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Archive pour juillet 2010

6 de la Fête de la musique : ••• « La baudruche s’est dégonflée » CP 30-07-10

Vendredi 30 juillet 2010

6 de la Fête de la musique : ••• « La baudruche s’est dégonflée » CP 30-07-10 dans 21 juin

130x130_44826 dans OutrageJean-François Chazerans (ici à droite) et les autres membres du collectif, hier sur les marches
du Palais de justice peu après l’énoncé du jugement.

fdelage

Ce n’était ni la foule des grandes mobilisations, ni la tension palpable des moments critiques: c’est dans le calme, à défaut de vraie sérénité, qu’une cinquantaine de proches et sympathisants des jeunes accusés se sont retrouvés hier en début d’après-midi devant le Palais de justice. Avant d’assister pour une bonne part d’entre-eux à l’énoncé d’un jugement qui aura au final suscité des réactions paradoxales.
«On est soulagés car il n’y a heureusement pas de peine de prison ferme!», convenaient vite Jean-François Chazerans et Danièle Evillard, porte-paroles du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux. Mais ils nuançaient aussitôt ledit soulagement: «En même temps, on est outrés par le fait qu’ils soient condamnés à du sursis et à payer des sommes importantes alors que ce sont eux qui ont été victimes de provocations! On demandait qu’ils soient purement et simplement relaxés.»

« Des magistrats exceptionnels »

Un peu plus tard, Me Simone Brunet, avocate d’une partie des jeunes, se montrait pour sa part raisonnablement satisfaite: «La baudruche s’est quand même largement dégonflée et les choses sont revenues à de plus justes proportions.»
Et l’avocate de rendre un inhabituel hommage au tribunal: «Cette affaire a eu la chance d’être traitée par des magistrats exceptionnels qui ont permis 10heures d’audience, sans jamais regarder la montre. Le tribunal a fait son travail mais c’est une Justice de luxe, complètement à contre-courant de l’orientation politique qui veut qu’à l’avenir, tout aille plus vite…»

Frederic DELAGE

Vendredi 30 juillet 2010

 

Note finale au procès de la Fête de la musique CP 30-07-10

Le tribunal correctionnel a rendu hier son jugement dans le dossier qui mettait en cause jeunes et policiers le soir du 21 juin dernier.  dans 21 juin

130x130_44825 dans OutrageHier après-midi, la salle d’audience du tribunal correctionnel
a fait le plein pour écouter le jugement du tribunal.

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Le 21juin dernier, une bouteille éclate aux pieds du patron de la police, place Notre-Dame, en marge de la Fête de la musique. Ce soir-là, le commissaire Jean-François Papineau entend aussi dans son dos une voix féminine proférant des menaces à son encontre. Dans les minutes qui suivent, cinq autres jeunes sont interpellés parce qu’ils auraient tenté d’empêcher l’arrestation de la jeune femme.

Il n’y a pas eu de violences contre les policiers

C’est le début d’une affaire qui va donner lieu à des incarcérations, un procès marathon de dix heures et au bout du compte ajouter une dose d’incompréhension supplémentaire entre la police et une partie de la jeunesse poitevine.
Hier, le tribunal correctionnel rendait son jugement dans cette affaire. Un jugement très attendu par les prévenus bien sûr, leurs familles et quelques dizaines de sympathisants et militants du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux (lire ci-dessous)
Poursuivis pour des faits de violences, rébellion et outrages, les six jeunes prévenus avaient par la voix de leurs avocats plaidé la relaxe tandis que le ministère public avait requis de la prison ferme allant de quatre à six mois pour cinq d’entre eux et une peine de travail d’intérêt général pour le sixième.
Le tribunal en a décidé autrement. S’il retient chacun des six prévenus dans les liens de la culpabilité concernant l’outrage et la rébellion, il les relaxe pour les faits de violence. Les peines sont donc plus légères: 70h de travail d’intérêt général et deux mois d’emprisonnement avec sursis pour trois d’entre eux, 15jours d’emprisonnement pour un autre et deux mois avec sursis pour Nina, la jeune femme soupçonnée d’avoir menacé le commissaire.
Les douze policiers qui s’étaient constitué parties civiles et qui demandaient 13.000euros de dommages et intérêts recevront 1.500euros que les prévenus devront leur payer solidairement.
A l’issue du délibéré, leur avocat, Me Arzel s’est refusé à tout commentaire. La défense, par la voix de Me Ménard et Brunet a qualifié ainsi la décision des juges: «On a des peines modérées même si on aurait voulu repartir avec rien. On a quand même le sentiment que les juges ont joué l’apaisement.»

Jean-Michel GOUIN

6 de la Fête de la musique : Apaisement CP 30-07-10

Vendredi 30 juillet 2010

 

 

C’est bien connu, les anarchistes complotent contre la police et celle-ci passe son temps à les pourchasser… Est-ce si simple? D’un côté comme de l’autre, ces derniers mois à Poitiers, beaucoup voulaient y croire. Depuis ce qu’il faut appeler les événements du 10octobre dernier (200«casseurs» dans les rues de Poitiers la douce) il y aurait donc d’un côté une jeunesse enragée rêvant d’en découdre avec le pouvoir, de l’autre une police aux ordres oubliant parfois qu’elle est au service de la République… Le 21juin, en marge de la Fête de la musique, les uns et les autres ont-ils voulu rejouer une scène de cet ordre? Le jugement rendu hier par les juges poitevins a au moins ce mérite: en condamnant légèrement les uns sans désapprouver totalement les autres, il aura joué une carte essentielle: l’apaisement.

Jean-Michel GOUIN


Sites anti-police: plainte d’Hortefeux AFP 26/07/2010

Mardi 27 juillet 2010

Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé aujourd’hui avoir déposé plainte contre deux sites internet hostiles à la police, en marge d’un déplacement au commissariat de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne).

M. Hortefeux n’a pas voulu citer ces sites « pour ne pas leur faire de publicité » mais, selon une source proche du ministère de l’Intérieur, il s’agit de juralibertaire.over-blog.com et grenoble.indymedia.org.

Le ministre a dit avoir déposé plainte pour « injure et diffamation publiques contre la police ». « Il y a des campagnes qui me choquent et que je ne laisserai pas passer », a-t-il expliqué. Selon lui, le contenu de ces sites « porte atteinte à l’honneur de la police ». « Les policiers sont traités de « troupes d’assassins » et la BAC est traitée de « bande armée de criminels », a-t-il précisé.

M. Hortefeux a visité aujourd’hui en compagnie de son homologue espagnol Alfredo Perez Rubalcaba, le commissariat de police de Dammarie-Les-Lys cible d’une fusillade attribuée au groupe basque armé ETA, le 16 mars, dans laquelle un policier a péri.

M. Hortefeux a par ailleurs indiqué qu’il avait « saisi » les responsables de deux entreprises françaises, les poulets de Loué et une entreprise de rôtisserie, dont les campagnes de publicité jouent sur l’acceptation argotique du mot « poulet ». Ces campagnes de publicité « n’ont pas forcément la volonté de blesser », a ajouté le ministre « mais aussi anodine qu’elles soient, elles participent à une forme d’irrespect qui peut conduire à des dérives ».

Violences policières du 21 juin à Poitiers : Si elle ne veut pas se décrédibiliser, la justice doit désavouer la police !

Vendredi 23 juillet 2010

Violences policières du 21 juin à Poitiers : Si elle ne veut pas se décrédibiliser, la justice doit désavouer la police ! dans 21 juin Logo2CAR-300x101

Le procès marathon qui s’est tenu le 8 juillet – suite aux événements du 21 juin à la Fête de la musique de Poitiers –, et lors duquel 6 jeunes prévenus étaient accusés de « faits de violences, rébellion et outrages », a fait apparaître que les choses ne s’étaient pas déroulées comme l’accusation le prétendait : il n’y a pas du tout eu une « rixe avec la police », mais bien, comme les prévenus et leurs avocats ne cessent de le dire, un véritable tabassage policier de militants et militantes connus pour leur engagement politique.

Pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, ces événements sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les mouvements sociaux, et en particulier certains de leurs acteurs et actrices – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralis

ées : harcèlements et provocations en tous genres, suivis de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès.

En ce qui concerne le 21 juin, les accusés, forts de ce qui s’était passé en octobre dernier et au risque de faire de la prison préventive – ce qui a effectivement été le cas –, ont refusé la comparution immédiate. Ils et elles ont donc été jugés lors de ce long procès du 8 juillet, qui a parfois été critiqué pour sa durée. Pourtant, l’attitude pointilleuse du président n’était-elle pas la seule façon d’éviter une justice expéditive

? Les incohérences et les contradictions dans les déclarations des policiers sont ainsi clairement ressorties, notamment celles du commissaire Papineau, directeur départemental de la sécurité publique : qu’est-il en fait arrivé place Notre-Dame ? comment ce directeur de la sécurité n’a-t-il pas pu reconnaître Nina alors qu’elle était passée à côté de lui ?… Et, de même, leurs omissions ont sauté aux yeux de tous – en particulier, faire état d’une condamnation antérieure pour une personne sans préciser qu’elle a ensuite été relaxée. Bien d’autres éléments sont apparus tout aussi nettement : que l’accusation reposait sur les seuls témoignages des policiers, également parties civiles, alors que d’autres gens avaient été témoins des événements – la défense a ainsi produit six témoignages ; que l’enquête sur le terrain avait été inexistante…

Nous espérons vivement que la justice tiendra com

pte de tous ces éléments et relaxera les 6 inculpés. Seulement, nous savons aussi que les juges suivent systématiquement la police dans les affaires la mettant en cause. Ils ont certainement peur que la désavouer, dans une société reposant sur la répression, ne conduise au désordre. Mais, dans le contexte de Poitiers, les choses ne sont pas aussi simples. La police s’est déjà fortement décrédibilisée. D’abord et bien sûr avec l’affaire du 10 octobre, où déjà les policiers, victimes et témoins mais aussi enquêteurs, étaient parties civiles et ont inventé un scénario. Puis – et depuis plus d’un an – avec toute une série d’affaires de « dégradations », d’ « outrages », d’« insultes » et de « menaces de mort » qui sont autant de montages policiers. Ensuite, lors de la manifestat

ion en soutien aux sans-papiers du 6 février dernier, où la police a littéralement perdu son sang-froid, et arrêté pour mettre en garde à vue 6 jeunes connus pour être des militants devant les yeux ébahis des militants associatifs locaux.
Enfin, avec ce qui pourrait devenir l’affaire de la rentrée : cette personne tabassée par la Brigade anticriminalité au centre commercial des Cordeliers, le 24 juin dernier, et qui a été forcée de porter plainte à la gendarmerie étant donné que le procureur avait refusé de l’entendre.

Lors du délibéré du 29 juillet, soit la justice désavoue enfin la police et prononce une relaxe des 6 inculpés. Soit elle les condamne – ou encore cherche à ménager la chèvre et le chou en mélangeant peines de prison ferme, de prison avec sursis, et relaxe –, et elle prend alors le risque de se décrédibiliser elle-même.

Rassemblement devant le palais de justice de Poitiers le 28 juillet à 18 h !

Soutien lors du délibéré, le 29 juillet à 14 h !

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Relaxe pour les quatre de Tours, les 6 de Pau et Alain Evillard de Poitiers ! Le délit de « diffamation », d’« outrage », d’« injure », la nouvelle arme de la censure !

Mercredi 21 juillet 2010

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux est solidaire des quatre de Tours. En effet, à l’initiative du ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, à qui ses propos racistes ont valu une récente condamnation en correctionnelle, deux militant-e-s du réseau RESF d’Indre-et-Loire, et deux du collectif Soif d’Utopies sont poursuivis devant le Tribunal correctionnel de Tours pour « diffamation publique » contre l’administration préfectorale : ils avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la « base-élèves ».

Après l’affaire des 6 de Pau, poursuivis pour outrage pour avoir établi cette même comparaison, après la mise en examen d’Alain Evillard de Poitiers le 29 juin dernier pour avoir comparé le procureur du procès du 12 octobre 2009 à Maurice Papon, c’est un pas de plus qui est franchi dans la criminalisation du militantisme, les restrictions à la liberté d’expression, la toute-puissance sécuritaire.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux est solidaire du combat de ces militant-e-s pour le respect des droits et de la dignité de chacune et de chacun. Nous considérons qu’en s’exprimant comme elles l’ont fait, les personnes aujourd’hui poursuivies n’ont fait que suivre leur conscience, et ont dit ce que, avec des millions de nos concitoyens, nous ressentons lorsque les enfants des écoles sont utilisés pour traquer leurs parents ou lorsqu’ils expriment leur indignation face à l’ injustice.

Dans le procès qui leur est fait, nous les soutenons, et nous appelons à les soutenir. Nous demandons leur relaxe pure et simple. Nous appelons enfin à signer leurs pétitions :

4 de Tours : http://baleiniers.org/la-petition

6 de Pau : http://www.educationsansfrontieres.org/article28939.html

Alain Evillard de Poitiers : http://3cites.free.fr/spip.php?article19

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Solidaires des prévenu-e-s de Tours

Mercredi 21 juillet 2010

Solidaires des prévenu-e-s de Tours

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Relaxe pour les quatre de Tours !
À l’initiative du ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, à qui ses propos racistes ont valu une récente condamnation correctionnelle, deux militant-e-s du réseau RESF d’Indre-et-Loire, et deux du collectif Soif d’Utopies sont poursuivis devant le Tribunal correctionnel de Tours pour « diffamation publique » contre l’administration préfectorale : ils avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la « base-élèves ».

Après l’affaire des 6 de Pau, poursuivis pour outrage pour avoir établi cette même comparaison, c’est un pas de plus qui est franchi dans la criminalisation du militantisme, les restrictions à la liberté d’expression, la toute-puissance sécuritaire.

Nous sommes solidaires du combat de ces militant-e-s pour le respect des droits et de la dignité de chacune et de chacun. Nous considérons qu’en s’exprimant comme elles l’ont fait, les personnes aujourd’hui poursuivies n’ont fait qu’exercer leurs droits de citoyens, en conformité avec leur conscience, et ont dit ce que, avec des millions de nos concitoyens, nous ressentons lorsque les enfants des écoles sont utilisés pour traquer leurs parents.

Dans le procès qui leur est fait, nous les soutenons, et nous appelons à les soutenir. Nous demandons leur relaxe pure et simple.

En 2002, le ministre de l’intérieur – aujourd’hui président de la république – avait fait poursuivre le rappeur Hamé pour le contenu d’un texte qu’il avait publié : au terme de huit années de procédure, la Cour de cassation vient de rendre définitive la relaxe prononcée par le tribunal et deux cours d’appel. C’est une victoire pour la liberté d’expression. Elle doit être consolidée par la relaxe des quatre de Tours.

Contre la pénalisation du militantisme, pour la liberté d’expression, contre la toute puissance policière, soutenons les quatre de Tours !

Relaxe pour les quatre de Tours !
 

 


Je signe l’appel Ils ont signé…
 

 

Pour la liberté d’expression et contre la censure d’Etat – Relaxe des 4 de Tours

Mercredi 21 juillet 2010

POUR LA LIBERTE D’EXPRESSION ET CONTRE LA CENSURE D’ETAT

RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS

DEBOUTONS HORTEFEUX

PROCES DE 4 MILITANTS LE 16 SEPTEMBRE 2010 A TOURS

POUR LA LIBERTE D’EXPRESSION ET CONTRE LA CENSURE D’ETAT

RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS

DEBOUTONS HORTEFEUX

 

PROCES DE 4 MILITANTS LE 16 SEPTEMBRE 2010 A TOURS

 

Le 30 avril 2010, le Ministre de l’Intérieur portait plainte contre X à propos d’un communiqué de presse intitulé « LES BALEINIERS », signé de SOIF D’UTOPIES et de RESF 37. Ce texte faisait état de forts soupçons concernant l’utilisation, par les préfectures d’Indre-et-Loire, d’Ille-et-Vilaine et de Guyane, du fichier « Base-élèves » pour le repérage des parents sans-papiers, traitant ainsi les enfants comme des appâts, pour organiser l’expulsion du territoire de de ces familles. Ce communiqué précisait en outre que ces pratiques de chasse à l’enfant rappelaient celles de la police de Vichy.

 

Hortefeux entend interdire toute comparaison historique entre des comportements actuels de certains fonctionnaires préfectoraux, de la police ou de la gendarmerie, et ceux que l’on a connu pendant la Seconde guerre mondiale en France. Pour lui, comparaison vaut diffamation. C’est ainsi que, récemment, le préfet des Pyrénées Atlantiques a porté plainte pour « outrage » contre 6 personnes qui, choquées par les conditions d’arrestation d’une famille sans-papiers, ont voulu alerter les autorités en faisant un rapprochement avec certaines pratiques employées sous l’occupation. Elles ont comparu devant le tribunal de Pau le 11 juin 2010. Le délibéré du procès sera rendu le 12 août prochain.

 

Faire ces comparaisons, ce n’est pas affirmer que Pétain est de retour, que Sarkozy, c’est Pétain ou que Hitler se cache derrière le masque de Le Pen… Comparer des situations, c’est s’interroger sur des processus, qui amènent des comportements et justifient des pratiques de certains fonctionnaires, en prenant appui sur l’expérience historique que représente le régime de Vichy. C’est interroger l’évolution des politiques de « gestion des flux migratoires », qu’elles s’appellent « immigration choisie » ou « politique des quotas ». C’est questionner la mise en œuvre de la politique du chiffre, traduction concrète d’une xénophobie d’Etat. C’est s’interroger sur l’utilisation de fichiers comme celui de « Base-élèves » à des fins non pédagogiques. Comparer n’est pas synonyme d’amalgamer ! Dans ce contexte, comparer n’est pas plus diffamer.

 

Que le Ministre pense que ces comparaisons n’ont pas lieu d’être ; que la politique et les méthodes de la chasse aux sans-papiers n’ont aucune résonance avec notre passé…, c’est son opinion. Comme toute pensée, celle-ci peut être débattue. Mais nous n’acceptons pas qu’il décide de censurer ces débats en poursuivant pénalement toute personne pour qui les comparaisons historiques sont des éléments de réflexion sur l’évolution de la société. C’est là l’enjeu principal du procès du 16 septembre fait à 2 militants de SOIF D’UTOPIES et 2 militants de RESF 37 appelés à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Tours.

 

Ce faisant, le Ministre traite en délinquants les militants qui expriment leur solidarité envers les immigrés, luttent pour l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation, la fermeture des camps de rétention et leur disparition. A travers ce procès, le pouvoir tente de criminaliser les mouvements sociaux pour intimider et réprimer les acteurs de cette contestation.

 

Si le tribunal nous condamne, il entérinera la censure que veut imposer le Ministre de l’intérieur. Nous n’accepterons pas de voir empêché le travail de mémoire, et les réflexions qu’il suscite. Nous condamner serait condamner le travail historique de comparaison. Nous refusons le diktat idéologique qui voudrait réduire l’analyse historique aux commémorations officielles qui n’ont d’autre fonction que de produire une histoire « lisse » et déculpabilisante, sans interroger son contenu et le sens qui s’en dégage. Nous refusons qu’à travers les poursuites judiciaires qui sont intentées contre nous se poursuivent l’intimidation des militants et la criminalisation des luttes sociales.

 

LE 16 SEPTEMBRE : RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS

HORTEFEUX DOIT ÊTRE DEBOUTE !

Tours, le 10 juillet 2010

les 4 prévenu-e-s du 16 septembre

L’ex-patron des RG nommé à l’Élysée Le Figaro / AFP 19/07/2010

Lundi 19 juillet 2010

Le préfet et ancien patron des renseignements généraux (RG) Joël Bouchité devrait être nommé conseiller pour la sécurité de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, a-t-on appris aujourd’hui de source proche de la présidence confirmant une information du site lepoint.fr.
La nomination de M. Bouchité devrait faire l’objet prochainement d’un arrêté publié au Journal officiel, a ajouté la même source. Le poste de conseiller du président de la République à la sécurité n’existait pas jusque-là dans l’organigramme de l’Elysée.

Nommé en juillet 2008 préfet délégué pour la sécurité et la défense auprès du préfet de la région Nord-Pas-de-Calais, il a été placé hors-cadre la semaine dernière par le Conseil des ministres. Commissaire de police, Joël Bouchité a fait toute sa carrière aux renseignements généraux, dont il est devenu le dernier directeur central d’avril 2006 à juillet 2008 avant leur transformation en direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à la faveur de la fusion des RG avec la direction de la sécurité du territoire (DST). La DCRI est aujourd’hui dirigée par Bernard Squarcini.

Avec l’agriculture, la santé et l’emploi, la sécurité est l’un des quatre thèmes érigés par Nicolas Sarkozy en priorité après la débâcle de la droite aux élections régionales de mars dernier.

Les militants basques ont cessé leur grève de la faim NR 18/07/2010

Dimanche 18 juillet 2010

Soixante-dix militants et proches des trois Basques incarcérés au centre de détention de Vivonne ont fait le déplacement de Bayonne, hier.

A l'une des fenêtres de la prison  flottait un drapeau basque. -
Entonnant un chant appelant au retour de  tous les prisonniers  basques « à la maison », le cortège a effectué  dans le calme le tour de  la prison. - (Photos, Patrick Lavaud)

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A l’une des fenêtres de la prison flottait un drapeau basque. –  - Photo NR

Les militants basques ont cessé leur grève de la faim NR 18/07/2010 dans Basques

Je vous demande de ne pas vous approcher des grilles d’enceinte, de ne pas perturber le déroulement des visites et la circulation des véhicules et tout se passera bien. Avant de descendre, les consignes des gendarmes étaient claires pour chacun des passagers du bus affrété, hier matin, par l’organisation de soutien aux « prisonniers politiques basques » Askatasuna.
Ces consignes, les familles, amis et militants venus soutenir les trois détenus basques (Maïté Aranalde, Joseba Fernandez Aspurz et Mattin Olzomendi) incarcérés au centre pénitentiaire de Vivonne et grévistes de la faim depuis le début du mois de juillet, ont observé à la lettre. Ils n’avaient aucune raison de ne pas le faire. Quelques heures plus tôt, ils apprenaient qu’une de leurs revendications portant sur leur isolement des prisonniers allait être satisfaite. Arrivés vers 13 h 20, les participants auxquels s’étaient associés quelques membres du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux étaient invités par les gendarmes – une cinquantaine commandée par le chef d’escadron du groupement Claude Genty – à s’installer sur une butte herbeuse face à la prison.
Déclinant l’invitation, le groupe s’est formé en cortège pour faire le tour du centre pénitentiaire, stoppant régulièrement sa progression pour tenter de communiquer avec les détenus. Ces « parloirs sauvages » ont fonctionné. Jokin Aranalde et son épouse qui, depuis deux mois, deux à trois fois par semaine, quittent Saint-Jean-le-Vieux (Pyrénées-Atlantiques) pour voir leur fille « seulement 45 minutes chaque fois », explique-t-il, ont appris qu’elle avait cessé sa grève de la faim, ainsi que les deux autres militants basques incarcérés. « Nous sommes contents parce que c’est important qu’elle ne soit plus seule dans sa cellule. Nous avons appris qu’une détenue basque incarcérée à Versailles va partager sa cellule. Nous serons plus tranquilles mais nous aimerions qu’elle soit détenue près de chez nous. » La question du rapprochement des lieux de détention et des familles est une autre revendication d’Askatasuna.

Sylvaine Hausseguy

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