et à Yves Jean qui se présentait comme adjoint au maire de Poitiers, un autre a répondu : « et alors ? ». C’est pour cette raison que les conseillers municipaux adjoints au maire de Poitiers ont manifesté le 19 octobre avec leur écharpe tricolore et ont distribué une déclaration solennelle malheureusement pas assez explicite. Si même les élus sont traités comme des chiens, que penser du comportement des forces de l’ordre envers les militants politiques qui n’ont pas de mandat électoral ou qui refusent toute compromission avec le système électoraliste ?

S’il y avait autant de policiers à Poitiers avant et pendant les jugements de jeudi 14 janvier, n’était-ce pas aussi une manœuvre pour faire croire que les condamnés étaient bien ceux qui avaient agi, qu’ils avaient eu ce qu’il méritaient et qu’ils devaient même être encore plus punis ce qui est cohérent avec les demandes encore plus démesurées que lors du procès en comparution immédiate de l’avocat général ? Espérons que la justice ne tombera pas dans un piège aussi grossier et que Maître Brunet se trompe lorsqu’elle dit « Cinq relaxes d’un coup ? Ce sera délicat. Car comment des magistrats pourraient-ils désavouer la police ? » (NR 15 janvier 2010). Observons que les cinq affaires se ressemblent : les preuves manquent et tout repose sur les seuls témoignages des policiers. Les cinq condamnés : militants politiques, fils d’un élu PS de la ville de Poitiers, travailleurs précaires, marginaux, sont aussi pour ainsi dire tous connus des services de police. La police et le procureur savaient donc pertinemment qui ils poursuivaient. Et puis, il y a eu des précédents. En particulier Rodolphe Juge, ce jeune professeur parisien qui était allé le 3 avril 2008, encadrer les lycéens à une manifestation et qui s’est trouvé accusé par les policiers de leur avoir lancé un caillou. Il a été poursuivi pour « violence aggravée » et « insulte » (Cf. l’Humanité du 8 avril 2008. Il a heureusement été relaxé lors de son procès du 24 septembre 2008 ( Cf. l’Humanité du 24 septembre 2008). Il faut préciser qu’il a eu la chance que le ministre de l’intérieur ne soit pas intervenu après son interpellation et que la procureur a bien fait son travail.

Jean-Francois Chazerans – Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux.

Nous demandons la libération immédiate de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan !

Mardi 26 janvier 2010


Premiers collectifs signataires : Action-directe.net ; CNT santé social et collectivités territoriales ; Collectif Bboykonsian/La k-bine ; Collectif de soutien aux prisonniers d’Action directe – Montpellier ; Collectif des amis et camarades des prisonniers d’Action directe, Frankfort … Paris ; Comité Libérez-les ! de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59-62) ; Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux ; Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich) ; Libérez Les Prisonniers – Bordeaux (LLP 33) ; Réseau No Pasaran ; SCALP-Reflex; Secours Rouge (Belgique); Solidarité et Liberté (Belgique)

 

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Arrêtés avec Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon en tant que militants d’Action directe, Georges Cipriani et Jean‑Marc Rouillan sont en prison depuis février 1987 ! Action directe était une organisation qui a fait le choix de la lutte armée en Europe de l’Ouest dans les années 1980. A partir de mai 1979 cette organisation a réalisé des actions contre des institutions de décisions politiques de l´État.


En 85/86 AD menait, entre autre, les opérations contre le responsable pour l’État français de la vente d’armes, et contre le P-DG de Renault, responsable de restructurations industrielles et de licenciements de masse.

 

Les quatre d´AD ont été condamnés à perpétuité avec une peine de sûreté de 18 ans.

L’État visait leur anéantissement physique et psychique. Ils furent soumis à un traitement spécial : torture par l’isolement, interdiction ou restriction des contacts et de la communication à l’intérieur de la prison et vers l’extérieur.

Après 17 ans de prison, les médecins ont diagnostiqué à Joëlle Aubron une tumeur cancéreuse avancée. La mobilisation permit sa libération en suspension de peine en juin 2004. Joëlle est décédée le 1er mars 2006.

 

Après la période des 18 ans de peine de sûreté, la mobilisation pour la libération de Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan se renforça. Il y eut des campagnes de presse, des actions publiques, des meeting, des concerts, des rassemblements et d’autres actions de solidarité pour remettre la question des prisonniers d’Action directe à l’ordre du jour.

 

Après plus de vingt ans de prison, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan obtinrent une semi-liberté. Les restrictions associées à cet aménagement de peine comprenaient une interdiction de se prononcer publiquement sur les faits pour lesquels ils avaient été condamnés, et par conséquent sur leur histoire et sur le contexte politique de l´époque. Jean-Marc donna une interview qui lui valut la révocation totalement arbitraire de sa semi-liberté.

 

La dernière demande de libération de Georges Cipriani lui fut refusée en appel aux motifs, entre autres, qu’il continue à se prononcer politiquement et qu’il signe toujours ses déclarations en tant que prisonnier d’Action directe. Il lui fut également reproché de ne pas exprimer de regrets. Il est ainsi le seul militant d’Action directe emprisonné qui n’ait bénéficié d’aucun jour de liberté après plus de 22 ans de détention.

 

Quelques mois après l’annulation de sa semi-liberté, l’état de santé de Jean-Marc Rouillan s’est dégradé. L’administration pénitentiaire a attendu la dernière limite avant de l’hospitaliser d’urgence. Le syndrome de Chester-Erdheim, maladie grave et évolutive, fut diagnostiqué. Cette maladie devrait être traitée, selon les spécialistes, avant la manifestation d’une nouvelle crise. Mais un tel traitement est incompatible avec la détention. Jean-Marc est retourné en prison, sans soins. Les procureurs lui ont dit de prendre ses distances avec l´histoire d´AD et d´exprimer des regrets s´il voulait sortir pour être soigné. L´État veut le laisser mourir en prison.

 

 

Nous demandons la libération immédiate de
Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan !

 

Décembre 2009  – Contact : mail-action-directe@laposte.net


Plus d’informations sur
http://www.action-directe.net ou http://action-directe.over-blog.com

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la repression n’est pas la solution

Mardi 26 janvier 2010

Xan, Gilen, Eneko eta Ibai askatu !!

Izenpetu petizioa: signez la pétition et faire passer !
http://jesigne.fr/askida

XAN, IBAI, ENEKO, GILEN 

eta beste euskal preso politikoak etxerat!

A la fin du mois de juin 2009, Xan Beyrie était interpellé violemment sur le parking du supermarché de Kanbo. Deux jours plus tard, onze autres personnes étaient arrêtées à leur tour. Certaines des arrestations et la plupart des interrogatoires se sont déroulés de façon extrêmement violente: violence physique notamment sur Xan à qui les gendarmes ont mis un sac sur la tête pour qu’il étouffe, et violence morale sur presque tous avec de fortes pressions, insultes, chantage et menaces notamment de tortures. Si huit des personnes arrêtées ont été libérées sans charge, quatre jeunes, Xan Beyrie, Gilen Goiti, Eneko Etxegarai et Ibai Agirrebarrena sont toujours dans les prisons de Fleury et de Fresnes, à 800 km de chez eux. 

Ces arrestations se situent dans un contexte global, au niveau de l’Etat français et de l’Europe en général, de fichage massif et de contrôle social maximum. ADN, empreintes, photos, interrogatoires politiques, profils psychologiques alimentés par les interrogatoires sur convocation de proches, d’amis, de collègues, etc, tout cela vient enrichir les fameux fichiers, ceux qui sont médiatisés et les autres. De plus en plus, sont visés toutes sortes de militants politiques, de syndicalistes ouvriers, paysans, étudiants, enseignants, de sans-papiers ou de personnes les ayant aidés, de militants écologistes ou associatifs de toutes sortes, ou même de simples manifestants. 

Mais ces arrestations se situent encore plus clairement dans la répression générale qui s’abat sur Euskal Herria de façon de plus en plus intense. Nous connaissons les pratiques espagnoles, torture des militants basques, illégalisations massives, arrestation et incarcération de militants politiques, acharnement contre les prisonniers basques, etc. L’Etat français s’engage lui aussi de plus en plus loin dans le chemin de la répression, à sa façon historique et bien plus hypocrite de traiter les conflits. Le Pays des Droits de l’Homme ne s’est pas encore permis d’illégaliser des mouvements politiques et sociaux qui le dérangent, mais poursuit le même résultat. 

L’objectif des deux gouvernements qui se partagent ce pays: empêcher les projets, censurer les propositions politiques, faire taire les aspirations légitimes au respect de nos droits en empêchant les gens de se politiser, de s’organiser, en semant la peur et en les criminalisant aux yeux de la société. Dans ce contexte, après Askatasuna, Batasuna, le Collectif Lurra, les paysans d’ELB, les jeunes et notamment le mouvement SEGI sont visiblement la nouvelle cible des autorités. En Espagne, certains de ses membres ont été condamnés ces jours-ci à 6 ans de prison pour appartenance à un mouvement politique illégalisé. En France, Xan, Gilen, Eneko et Ibai sont en prison depuis des mois parce qu’ils sont militants abertzale. 

Cette situation est très grave et est en train de devenir une routine. C’est inacceptable. Elle est le résultat d’une politique agressive, provocatrice et dangereuse, elle ne peut en aucun cas résoudre le conflit mais au contraire le prolonger et l’aggraver encore. C’est ce que dénonce le Collectif des Prisonniers Politiques Basques et c’est dans ce sens qu’il lutte jour après jour dans les prisons. À l’extérieur des murs aussi, il est de notre devoir à tous de réagir. C’est pourquoi nous invitons les individus, élus, partis politiques, mouvements sociaux, à exprimer leur solidarité avec les prisonniers en leur écrivant et en leur rendant visite et à faire entendre leur voix et à rejoindre les mobilisations publiques et les comités de soutien aux prisonniers pour mettre un terme à ces injustices. 

Nous exigeons: 

_La libération immédiate et sans condition de Xan, Gilen, Eneko et Ibai.
_L’abandon de cette politique de harcèlement des militants et la fermeture de tous les dossiers en découlant.
_Le respect des droits des prisonniers politiques basques et de leurs proches

ASKI DA! ERREPRESIOA EZ DA BIDEA!
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XAN, IBAI, ENEKO, GILEN 
eta beste euskal preso politikoak etxerat!

2009.eko ekainaren hondarrean, Xan Beyeie Itsasuko supermerkatuaren aparkalekuan oso bortizki arrastatu zuten eta handik bi egunen buruan beste hameka pertsonen itzulia izan zen. Atxiloketa batzuk eta galdeketa gehienak izugarrizko bortizkeria ezagutu zuten: bortizkeri fisikoa, bereziki Xanek, jendarmek ito zedin buru gainetik poltsa bat sartu ziotelarik , bai eta ere kasik denek bortizkeri morala presio handiengatik, irainak, xantaia eta torturak bezalako mehatxuak jasanez. Pertsona atxilotuetarik zortzi libratuak izan baziren deusen kargurik gabe, aldiz lau gazte, Xan Beyrie, Gilen Goiti, Eneko Etxegarai eta Ibai Agirrebarrena geroztik beti preso daude Fleury eta Fresnes-eko kartzeletan, etxetik 800 km-tan.

Sarekada hori frantses Estatuan eta orokorki Europa mailan zabaltzen ari den tamaina haundiko fitxatze eta gizartearen kontrola maximoaren testuinguruan jartzen da. ADNak, hatz-aztarnak, argazkiak, galdeketa politikoak, profil psikologikoak, jakinez hauen osatzeko atxilotuen lankideak, lagunak,ahaideak, eta abar deituak izan direla eta galdekatuak. Horiek guziak fitxategi famatuen muntatzeko, bitarteko gisa erabiliak izanen direnak eta besteak. Gero eta gehiago jomugatzat hartua da edozein militante politiko, langile sindikalista, laborari, ikasle, erakasle, paperik gabeko pertsona edo honi laguntza ekarri diona, militante ekologista edo elkarte batekoa, bai eta ere edozein manifestatzaile arrunta.

Baina argi da atxiloketa horiek Euskal Herria gero eta indar handiagoan jotzen duen errepresioan kokatzen direla. Badugu Españiako praktiken berri: euskal militanteen tortura, ilegalizazio masiboak, militante politikoen gelditze eta kartzelatzeak, euskal presoen kontrako errabia, etab. Frantses Estatuak ere errepresioaren bideari gero eta urrunago jotzen dio, gatazkak tratatzeko daukan betiko jokamolde zuriarekin. Delako Giza Eskubideen Herria ez da oraino ausartu berari trabatzen duten gizarte eta politiko mugimenduen debekatzea baina helburu berari jarraitzen dio. 

Gure Herria zatitu eta bereganatu duten bi gobernamendu horien helburua, hauxe: proiektuak trabatu, proposamen politikoak zentsuratu, gure bidezko eskubideen eskaerak isilarazi oztopoak ezarriz jendea ez dadin politizatu, organizatu eta beldurra sortu militanteak kriminalizatuz. Egoera honetan, Askatasuna, Batasuna, Lurra Kolektiboa, ELBko laborarien ondotik orain gazteak eta bereziki SEGI mugimendua dira buruzagien jomuga. Españian duela egun gutxi mugimendu honen kide batzuk 6 urteko kartzela kondena bildu dute eta aste honetan berean 34 gazte atxilotuak izan dira eta Madrilera eramanak mugimendu politiko ilegalizatu batean izateagatik. Frantzian badu hilabeteak Xan, Gilen, Eneko eta Ibai preso daudela militante abertzaleak direlako.

Egoera hori oso grabea da eta arti da ohizkoa bilakatzen. Onartezina. Politika erasogarri, probokatzaile eta arriskutsu baten ondorioa da, ezin du nehola ere gatazka konpondu, baizik eta oraino luzatu eta gaizkitu. Hori bera du salatzen Euskal Preso Politikoen Kolektiboak eta zentzu horretara doa haren eguneroko borroka kartzeletan. Eta kanpoan ere egoera horretaz axolatzea eta ihardukitzea da denen eginbeharra. Horretarako galdetzen diegu hautetsiei, alderdi politikoei, gizarte mugimenduei eta edozein pertsonei beren elkartasuna presoei adieraztea hauei idatziz eta bisita eginez, atxilotuen ahotsa entzunaraztea eta presoen sostengu komiteetan parte hartzea injustizia horiek geldiarazteko.

Finki eskatzen dugu:

-Xan, Gilen Eneko eta Ibai orain berean askatzea eta baldintzarik gabe.
-Militanteen aurkako jazarpen politika horren uztea eta honi doazkion dosierren hestea.
-Euskal Preso Politiko eta haien lagunen eskubideen errespetatzea.


Un enseignant suspendu en Haute-Vienne pour résistance aux évaluations nationales !

Jeudi 21 janvier 2010

Un enseignant de Haute-Vienne, Gilles Lehmann, s’est vu signifieraujourd’hui par son Inspection académique une suspension immédiate de
ses fonctions pour avoir annoncé qu’il ne respecterait pas totalement
le protocole de passation des évaluations nationales CM2 et n’en
ferait pas remonter les résultats.

Il est convoqué le 22 janvier dans le cadre d’une procédure
disciplinaire intentée à son encontre.

Une telle suspension immédiate n’intervient normalement qu’après une
CAPD disciplinaire, appliquée en cas de procédure d’urgence, quand
les enfants sont en danger.

Le Réseau des enseignants du primaire en résistance, signataire de
l’Appel des 200 maîtres contre les évaluations nationales, dénonce
cette décision autoritaire et illégale.

Nous exigeons le rétablissement immédiat de Gilles Lehmann dans ses
fonctions et demandons au ministre Luc Chatel d’intervenir pour que
cesse cette chasse grotesque aux enseignants-désobéisseurs qui ont
par ailleurs le soutien de la principale fédération de parents d’élèves.

Réseau des enseignants du primaire en résistance
www.resistancepedagogique.org

Jeudi 21 janvier 2010

 A propos du comité anti-répression à Poitiers

 

 De l’inter-lutte au Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

Il est issu en grande partie du comité inter-lutte 86, comme son nom l’indique, il avait pour volonté de mettre en lien des secteurs « en lutte dans » la région (Education, Hôpital, Entreprises.) et donc par conséquent de rompre l’isolement de certains salariés. Or  cela s’est avéré  être un échec  dans la mesure où le comité ne s’était pas élargi à d’autres secteurs que celui de l’éducation (du mouvement étudiant) dont il provient. Ainsi, s’est posé la question de la pertinence du comité de s’appeler inter-lutte car  la  » mèche » n’a pas pris. Ce fut une période de lutte malgré les illusions suscitées par les grandes « journées de mobilisations » syndicales : un long et dur blocage de l’université de Poitiers avec occupation ainsi qu’une impressionnante vague publiphobe  déferlent sur les panneaux publicitaires de Decaux [1] . Afin d’enrayer cette dynamique et ses potentialités, la Police réagira de manière plus violente et plus provocante (ou en d’autres termes, plus « appropriée »), tel est son essence même après tout : de gestion quotidienne des gestes et des corps.  Dès lors, la  Répression frappa en deux temps sur les deux  mouvements : à commencer sur les étudiants occupants/bloqueurs (certains prendront du sursis) et ensuite sur le mouvement antipub (la presse parle, sans rire, de mouvance « anarcho-autonome »  [2]) où une peine de prison préventive de deux mois fut infligée à un camarade. Entre ces deux temps, il y a eu l’expulsion manu militari, brutale  d’un squat rue de Paris au  69bis (a proximité du local du « Collectif 23 ») [3]

Ainsi le comité inter-lutte en manque de perspectives politiques et de luttes s’est peu à peu transformé en un comité contre la répression des mouvements sociaux. Ainsi il s’est étendu à tous les individus qu’ils soient membres ou non de partis politiques et/ou syndicats, associations de la ville. Il a permis, et ce dès les premières réunions d’évoquer les expériences vécues avec la Police – ses agissements- et la Justice – machine à broyer- par une partie de la jeunesse  militante poitevine afin d’éviter leur isolement  à cause de leur penchant politique et idéologique (anarchistes/ libertaires/dits « autonomes»). Ainsi le principe de défense de tout acte à caractère politique doit primer et tout individu doit être défendu quoi qu’il fasse (de l’antipub jusqu’à la manifestation du 10 Octobre 2009 en passant par la réquisition de logements vides)

Or très vite, l’on a vu qu’il y avait des contradictions au sein du Comité Anti Répression. Il n’y a pas de positionnement politique défini : seuls l’anticapitalisme et/ou l’antilibéralisme au vu les tendances politiques signataires  en sont la base. Bien évidemment,  on a vu  apparaitre des divergences politiques très claires, surtout après les « évènements du 10 » et la répression  policière et judiciaire qui s’ensuivirent. Les divergences ont bien eu lieu par rapport au Comité de soutien des deux étudiants incarcérés qui s’est positionné sur une ligne apolitique voire de division entre les inculpés et incarcérés [4] et une démarche innocentiste qui n’avaient pas de sens aux yeux de nombreuses personnes au sein du Comité Anti Répression. Ce dernier  a organisé une manifestation avec un discours politique clair et précis : solidarité avec tous les inculpés, arrêts immédiats et inconditionnels des poursuites…

Devenir un réceptacle des luttes partisanes?…

La journée du « 10 Octobre » est l’affaire dans cette petite ville  aux apparences calmes  mais un enjeu politique national majeur se joue très clairement en  Poitou-Charentes. Ici, c’est le fief de « Ségo», la préfecture est à droite (M .Tomasini -l’expulseur de Cachan [5], un proche de Pasqua et de Sarkozy) et Claeys- le maire PS – mais pas vraiment ségoleniste-. Tout un petit scénario classique de la politique-spectacle, dans une ville de la « gauche » associative. C’est pourquoi, les organisations  de la  « gauche interventionniste » et d’extrême gauche vont  surenchérir sur le thème de l’insécurité  afin de s’en accaparer comme tremplin pour les prochaines élections régionales. C’est à ce moment là que l’on a vu certaines organisations rentrer dans le Comité Anti Répression avec des arrière-pensées électorales : la « déclaration solennelle » signé par des élus de «  gauche » avec celui du Modem  de la Communauté d’Agglomération de Poitiers affiche clairement  une volonté de concurrencer Hortefeux dans sa politique répressive (  » Les casseurs qui ont dégradé Poitiers doivent être arrêtés et jugés. Leurs actes sont injustifiables et inexcusables. «  [6] Encore une fois les élus « de gauche » ont  prouvé leur médiocrité voire même leur allégeance au discours et au  parti dominants. A ce jeu là,  il est vrai que le Parti Communiste poitevin nous  a  fait rire avec sa vision paranoïaque et « complotiste » des faits : grosso modo, c’est Hortefeux et sa police qui a tout financé, tout orchestré, même le tract d’autodéfense juridique [7] Bref… Ce qui est assez marquant de la part d’organisations se réclamant comme des relais des travailleurs, des opprimés et des laissés pour compte, ne faire aucun discours conséquent, ni même une analyse autour des questions  l’enfermement (prison, psychiatrie par exemple ).C’est une véritable occasion manquée de leur part dans la mesure où un des plus grands centres de détention « nouvelle génération »[8] de France s’est construit dans la région ( Centre pénitentiaire Poitiers-Vivonne).

Ainsi, des oppositions politiques au sein du Comité sont établies, la « déclaration solennelle » est en quelque sorte une déclaration de guerre.…Elle met en lumière les divergences et montrent que le comité anti répression peut être aussi  perméable  à ce type de comportement nauséabonds : la délation, une certaine forme de désolidarisation, double jeu électoraliste. Ces  positions prouvent qu’il y a des ennemis politiques au sein du comité anti répression. Elles tendent également à ébranler la confiance entre les membres du comité qui agissent a priori à titre individuel et non pour leur chapelle politique. Ces mêmes personnes qui dénoncent « l’ultragauche » comme le jouet politique de l’épouvantail  électoraliste de « l’ultra droite » à la Hortefeux [9] considèrent le comité anti répression également comme un jouet…..

Ou une force de proposition contre la résignation ?

Or, le comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, comme tout autre comité anti répression et/ ou caisse de soutien/solidarité peut être autre chose qu’un jouet politique .C’est pourquoi, il ne peut se contenter de rester qu’une force de défense d’inculpés ou autre incriminé par la Justice. Le comité anti répression est là avant tout pour soutenir politiquement,  financièrement, en organisant soirée de soutien, création de caisse, appel à d’autres caisses… Et aussi moralement  en brisant l’isolement des inculpés. Le Comité peut offrir des armes juridiques en appelant des avocats, en distribuant des tracts ou brochures d’autodéfense juridique [10] et [11]. C’est une arme politique intéressante grâce au nombre et la solidarité  donc  éminemment nécessaire et stratégique même si persiste toujours un sentiment d’impuissance ; et c’est « normal » étant donné le rapport de force  qui n’est pas en notre faveur et qu’actuellement les luttes ne paient guère (mis à part quelques  lots de consolation telle que la grève générale en Guadeloupe ou bien la lutte des « Contis »).Cependant, le comité anti répression est un moyen – comme un autre – de « conscientisation » politique d’un nombre de personnes méconnaissant les dispositifs de contrôle et de gestion  des affects et des corps  par la Police et de sa Justice au moment  de lutte et/ ou mouvement social réprimé durement ( comme ce fut le cas pendant le CPE en 2006, ou bien à St Nazaire en 2009 ). Ces situations créent des rencontres et des dynamiques dépassants les cadres et les milieux militants habituels en touchant toutes les générations, les classes, les professions. De plus, cela a pour effet de démystifier toutes les croyances citoyennes en la Justice juste (sic) et ses fondements : Les Droits de l’Homme, pourtant invoqués  lors de la défense d’inculpés/prévenus. [12]

Ainsi, le Comité  Anti Répression  n’est pas dans l’expectative ! C’est pourquoi  ce serait intéressant qu’il  devienne  une force d’action et d’analyse politique , de proposition et un lieu de débats plus conséquents sans pour autant devenir un groupe  politique à proprement parlé ou bien une organisation, mais comme un outil rodé qui est là, présent, prêt à être utiliser  à tout instant face  à l’oppression. Et si possible loin des querelles de chapelles. Là risque de se poser des problèmes avec les organisations/syndicats, et associations soutenant le comité anti répression et de leur degré d’implication surtout lorsqu’il s’agit de défendre des actes politiques se démarquant clairement de leur méthode/stratégie ou  même pire de leurs convictions politiques et philosophiques, nous verrons.

Pour finir, ce serait nécessaire et donc intéressant que les caisses de soutiens, et les comités anti répression qui ont pullulés dans plusieurs villes [13] ces dernières années au gré des luttes successives et de la répression qui s’en est suivie, se connectent un peu plus, se rencontrent afin de discuter de nos expériences locales vécues pour y faire émerger une force, une arme : à commencer  par celle de la solidarité!

 

Notes :

[1] Article Centre presse du 6/05/09 (Denys Fretier )

[2] Article Centre presse du 20/05/09 (Denys Fretier )

[3] Réponse à l’article de la  Nouvelle République du  27/05/09 (Vincent Buche)  dans « La Mère Peinarde » : avec description précise de l’interpellation.

[4] La  ligne  du collectif de soutien aux deux étudiants « oublia » dans un premier temps l’autre incarcéré Patrick considéré comme marginal (la presse disait même qu’il était SDF !). Donc, il  interpréta cette ligne comme « une défense de classe » de jeunes privilégiés (car étudiants-ayant-un-avenir) en plus de  la composante du comité : élus et notables de la ville.

[5] Mr. Tomasini décréta l’expulsion du plus grand squat de France situé à Cachan où plus de 200 familles, en majorité africaine y vivaient. http://www.hns-info.net/spip.php?article8922

[6] Déclaration solennelle du maire signé par les élus : http://grenoble.indymedia.org/2009-10-29-elus-de-gauche-et-double-jeu-a

[7] Fac-similé distribué lors de la manif organisé par le Comité Anti Répression  du 19 octobre.

[8] Prisons « nouvelles générations » : Partenariat Public/Privé. Les groupes privés ne se contentant pas seulement de construire (ex : Eiffage ou Bouygues ) mais régiront des aspects de  la vie des détenus.

[9] Dessin d’AdèLE vu sur http://www.justicepourtous.org/

[10] Face à la Police, Face à la Justice:  http://infokiosques.net/spip.php?article538

[11]  Guide du manifestant arrêté :  http://www.guidedumanifestant.org/  

[12] Contribution aux discussions sur la répression antiterroriste :     http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=761

[13] Les caisses de solidarité :

http://juralibertaire.over-blog.com/pages/Les_caisses_de_solidarite-2267931.html

 

 


Pas de répit au palais de justice ! Appel à soutien contre le fichage ADN

Dimanche 17 janvier 2010

Pas de répit au palais de justice !

Appel à soutien contre le fichage ADN

 

Arrêtées le 10 octobre à Poitiers, A. et S. passeront en procès le 23 février 2010 pour refus de prélèvement d’ADN – ainsi que pour refus de prise d’empreintes et de photos, concernant A.

Condamnée à 500 € d’amende avec sursis et 850 € de dommages et intérêts le 30 juillet dernier pour « bris de sucette JC Decaux », N. se retrouve le 21 janvier 2010 devant la cour d’appel. Le procureur n’en a, une fois de plus, pas eu assez. Peut-être est-ce la relaxe sur le refus de prélèvement d’ADN qui lui est restée en travers de la gorge ? Sans doute, mais aujourd’hui c’est sur cette chose-là que nous nous devons de nous attarder.

 

Le prélèvement d’ADN est devenu systématique à chaque garde à vue, qu’on soit ou non coupable des faits qui nous y conduisent.

Revenons à la création de ce fichier : en 1998, le gouvernement de Lionel Jospin met en place le prélèvement génétique pour les auteurs de crimes et délits sexuels commis sur des mineurs de moins de 15 ans. Seules 1 300 personnes étaient fichées.

En 2001, le champ d’application s’est étendu aux atteintes graves et volontaires à la vie de la personne (crime contre l’humanité, homicide volontaire, actes de torture, proxénétisme…) ou les atteintes aux biens accompagnées de violence. 23 000 personnes sont alors concernées. Il y a donc création du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), fichier de police regroupant les ADN. La première sanction de refus de prélèvement est prévue : six mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende.

2004. Le fichage passe un cap : l’ADN peut être conservé entre vingt-cinq et quarante ans dans le FNAEG, même si la personne n’est pas condamnée. De plus, le fichage s’étend aux crimes et aux délits. Les sanctions de refus de prélèvement sont alourdies : un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende ; deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende en ce qui concerne les personnes condamnées pour crime. Les personnes qui prennent plus de dix ans d’emprisonnement seront aussi obligées de se soumettre au prélèvement d’ADN.

En 2007, le fichier comptait près de 480 000 profils, soit environ 20 000 nouveaux prélèvements par mois.

« Les citoyens seraient mieux protégés si leurs données ADN étaient recueillies dès la naissance » : déclaration de Christian Estrosi lors d’une réunion de l’Union européenne le 15 janvier 2007.

En clair, l’avenir du FNAEG est un fichage généralisé et systématique – et il entre dans la logique de l’hypercontrôle et du délire sécuritaire qui envahit de plus en plus nos existences : on recense aujourd’hui plus de 1 300 000 personnes fichées, dont les trois quarts ne sont pas condamnées.

 

Non au contrôle et au fichage de la population ! Nous exigeons la relaxe des militant-e-s poursuivis.

 

Signez et faites signer la pétition sur : http://antirep.free.fr/adn/

 

Rassemblements de soutien devant le Palais de Justice :

    - le 21 janvier à partir de 10h30 : Procès en appel de N. pour « bris de sucette JC Decaux » et refus de prélèvement d’ADN.

    - le 23 février à partir de 16h: Procès de S. et A. pour refus de prélèvement d’ADN (ainsi que refus de prise d’empreintes et de photos pour A.).

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

http://antirepression.unblog.fr/ Contact : antirep@free.fr

Pas de répit au palais de justice ! Appel à soutien contre le fichage ADN dans ADN pdf tractcontreadn180110.pdf

Saccage de Poitiers : débats tous azimuts NR 17 janvier 2010

Dimanche 17 janvier 2010

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Forces de l’ordre, justice, soutiens aux suspects et à leurs familles : les événements qui ont entouré les débordements du 10 octobre ont soulevé de nombreuses questions.

 

 

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Le 10 octobre et ses conséquences restent une source inépuisable de questions. Décryptage alors que se tenait jeudi le procès de cinq jeunes interpellés.

Le samedi 10 octobre 2009, le si tranquille plateau poitevin subissait l’assaut d’une opération commando de toute évidence très bien préparée. D’anti-carcérale, la manifestation annoncée s’était faite antisociale. Tant ces événements que leurs suites continuent de susciter commentaires et interrogations.
> Pourquoi Poitiers ? Poitiers a été confrontée à un déferlement de violence sans précédent. Façades souillées de messages anarchistes, jets d’objets en direction d’une police débordée, vitrines de magasins et de banques brisées rageusement comme des symboles de l’ultra-libéralisme…
Poitiers soudain vulnérable, atteinte dans son intimité. Pourquoi elle ? Ses habitants se rassurent en se disant que le commando ne l’a choisie que parce qu’elle s’est trouvée à la croisée de deux événements : le transfèrement des prisonniers de La Pierre-Levée vers le nouveau centre pénitentiaire de Vivonne (réel point d’achoppement de la manifestation ou simple prétexte ? continuent de s’interroger certains) et le festival des Expressifs au cœur duquel les casseurs savaient qu’ils pourraient se fondre pour échapper aux forces de l’ordre. Le sénateur Alain Fouché a dû sourire en coin. Lui qui, quelques jours plus tôt, se vantait de réclamer l’instauration d’un “ délit anti-cagoule ” se voyait ainsi conforté dans sa revendication par l’actualité elle-même.
> Plus de renseignements ? En sourdine, certains flics disent qu’«il y aura un avant et un après 10 octobre». Plus rentre-dedans, les avocats qui ont eu à traiter les suites judiciaires de cette affaire dénoncent « un fiasco policier ». Il est vrai que, ce jour-là, les policiers étaient moins d’une dizaine pour contenir cette « véritable horde », selon l’expression du commissaire Papineau, patron de la police de la Vienne.
Des forces de l’ordre débordées par une opération surprise ? Donc des services de renseignement défaillants ? Admettons. Mais à dénoncer la défaillance du Renseignement, ne risque-t-on pas de légitimer un renforcement de ses services, un accroissement du flicage, de la surveillance de nos vies ? A moins que, comme certains s’amusent à le laisser penser, l’information ait été volontairement cachée à nos policiers…
> Une justice trop rapide ? Le choix du parquet de Poitiers d’envoyer en comparution immédiate les individus interpellés après le saccage est également vivement critiqué par leurs avocats qui dénoncent « une justice rendue dans la précipitation » et « sous influence ». On se souvient de la venue à Poitiers du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, réclamant des peines exemplaires au moment même où siégeait le tribunal. Si fait. Trois des suspects avaient été envoyés en prison dès le soir même. Leurs familles et amis ont hurlé à la « justice expéditive », leurs avocats répètent depuis que, si à l’époque ils n’ont pas demandé le délai pourtant légal pour préparer la défense de leurs clients, c’est qu’ils étaient persuadés d’obtenir la relaxe.
Une justice sous influence ? Peut-être. Cela démontre au moins qu’elle est toujours prononcée par des hommes, avec leurs sensibilités et leurs faiblesses. C’est penser qu’elle saura aussi entendre la clameur d’une partie de la rue… et les soutiens aux suspects et à leurs familles qui, eux, continuent d’affirmer qu’ils ne sont que les dindons de l’histoire.

Emmanuel Touron

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Du procès en appel – qui s’est déroulé jeudi matin – de cinq des jeunes interpellés après le saccage du 10 octobre surgissent encore de nombreuses questions.
> « Ce jour-là, s’est souvenu le directeur départemental de la sécurité publique, notre mission était de sécuriser la préfecture et la prison. » Les priorités étaient-elles les bonnes ?
> « J’ai une solide expérience du terrain, a témoigné un commissaire présent sur les lieux. Mais je n’avais jamais vu une manifestation aussi violence. » Le 10 octobre a-t-il traumatisé les policiers ?
> « Je me suis engagé seul en direction des manifestants, a raconté le commissaire divisionnaire. Alors ils se sont retournés, j’ai failli me faire happer par la foule. » Le patron de la police a-t-il fait du zèle ?
> « Je ne suis pas violent, avait déclaré l’un des suspects en garde à vue, mais là, je me suis laissé emporter. » Quelle est l’influence du groupe sur l’individu ?
> « Neuf camions de CRS ! s’est étranglée une avocate en arrivant au palais jeudi dernier. On retombe dans l’état de siège ! » Risque-t-on de tomber dans la parano ?

Appel du procureur du 14-01-10 (NR 15-01-10)

Vendredi 15 janvier 2010
Saccage à Poitiers : ils plaident non coupable Appel du procureur du 14-01-10 (NR 15-01-10) dans 10 octobre rss
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Charles Velghe, Jean-Salvy Comte et Samuel Bastard, ici sur le banc des prévenus de la cour d’appel, ont tous plaidé non coupable hier. Ils connaîtront leur sort le 19 février.

 

 

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La cour d’appel a réexaminé hier le sort de cinq des jeunes interpellés en marge des débordements du 10 octobre à Poitiers. Délibéré le 19 février.

J e n’ai jamais lancé de pierre sur la voiture du commissaire. A la barre, Samuel Bastard a été le premier à s’expliquer sur les faits qu’on lui reproche. Et il a donné la couleur. Comme Jean-Salvy Comte, Léo Clément, Candice Cordonnier et Charles Velghe, Samuel a été jugé et condamné le 12 octobre 2009 en comparution immédiate pour sa participation aux événements qui ont violemment secoué Poitiers en marge de la manifestation anti-prison du 10 octobre 2009.

“ Cette espèce
de lâcheté… ”

Hier, devant la cour d’appel qui rejugeait ces faits, il a plaidé non coupable. Car, a-t-il affirmé, la violence va « à l’encontre de [son] éducation ». Son pote Jean-Salvy, accusé d’avoir lancé un objet métallique vers les policiers, a adopté la même posture : « Je n’ai jamais commis d’acte de violences. » Léo et Candice, interpellés chez un fleuriste, rue Pétonnet, ont affirmé qu’ils n’étaient pour rien dans l’incendie d’un conteneur à ordures rue Jean-Jaurès. Charles a, quant à lui, juré qu’il était venu dans le centre après la manif et n’avait fait que ramasser la fusée de détresse et le masque de plongée saisis dans son sac à dos.
« Moi aussi, j’ai eu 20 ans et des convictions, a commenté l’avocat général. J’ai eu des convictions et je les ai défendues jusqu’au bout. Mais la société a évolué. » Et le magistrat de regretter « cette espèce de lâcheté qui se développe à la barre et qui consiste à nier les évidences en disant “ Je n’y étais pas ” ou “ Ce n’est pas moi ” ». Admettant que ces cinq-là ne faisaient pas partie des meneurs, le parquetier a requis « des peines exemplaires », tant pour « garantir que l’institution judiciaire n’est pas insensible à ce qu’a vécu Poitiers » que pour signifier « à chacun » ce qu’on encourt quand on bouscule les canons de la paix sociale.

Des “ lampistes ”

A l’unisson, les avocats de la défense ont tous plaidé la relaxe de leurs clients. Les uns démentant des affirmations des policiers, les autres dénonçant la fiabilité des aveux signés en garde à vue par les prévenus. Tous répétant que ces gamins ne sont pas les vrais responsables du saccage de Poitiers. « Des lampistes, et nous en sommes tous conscients », a même résumé l’avocat de la Ville, partie civile. Condamnés en première instance à des peines allant de deux mois avec sursis à six mois dont un ferme avec mandat de dépôt, seront-ils tous relaxés par la cour ? Pas sûr. Car, comme l’a déclaré Me Simone Brunet en défense : « Cinq relaxes d’un coup ? Ce sera délicat. Car comment des magistrats pourraient-ils désavouer la police ? »
Jugement le 19 février à 9 heures.

Emmanuel Touron

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De nombreux fourgons de police stationnaient hier matin aux abords du palais de justice.

 

 

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« C’est pour quoi, tout ça ? » Depuis mercredi soir, la question était sur bien des lèvres. Que ce soit aux abords du palais de justice ou à proximité de Notre-Dame-la-Grande, les fourgons bleus et blancs de la police ne sont pas passés inaperçus. A leur bord, plusieurs dizaines d’hommes, bien équipés, ont stationné jusqu’à hier midi pour « sécuriser » le procès en appel des événements du 10 octobre. Le même type de dispositif avait aussi été déployé ces dernières semaines pour « encadrer » cette fois les manifestations et rassemblements de soutien aux « inculpés ».

Tous filmés !

Hier donc, il y avait foule au palais de justice. Familles, proches et sympathisants des cinq prévenus ont pu assister au procès. Pas tous cependant. Certains sont restés sur les marches et dans la salle des pas perdus pendant les 4 h 30 de l’audience.
Parmi eux, quelques-uns déploraient le fait d’être filmés et photographiés par la police, se souciant de l’utilisation qui pourrait être faite de leur image.
Au final, même si la présidente de la cour d’appel a pris soin dès le début des débats d’en appeler à la sérénité, c’est une fois de plus dans un climat tendu que s’est déroulée cette matinée.
En mettant toutefois cette affaire en délibéré au 19 février prochain, nul doute que les juges poitevins ont voulu se donner le temps de la réflexion. Pour une justice sereine, posée, réfléchie.

J.-M. G

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Ce 10 octobre 2009, Poitiers la sage, Poitiers la paisible était quelques heures durant la proie de quelque 250 « casseurs » venus d’on ne sait où. Bilan matériel important : 14 vitrines brisées, des monuments tagués, des poubelles incendiées mais aucun blessé à déplorer. L’opération commando, menée au nez et à la barbe de forces de l’ordre en net sous-effectif devait être revendiquée quelques semaines plus tard par un mystérieux groupe « insurrectionnaliste ». Ces professionnels de la violence armée n’ont à ce jour pas été démasqués. En attendant, et parce qu’il fallait bien trouver des responsables, on a désigné quelques jeunes, étudiants ou marginaux, repérés dans ou aux abords de la manifestation. Ils sont de gauche ou militants de la cause anticarcérale, mais casseurs ? Pour l’heure, la justice n’a mis la main que sur de tout petits poissons.

J.-M. G.

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Trois mois après les violences du 10 octobre 2009 à Poitiers où en est l’enquête ? Interrogé à ce sujet, le procureur de la République, Pierre Sennès, s’en tient à une communication millimétrée. Une information judiciaire avait été ouverte pour « provocation à un attroupement armé » et le pôle de l’instruction avait été saisi de ces faits. « Il n’y a pas eu de mises en examen dans ce dossier pour le moment, indique le procureur de la République. Il y a un gros travail d’exploitation technique et d’analyses à faire. » Autrement dit, le millier de pièces saisies après la dispersion de la manifestation est en cours d’analyse. Un travail long pour relever des empreintes digitales ou génétiques sur des masques, des manches de pioches… Il faut aussi compter avec le traitement de tous les documents photographiques et vidéo qui ont pu être récoltés. Les enquêteurs avaient notamment retrouvé un ticket de caisse correspondant à un achat de masques effectué à Rennes.

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