Il avait dégradé le panneau de pub
Il paraît que vous étiez en garde à vue ce matin? ». La présidente du tribunal correctionnel connaît Guillaume. Cet étudiant en 2 année de psychologie passe pour la troisième fois devant la justice. Soupçonné de taguer les murs de Poitiers en début de semaine, cette grande tige à l’épaisse tignasse et aux lunettes rondes se présente à la barre pour des faits de dégradations sur une sucette publicitaire boulevard de Tassigny, non loin du lycée des Feuillants. C’était dans la nuit du 26 janvier. Les policiers repèrent le jeune homme de 21 ans. Selon eux, l’étudiant « force le panneau vitré et met l’affiche à terre ». Ce soir-là, Guillaume présente un taux d’alcool de 0,89 g.
Soutenu à l’audience par une trentaine de personnes, il nie les faits. « Je commence à en avoir assez de juger ce genre de dégradations, c’est le degré zéro de la délinquance », souffle la présidente.
« Un petit imbécile »
Déjà condamné à de la prison avec sursis pour des faits similaires les 19 novembre et 15 janvier, l’étudiant en psycho agace le procureur. «C’est un acte de destruction volontaire et gratuit. Il n’a pas compris l’avertissement. Je requiers donc un mois ferme ». La présidente n’a « aucun doute » sur sa culpabilité mais ne veut pas envoyer « un petit imbécile en prison ». Il écope de 70heures de travaux d’intérêt général.
Bruno DELION
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