Archive de la catégorie ‘Communique’

Week end de soutien « Ca commence à être pénible » 10-11-12/09/2010 La Flocellière (85)

Mercredi 11 août 2010

 

 

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Violences policières du 21 juin à Poitiers : Si elle ne veut pas se décrédibiliser, la justice doit désavouer la police !

Vendredi 23 juillet 2010

Violences policières du 21 juin à Poitiers : Si elle ne veut pas se décrédibiliser, la justice doit désavouer la police ! dans 21 juin Logo2CAR-300x101

Le procès marathon qui s’est tenu le 8 juillet – suite aux événements du 21 juin à la Fête de la musique de Poitiers –, et lors duquel 6 jeunes prévenus étaient accusés de « faits de violences, rébellion et outrages », a fait apparaître que les choses ne s’étaient pas déroulées comme l’accusation le prétendait : il n’y a pas du tout eu une « rixe avec la police », mais bien, comme les prévenus et leurs avocats ne cessent de le dire, un véritable tabassage policier de militants et militantes connus pour leur engagement politique.

Pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, ces événements sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les mouvements sociaux, et en particulier certains de leurs acteurs et actrices – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralis

ées : harcèlements et provocations en tous genres, suivis de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès.

En ce qui concerne le 21 juin, les accusés, forts de ce qui s’était passé en octobre dernier et au risque de faire de la prison préventive – ce qui a effectivement été le cas –, ont refusé la comparution immédiate. Ils et elles ont donc été jugés lors de ce long procès du 8 juillet, qui a parfois été critiqué pour sa durée. Pourtant, l’attitude pointilleuse du président n’était-elle pas la seule façon d’éviter une justice expéditive

? Les incohérences et les contradictions dans les déclarations des policiers sont ainsi clairement ressorties, notamment celles du commissaire Papineau, directeur départemental de la sécurité publique : qu’est-il en fait arrivé place Notre-Dame ? comment ce directeur de la sécurité n’a-t-il pas pu reconnaître Nina alors qu’elle était passée à côté de lui ?… Et, de même, leurs omissions ont sauté aux yeux de tous – en particulier, faire état d’une condamnation antérieure pour une personne sans préciser qu’elle a ensuite été relaxée. Bien d’autres éléments sont apparus tout aussi nettement : que l’accusation reposait sur les seuls témoignages des policiers, également parties civiles, alors que d’autres gens avaient été témoins des événements – la défense a ainsi produit six témoignages ; que l’enquête sur le terrain avait été inexistante…

Nous espérons vivement que la justice tiendra com

pte de tous ces éléments et relaxera les 6 inculpés. Seulement, nous savons aussi que les juges suivent systématiquement la police dans les affaires la mettant en cause. Ils ont certainement peur que la désavouer, dans une société reposant sur la répression, ne conduise au désordre. Mais, dans le contexte de Poitiers, les choses ne sont pas aussi simples. La police s’est déjà fortement décrédibilisée. D’abord et bien sûr avec l’affaire du 10 octobre, où déjà les policiers, victimes et témoins mais aussi enquêteurs, étaient parties civiles et ont inventé un scénario. Puis – et depuis plus d’un an – avec toute une série d’affaires de « dégradations », d’ « outrages », d’« insultes » et de « menaces de mort » qui sont autant de montages policiers. Ensuite, lors de la manifestat

ion en soutien aux sans-papiers du 6 février dernier, où la police a littéralement perdu son sang-froid, et arrêté pour mettre en garde à vue 6 jeunes connus pour être des militants devant les yeux ébahis des militants associatifs locaux.
Enfin, avec ce qui pourrait devenir l’affaire de la rentrée : cette personne tabassée par la Brigade anticriminalité au centre commercial des Cordeliers, le 24 juin dernier, et qui a été forcée de porter plainte à la gendarmerie étant donné que le procureur avait refusé de l’entendre.

Lors du délibéré du 29 juillet, soit la justice désavoue enfin la police et prononce une relaxe des 6 inculpés. Soit elle les condamne – ou encore cherche à ménager la chèvre et le chou en mélangeant peines de prison ferme, de prison avec sursis, et relaxe –, et elle prend alors le risque de se décrédibiliser elle-même.

Rassemblement devant le palais de justice de Poitiers le 28 juillet à 18 h !

Soutien lors du délibéré, le 29 juillet à 14 h !

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Relaxe pour les quatre de Tours, les 6 de Pau et Alain Evillard de Poitiers ! Le délit de « diffamation », d’« outrage », d’« injure », la nouvelle arme de la censure !

Mercredi 21 juillet 2010

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux est solidaire des quatre de Tours. En effet, à l’initiative du ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, à qui ses propos racistes ont valu une récente condamnation en correctionnelle, deux militant-e-s du réseau RESF d’Indre-et-Loire, et deux du collectif Soif d’Utopies sont poursuivis devant le Tribunal correctionnel de Tours pour « diffamation publique » contre l’administration préfectorale : ils avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la « base-élèves ».

Après l’affaire des 6 de Pau, poursuivis pour outrage pour avoir établi cette même comparaison, après la mise en examen d’Alain Evillard de Poitiers le 29 juin dernier pour avoir comparé le procureur du procès du 12 octobre 2009 à Maurice Papon, c’est un pas de plus qui est franchi dans la criminalisation du militantisme, les restrictions à la liberté d’expression, la toute-puissance sécuritaire.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux est solidaire du combat de ces militant-e-s pour le respect des droits et de la dignité de chacune et de chacun. Nous considérons qu’en s’exprimant comme elles l’ont fait, les personnes aujourd’hui poursuivies n’ont fait que suivre leur conscience, et ont dit ce que, avec des millions de nos concitoyens, nous ressentons lorsque les enfants des écoles sont utilisés pour traquer leurs parents ou lorsqu’ils expriment leur indignation face à l’ injustice.

Dans le procès qui leur est fait, nous les soutenons, et nous appelons à les soutenir. Nous demandons leur relaxe pure et simple. Nous appelons enfin à signer leurs pétitions :

4 de Tours : http://baleiniers.org/la-petition

6 de Pau : http://www.educationsansfrontieres.org/article28939.html

Alain Evillard de Poitiers : http://3cites.free.fr/spip.php?article19

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Pour la liberté d’expression et contre la censure d’Etat – Relaxe des 4 de Tours

Mercredi 21 juillet 2010

POUR LA LIBERTE D’EXPRESSION ET CONTRE LA CENSURE D’ETAT

RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS

DEBOUTONS HORTEFEUX

PROCES DE 4 MILITANTS LE 16 SEPTEMBRE 2010 A TOURS

POUR LA LIBERTE D’EXPRESSION ET CONTRE LA CENSURE D’ETAT

RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS

DEBOUTONS HORTEFEUX

 

PROCES DE 4 MILITANTS LE 16 SEPTEMBRE 2010 A TOURS

 

Le 30 avril 2010, le Ministre de l’Intérieur portait plainte contre X à propos d’un communiqué de presse intitulé « LES BALEINIERS », signé de SOIF D’UTOPIES et de RESF 37. Ce texte faisait état de forts soupçons concernant l’utilisation, par les préfectures d’Indre-et-Loire, d’Ille-et-Vilaine et de Guyane, du fichier « Base-élèves » pour le repérage des parents sans-papiers, traitant ainsi les enfants comme des appâts, pour organiser l’expulsion du territoire de de ces familles. Ce communiqué précisait en outre que ces pratiques de chasse à l’enfant rappelaient celles de la police de Vichy.

 

Hortefeux entend interdire toute comparaison historique entre des comportements actuels de certains fonctionnaires préfectoraux, de la police ou de la gendarmerie, et ceux que l’on a connu pendant la Seconde guerre mondiale en France. Pour lui, comparaison vaut diffamation. C’est ainsi que, récemment, le préfet des Pyrénées Atlantiques a porté plainte pour « outrage » contre 6 personnes qui, choquées par les conditions d’arrestation d’une famille sans-papiers, ont voulu alerter les autorités en faisant un rapprochement avec certaines pratiques employées sous l’occupation. Elles ont comparu devant le tribunal de Pau le 11 juin 2010. Le délibéré du procès sera rendu le 12 août prochain.

 

Faire ces comparaisons, ce n’est pas affirmer que Pétain est de retour, que Sarkozy, c’est Pétain ou que Hitler se cache derrière le masque de Le Pen… Comparer des situations, c’est s’interroger sur des processus, qui amènent des comportements et justifient des pratiques de certains fonctionnaires, en prenant appui sur l’expérience historique que représente le régime de Vichy. C’est interroger l’évolution des politiques de « gestion des flux migratoires », qu’elles s’appellent « immigration choisie » ou « politique des quotas ». C’est questionner la mise en œuvre de la politique du chiffre, traduction concrète d’une xénophobie d’Etat. C’est s’interroger sur l’utilisation de fichiers comme celui de « Base-élèves » à des fins non pédagogiques. Comparer n’est pas synonyme d’amalgamer ! Dans ce contexte, comparer n’est pas plus diffamer.

 

Que le Ministre pense que ces comparaisons n’ont pas lieu d’être ; que la politique et les méthodes de la chasse aux sans-papiers n’ont aucune résonance avec notre passé…, c’est son opinion. Comme toute pensée, celle-ci peut être débattue. Mais nous n’acceptons pas qu’il décide de censurer ces débats en poursuivant pénalement toute personne pour qui les comparaisons historiques sont des éléments de réflexion sur l’évolution de la société. C’est là l’enjeu principal du procès du 16 septembre fait à 2 militants de SOIF D’UTOPIES et 2 militants de RESF 37 appelés à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Tours.

 

Ce faisant, le Ministre traite en délinquants les militants qui expriment leur solidarité envers les immigrés, luttent pour l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation, la fermeture des camps de rétention et leur disparition. A travers ce procès, le pouvoir tente de criminaliser les mouvements sociaux pour intimider et réprimer les acteurs de cette contestation.

 

Si le tribunal nous condamne, il entérinera la censure que veut imposer le Ministre de l’intérieur. Nous n’accepterons pas de voir empêché le travail de mémoire, et les réflexions qu’il suscite. Nous condamner serait condamner le travail historique de comparaison. Nous refusons le diktat idéologique qui voudrait réduire l’analyse historique aux commémorations officielles qui n’ont d’autre fonction que de produire une histoire « lisse » et déculpabilisante, sans interroger son contenu et le sens qui s’en dégage. Nous refusons qu’à travers les poursuites judiciaires qui sont intentées contre nous se poursuivent l’intimidation des militants et la criminalisation des luttes sociales.

 

LE 16 SEPTEMBRE : RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS

HORTEFEUX DOIT ÊTRE DEBOUTE !

Tours, le 10 juillet 2010

les 4 prévenu-e-s du 16 septembre

Violences policières du 21 juin à Poitiers : jusqu’où la justice soutiendra-t-elle ?

Dimanche 18 juillet 2010

Violences policières du 21 juin à Poitiers : jusqu’où la justice soutiendra-t-elle ? dans 21 juin Logo2CAR-1024x346

Si la presse, à chaud et sous la pression des événements ne dispose pour donner l’information que des éléments fournis par la police, elle le fait surtout au début des «  affaires » . Que ce soit pour le 10 octobre ou pour le 21 juin à Poitiers, ces mêmes médias ont peu à peu infléchi cette ligne pour prendre en compte les versions émanant d’autres interlocuteurs, faisant ainsi des analyses plus pluralistes et plus nuancées.

En va-t-il de même pour la justice ? Concernant le 10 octobre, cette dernière ayant immédiatement suivi ce que lui servait la police a condamné lourdement, et elle n’est pas, par la suite, revenue sur ces peines disproportionnées. Pouvait-elle d’ailleurs vraiment le faire ? Il semblerait que non : ç’aurait été désavouer la police. Elle s’est pourtant, par là, largement décrédibilisée. Car enfin, mettre en prison sans preuves des personnes qui n’avaient jamais été condamnées et qui étaient connues pour leur engagement politique, et surtout confirmer cette décision en appel trois mois plus tard, a montré aux yeux de tous – y compris de la presse – une justice couvrant la police et aux ordres du ministère de l’Intérieur.

La justice, y compris le parquet, peut pourtant ne pas s’aligner sur la police. On l’a vu en mars dernier où Nina a été relaxée suite à l’appel du procureur : durant ce procès, l’avocat général a suggéré une telle fin, en démontant tous les éléments de l’accusation parce que la procédure n’avait pas été suivie correctement, et en s’en remettant au tribunal.

En ce qui concerne le 21 juin, les accusés, forts de ce qui s’était passé en octobre dernier, ont refusé la comparution immédiate. Ils et elles ont été jugés le 8 juillet lors d’un procès marathon qui a parfois été critiqué pour sa durée. Mais l’attitude pointilleuse du président n’était-elle pas la seule façon d’éviter la justice expéditive précédemment exercée ? Lors de ce procès au long cours, les incohérences et contradictions dans les déclarations des policiers sont clairement ressorties, en particulier celles du commissaire Papineau, Directeur Départemental de la Sécurité Publique. Et de même leurs omissions – comme faire état d’une condamnation antérieure de l’un d’eux pour violences sans préciser qu’il avait été relaxé, n’étant en rien responsable de ces violences. Et bien d’autres éléments sont apparus nettement : que l’accusation reposait sur les seuls témoignages des policiers, également partie civile, alors que d’autres personnes avaient été témoins des événements – la défense en a ainsi produit six ; que l’enquête sur le terrain avait été inexistante… et surtout que les choses ne s’étaient pas passées comme l’accusation le prétendait, mais bien comme les prévenus et leurs avocats ne cessent de le dire : c’est un véritable tabassage policier de militants et militantes connus pour leur engagement politique qui a eu lieu lors de la Fête de la musique à Poitiers !

Pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, ces événements sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les mouvements sociaux, et en particulier certains de leurs acteurs et actrices – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralisées : harcèlement suivi de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès. Que les forces de l’« ordre » se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir traduit un rapport de forces en leur faveur. Grévistes, jeunes militants, sans-papiers, « radicaux » en font les frais depuis trop longtemps.

Relaxe de tous les inculpés du 21 juin !

Rassemblement devant le palais de justice de Poitiers le 28 juillet à 18 h

Soutien lors du délibéré, le 29 juillet à 14 h !

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Communiqué : Rassemblement samedi 17 juillet à 12h devant la prison de Vivonne pour soutenir trois militants basques en grève de la faim

Jeudi 15 juillet 2010

Vous trouverez ci-après le communiqué de presse du l’organisation de soutien Askatasuna qui organise le même jour un rassemblement devant la prison de Vivonne à 12h 30.
Notre communiqué est suivi d’un texte d’Askatasuna, qui énumère les revendications des grévistes de la faim.

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Trois militants basques en grève de la faim à la prison de Vivonne

Rassemblement samedi 17 juillet à 12h devant la prison

Maïte Aranalde est en grève de la faim depuis le 2 juillet à Vivonne-Poitiers. Le lendemain 3 juillet Joseba Fernandez Aspurz (arrêté lors d’une fusillade à Dammarie-les lys et se revendiquant d’ETA) et Mattin Olzomendi (accusé d’attentats contre des agences immobilières au pays basque nord), détenus eux aussi à Vivonne, sont entrés à leur tour en grève de la faim. Ils protestent contre les conditions de détention (entraves au courrier et au droit de visite) et affirment leur solidarité avec deux autres basques : Arkaitz Agirregabira en grève de la faim à la prison de Bourg en Bresse depuis 29 jours,  et  Mikel  Karrera depuis le 27 juin contre les mises à l’isolement et demandent leur regroupement avec d’autres prisonniers basques.

Ce samedi 17 juillet l’organisation de soutien Askatasuna organise un rassemblement devant la prison de Vivonne à 12h 30. Un car partira de Bayonne avec militants, famille et amis des détenus.

Le comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux appuie les revendications des grévistes de la faim et sera présent devant la prison à 12 h pour accueillir les militants basques.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

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Texte d’Askatasuna, qui énumère les revendications des grévistes de la faim.

 

Monsieur le Directeur,

Suite à de multiples sollicitations restées sans réponse favorable de votre part, trois des prisonniers détenus au centre pénitentiaire Poitiers Vivonne sont aujourd’hui en grève de la faim : Joseba Fernandez (tout juste sorti d’une période de 25 jours de grève de la faim), Maite Aranalde et Mattin Olzomendi.

Vous avez bien évidement eu connaissance de ces faits, et nous vous demandons, Monsieur de Directeur, de faire cesser cette grève mettant en péril la santé de vos détenus qui n’ont trouvé aucun autre moyen pour se faire entendre. Nous nous permettons de vous rappeler qu’il est de votre ressort de préserver au mieux la santé de ces derniers. Un suivi médical décent (prise de la tension, prises de sang régulière, …) est donc indispensable, ce que semble ignorer le médecin qui les prend en charge. Cette grève de la faim vise en premier lieu à dénoncer une politique d’isolement et de dispersion dont sont victimes, de manière générale, les prisonniers politiques basques incarcérés en France comme en Espagne. Malgré les nombreuses condamnations de la Cour de Justice européenne, l’Etat français persévère dans sa sinistre politique d’éloignement des prisonniers politiques basques. En outrepassant votre propre loi, une sanction psychologique s’ajoute à la sanction physique qu’est celle de l’incarcération de ces détenus « présumés innocents » jusqu’à preuve du contraire.

Nous familles, amis, proches, membres d’une association de soutien aux prisonniers politiques basques, nous condamnons vivement ces manières de faire outrepassant des droits internationalement reconnus. Si les politiques d’éloignement et de dispersion sont impulsées par l’Etat français, les Directeurs de prisons, ont aussi un rôle à jouer dans le respect des droits et de la dignité des prisonniers. Cette politique conduit par ailleurs les proches à des prises de risques constantes que ce soit sur la route (plus de 9 heures de route), lors des négociations professionnelles visant à dégager du temps libre, … Les visites, établies du lundi au vendredi dans votre maison d’arrêt, sont chaque fois synonymes de grandes difficultés pour les proches et pour les prisonniers.

Voilà pourquoi nous vous demandons de faire en sorte que les visites puissent aussi avoir lieu les samedis et dimanches et qu’elles soient systématiquement des visites prolongés pour les proches venant de loin (comme l’acceptent aujourd’hui toutes les autres prisons françaises).

Dans l’attente d’une réaction rapide et positive de votre part ; veuillez agréer Monsieur le Directeur nos salutations distinguées.

 

Tours : Suite plainte de Hortefeux pour diffamantion : procès de 4 militants le 16 septembre

Dimanche 11 juillet 2010

POUR LA LIBERTE D’EXPRESSION ET CONTRE LA CENSURE D’ETAT
RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS
DEBOUTONS HORTEFEUX

PROCES DE 4 MILITANTS LE 16 SEPTEMBRE 2010 A TOURS

Le 30 avril 2010, le Ministre de l’Intérieur portait plainte contre X à propos d’un communiqué de presse intitulé « LES BALEINIERS », signé de SOIF D’UTOPIES et de RESF 37. Ce texte faisait état de forts soupçons concernant l’utilisation, par les préfectures d’Indre-et-Loire, d’Ille-et-Vilaine et de Guyane, du fichier « Base-élèves » pour le repérage des parents sans-papiers, traitant ainsi les enfants comme des appâts, pour organiser l’expulsion du territoire de de ces familles. Ce communiqué précisait en outre que ces pratiques de chasse à l’enfant rappelaient celles de la police de Vichy.

Hortefeux entend interdire toute comparaison historique entre des comportements actuels de certains fonctionnaires préfectoraux, de la police ou de la gendarmerie, et ceux que l’on a connu pendant la Seconde guerre mondiale en France. Pour lui, comparaison vaut diffamation. C’est ainsi que, récemment, le préfet des Pyrénées Atlantiques a porté plainte pour « outrage » contre 6 personnes qui, choquées par les conditions d’arrestation d’une famille sans-papiers, ont voulu alerter les autorités en faisant un rapprochement avec certaines pratiques employées sous l’occupation. Elles ont comparu devant le tribunal de Pau le 11 juin 2010. Le délibéré du procès sera rendu le 12 août prochain.

Faire ces comparaisons, ce n’est pas affirmer que Pétain est de retour, que Sarkozy,  c’est Pétain ou que Hitler se cache derrière le masque de Le Pen… Comparer des situations, c’est s’interroger sur des processus, qui amènent des comportements et justifient des pratiques de certains fonctionnaires, en prenant appui sur l’expérience historique que représente le régime de Vichy. C’est interroger l’évolution des politiques de « gestion des flux migratoires », qu’elles s’appellent « immigration choisie » ou « politique des quotas ». C’est questionner la mise en œuvre de la politique du chiffre, traduction concrète d’une xénophobie d’Etat. C’est s’interroger sur l’utilisation de fichiers comme celui de « Base-élèves » à des fins non pédagogiques. Comparer n’est pas synonyme d’amalgamer ! Dans ce contexte, comparer n’est pas plus diffamer.

Que le Ministre pense que ces comparaisons n’ont pas lieu d’être ; que la politique et les méthodes de la chasse aux sans-papiers n’ont aucune résonance avec notre passé…, c’est son opinion. Comme toute pensée, celle-ci peut être débattue. Mais nous n’acceptons pas qu’il décide de censurer ces débats en poursuivant pénalement toute personne pour qui les comparaisons historiques sont des éléments de réflexion sur l’évolution de la société. C’est là l’enjeu principal du procès du 16 septembre fait à 2 militants de SOIF D’UTOPIES et 2 militants de RESF 37 appelés à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Tours.

Ce faisant, le Ministre traite en délinquants les militants qui expriment leur solidarité envers les immigrés, luttent pour l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation, la fermeture des camps de rétention et leur disparition. A travers ce procès, le pouvoir tente de criminaliser les mouvements sociaux pour intimider et réprimer les acteurs de cette contestation.

Si le tribunal nous condamne, il entérinera la censure que veut imposer le Ministre de l’intérieur. Nous n’accepterons pas de voir empêché le travail de mémoire, et les réflexions qu’il suscite. Nous condamner serait condamner le travail historique de comparaison. Nous refusons le diktat idéologique qui voudrait réduire l’analyse historique aux commémorations officielles qui n’ont d’autre fonction que de produire une histoire « lisse » et déculpabilisante, sans interroger son contenu et le sens qui s’en dégage.
Nous refusons qu’à travers les poursuites judiciaires qui sont intentées contre nous se poursuivent l’intimidation des militants et la criminalisation des luttes sociales.

LE 16 SEPTEMBRE : RELAXE DES 4 PREVENU-E-S DE TOURS
HORTEFEUX DOIT ETRE DEBOUTE !
Tours, le 10 juillet 2010
les 4 prévenu-e-s du 16 septembre
contacts 06 31 56 17 56 ou 06 14 07 86 69

Declaration des six inculpés du 21 juin

Vendredi 9 juillet 2010

Voici la déclaration des six inculpés qui n’a malheureusement pas pu être lue lors du procès. Cette déclaration figurant tout de même dans le dossier d’instruction, il nous paraît opportun de la faire paraître.

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Nous, les six inculpés du 21 juin, souhaitons donner un ton tout autre à ce procès, qui, sans les quelques précisions suivantes sur la situation, ne serait que l’arbre cachant la forêt.

Vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur le Président, que la situation politique se trouve à un point de tension bien particulier. Malheureusement, ce point de tension n’a pas comme qualité la tentative de dépassement de la crise sociale actuelle mais plutôt comme objet une chasse aux sorcières avouée contre tout ce qui s’apparenterait à une hypothétique « mouvance anarchiste », un fourre-tout bien pratique pour des forces de l’ordre qui n’ont peut être pas tout compris, à l’image de ce policier qui nous définissait la mouvance anarchiste comme « la mouvance des ultras ».

L’histoire nous a appris que le processus de construction d’une représentation barbare d’un mouvement, d’une tendance ou encore d’une dynamique n’était qu’un préalable, pour le pouvoir en place, à une tentative d’isolement de ce même mouvement dans le seul et unique but de cibler la répression sur un espace restreint et permettre l’étouffement de nos expressions dans un mélange de propagande subtile et de brut enfermement.L’intention de cette déclaration n’est pas, nous le précisons, de définir nos positionnements politiques, de nous cerner dans un mot ou une pseudo mouvance, mais bien de relater les différents faits et situation qui nous portent à croire que ce présent procès n’est pas celui de simples jeunes mais bien celui d’individus qui, par leurs positions, interventions et actes dérangent le pouvoir en place, toute prétention gardée.

Il y a maintenant environ 3 ans que les affrontements oraux, physiques et judiciaires perdurent entre les personnes actives des mouvements socio-politiques poitevins et le commissariat de la ville de Poitiers, soutenu par la Préfecture et la Mairie. Ces affrontements fréquents traduisent une proximité qui nous est affreuse.

Nous dénonçons le littéral passage à tabac que nous avons subi ce soir du 21 juin 2010.

Nous dénonçons la systématique de nos notifications de garde à vue, de leur prolongement et de nos déferrements au Parquet.

De manière plus générale, nous dénonçons l’attitude des forces de l’ordre qui ne ratent jamais l’occasion de nous interpeller oralement dans la rue par nos prénoms, de nous provoquer lors de manifestations ou encore de nous harceler lors d’évènements publics comme celui de la fête de la musique.

Nous ne reviendrons pas sur l’intégralité des faits, la liste étant trop longue et notre temps à tous bien trop précieux, à concentrer évidemment sur ce procès.

Mais, il nous paraît important de relier cette affaire à son contexte pour la distinguer de ce dit fait divers où une rixe se serait produite entre un groupe anodin de jeunes alcoolisés et excités et des policiers en patrouille victimes d’un guet-apens.

Entre les affaires de tags, d’occupation, de dégradations, d’outrages, de violences contre la police, en réunion comme à l’accoutumée, appuyées par des certificats médicaux hallucinants, les forces de l’ordre nous livrent une guerre au grand jour, avec ses victoires et ses défaites.

Des victoires comme nos différentes condamnations où le seul témoignage assermenté réussit à balayer une ribambelle de contradictions, comme l’obligation pour certaines des personnes ciblées de fuir la ville de Poitiers ou encore, plus récemment, comme la mise en détention provisoire de cinq personnes, une vengeance publique qui, à notre avis, les laisse sur leur faim.

Des défaites irréversibles, comme leur impunité qui se fragilise au fil de leurs coups d’éclats, comme le fait que chacun d’entre nous persistera à lutter, malgré la répression et qu’avant tout, nous ne sommes pas les seuls.

Pourquoi parlons-nous de vengeance ?

Prononçons la date interdite du 10 octobre 2009.

Une manifestation anti-carcérale, un procès sous tension, un placement en détention pour trois personnes et finalement un certain bide judiciaire en vue des premières ambitions du Ministère de l’Intérieur. Et voilà que la frénésie sécuritaire s’amplifie. On parle d’une liste de 28 noms qui traînerait entre les bureaux de la Sûreté Départementale, de la Mairie et de la Préfecture.

28 noms dans le fourre-tout de la « mouvance anarchiste » et des forces de l’ordre sur les dents, bien décidées à faire baver « ces petits cons » comme ils nous appellent tendrement.

Et nous voilà rendus à la fête de la musique édition 2010.

Des policiers qui nous collent aux pattes toute la soirée, une histoire d’insultes, une course poursuite pédestre, une interpellation plus que musclée puis un matraquage en règle contre toute forme de contestation, à l’extérieur mais aussi à l’intérieur du commissariat, cachés de tous y compris de la réglementation. Des forces de l’ordre en surnombre et 12 policiers victimes de violences sur le papier, le Préfet les appuie sans aucune hésitation.Nous sommes six à comparaître devant vous aujourd’hui.

Nous ne sommes pas les seuls à constater l’accroissement de ce genre d’affaires.

Les violences policières reviennent constamment à l’ordre des discussions de promenade. La B.A.C. a une lourde réputation. La seule chose que nous sachions, c’est que n os blessures parlent bien plus que n’importe quelle assermentation.

Et à ceux qui jugeront que nous fabulons, que cet état de droit garantit un espace de liberté suffisant, nous leur répondrons que nous n’avons pas la même définition du mot « liberté » comme celle du mot « anarchiste ».

Pour finir, nous lancerons une modeste réflexion, illustrant à merveille ce procès : « La police nous protège, mais qui nous protège de la police ».

Les inculpés du 21 juin 2010.

Soutien à Alain : l’indignation n’est pas un crime !

Dimanche 30 mai 2010

Suite aux condamnations iniques des « inculpés du 10 octobre », Alain Evillard a crié sa colère le 17 octobre 2009 devant le monument de la Résistance du Parc de Blossac à Poitiers lors de la manifestation de soutien aux condamnés du 10 octobre. Il a crié : « Le procureur est un salaud, un Papon » . Propos visant M. Pierre Sennès, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Poitiers, fonctionnaire public.

Il est poursuivi pour délit d’injures publiques envers un fonctionnaire public et est convoqué devant le Tribunal de Grande Instance de …Paris !!! le 8 juin prochain à 14h30.

Comparer le Procureur à Papon devant le monument de la Résistance n’est pas si aberrant que cela. En effet ce Procureur a obéi sans états d’âme aux ordres du Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux qui était venu à Poitiers le 12 octobre, juste avant le procès, demander « que la justice sanctionne durement ». Sans doute pour satisfaire les fanatiques de l’ordre à tout prix, M. Sennès, en fonctionnaire zélé comme l’indique le communiqué commun du Syndicat de la Magistrature et du Syndicat des Avocats de France, a donc immédiatement déféré en comparution immédiate des personnes interpellées sans ménagement et arbitrairement, quelques heures après les dégradations commises. Or, ces inculpés n’y ont pas participé et d’ailleurs, ils n’en n’ont jamais été accusés. De plus, le Procureur a simultanément ouvert une information judiciaire de « chef de participation à un attroupement armé ». Non seulement il a demandé des peines extravagantes mais il a fait appel des condamnations déjà très disproportionnées qui lui paraissaient sans doute trop douces : huit mois de prison, dont quatre ferme pour l’un et six mois dont un ferme pour deux autres.

C’est ce qui a provoqué la colère d’Alain Evillard, qui ne peut tolérer l’injustice ni l’arbitraire. Il a eu le tort de dire tout haut ce que tous les manifestants pensaient mais n’osaient exprimer, intimidés qu’ils étaient par l’impressionnant dispositif policier.

Ce n’est pas seulement l’individu Procureur qui est un « salaud » mais tous ceux qui, comme lui, servent un système condamnable . Les sept mois qui se sont écoulés nous ont permis de prendre du recul et de pouvoir juger les actions de la Police, du Parquet et de la Justice. Arrestations ciblées sur les jeunes militants politiques et/ou alternatifs, procès expéditifs et à charge, sans preuves, peines disproportionnées, incapacité d’avouer qu’on s’est trompé et que les condamnés sont innocents, volonté de se « couvrir » mutuellement…

Aujourd’hui, la seule réponse du Pouvoir à l’indignation légitime face à l’injustice, c’est la répression, encore la répression, toujours plus de répression.

Alain n’a fait qu’exercer son droit, voire son devoir de résistance à l’oppression et à l’arbitraire

Le Comité Poitevin contre la Répression des Mouvements Sociaux exige l’abandon des poursuites envers Alain.

Crions nous aussi notre colère et notre solidarité. Résistons ensemble !

Rassemblement lundi 7 juin à 18 H devant le Palais de Justice de Poitiers

Signez, faites signer et diffusez massivement autour de vous la pétition : http://3cites.free.fr

Nous  appelons à soutenir Alain Evillard en versant un don solidaire

Adresser un chèque à l’ordre de « Acratie ». Adresse : Acratie (CAR) 86310 LA BUSSIERE. Mettre au dos du chèque : “Alain”.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux Alternatifs VienneEurope Ecologie - Les Verts – VienneNouveau Parti AnticapitalisteOrganisation communiste libertaireSection de Poitiers du Parti Communiste FrançaisCollectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en FranceLa CimadeLe groupe Pavillon Noir de la FA - SUD Education 86Solidaires
Contact : antirep86@free.fr

Libération des incarcérés de Villiers-le-Bel

Dimanche 2 mai 2010

Le 21 juin prochain, ce sera l’ouverture du procès des quatre de Villiers-le-Bel qui devront répondre de l’accusation d’avoir tiré à la chevrotine sur la police durant les émeutes de novembre 2007. Le scénario est déjà écrit : après l’opération de communication de février 2008 – 1500 hommes en armes dans la cité avec journalistes dans les bagages, après les « sanctions exemplaires » exigées par Sarkozy, après les condamnations des émeutiers au printemps dernier – 3 ans ferme pour jet de pierre ! -, ce sera le procès de la « banlieue-tueuse-de-flics », chargé de réconcilier le pouvoir avec l’électorat du Front National et tous les racistes.

Sera alors occulté que les deux seuls morts dans cette affaire, ce sont Lakhamy et Moushin, deux adolescents tués dans un curieux « accident » avec une voiture de police. On fera semblant d’oublier que les secours à peine arrivés, un porte-parole du ministère de l’Intérieur annonçait déjà aux médias que les policiers n’étaient pour rien dans ces morts. On évitera bien d’évoquer que c’est le déferlement de cars pleins de CRS sur la cité qui a déclenché l’émeute. Puisqu’il faut des « coupables » sur qui déchaîner la vengeance de l’Etat, il faut un procès, un procès pour l’exemple. En l’absence de la moindre preuve, ce sera un procès de témoignages, ce sera parole de flics et de délateurs anonymes rémunérés contre parole de«  jeunes », devant un jury d’assises.

Jusqu’à la mort de Lakhamy et Moushin, Villiers-Le-Bel, c’était une petite ville discrète du Val d’Oise – la gare, la Cerisaie, la ZAC, le PLM, les Carreaux, les Burteaux… Depuis les émeutes, Villiers, ce n’est plus une ville, c’est un symbole, un enjeu, un fantasme. Le pouvoir y projette toutes ses angoisses sécuritaires, et d’abord sa crainte qu’à l’occupation policière des quartiers réponde l’émeute organisée, que ceux que l’on braque au flashball depuis dix ans finissent par mettre les flics dans le viseur. Chaque soir de l’année, les boulevards de Villiers ne sont plus qu’un ballet des différents corps de police – UTEQ, gardes mobiles, CRS, BAC, etc. -, en attendant l’inauguration du nouveau commissariat de 360 hommes. C’est une expérimentation où l’on cherche à déterminer le niveau de pression policière, de provocations que peut supporter un quartier sans exploser. La sensation, ici, ce n’est pas de vivre en marge de la société, mais dans le laboratoire de son futur. S’il y a dans l’avenir proche un risque de soulèvement, ce qui est sûr c’est que c’est à Villiers que le pouvoir s’entraîne à le gérer. N’importe qui se promène ici dans la rue après 17 heures comprend : L’Etat et ses patrouilles de Robocops façon Gaza ne cherchent pas à ramener l’ordre là où règnerait le désordre, mais à provoquer le désordre au bon moment pour pouvoir être vu comme ceux qui ramènent l’ordre, quand s’approchent les élections.

En vérité, cette société est devenue si incapable de dire positivement ce qu’elle est ni ce qu’elle veut, qu’elle ne sait plus se définir que contre la banlieue. C’est pourquoi le pouvoir veut faire du procès de Maka et des autres le procès des « tueurs de flics » : pour souder autour de lui une société en perdition. Nos amis n’ont pas à payer pour cette perdition, ni pour le salut des gouvernants. Le procès qui leur est intenté ne vise pas, au fond, à établir la responsabilité d’actes précis, c’est le procès d’un événement dans son entier, et plus que d’un événement encore, celui d’une séquence historique. Une séquence historique qui s’est ouverte avec la mort de Zyed et Bouna et les émeutes de 2005, et que le pouvoir voudrait finir d’étouffer par un procès d’assises à grand spectacle.

Nous ferons tout pour que ce procès ne soit pas une nouvelle occasion de légitimer cette occupation par les désordres qu’elle produit.

Nous refusons que des dizaines d’années d’emprisonnement soient distribuées sur la base de témoignages anonymes rétribués par la police.

Nous refusons le scénario du gouvernement. Chamboulons-le..

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.fr – http://antirep86.free.frhttp://antirepression.unblog.fr/

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