Pause Centre Presse 09-07-10

Poitiers n’en finit plus de se débattre, cernée qu’elle est par deux affaires judiciaires qui lui pèsent sur la conscience et la morale. La première, un peu lointaine, est pourtant toujours dans les esprits. Si loin, si proche. C’était le 10octobre 2009. Ce jour où la paisible capitale régionale découvrait les casseurs de rue. S’en était suivie une comparution immédiate, dans l’urgence, sur laquelle planait l’ombre du pouvoir politique. Et du coup, celle du doute. Hier, la justice a pris son temps. Elle a même cherché à l’arrêter. A la barre, le président d’audience a choisi le mode pause. Il a figé la course-poursuite, gelé la scène du «crime». Posé des dizaines de questions, aux prévenus, comme aux policiers. Une sorte de projection en 3D, comme dans les séries policières, mais en version orale, à l’ancienne. Les faits décortiqués à l’extrême. Hier, la justice s’est appliquée à faire la lumière. Pour laver, inconsciemment peut-être, cette tâche d’ombre du 10octobre.

Jean-Yves LE NEZET

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