25/02/2010 12:07 | Poitiers | POITIERS | Imprimer
Vague de tags : les dernières traces effacées
En une journée et demie, les agents du service déchets-propreté de la Ville ont fait disparaître les tags du centre-ville.
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Christophe et Stéphane ont terminé l’effacement hier matin.
smagnant
Mardi matin, le centre-ville de Poitiers se réveille au milieu des tags injurieux et revendicatifs. Certains messages s’adressent directement au maire de la ville, Alain Claeys, et au directeur de la police départementale, le commissaire Jean-François Papineau (lire notre édition d’hier).
« Ce sont des gens très réactifs
très impliqués »
Ce même jour, dès les premières lueurs du jour, les agents du service déchets-propreté sont à pied d’oeuvre. Christophe et Ludovic sont plus particulièrement chargés de l’effacement de ces inscriptions sauvages. En raison du mauvais temps, le mardi est consacré aux opérations d’hydrogommage. Au nettoyage à haute pression sur des bâtiments comme la mairie ou le commissariat.
Le lendemain matin, hier donc, les mêmes techniciens ont remis du coeur à l’ouvrage. « Cette fois, ce sont des opérations de peinture. Nous repeignons sur les inscriptions », explique Christophe, rouleau dans la main. Il n’est pas encore midi et les dernières traces sont effacées, plus rapidement que les estimations de départ. Plus aucun tag injurieux n’est alors visible en centre-ville.
« Notre politique est d’effacer rapidement les tags. Nous donnons priorité aux équipes dès que cela est nécessaire. Ce sont des gens très réactifs, très impliqués. Lors de la précédente vague de tags, le 10 octobre, les agents ont travaillé le dimanche pour effacer les inscriptions », souligne Éliane Rousseau, adjointe à l’espace public et à la propreté.
Hier après-midi, l’heure est aux comptes pour la mairie. Éliane Rousseau annonce une première facture d’un montant de 2.500 euros.
Il a dit. Alain Claeys : « La Ville a porté plainte ». Joint hier au téléphone, Alain Claeys a rappelé sa position. Celle exprimée deux semaines plus tôt lors d’une déclaration officielle après une rencontre avec la Cimade et la Ligue des Droits de l’homme. Le maire de Poitiers précise ainsi: « Poitiers est une ville de droits et j’entends qu’on n’y porte pas atteinte. Rien ne peut justifier ou excuser que des individus blessent notre ville. Ceux qui détruisent les biens publics ou privés, quels qu’en soient les motifs, ne peuvent bénéficier de notre bienveillance. Ces délinquants ne défendent aucune cause et servent, au contraire, les intérêts de ceux qui veulent discréditer le mouvement social. Mais protecteur des biens, je le suis surtout des personnes. Poitiers est depuis toujours une ville d’expression. Les Poitevins ont gardé intacte cette faculté d’indignation et nous ne pouvons que nous en réjouir. La bonhomie qui marque ces rassemblements n’est pas morte le 10 octobre. Les Poitevins doivent pouvoir défendre les causes qui leur sont chères en toute sérénité. Là aussi, il nous faut, collectivement refuser tout amalgame, éviter tout engrenage [...]. »
Hier, Alain Claeys a ainsi rappelé: « Je suis le maire de tous les Poitevins, d’une ville où on a la chance inouïe d’avoir beaucoup de jeunesse. Je ne veux pas que cette jeunesse soit entachée par quelques voyous. »
Le maire de Poitiers l’a par ailleurs confirmé: « La mairie a porté plainte ».
25/02/2010 04:32 | Poitiers | POITIERS | Imprimer
Alain Claeys: « La Ville a porté plainte »
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Joint hier au téléphone, Alain Claeys a rappelé sa position. Celle exprimée deux semaines plus tôt lors d’une déclaration officielle après une rencontre avec la Cimade et la Ligue des Droits de l’homme. Le maire de Poitiers précise ainsi: « Poitiers est une ville de droits et j’entends qu’on n’y porte pas atteinte. Rien ne peut justifier ou excuser que des individus blessent notre ville. Ceux qui détruisent les biens publics ou privés, quels qu’en soient les motifs, ne peuvent bénéficier de notre bienveillance. Ces délinquants ne défendent aucune cause et servent, au contraire, les intérêts de ceux qui veulent discréditer le mouvement social. Mais protecteur des biens, je le suis surtout des personnes. Poitiers est depuis toujours une ville d’expression. Les Poitevins ont gardé intacte cette faculté d’indignation et nous ne pouvons que nous en réjouir. La bonhomie qui marque ces rassemblements n’est pas morte le 10 octobre. Les Poitevins doivent pouvoir défendre les causes qui leur sont chères en toute sérénité. Là aussi, il nous faut, collectivement refuser tout amalgame, éviter tout engrenage [...]. »
Hier, Alain Claeys a ainsi rappelé: « Je suis le maire de tous les Poitevins, d’une ville où on a la chance inouïe d’avoir beaucoup de jeunesse. Je ne veux pas que cette jeunesse soit entachée par quelques voyous. »
Le maire de Poitiers l’a par ailleurs confirmé: « La mairie a porté plainte ».
Samuel MAGNANT
25/02/2010 04:32 | Poitiers | POITIERS | Imprimer
••• Les politiques indignés
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> Aurélien Tricot, président du groupe socialiste et indépendant: « Poitiers a de nouveau été souillée par des tagueurs. Des attaques nominatives, des menaces de mort ont été écrites sur les murs, notamment à l’encontre d’Alain Claeys. Aucune idéologie, aucun sentiment ne saurait justifier ces comportements. Ces tagueurs ne sont pas victimes d’un système, mais bien coupables d’actes de malveillance. Ce ne sont pas des militants mais des délinquants. Les élus socialistes de Poitiers appellent l’ensemble des formations politiques de cette ville à dénoncer publiquement ces agissements. »
> Marie Legrand, pour les Verts de la Vienne: « Les Verts de la Vienne condamnent sans réserve les faits qui se sont déroulés dans la nuit du 22 au 23 février. Des tags injurieux et personnels ont souillé des murs symboliques de la ville. Forts de nos convictions démocratiques et non violentes nous condamnons également la disproportion de plus en plus inquiétante entre les manifestations des mouvements sociaux et le déploiement policier et judiciaire qui y fait face. Nous dénonçons une montée en force de l’état répressif négligeant toute volonté de prévention et d’éducation à la citoyenneté. »
> Jacques Santrot, ancien maire de Poitiers: « Je souhaite exprimer ma solidarité à Alain Claeys et à son équipe municipale [...]. Rien, dans le champ de la démocratie ne peut justifier ces comportements. Partageant totalement l’analyse et les positions d’Alain Claeys sur la situation de la ville, j’appelle tous ceux qui se reconnaissent dans nos actions passées et présentes, à dire non à cette dérive violente dans laquelle certains voudraient plonger Poitiers [...]. »
Samuel MAGNANT