Archive de la catégorie ‘6 de Pau’

Relaxe pour les quatre de Tours, les 6 de Pau et Alain Evillard de Poitiers ! Le délit de « diffamation », d’« outrage », d’« injure », la nouvelle arme de la censure !

Mercredi 21 juillet 2010

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux est solidaire des quatre de Tours. En effet, à l’initiative du ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, à qui ses propos racistes ont valu une récente condamnation en correctionnelle, deux militant-e-s du réseau RESF d’Indre-et-Loire, et deux du collectif Soif d’Utopies sont poursuivis devant le Tribunal correctionnel de Tours pour « diffamation publique » contre l’administration préfectorale : ils avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la « base-élèves ».

Après l’affaire des 6 de Pau, poursuivis pour outrage pour avoir établi cette même comparaison, après la mise en examen d’Alain Evillard de Poitiers le 29 juin dernier pour avoir comparé le procureur du procès du 12 octobre 2009 à Maurice Papon, c’est un pas de plus qui est franchi dans la criminalisation du militantisme, les restrictions à la liberté d’expression, la toute-puissance sécuritaire.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux est solidaire du combat de ces militant-e-s pour le respect des droits et de la dignité de chacune et de chacun. Nous considérons qu’en s’exprimant comme elles l’ont fait, les personnes aujourd’hui poursuivies n’ont fait que suivre leur conscience, et ont dit ce que, avec des millions de nos concitoyens, nous ressentons lorsque les enfants des écoles sont utilisés pour traquer leurs parents ou lorsqu’ils expriment leur indignation face à l’ injustice.

Dans le procès qui leur est fait, nous les soutenons, et nous appelons à les soutenir. Nous demandons leur relaxe pure et simple. Nous appelons enfin à signer leurs pétitions :

4 de Tours : http://baleiniers.org/la-petition

6 de Pau : http://www.educationsansfrontieres.org/article28939.html

Alain Evillard de Poitiers : http://3cites.free.fr/spip.php?article19

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Pays Basque Info / Les six de Pau Par Marie Cosnay, écrivaine 14 juin 2010

Lundi 14 juin 2010

Pays Basque Info / Les six de Pau

 

 

source : http://www.paysbasqueinfo.com/fr/co…

 

Par Marie Cosnay, écrivaine

 

En juillet 2008, la famille Kuka, d’origine albanaise, avec ses deux enfants de 5 et 7 ans, a été enfermée au Centre de Rétention Administrative d’Hendaye, sur décision du préfet des Pyrénées-Atlantiques. Cette décision a entraîné de nombreuses réactions de protestation, plusieurs particuliers faisant par courriel connaître leurs positions au représentant de l’Etat. Estimant que ces écrits recelaient «un délit d’outrage», Philippe Rey a déposé plainte contre six personnes. Le délit d’outrage concerne le parallèle fait par ces personnes entre la décision du préfet et les méthodes des nazis et du régime de Vichy. Le terme « rafle » sera au centre des débats qui s’ouvriront le jeudi 10 juin au matin devant le tribunal de Pau.

 

Quelques remarques : les mots, s’ils sont attachés à une histoire, ne lui appartiennent pas. Une « rafle » a un sens, un « camp » a un sens. L’histoire s’est de nombreuses fois emparée de ces mots pour signifier des faits comparables quoique survenus dans des contextes différents. La rafle dont le XXIème siècle européen ne se remet pas, les camps dont le XXIème siècle européen ne se remet pas, on les connaît, hélas. Rafle et camps dont notre « identité nationale » peut rougir, et pour cause. Quand les policiers de la PAF interpellent au faciès, dans les trains, les villes, aux frontières, aux abords de Lourdes, à Paris, dans les écoles il n’y a pas si longtemps, ceux dont ils peuvent imaginer qu’ils sont démunis de papiers et qu’ils grossiront ainsi les chiffres des expulsions, il s’agit bien de rafles.

 

Quand on tend un piège à Clermont Ferrand à un étudiant provisoirement « sans papiers » après qu’il a témoigné devant les cameras de France 3, quand celui-ci constate en garde à vue que ses photographies sont punaisées au mur, on peut appeler ça une chasse à l’homme. Quand la chasse à l’homme a lieu en nombre, en chiffres, dans les CAF, les préfectures, les lieux publics, les gares, les écoles, il s’agit bien évidemment de rafles.

 

Appeler les rafles des « mesures d’éloignement » et les camps d’enfermement pour étrangers des « Centres de Rétention Administrative » signale deux choses : la première, que tout en brandissant contre ceux qui ne l’ont pas l’« identité nationale » française, on préfère en cacher l’aspect le plus honteux, le plus douloureusement honteux. On sait déjà cela. On le sait chaque jour. Il n’est pas facile de dire « rafle » et il n’est pas facile non plus de parler de Sétif. Un représentant du Préfet, lors du passage devant le Juge de la Liberté et de détention d’une famille que les lois capricieuses  de l’Europe ont rendue « sans papiers », dit aux auditeurs et témoins présents qui ne lui demandaient rien : « on n’est pas des nazis, quand même »… Pourquoi quand même ?

 

La deuxième chose que signale la sémantique est tout aussi grave, parce qu’elle a des conséquences imprévues, imprévisibles. Victor Klemperer, qui a survécu à l’Allemagne nazie, expliquait dans la Lingua Tertii Imperii qu’entre autres glissements notoires, la langue utilisée par le troisième Reich agençait les termes ayant trait à « l’organique », à « ce qui pousse naturellement », avec des expressions mécaniques. Ce mélange, à force que « la langue pense et poétise à notre place », finit par rendre caduque la dignité humaine, finit par assimiler l’humain à des « pièces », des « éléments ». Une mesure d’éloignement, une rétention administrative : on n’y entend pas beaucoup l’humain qui souffre, derrière. De là à ne plus penser l’humain qui souffre, derrière…

 

Est-ce que je compare ici les crimes de guerre de la plus haute gravité à la politique utilitariste et à courte vue de notre Europe qui se débat dans de tout autres soucis que dans les 40 ? On ne compare toujours que le dissemblable, jamais un évènement avec lui-même. Je ne compare ici que ce que les six de Pau ont comparé : ce premier pas qui mène à ce qu’on ne sait pas encore parce qu’on ne peut pas le savoir, parce qu’on ne peut pas l’imaginer. Ce qui est fortifiant, c’est que des citoyens, apercevant ce déni d’histoire recouvert de baume identitaire (ou communautaire) français s’élèvent et disent : quand on ne veut pas voir ce qui a été, comment verra-t-on ce qui sera ? Rappeler alors Vichy, quand on sait que l’Etat français des années 2010 n’est évidemment pas Vichy, rappeler pourtant Vichy comme la plus grande honte est une manière rapide et inquiète de faire entendre que la mise à l’écart et l’expulsion d’une partie de la population peuvent avoir des conséquences terribles, dont on a un exemple proche, exemple que les représentants de l’Etat et les citoyens alarmés réprouvent violemment ensemble.

 

L’indignation d’un côté, la plainte de l’autre pour « délit d’outrage », disent clairement le repoussoir commun qu’est Vichy.  Il n’y a pas que les glissements sémantiques que l’on peut comparer. Le code d’entrée de séjour des étrangers (le CESEDA) change à une vitesse ahurissante. Fabriquer des lois spéciales pour étrangers comme c’est le cas (le nouveau CESEDA du mois de septembre promet la rétention administrative des étrangers pendant cinq jours avant que la justice, en la personne du JLD, ne s’en mêle) a une couleur trouble de déjà-vu, et inquiète à juste titre : que ferons-nous de la xénophobie, probablement ni cherchée ni pensée, que les lois qui isolent les gens et les criminalisent commencent à fabriquer à grande allure ? Par ailleurs, comment ne pas comparer, quand on a assisté, impuissant, à une expulsion musclée (ou moins musclée) d’étrangers avec ou sans enfants, l’attitude de ceux, nombreux, à diverses échelles de responsabilités, qui « font leur boulot » à l’attitude de ceux qui ont fait en d’autres temps « leur boulot », à l’attitude de ceux qui en d’autres circonstances, plus ou moins tragiques, le feront encore ?

 

Les policiers qui menaient les juifs au Vélodrome d’hiver ne savaient pas ce qui arriverait aux personnes raflées. Le pire n’avait pas eu lieu. Ils faisaient leur boulot, n’hésitant pas à s’apitoyer parfois, comme on le voit toujours, en tous lieux et toutes circonstances. Celui-ci est humain, il doit avoir des enfants, celui-là a pleuré, etc. On compare, certes. Mais on ne compare pas des hommes aux hommes ni des faits aux faits, ni surtout des actes aux conséquences des actes passés. On compare des attitudes. L’attitude qui est la plus facile à suivre et dont il faut se méfier, jusque dans notre vie courante, sans relâche est celle qui consiste « à faire son boulot ».

 

Cette question de l’attitude, de la responsabilité, ce souci de soi qu’il nous faut garder de façon exigeante en toutes circonstances afin de ne jamais « devenir sa fonction », afin de continuer à penser au singulier, je me demande ce qu’en font aujourd’hui et en feront demain les enseignants : les concours 2011, capes et agrégation, réservent quelques points (6/20) à l’évaluation de leur capacité à respecter « la communauté éducative ». Mettre en place un système d’enseignement où les candidats doivent prouver qu’ils appartiennent sans réserve à « la communauté éducative », qu’ils possèdent les valeurs normatives qu’ils transmettront à leur tour, voilà qui n’est pas ce que l’on peut faire de mieux pour prendre ses distances avec l’esprit de Vichy, voilà qui n’est pas ce que l’on peut rêver de mieux pour garder la pensée en alerte et voir venir les dangers, invisibles d’abord, tragiques ensuite, que les agencements politiques à courte vue peuvent provoquer.

lundi 14 juin 2010.

Compte rendu bref et partiel de l’audience du 10 juin à Pau, Resf64 11 juin 2010

Vendredi 11 juin 2010

 RESF - logo cartouche et  texte

 

Compte rendu bref et partiel de l’audience du 10 juin à Pau

 

 

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Il y avait 50 personnes dans la petite salle d’audience. Beaucoup sont restées debout. 250 personnes se sont relayées à l’extérieur de 8h à 13h30.

Les textes de soutien envoyés par les diverses organisations locales ou nationales ont été lus à plusieurs reprises au cours de la matinée, au dehors, grâce à la sonorisation apportée par les compagnons d’Emmaüs de Lescar. Plusieurs personnalités locales et nationales sont venues apporter elles-mêmes leur soutien et se sont exprimées au micro. La presse écrite, parlée et télévisée était présente.

Le pique-nique a été très réussi. Les compagnons d’Emmaüs ont donné à la caisse de soutien aux « six de Pau » la moitié de la recette de la vente des sandwiches et des crêpes.

 

Le procès a été très intéressant. Il s’est déroulé dans une ambiance tendue, comme si chacun dans la salle était inculpé. 

 

Le rédacteur de ce compte-rendu n’a pas pu assister à l’interrogatoire des prévenus. Il est arrivé au moment où les témoins commençaient leurs dépositions.

 

Après une plaidoirie qui a semblé peu convaincante et peu convaincue, l’avocat du préfet a demandé l’euro symbolique contre les prévenus.

Le procureur a plaidé un peu en retrait aussi, mais perfidement : il a reproché aux inculpés d’être lettrés et intellectuels, ce qui aurait dû leur interdire la pratique de la comparaison historique. Il a requis 1000 euros d’amende avec sursis, par principe.

 

Ce sur quoi a rebondi une des avocates en expliquant que ce que cherchaient justement le préfet et le procureur, c’était la condamnation pour sa valeur d’exemple.
Emmanuel Terray a démonté l’argumentation de l’illégitimité de la comparaison de méthodes policières de deux époques différentes. Il s’est étonné de ne pas être poursuivi, alors qu’il a publié depuis longtemps des textes où il justifie ce qui est reproché aux prévenus. « A partir du moment où un gouvernement décide qu’il y a des citoyens indésirables, a-t-il poursuivi, c’est pareil, les techniques policières sont les mêmes qui ont été employées sous l’Occupation, en Algérie et maintenant en France. Quand le ministre Besson déclare dans le Journal du Dimanche « on ne sépare pas les parents des enfants », c’est mot pour mot ce que répondaient Laval et Bousquet aux autorités religieuses. C’est une coïncidence, mais c’est malheureux. Cette comparaison est légitime et fait partie du débat politique. L’actuel procès n’a pas lieu d’être. »

Isabelle Larrouy a « scotché » la cour et la salle en racontant très simplement ce qu’elle avait entendu et vu, en rappelant les diverses arrestations commises par la police et les conditions scandaleuses dans lesquelles elles avaient été commises.
Claude Laharie, historien du camp de Gurs, a expliqué en quoi des pratiques policières pouvaient être comparables. « Peut-on faire allusion à Vichy ?, la question mérite d’être posée. Les allusions sont inévitables, le terme d’outrage est démesuré : il y a une forme de dramatisation ».

Le procureur tente de le déstabiliser avec une étrange et incongrue question sur la pédophilie. Comme il fait plus tard allusion au négationnisme. Deux fois des coups bas qui montrent le malaise dans lequel l’accusation s’est elle-même plongée.

Jean-Jacques Le Masson a montré que la plupart des gens faisaient spontanément le rapprochement avec cette époque douloureuse quand ils apprenaient les arrestations de familles et d’enfants. Il a catégoriquement nié que quiconque ait eu l’intention d’outrager le préfet. Il a ajouté que le préfet devrait réfléchir au fait que si les gens n’osent plus parler à cause de l’intimidation recherchée avec la demande de sanction,  la société s’approchait du type de celle dont l’évocation semble fâcher si fort le pouvoir.


C’est ce qu’a plaidé Me Noguères, vice-présidente nationale de la Ligue des Droits de l’Homme : « la cible visée est RESF pour le travail de défense acharnée des enfants de familles étrangères. Mais comme vous n’osez pas l’attaquer de front, vous vous en prenez à des personnes de toute la France, qui n’ont fait que réagir à des informations données par RESF. Il s’agit clairement d’une tentative d’intimidation. »

C’est ce qu’a plaidé Me Bonnin, démontrant la volonté d’intimidation du préfet.

Me Massou dit Labaquère a défendu quatre des six prévenus, en insistant sur le fait qu’il était faux de prétendre que les prévenus aient assimilé le préfet avec les nazis et que le « comme » dont s’est saisi le procureur n’a qu’une valeur de comparaison de méthodes policières similaires. Elle a repris l’argument de Me Bonnin : ne pas confondre outrage et outrance.

Le procureur a fait le lien avec le procès pour négationnisme qui a eu lieu quelques semaines plus tôt à Pau, lors duquel le prévenu avait lui aussi argumenté sur la liberté d’expression. Les avocats de la défense ont rappelé ce qu’est le négationnisme et ce qu’est la liberté d’expression. Jean-Jacques Le Masson avait souligné dans son intervention que RESF ne pratiquait pas la comparaison des méthodes policières actuelles avec celles de l’époque nazie, afin de ne pas affaiblir le caractère monstrueux de la politique des nazis. Mais, avait-il ajouté en donnant un exemple récent à Bayonne, le souvenir des époques cruelles de notre histoire est comme un spectre qui plane non seulement dans l’esprit de ceux qui condamnent les arrestations actuelles, mais aussi dans l’esprit de ceux qui les commettent.

Cette audience a duré de 9 heures à 13 heures sans interruption. Les 6 de Pau ont été courageux et dignes : le procureur s’est montré virulent, n’ayant sans doute pas d’autre angle d’attaque que ce qu’il a appelé de la pédagogie, et la dissertation sur les grands principes républicains auxquels il a dit être, lui, attaché.

 

Le verdict a été mis en délibéré au 12 août.

 

 

RESF64, le 11 juin 2010

Pétition de soutien aux 6 de Pau – Quand exprimer son indignation devient un délit.

Dimanche 2 mai 2010

Soutien aux 6 personnes poursuivies par le Préfet des Pyrénées Atlantiques

 

 

QUAND EXPRIMER SON INDIGNATION DEVIENT UN DÉLIT

 

 

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques poursuit pour outrage à représentant de l’État six citoyens ordinaires qui, en 2008, s’étaient indignés dans un courriel du placement d’enfants en rétention.

Valérie Martinez, Yves Ribault , Pierre Favre, Gérard Chevrot, Eric Soares et Daniel Candas  sont convoqués au tribunal de Pau le 10 juin.

 

Si l’intervention judiciaire du Préfet Rey vise en particulier à empêcher les comparaisons avec le régime de Vichy qu’inspire à certains la politique actuelle d’immigration, elle dissimule mal son véritable objectif: tenter, par l’intimidation, d’empêcher le questionnement de cette politique, et de briser tout élan de solidarité envers les migrants. 

 

Les poursuites pour outrage aux autorités se multiplient

Tous menacés, nous invitons chaque citoyen épris de liberté d’expression à refuser la criminalisation rampante de l’action militante en apportant son soutien aux six prévenus

 

Le collectif national de soutien aux 6 de Pau

RESF, CDDA, CSSP, LDH 74, Intercomité d’action avec les migrants, Comité de soutien des personnes migrantes, La Pastorale des Migrants 74, Chaine Humaine contre les haines, ATTAC, FSU-74, SNES-74, SGEN-CFDT,UL-CGT, CFDT74, SOLIDAIRES, PCF, PS-74, NPA, M’PEP, LES ALTERNATIFS-74, 

 

 

 

SIGNER LA PÉTITION

 

 

 

 

http://www.educationsansfrontieres.org/article28939.html

TÉLÉCHARGER LA PÉTITION PAPIER

 

 

 


 

Petition_papier_Soutien_aux_6_de_Pau(2)
Petition_papier_Soutien_aux_6_de_Pau(2).pdf

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Manifestation de soutien jeudi 10 juin à Pau

    http://www.educationsansfrontieres.org/article29060.html

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Pétition de soutien aux 6 de Pau - Quand exprimer son indignation devient un délit. dans 6 de Pau clip_image001

 

Pour soutenir les six de Pau dans leurs importants frais de justice,

envoyez vos chèques à   JP BENOIT, 170 rue de la FRUITIERE 74150 VERSONEX

Chèques à l’ordre de : LDH ANNECY (mettre au dos « soutien 6 de Pau »).