Archive de la catégorie ‘Banlieues’

Feux de poubelle en série à Poitiers 27/06/2010

Mardi 29 juin 2010

Feux de poubelle en série à Poitiers 27/06/2010 dans Banlieues Poubelles-brulees-3-cites-26-06-10
Aux Trois-Cités. – Aux Trois-Cités. – – Photo NR

La nuit de vendredi à samedi a été agitée pour les pompiers de Poitiers qui sont intervenus à plusieurs reprises pour éteindre des feux de poubelle. Leur périple a démarré au 23 rue Mirabeau, dans le quartier de Montbernage, en début de soirée autour de 22 heures. L’urgence a repris plus tard dans la nuit, autour de trois heures trente du matin, aux Trois-Cités. Un premier feu a pris au 5, rue du Clos-Gaultier, puis vers quatre heures au 7, rue des Sablonniers et enfin vers cinq heures au 33, avenue Rhin-et-Danube.

Il n’y a aucun compromis possible avec la vidéo surveillance, le néo colonialisme à l’usage des pauvres et des étrangers ennemis intérieurs de la ville de Tours.

Vendredi 11 juin 2010

 

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bonjour chez vous,
la ville de Tours organise au centre de non vie du sanitas le lundi 14 juin à 19h une réunion concernant sa politique de militarisation du quartier du sanitas, bien sûre, elle n’a pas jugé bon d’en informer les habitants du sanitas.
L’heure n’est plus de comprendre sa façon d’agir mais de trouver les moyens de lui faire obstacle. Ce moyen c’est le nombre.

Demain, quand nous serons quelques centaines à dire non aux caméras et à renvoyer les élus de gauche comme de droite -qui se sont entendu sur le sujet de la militarisation- face à leur impuissances et leurs échecs que se passera-t-il??
Nous sommes 9000 habitants au sanitas, que personne ne l’oublie. peu à peu nous nos idées font leur chemin et la vidéo surveillance ne concerne pas uniquement les habitants du sanitas mais bien toute la population. Les enjeux sont énormes et la ville le sait parfaitement bien le sanitas est un cas d’école, dernière cité en centre ville avec la venue du tramway..


Il n’y a aucun compromis possible avec la vidéo surveillance,
le néo colonialisme à l’usage des pauvres et des étrangers
ennemis intérieurs de la ville de Tours.

Nous, le Comité Populaire entendons ne pas nous laisser faire, à chaque fois que les hommes se sont sentis soumis et bafoués, un certain nombre d’entre eux, très peu, ont résisté, nous sommes de ceux là.

Venez nombreux avec vos amis assister au cynisme municipal, mais nous aurons peut être l’occasion d’enfoncer ce mépris des pauvres, des petites gens et des étrangers bien au fond de la gorge de certain jusqu’à l’étouffement et la crise… l’illusion de la liberté ce n’est pas la liberté.

Notre détermination réside dans notre grande fermeté et l’assurance de notre bon droit, la justice ne peut rien contre la cruelle vérité.

à diffuser largement autour de vous.

bien à vous et bonne chance.
cpdnmn

 

Tremblay: un avocat réunit les plaintes de jeunes pour violences policières (AFP 13-05-10)

Vendredi 14 mai 2010

Tremblay: un avocat réunit les plaintes de jeunes pour violences policières
De Erwann LUCAS (AFP) – Il y a 16 heures BOBIGNY —

En marge des tensions liées aux incidents contre les transports en commun à Tremblay-en-France, un avocat a pris en main plusieurs dossiers de plaintes pour violences policières à l’encontre de jeunes.

« On utilise la banlieue, on stigmatise ses habitants et on instrumentalise les faits pour y mener des expériences sécuritaires en période politique difficile, j’ai l’impression qu’on cherche à envenimer les choses plutôt que les régler », explique Me Arié Alimi, qui a déjà déposé deux plaintes, s’apprête à en formuler deux autres et tente de regrouper d’autres actions judiciaires.

« Le président Sarkozy a parlé de tolérance zéro, je veux qu’il y enait une vraie concernant les violences policières et les opérations illégales qui sont menées en banlieue, nous ne laisserons plus rien passer », ajoute Me Alimi.

La police des polices (inspection générale des services, IGS) enquête sur les deux plaintes déjà déposées, a indiqué la préfecture depolice sans autre commentaire.

La première plainte a été déposée au nom de E. pour violences volontaires avec armes en réunion, torture et actes de barbarie, la deuxième au nom de R. pour violences volontaires en réunion, ainsi que faux témoignages et dégradation de bien privé, selon Me Alimi. Tous deux requièrent l’anonymat.

Le 9 avril, E., 17 ans, se trouvait dans la cité des Grands Ensembles à Tremblay pour, dit-il, « rendre visite à ma grand-mère ».

« J’ai croisé un policier qui m’a pointé avec son flashball et m’a demandé de reculer. Alors que je le faisais, il a tiré deux fois en ma direction, le premier coup m’a raté mais le second m’a touché au visage, je suis tombé à moitié inconscient », relate E.

« J’étais à l’hôpital quand le policier qui m’avait tiré dessus est arrivé accompagné d’un collègue et m’a embarqué », explique-t-il. « J’étais menotté à un banc, au commissariat d’Aulnay, il m’a frappé violemment au visage et à l’arrière de la tête à plusieurs reprisesen me tenant des propos racistes », explique E.

A l’époque, des sources proches de l’enquête avaient indiqué que la police avait fait usage de flashball afin de disperser plusieurs jeunes lors d’une bagarre entre bandes et qu’un adolescent mineur avait été légèrement blessé à la tête.

Le 14 avril, toujours à Tremblay, R. raconte qu’il se trouvait sur son scooter, « sans casque »: « un policier m’a braqué avec un « cougar » (flashball avec une plus grande portée) en m’ordonnant de m’arrêter, ce que j’ai fait. Il m’a frappé au visage et au bras à plusieurs reprises puis m’a saisi à la gorge avec sa matraque et m’a tiré au sol sur une vingtaine de mètres, jusqu’à la voiture de patrouille. Une fois dans la voiture j’ai été de nouveau frappé », dit R.

Le lendemain, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux avait relaté les faits: « à 20H30, des effectifs de policiers locaux ont procédé au contrôle d’un individu sur un scooter dans la cité des Grands ensembles et, à ce moment-là, une cinquantaine d’individus ont pris à partie les policiers en leur jetant des projectiles ».

Pour Mme M., dont le fils a été interpellé le même jour que E., et qui déclare avoir été frappé pendant sa garde à vue, les parents souvent n’osent pas soutenir leurs enfants. « Au début, quand mes fils se faisaient embarquer, qu’ils me disaient que c’était sans raison, je ne les croyais pas, je les réprimandais, maintenant je commence à les croire », dit-elle.

Des renforts de police ont été déployés ces dernières semaines à Tremblay après la multiplication d’attaques contre des bus. Le 1er avril, à Villepinte, M. Hortefeux avait affirmé que ce n’était « pas aux petites crapules » de faire la loi dans les cités, réitérant sa volonté de faire « la guerre » aux trafics de drogue et aux bandes.

Plainte après un contrôle d’identité mouvementé Le Parisien 24-04-10

Samedi 24 avril 2010

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CORBEIL-ESSONNES

Plainte après un contrôle d’identité mouvementé

Les cinq jeunes interpellés s’estiment victimes de violences
policières. Le commissariat dément. Touchée par du gaz lacrymo,
une mère de famille a porté plainte.

JULIEN HEYLIGEN | 24.04.2010, 07h00

C’est le contrôle d’identité dont tout le monde parle à
Corbeil-Essonnes. Résultat : cinq jeunes placés en garde à vue
s’estimant victimes de violences policières, une employée de la mairie
gazée par une bombe lacrymogène qui porte plainte et quatre
fonctionnaires du commissariat de Corbeil blessés. Les cinq interpellés
passeront devant
le tribunal d’Evry le 9 septembre.

L’histoire commence place Saint-Léonard, dans le quartier de la Poterie.
Il est 19 h 15 jeudi. Un équipage de la police aperçoit un attroupement
d’une dizaine d’individus. Selon la police, l’un d’eux pointe une arme
argentée en direction des fonctionnaires, qui s’arrêtent et procèdent à
un contrôle d’identité. Plusieurs jeunes prennent la fuite. Il en reste
quatre sur place. Celui porteur de l’arme, un pistolet à billes, la
remet sans difficulté. Les autres prennent à partie les agents.
Des renforts arrivent, trois équipages au total un de la BAC, un de
l’unité territoriale de quartier et un de la compagnie de sécurisation.
A ce moment-là, une dizaine de nouveaux individus se mêlent à
l’affrontement. Au final, cinq jeunes, tous majeurs et inconnus des
services de police, sont interpellés. Le porteur de l’arme a réussi à
prendre la fuite. Entre-temps, la mère de l’un d’eux, qui a aperçu la
scène de sa fenêtre, se présente comme employée de la mairie aux
policiers et tente d’apaiser la situation. Elle reçoit du gel
lacrymogène sur le visage.
La femme a porté plainte contre X hier au commissariat de Corbeil. « Le
gel ne lui était pas destiné. Ce n’était pas volontaire. Mais sa plainte
sera jointe au dossier », assure-t-on à l’hôtel de police. Les
interpellés assurent avoir reçu des coups et été insultés par les
policiers lors du contrôle, puis dans le fourgon de transfert les
emmenant en garde à vue. « Ils ont été simplement maîtrisés dans le
cadre de l’intervention. Ils n’ont pas fait l’objet de mauvais
traitements. Ils n’ont pas fait état de violences lors de la procédure
», explique-t-on au commissariat.
Au moins quatre des cinq interpellés entendent porter plainte. « Nous
recevrons leurs plaintes et les joindront au dossier », déclare-t-on au
commissariat. En attendant, l’affaire s’est propagée jusqu’à la mairie
de Corbeil. « Des histoires de comportements outranciers de la part des
policiers me reviennent souvent. C’est alarmant. Il n’y a pas de
dialogue. Et je crains que l’été soit chaud », regrette Azzedine Ouis,
conseiller municipal de la majorité. Une réunion entre des élus, des
associations locales et le commissariat de Corbeil doit se tenir début mai.

Le Parisien

La vidéo d’arrestation qui agite Tremblay-en-France Par Zineb Dryef | Rue89 | 20/04/2010

Mardi 20 avril 2010

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La vidéo d’arrestation qui agite Tremblay-en-France Par Zineb Dryef | Rue89 | 20/04/2010 | 19H13 Rue89 s’est procuré les images de l’interpellation musclée qui a précédé le caillassage des bus. Deux jeunes ont porté plainte. Les importants renforts policiers débarqués à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), où Nicolas Sarkozy a annoncé ce mardi de nouvelles mesures contre la délinquance ne semblent guère apaiser le quotidien de la cité. Dans une vidéo tournée par un habitant mercredi 14 avril, quelques heures avant les caillassages de bus, on assiste à l’interpellation musclée de trois jeunes. Selon les témoignages recueillis, deux d’entre eux roulaient en moto sans casque. Sur les images, d’un côté, sept à huit policiers chargent violemment des jeunes. De l’autre, ceux qui assistent à la scène insultent la police, allant même jusqu’à menacer de leur tirer dessus. On voit clairement un policier porter au moins un coup de matraque à un jeune avant de le plaquer violemment au sol. Quatre policiers fondent alors sur lui. Les images, dont Rue89 s’est procuré une copie, sont floues et ne permettent pas de savoir combien de coups lui sont portés. /(Voir la vidéo, publiée en intégralité, avec une séquence répétée au ralenti)/ Sur le certificat médical que Rue89 a pu lire sont constatés, pour le jeune homme, un traumatisme crânien (sans perte de connaissance), une contusion sous-orbitaire gauche et une contusion au coude gauche avec hématome sous-cutané. Six jours d’interruption de travail lui ont été accordés. L’un des policiers braque également son flashball sur le groupe, dont certains membres se couvrent alors la tête. Là encore, les images de mauvaise qualité n’indiquent pas s’il y a eu des tirs. Les trois jeunes interpellés ce mercredi ont tous été placés en garde à vue durant quarante-huit heures. Seul l’un d’entre eux est poursuivi pour « refus d’obtempérer ». Son avocat, Arié Alimi, qui a déjà plaidé une affaire similaire à Tremblay, va porter plainte devant le tribunal de Bobigny pour « violences volontaires commises par personnes dépositaires de l’autorité publique, dégradation de biens privés et faux témoignage ». L’avocat accuse la police de faux témoignage Capture d’écran de la vidéo d’arrestation à Tremblay-en-FranceLa police ayant déclaré que le jeune homme était tombé sur le côté gauche pour justifier son hématome, l’avocat estime qu’il s’agit d’un faux témoignage. Sur la vidéo, le scooter est étalé sur le côté droit. Selon Arié Alimi, l’appartement de la mère du jeune a été perquisitionné par la police suite à l’annonce du dépôt de plainte. Ces images illustrent la tension permanente entre jeunes et forces de l’ordre. A Tremblay, cette vidéo et le récit de ceux qui ont assisté à l’interpellation ont largement circulé, contribuant à renforcer la lassitude des habitants -y compris adultes- vis-à-vis de la police. C’est même quelques heures après cette interpellation que des bus ont été attaqués sur les lignes 15 et 45 de la ville. Ce lundi, jour ensoleillé, la ville est calme. C’est les vacances, les enfants font du vélo, les parents improvisent des pique-niques sur les grands espaces de verdure, les ados fument aux abords des bâtiments, certains ne sortent pas des halls d’entrée. De ces halls est née la tension qui agite la ville depuis deux semaines. Ce mardi, après une visite dans deux dépôts d’autobus de Tremblay-en-France, Nicolas Sarkozy a fait le point sur la lutte contre l’insécurité et les trafics. Il a promis d’« intensifier les opérations coups-de-poing dans les cités sensibles » : « Aucune commune, aucun quartier, aucun hall d’immeuble de Seine-Saint-Denis n’échappera à l’autorité de la loi. » « Encore plus difficile de trouver un emploi » « Il y a peu de halls qui abritent des dealers », veut corriger Jamel. Ce graffeur, résidant dans la cité dite des Grands Ensembles, a initié une pétition « citoyenne » pour réclamer un droit de réponse à TF1. L’initiative, soutenue par le mairie, entend établir une autre image de la ville que celle véhiculée par « Mon voisin est un dealer », le reportage de TF1. Tract de la ville de Tremblay. Dans la ville, la mairie a placardé une condamnation du reportage de la Une : « Salissant l’image de toute une ville, elle n’est pas sans conséquences concrètes pour ses habitants, notamment pour les centaines de jeunes à la recherche d’un emploi […], elle n’est pas sans conséquence pour les chauffeurs de bus pris pour cible la semaine dernière. C’est pourquoi la municipalité se réserve le droit de donner à cette affaire toutes les suites nécessaires, y compris en justice. » Cet après-midi, Jamel aide des collégiens de René Descartes à recouvrir un mur de peinture blanche pour y réaliser une fresque à la bombe. Des ateliers « école ouverte » dont il aimerait plus souvent entendre parler dans la presse. Il ne comprend pas la fascination médiatique pour ces histoires de drogues : « Le trafic de drogues, ça fait des années qu’il dure, ça ne concerne pas toute la ville. Pourquoi est-ce que c’est si important de parler d’eux ? Ça stigmatise la ville. Le jeune qui va chercher du boulot, s’il dit qu’il vient de Tremblay, il est mort. Tu veux vendre ton pavillon ? Avec un reportage comme ça, il a perdu de la valeur. » Tremblay-en-France, une ville coupée en deux Jamel entreprend une visite guidée de la ville et de ses bons côtés, un « safari ghetto » dit-il. Le plus frappant à Tremblay-en-France, est l’impression d’une ville coupée en deux. Les frontières, de grands arbres. Il y a le Tremblay pavillonnaire, coquet. Au cœur, la cour de la République, avenue commerçante derrière laquelle se dressent des immeubles d’habitation de moyenne hauteur, ceux-là même que TF1 a filmés. Dedans, la population défavorisée de Tremblay, laissée à l’abandon. Pour Jamel, les vrais escrocs, ce sont les propriétaires des logements sociaux : « Avant, il y avait un gardien par immeuble, ça créait une sorte de lien social. Là, il n’y a plus rien. Les boîtes privées qui s’occupent du ménage, elles envoient quelqu’un à 5 heures du matin pour nettoyer les sols. Ça commence au 13e étage mais dès que la personne qui fait le ménage arrive au 9e, l’eau dans le seau, elle est déjà noire. La peinture, c’est une couche maxi sur les murs. Les ascenseurs, ils sont toujours en panne. De l’autre côté, il y a les pavillons, il y a des arbres, c’est Desperate Housewives à 300 mètres de la cité. Un marocain a acheté un pavillon et il a ouvert un commerce halal là bas. Le résultat ? Une pétition contre lui. Il n’y a pas de mixité sociale, c’est la France des années 1950. » En janvier, à la suite d’un règlement de comptes soldé en une fusillade qui fait quatre blessés, la mairie organise une réunion. Le public est principalement issu des zones pavillonnaires, raconte Jamel : « Nous, on venait parler de la violence et de la présence policière dans la ville. Eux ne se sentaient pas du tout concernés. On n’a pas les mêmes problèmes. » Ce clivage se lit aussi dans les résultats des dernières élections régionales. Au premier tour, Marie-Christine Arnautu, la candidate FN, a fait un score de 15,68%. Dans les discours des uns et des autres ressort l’impression d’une fracture également ethnique. Il y a « les Français » et les autres. Les jeunes des cités, pourtant bien Français, ne s’incluent jamais dedans. Mehdi, la petite trentaine, se sent différent parce qu’il n’est pas « blanc » : « Quand vous prenez trois ou quatre images sur des heures de tournages, vous montrez perpétuellement les jeunes, en jogging, avec une casquette et la peau foncée. Vous créez un profil. Ce profil, il fait peur aux Français. Moi, si je vais dans le Morbihan avec mon polo Lacoste et ma casquette, je vais faire peur aux gens. Avant même de me parler, ils se disent que je deale, que je suis dangereux. » La police, ennemie, et la justice, synonyme de répression Un groupe de jeunes adolescents observe une voiture de police. C’est la troisième fois que le véhicule passe devant eux. Assis sur un banc un peu plus loin, Abou avertit : – Ils vont repasser, c’est sûr. Quelques minutes plus tard, la voiture est là. – La prochaine fois, vous allez voir, les petits vont traiter les flics, c’est sûr. Au passage suivant, les ados envoient en effet les policiers « niquer leurs mères ». Abou hausse les épaules : « C’est toujours comme ça. Là, ça va, c’est le soir que ça s’accroche. C’est normal, il n’y a rien à faire après 18 heures à Tremblay. Il faut aller à Paris mais c’est pas toujours possible. Moi, le soir, après le boulot, j’achète ma barrette, je fume mon spliff et je rentre chez moi, comme tout le monde. Je suis pas un trafiquant, c’est pareil à Paris ! » La violence des rapports entre les jeunes et la police, Jamel la juge compréhensible. Il parle de la violence contenue dans le regard des autres : « Quand tu vas à Paris, tu es toujours le banlieusard pour les gens. C’est pas évident pour les gamins. Et le discours des politiques sur la banlieue, c’est aussi violent. Ils ont quand même placé l’ancien mec du Raid comme préfet de la Seine-Saint-Denis. » Souvent, la police n’est vue que comme l’ennemie et la justice est associée à la répression. Jamel par exemple ne connaît personne autour de lui ayant déjà porté plainte. A la vue d’un policier, du haut de sa trentaine d’années, il avoue le sentiment « bizarre » de n’avoir jamais pensé qu’il ait pu être là pour le protéger. Il interroge : « Pourquoi ils envoient des policiers jeunes et pas expérimentés ? Pourquoi jamais ils ne pensent à sensibiliser les gens ici aux institutions ? A ce qu’est la justice, par exemple ? » ► *Mis à jour le 20/4 à 23h06.* Vidéo de l’arrestation ajoutée.

Drame de Woippy : la police municipale sur la sellette LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.04.10

Lundi 5 avril 2010

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L’un des deux jeunes grièvement blessés dans une course-poursuite avec des policiers municipaux en janvier à Woippy a accusé jeudi les fonctionnaires d’avoir « fait tomber » le scooter volé sur lequel il se trouvait, causant la mort du conducteur. « Ils [les policiers municipaux, NDLR] nous ont coursés, ils nous ont fait tomber », a affirmé à des journalistes Nabil Bouafia, 19 ans, qui apparaissait très diminué après plusieurs semaines passées dans un coma artificiel. « Quand nous étions à terre, ils nous ont frappés », a ajouté le jeune homme, qui se déplace en chaise roulante depuis sa sortie, il y a quelques jours, du service de neuro-chirurgie du CHU de Nancy-Brabois.

Le 20 janvier, à l’issue d’une course-poursuite de moins d’un kilomètre, trois jeunes fuyant à scooter une patrouille de police avaient été projetés sur la chaussée après avoir effectué une embardée dans un virage. L’un d’entre eux, Malek Saouchi, 19 ans, de Woippy, était mort sur le coup, la boîte crânienne enfoncée. Les deux autres, M. Bouafia, 19 ans, de Metz, et Joshua Koch, 20 ans, de Woippy, avaient été grièvement blessés.

Les jeunes roulaient « sans casque, sans papiers et à une vitesse excessive sur le scooter qui était non éclairé et signalé volé depuis décembre », avait indiqué peu après les faits le procureur de Metz, Rémi Heitz, refusant de parler de « course-poursuite ». Les trois policiers municipaux, qui avaient pris en chasse le scooter, avaient été placés en garde à vue peu après les faits avant d’être remis en liberté.

Le maire UMP de Woippy (Moselle), François Grosdidier, a rejeté jeudi les accusations de Nabil Bouafia. « Le seul contact physique [entre la police et les jeunes] a été pour leur faire du bouche-à-bouche et des massages cardiaques pour les empêcher de mourir », a dit François Grosdidier à Reuters. « Les policiers n’ont pas de matraque télescopique, mais des ‘tonfas’ et les ‘flash balls’ ont été saisis », a-t-il ajouté, soulignant que les premiers éléments de l’enquête n’avaient permis d’identifier aucun choc entre le véhicule de la police et le scooter.

Tremblay : déploiement de 80 policiers pour escorter les bus Nouvel Obs 02-04-10

Samedi 3 avril 2010

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C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux lors de sa rencontre avec les conducteurs de bus agressés.

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Un bus escorté par la police à Bobigny (Seine-Saint-Denis).   (AFP) Un bus escorté par la police à Bobigny (Seine-Saint-Denis). (AFP)

En visite au siège de l’entreprise de transport en commun TRA vendredi 2 avril, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a annoncé le déploiement de 80 policiers pour escorter les bus à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) après les agressions perpétrées mercredi contre deux véhicules.

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Le ministre a expliqué que « 80 policiers dont des CRS » ont été déployés, le reste de ce « dispositif de sécurisation » étant assuré par des membres du service régional de la police des transports. Brice Hortefeux a souligné que certains de ces effectifs étaient déjà en action depuis 3h du matin sur les lignes de bus concernées. « Nous maintiendrons ce dispositif autant que ce sera nécessaire », a également ajouté le ministre. 

Arrêt de travail

Dans la matinée, l’entourage du ministre avait indiqué que Brice Hortefeux devait rencontrer les conducteurs de bus dont les véhicules ont été caillassés pour leur apporter « son soutien ».
Les chauffeurs de TRA ont décidé de reprendre leur travail, après l’avoir cessé pour protester contre l’agression. En revanche, les chauffeurs de l’autre entreprise de transport routier en commun de Villepinte, les « Courriers d’Ile-de-France », observaient toujours, vendredi en milieu de journée, un arrêt de travail, après que l’un de leurs bus a été partiellement incendié alors qu’il transportait six voyageurs, au cours de la même soirée.

Les chauffeurs seront reçus à l’Elysée

Après Brice Hortefeux, les chauffeurs de bus seront reçus par Nicolas Sarkozy au Palais de l’Elysée ce vendredi à 16h30, ainsi que leurs collègues des compagnies de transports.
La présidence indique que le chef de l’Etat recevra « Morad Hamidi et Jonathan Pigeon, les deux chauffeurs de bus victimes d’un guet-apens » à Tremblay-en-France. Seront également reçus « leurs collègues des compagnies de transports visées par cette agression manifestement liée à l’action menée par les services de police contre les trafics de drogues ».
Le communiqué de l’Elysée souligne que « le chef de l’Etat entend ainsi manifester son soutien et sa solidarité aux agents des services publics pris pour cibles par des bandes violentes. Nicolas Sarkozy réaffirmera à cette occasion qu’aucun territoire ne pourra être soustrait aux lois de la République et qu’une lutte de tous les instants continuera d’être menée contre les trafiquants, où qu’ils se trouvent ».

Retour au calme
Jeudi soir, il n’y avait plus de trace de l’incendie ni du caillassage des bus, hormis le bitume brûlé. Selon des sources proches du dossier, aucun incident ne s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi .
Les attaques auxquelles auraient participé une dizaine ou plusieurs dizaines de personnes selon les sources se sont produites à quelques dizaines de mètres de la tour où près d’un million d’euros, de la drogue et des armes ont été saisis lundi, dans la cité du « Grand ensemble », au centre-ville.
Pour le maire François Asensi (PCF), il s’agit « sans doute d’un guet-apens organisé en réaction à l’intervention de la police et au reportage de TF1″. Ce sujet sur le trafic de drogue à Tremblay a été diffusé le soir même de l’intervention. Il aurait même précipité l’opération anti-drogue.
Le ministre de l’Intérieur s’est rendu jeudi au commissariat de Villepinte dont dépend Tremblay. « Ce ne sont pas les petites crapules qui vont faire la loi dans les quartiers », a-t-il martelé.

(Nouvelobs.com)

Trois ans après, l’enquête sur le drame de Clichy-sous-Bois piétine Par LEXPRESS.fr, publié le 27/10/2008

Vendredi 26 février 2010

(On en est aujourd’hui à plus de 4 ans)
Trois ans après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois à l’issue d’une course-poursuite avec la police, l’enquête prend du retard. Les familles des victimes craignent que les policiers en cause ne soient jamais renvoyés devant un tribunal.

 

Zyed Benna et Bouna Traore

AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI

Zyed Benna et Bouna Traore

A l’origine de trois semaines d’émeutes et de violences dans les banlieues le 27 octobre 2005, l’affaire de la mort par électrocution de Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traore, 15 ans ainsi que des blessures de Muhittin Altun, 20 ans, est toujours en cours d’instruction.

« Trois ans, c’est un pur scandale »

Depuis la mise en examen, en février 2007, de deux policiers pour non-assistance à personne en danger, les familles des victimes attendent leur renvoi devant le tribunal correctionnel. « Inquiètes », elles craignent « qu’on essaie d’enterrer l’affaire » et « que les policiers ne soient jamais renvoyés devant le tribunal », explique Mehdi Bigaderne, proche des trois familles. Elles ont un « sentiment de délaissement ».

La juge doit organiser dans les prochains jours un « dernier transport » sur les lieux. Elle souhaite lever des interrogations sur « l’emplacement précis du survivant » sur le site dangereux, après une expertise médicale contradictoire en 2008, a expliqué une source judiciaire. Le dossier sera transmis au parquet avant la fin de l’année.

« Je ne comprends pas l’intérêt et les raisons » de ce transport, « je n’en vois que les effets, un retard supplémentaire. Trois ans, c’est un pur scandale », confiait vendredi 24 octobre Jean-Pierre Mignard, avocat de Muhittin et des familles des deux autres victimes.

Savoir si « les policiers les ont vu pénétrer sur le site » ou pas

Pour l’avocat, « la seule question est de savoir si oui ou non les policiers les ont vu pénétrer sur ce site, le reste est juridiquement sans intérêt » et « relève du culte du détail ».

D’après le rapport final de l’Inspection générale des services (la police des polices) remis au juge fin 2006, les échanges radio entre des policiers et la salle de commandement montrent que des policiers ont vu deux jeunes sur le terrain vague jouxtant le site dangereux. Un policier a même prévenu sa hiérarchie du « danger vital » encouru.

Un policier a vu les victimes s’approcher du site dangereux et dire à la radio « Je ne donne pas cher de leur peau ». Il n’a pas fait l’objet de sanction administrative ainsi que la femme au standard du commissariat de Livry-Gargan. Les deux sont mis en examen, passibles de cinq ans de prison. Trois autres policiers restent placés sous le statut de témoin assisté.

Un hommage sera rendu ce lundi autour de la stèle érigée devant le collège Robert Doisneau où Zyed et Bouna étaient scolarisés. Et un rassemblement est prévu à 14h00 devant le tribunal de Bobigny où des associations fondées après le drame demanderont à être reçues par le procureur de la République.

Accident mortel à Villiers-le-Bel : les familles attaquent les policiers Le Parisien 08-02-10

Lundi 8 février 2010

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J.CL. | 08.02.2010, 07h32 | Mise à jour : 07h51

Moshin et Lakamy avaient 15 et 16 ans lorsqu’ils ont trouvé la mort dans un accident de voiture avec des policiers en novembre 2007. Leur avait enflammé Villiers-le-Bel, la ville vivant deux nuits d’émeutes semblables à celles de 2005.

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Leurs familles viennent de porter plainte contre les trois policiers, qui avaient été innocentés par la en octobre dernier. Info révèle ce matin que Jean-Pierre Mignard a déposé une plainte pour faux témoignage contre ces hommes, estimant qu’ils avaient menti aux enquêteurs et aux juges lorsqu’ils avaient assuré ne pas avoir voulu heurter la mini-moto sur laquelle les deux adolescents circulaient sans casque, le soir du 25 novembre 2007.

Selon France Info, Me Mignard, qui avait fait appel du non-lieu rendu cet automne en première instance, estime que la voiture des policiers a connu une accélération brutale à l’entrée du carrefour, passant de 59 à 64 km/heure, soit une poussée de 5 km par seconde. Puisque les policiers n’étaient pas en mission urgente, circulant à une allure raisonnable et sans gyrophare, cette brusque augmentation de vitesse démontre, selon l’avocat, que les policiers ont voulu couper la route à la moto.

Au cours des violences qui avaient éclaté, des policiers avaient été blessés par des tirs d’armes à feu, un commissaire avait été roué de coups, une école, une bibliothèque, une antenne de police et des commerces avaient été détruits. Cinq informations judiciaires avaient été ouvertes pour ces violences. Et un premier procès s’était déroulé en juillet 2007, devant le tribunal correctionnel quelques mois avant l’audience jugeant de la mort des deux garçons. La date du procès en appel de ce drame n’est pas encore fixée.

Un couvre-feu pour mineurs délinquants ? Le Figaro AFP 03/11/2009

Mercredi 4 novembre 2009

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Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a « lancé l’idée d’un couvre-feu ciblé sur des mineurs délinquants » de moins de 13 ans, ce soir à Paris lors des « rencontres de Beauvau », à caractère politique, organisées avec des élus de la majorité présidentielle.

Une « réflexion » pour enrayer la délinquance des mineurs

« La part des mineurs (dans la délinquance) a augmenté de près de 5% en un an, pour atteindre 18% », a assuré le ministre, en ajoutant que cette délinquance des mineurs était également  » de plus en plus violente, avec l’apparition d’armes blanches et d’armes létales ». Elle est par ailleurs « de plus en plus jeune et elle se féminise », a-t-il souligné.
« Je suis de plus en plus partisan d’une mesure qui aurait le mérite de la simplicité, de la lisibilité et de l’efficacité: qu’un jeune de moins de 13 ans qui aurait déjà commis un acte de délinquance ait une interdiction de sortie nocturne s’il n’est pas accompagné », a-t-il déclaré.
« C’est donc bien l’idée d’un couvre-feu ciblé sur des mineurs délinquants que je lance ce soir », a poursuivi Brice Hortefeux, souligant qu’il ne s’agissait « pas d’une décision », mais d’ »une réflexion ».

Lutter contre les bandes violentes et le trafic de drogue

Hortefeux a posé la question:  » est-il normal qu’un mineur de 12 ou 13 ans qui a déjà commis des délits puisse se promener tout seul, à la nuit tombée ? Cela alimente les bandes, la violence et les trafics de drogue ». Les garçons ne seraient pas seuls visés par cette mesure, si elle était mise en pratique, dans la mesure ou « sont apparues des bandes de filles ». Selon les statistiques policières « 48% des personnes identifiées comme membres d’une bande violente sont des mineur(e)s », a relevé le ministre de l’Intérieur.

En outre, a-t-il avancé, « ces mineurs délinquants sont de plus en plus jeunes: sur les 2.500 personnes formellement identifiées » à ce jour « comme faisant partie d’une bande violente, 11% ont moins de 13 ans ». Si ce « couvre-feu » entrait en application, il s’agirait d’une mesure administrative, puisqu’il s’agirait de « permettre au préfet de décider de l’interdiction de sortie (du) mineur une fois la nuit tombée », a envisagé le ministre de l’Intérieur.

La délinquance est repartie à la hausse pour la première fois depuis 2002 en France, selon un bilan portant sur le premier semestre 2009 publié en juillet. Le président Nicolas Sarkozy, qui a fait de la lutte contre la délinquance une de ses priorités, a décrété en septembre la mobilisation générale du gouvernement et des forces de l’ordre pour tenter d’enrayer la dégradation constatée. L’opposition de gauche a dénoncé un « échec » de sa politique.

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