Archive de la catégorie ‘Basques’

Les militants basques ont cessé leur grève de la faim NR 18/07/2010

Dimanche 18 juillet 2010

Soixante-dix militants et proches des trois Basques incarcérés au centre de détention de Vivonne ont fait le déplacement de Bayonne, hier.

A l'une des fenêtres de la prison  flottait un drapeau basque. -
Entonnant un chant appelant au retour de  tous les prisonniers  basques « à la maison », le cortège a effectué  dans le calme le tour de  la prison. - (Photos, Patrick Lavaud)

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A l’une des fenêtres de la prison flottait un drapeau basque. –  - Photo NR

Les militants basques ont cessé leur grève de la faim NR 18/07/2010 dans Basques

Je vous demande de ne pas vous approcher des grilles d’enceinte, de ne pas perturber le déroulement des visites et la circulation des véhicules et tout se passera bien. Avant de descendre, les consignes des gendarmes étaient claires pour chacun des passagers du bus affrété, hier matin, par l’organisation de soutien aux « prisonniers politiques basques » Askatasuna.
Ces consignes, les familles, amis et militants venus soutenir les trois détenus basques (Maïté Aranalde, Joseba Fernandez Aspurz et Mattin Olzomendi) incarcérés au centre pénitentiaire de Vivonne et grévistes de la faim depuis le début du mois de juillet, ont observé à la lettre. Ils n’avaient aucune raison de ne pas le faire. Quelques heures plus tôt, ils apprenaient qu’une de leurs revendications portant sur leur isolement des prisonniers allait être satisfaite. Arrivés vers 13 h 20, les participants auxquels s’étaient associés quelques membres du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux étaient invités par les gendarmes – une cinquantaine commandée par le chef d’escadron du groupement Claude Genty – à s’installer sur une butte herbeuse face à la prison.
Déclinant l’invitation, le groupe s’est formé en cortège pour faire le tour du centre pénitentiaire, stoppant régulièrement sa progression pour tenter de communiquer avec les détenus. Ces « parloirs sauvages » ont fonctionné. Jokin Aranalde et son épouse qui, depuis deux mois, deux à trois fois par semaine, quittent Saint-Jean-le-Vieux (Pyrénées-Atlantiques) pour voir leur fille « seulement 45 minutes chaque fois », explique-t-il, ont appris qu’elle avait cessé sa grève de la faim, ainsi que les deux autres militants basques incarcérés. « Nous sommes contents parce que c’est important qu’elle ne soit plus seule dans sa cellule. Nous avons appris qu’une détenue basque incarcérée à Versailles va partager sa cellule. Nous serons plus tranquilles mais nous aimerions qu’elle soit détenue près de chez nous. » La question du rapprochement des lieux de détention et des familles est une autre revendication d’Askatasuna.

Sylvaine Hausseguy

Les trois militants basques cessent leur grève de la faim à la prison de Vivonne Centre Presse 17-07-10

Samedi 17 juillet 2010

A l’appel du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux et de l’organisation basque Askatasuna, plus de soixante dix personnes ont participé ce samedi à un rassemblement de soutien le devant le centre de détention de Vivonne-Poitiers, où trois militants basques incarcérés dans l’établissement étaient en grève de la faim depuis plusieurs jours. Un car parti de Bayonne en début de matinée avec militants, famille et amis des détenus, est arrivé sur place vers 13 h, rejoints par quelques Poitevins.
Devant le centre de détention, les manifestants ont organisé un «parloir sauvage» pour tenter de se faire entendre des prisonniers basques, avant d’entamer un périple tout autour de la prison. Le rassemblement s’est terminé sans incident par un pique-nique. Une cinquantaine de gendarmes ont pris place devant et à l’intérieur de l’enceinte.
Maïte Aranalde était en grève de la faim depuis le 2 juillet. Le lendemain 3 juillet Joseba Fernandez Aspurz (arrêté lors d’une fusillade à Dammarie-les lys et se revendiquant d’ETA) et Mattin Olzomendi (accusé d’attentats contre des agences immobilières au pays basque nord), détenus eux aussi à Vivonne, sont entrés à leur tour en grève de la faim. Ils protestaient contre les conditions de détention (entraves au courrier et au droit de visite) et affirment leur solidarité avec deux autres basques en grève de la faim également.
Les parents de Maïte Aranalde ont annoncé ce samedi que leur fille et ses codétenus ont cessé leur grève de la faim, estimant avoir obtenu en partie gain de cause pour régler le problème de leur isolement.

rédaction Centre Presse

Trois militants basques en grève de la faim NR 16/07/2010

Vendredi 16 juillet 2010

Le centre de détention de Vivonne  héberge dans ses murs plusieurs  militants basques. -

Le centre de détention de Vivonne héberge dans ses murs plusieurs militants basques. –  - Photo NR

Trois militants basques en grève de la faim NR 16/07/2010 dans Basques

Selon le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux qui, dans un communiqué, appelle à un rassemblement de soutien le samedi 17 juillet devant le centre de détention de Vivonne-Poitiers, trois militants basques incarcérés dans l’établissement sont actuellement en grève de la faim. L’organisation de soutien « aux prisonniers politiques basques » Askatasuna, organise le même jour un rassemblement devant la prison. Un car partira de Bayonne avec militants, famille et amis des détenus.
Maïte Aranalde est en grève de la faim depuis le 2 juillet à Vivonne-Poitiers. Le lendemain 3 juillet Joseba Fernandez Aspurz (arrêté lors d’une fusillade à Dammarie-les lys et se revendiquant d’ETA) et Mattin Olzomendi (accusé d’attentats contre des agences immobilières au pays basque nord), détenus eux aussi à Vivonne, sont entrés à leur tour en grève de la faim.
Ils protestent contre les conditions de détention (entraves au courrier et au droit de visite) et affirment leur solidarité avec deux autres basques : Arkaitz Agirregabira en grève de la faim à la prison de Bourg en Bresse depuis 29 jours, et Mikel Karrera depuis le 27 juin contre les mises à l’isolement et demandent leur regroupement avec d’autres prisonniers basques.

Communiqué : Rassemblement samedi 17 juillet à 12h devant la prison de Vivonne pour soutenir trois militants basques en grève de la faim

Jeudi 15 juillet 2010

Vous trouverez ci-après le communiqué de presse du l’organisation de soutien Askatasuna qui organise le même jour un rassemblement devant la prison de Vivonne à 12h 30.
Notre communiqué est suivi d’un texte d’Askatasuna, qui énumère les revendications des grévistes de la faim.

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Trois militants basques en grève de la faim à la prison de Vivonne

Rassemblement samedi 17 juillet à 12h devant la prison

Maïte Aranalde est en grève de la faim depuis le 2 juillet à Vivonne-Poitiers. Le lendemain 3 juillet Joseba Fernandez Aspurz (arrêté lors d’une fusillade à Dammarie-les lys et se revendiquant d’ETA) et Mattin Olzomendi (accusé d’attentats contre des agences immobilières au pays basque nord), détenus eux aussi à Vivonne, sont entrés à leur tour en grève de la faim. Ils protestent contre les conditions de détention (entraves au courrier et au droit de visite) et affirment leur solidarité avec deux autres basques : Arkaitz Agirregabira en grève de la faim à la prison de Bourg en Bresse depuis 29 jours,  et  Mikel  Karrera depuis le 27 juin contre les mises à l’isolement et demandent leur regroupement avec d’autres prisonniers basques.

Ce samedi 17 juillet l’organisation de soutien Askatasuna organise un rassemblement devant la prison de Vivonne à 12h 30. Un car partira de Bayonne avec militants, famille et amis des détenus.

Le comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux appuie les revendications des grévistes de la faim et sera présent devant la prison à 12 h pour accueillir les militants basques.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

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Texte d’Askatasuna, qui énumère les revendications des grévistes de la faim.

 

Monsieur le Directeur,

Suite à de multiples sollicitations restées sans réponse favorable de votre part, trois des prisonniers détenus au centre pénitentiaire Poitiers Vivonne sont aujourd’hui en grève de la faim : Joseba Fernandez (tout juste sorti d’une période de 25 jours de grève de la faim), Maite Aranalde et Mattin Olzomendi.

Vous avez bien évidement eu connaissance de ces faits, et nous vous demandons, Monsieur de Directeur, de faire cesser cette grève mettant en péril la santé de vos détenus qui n’ont trouvé aucun autre moyen pour se faire entendre. Nous nous permettons de vous rappeler qu’il est de votre ressort de préserver au mieux la santé de ces derniers. Un suivi médical décent (prise de la tension, prises de sang régulière, …) est donc indispensable, ce que semble ignorer le médecin qui les prend en charge. Cette grève de la faim vise en premier lieu à dénoncer une politique d’isolement et de dispersion dont sont victimes, de manière générale, les prisonniers politiques basques incarcérés en France comme en Espagne. Malgré les nombreuses condamnations de la Cour de Justice européenne, l’Etat français persévère dans sa sinistre politique d’éloignement des prisonniers politiques basques. En outrepassant votre propre loi, une sanction psychologique s’ajoute à la sanction physique qu’est celle de l’incarcération de ces détenus « présumés innocents » jusqu’à preuve du contraire.

Nous familles, amis, proches, membres d’une association de soutien aux prisonniers politiques basques, nous condamnons vivement ces manières de faire outrepassant des droits internationalement reconnus. Si les politiques d’éloignement et de dispersion sont impulsées par l’Etat français, les Directeurs de prisons, ont aussi un rôle à jouer dans le respect des droits et de la dignité des prisonniers. Cette politique conduit par ailleurs les proches à des prises de risques constantes que ce soit sur la route (plus de 9 heures de route), lors des négociations professionnelles visant à dégager du temps libre, … Les visites, établies du lundi au vendredi dans votre maison d’arrêt, sont chaque fois synonymes de grandes difficultés pour les proches et pour les prisonniers.

Voilà pourquoi nous vous demandons de faire en sorte que les visites puissent aussi avoir lieu les samedis et dimanches et qu’elles soient systématiquement des visites prolongés pour les proches venant de loin (comme l’acceptent aujourd’hui toutes les autres prisons françaises).

Dans l’attente d’une réaction rapide et positive de votre part ; veuillez agréer Monsieur le Directeur nos salutations distinguées.