60 à 80 personnes sont venues soutenir les prévenus.
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Soixante à quatre-vingts personnes ont répondu hier à l’appel du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux pour soutenir les six prévenus. Tous n’ont pas trouvé de place dans la salle d’audience surchauffée, même si le président du tribunal a clairement invité les policiers à les laisser entrer «tant qu’il y aura des places assises». Pas question de rendre la justice en catimini dans une affaire qui a déjà fait couler pas mal d’encre. Les familles des prévenus et leurs amis ont pu trouver une place. Les policiers qui se sont constitués parties civiles aussi. A l’extérieur, sur les marches, un autre groupe s’était mis à l’ombre. «Il n’y a pas que des gens d’ici», remarque un policier. «On vient du sud de la France, pour soutenir des camarades», confirmera un jeune homme, soupçonneux à l’égard de ce journaliste qui photographie la scène: «Vous n’êtes pas de la police?»
Pendant l’audience, le public est plutôt calme. Il bruisse un peu quand un policier dit de l’une des prévenues «qu’elle avait une force supérieure à la normale». Il sourit quand le commissaire Papineau est titillé par les avocates. Et rigole carrément quand un autre policier explique qu’un prévenu a pu se blesser en donnant des coups de tête sur le sol. Le fonctionnaire ne bronche pas. Chaque camp reste ferme sur ses principes. Mais, au moins, tous ont la parole. En public.
Jean-Yves LE NEZET
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