Archive de la catégorie ‘Methodes policieres’

Liberté pour Adrien ! Relaxe pour tous les inculpé-e-s de la Fête de la musique !

Lundi 5 juillet 2010

Liberté pour Adrien ! Relaxe pour tous les inculpé-e-s de la Fête de la musique ! dans 21 juin Logo2CAR-1024x346

 

Contrairement à ce qui a été relaté dans la presse, c’est un véritable tabassage policier de militants connus pour leur engagement politique qui a eu lieu lors de la Fête de la musique à Poitiers. En effet, les journaux locaux, caisse de résonance de la propagande policière, parlent de « rixe » ou de « bagarre » avec la police. Or, ce 21 juin, cela ne s’est pas du tout passé de cette façon. Comme l’ont expliqué des témoignages concordants, les policiers en uniforme et la brigade anticriminalité (BAC) n’ont en fait pas lâché une quinzaine de jeunes militants connus d’eux depuis les derniers mouvements lycéens et étudiants. M. Papineau, le directeur départemental de la sécurité publique qui s’est rendu célèbre par sa capacité à attirer vers lui des petits objets tels que pile, briquet ou caillou… sans en tirer jamais la moindre égratignure mais plutôt l’obtention d’amendes, était également à la parade, en uniforme. Les forces de l’« ordre » étaient donc prêtes à en découdre. Et c’est effectivement ce qui est arrivé. Prenant pour prétextes – ou alors, plus probable, inventant – une menace proférée contre lui, ainsi qu’une bouteille ayant atterri à ses pieds, et ayant aperçu un – en fait, une – de ces jeunes militants, M. Papineau le désigne à ses troupes, déterminé à créer l’incident. A moins que ce ne soit l’inverse : apercevant cette militante, il invente, nous dirions comme à son habitude, cette histoire, et se sert du prétexte de l’insulte et de la bouteille pour la désigner à ses troupes.

Précisons que M. Papineau a expliqué lors de l’« enquête » qu’il avait tourné la tête dans la direction d’où la voix était venue : il n’a pas vu la bouteille arriver vers lui (ce qui tendrait à prouver que celle-ci n’a pas été lancée de ce côté-là) ; en revanche, ô merveille ! il a aperçu cette jeune militante qu’il a immédiatement désignée à ses troupes. L’occasion fait le larron, on le sait : cette militante avait été condamnée en correctionnelle pour « bris de “sucette” Decaux ». Mais elle a été relaxée depuis. Evidemment, la décision n’a guère plu dans les rangs de la police ; et donc sa présence sur les lieux – comme celle de ses camarades « anarcho-autonomes » que la BAC a particulièrement dans le collimateur depuis plus d’un an – était une bonne occasion de provocation pour remettre les pendules à l’heure de la répression.

 

La jeune militante est arrivée en courant place de la Liberté et s’est adossée à un mur. Aussitôt la police l’a encerclée et a cherché à disperser, y compris à coups de tonfa, les gens qui venaient voir ou demander des explications. Plusieurs, ceux qui sont harcelés par la police depuis des mois, ont été roués de coups et arrêtés sans ménagement. Les tabassages ont continué jusque dans le commissariat. Pour couvrir leurs forfaits – ou leur manque de professionnalisme, c’est selon –, là encore les policiers ont inventé une fable. Ce seraient eux qui se seraient fait attaquer par « un groupe de jeunes qui veulent s’opposer à l’interpellation de leur copine », comme il est si bien écrit dans la presse. Ils ajoutent à cela des « blessures » si peu évidentes que les policiers auront toutes les peines du monde à obtenir des ITT de la part des médecins du CHU ; et enfin ils se sont tous portés partie civile, et le tour a été joué. Mais quand même, comment expliquer que cinq de ces policiers surentraînés soient blessés par quatre jeunes garçons et deux jeunes filles, sinon en postulant qu’ils ont simulé – comme simulait le policier qui se déplaçait avec une attelle, et qui peinait surtout à faire semblant de boiter, lors de la demande de comparution immédiate ?

Il a suffi de voir l’état de nos camarades (yeux pochés, contusions, fatigue…) lors de cette dernière, ainsi que les sourires des nombreux policiers présents dans la salle et autour, pour comprendre que ces derniers se sont fait plaisir tout en gérant bien leur affaire afin de les envoyer en prison.

 

Pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, les événements qui viennent de se dérouler sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les mouvements sociaux – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralisées : harcèlement suivi de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès. Que les forces de l’« ordre » se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir traduit un rapport de forces en leur faveur. Grévistes, jeunes militants, sans-papiers, « radicaux » en font les frais depuis trop longtemps. Il faut que la peur change de camp.

 

Rassemblement devant le palais de justice de Poitiers le 7 juillet à 18 h et soutien le jour du procès le 8 juillet à 16 h

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Trop de pression policière ? V2 PQR 05/07/2010

Lundi 5 juillet 2010

Le comité poitevin contre la répression  des mouvements sociaux demande la relaxe pour les jeunes interpellés le  soir de la fête de la Musique à Poitiers. -

Le comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux demande la relaxe pour les jeunes interpellés le soir de la fête de la Musique à Poitiers. –  - Photo NR

Trop de pression policière ? V2 PQR 05/07/2010 dans 21 juin

Le comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux a distribué des tracts dans le centre-ville de Poitiers, samedi. Ils n’en démordent pas. Les militants du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux dénoncent « la pression constante que les policiers de Poitiers mettent sur certains jeunes, désignés comme  » radicaux  » ». Ils sont persuadés que les six jeunes gens qui vont être jugés, jeudi prochain, après des violences survenues le soir de la fête de la musique à Poitiers, « n’ont fait que répondre à une provocation policière ». « On sait qu’il y a des témoignages dans ce sens », prévient Jean-François Chazerans, membre du comité. « Ça fait des semaines que ça dure. La police ne les lâche pas d’une semelle. Nous ne croyons pas que ce soit la bonne façon d’assurer l’ordre public, au contraire. »
Samedi matin au marché Notre-Dame, puis dans l’après-midi devant le centre commercial des Cordeliers, à Poitiers, les militants ont distribué des tracts sur lesquels est expliquée leur version des faits. Pour appuyer leur propos, ils avaient découpé des cartons pour figurer les barreaux d’une prison, « pour rappeler que l’un des jeunes est toujours en détention préventive ». Ils distribueront à nouveau des tracts le mercredi 7, à 18 h devant le palais de justice, et le lendemain, à 16 h, au même endroit, pour soutenir les six jeunes pendant leur comparution devant le tribunal.
antirep86.free.fr

Philippe Bonnet

Les accusés de Villiers-le-Bel condamnés de 3 à 15 ans de prison Libération 04-07-10

Dimanche 4 juillet 2010

 

Me Patrick Arapian, avocat de trois des accusés,  arrive au tribunal de Pontoise, le 2 juillet 2010

Me Patrick Arapian, avocat de trois des accusés, arrive au tribunal de Pontoise, le 2 juillet 2010 (AFP Bertrand Langlois)

La cour d’assises de Pontoise a condamné à des peines de 3 à 15 ans de prison dans la nuit de samedi à dimanche les quatre jeunes accusés d’avoir tiré sur des policiers lors des émeutes de Villiers-le-Bel (Val d’Oise) en 2007 et un complice qui leur a fourni une arme.

La cour d’assises n’a pas suivi les demandes du ministère public qui avait requis des peines plus lourdes allant de 7 à 20 ans. Elle a condamné trois des quatre accusés de tirs sur des policiers et n’a retenu pour le quatrième, Mara Kanté, 23 ans, que la détention d’arme.

Ce dernier contre qui 15 ans avaient été requis, n’écope que de trois ans. Abderhamane Kamara, 29 ans et son demi-frère Adama Kamara, 29 ans, contre qui l’avocat général avait requis 20 ans de prison, ont été condamnés respectivement à 15 et 12 ans de prison.

Ils avaient été désignés comme les « leaders » avec « des antécédents de violence » par l’un des deux avocats généraux, Etienne le Saux. Ibrahima Sow, 26 ans, contre qui le parquet avait aussi requis 15 ans, a été condamné à 9 ans.

« Immixtion de la politique dans la justice »

Les jurés n’ont pas condamné Mara Kanté pour avoir tiré sur des policiers mais pour détention d’arme. Samuel Lambalamba qui était jugé pour complicité pour avoir fourni une arme aux tireurs, a été condamné à 3 ans. Il comparaissait libre, un mandat de dépôt lui a été notifié. Sa peine est confondue avec une condamnation antérieure de un an pour caillassage durant les émeutes.

Les avocats de la défense ont dix jours pour faire appel. Le verdict a été accueilli par les pleurs des familles présentes dans la salle. Visiblement troublés par ce verdict, les avocats de la défense ont toutefois dénoncé des peines « très lourdes ».

« C’est dur d’avoir une peine aussi sévère pour un dossier qui reste aussi vide », a déclaré Me Morad Falek, conseil d’Abderhamane Kamara, dit Abou. « C’est une décision de justice qui se respecte mais qui ne se comprend absolument pas », a-t-il ajouté.

« Quand les peines sont aussi lourdes que ça, on sent une immixtion de la politique dans la justice », a de son côté déclaré Me Patrick Arapian, avocat de trois des accusés, Ibrahima Sow, Maka et Abou Kamara.

« Preuves au rabais »

« Avec des peines extrêmement hautes, ils ont réussi à obtenir le procès de la banlieue », a-t-il ajouté alors que Marie-Thérèse de Givry, avocate générale avait déclaré en préambule à son réquisitoire: « Nous ne faisons pas le procès de la banlieue, ni des jeunes, ni de Villiers-le-Bel ».

« Je m’attendais à un acquittement. C’est un échec devant un dossier aussi vide », a ajouté Me Michel Konitz, conseil d’Adama Kamara. « On se contente de preuves qui sont des preuves au rabais », a-t-il dénoncé.

Du côté des parties civiles, l’avocat de policiers blessés, Me Bruno Bourrier s’est félicité de cette « décision juste car les policiers ont été blessés dans leur chair ». Le procès se termine après douze jours de débats rythmés par des désistements de témoins sous X, les auditions de nouveaux témoins et les changements dans le calendrier.

Les débats de ce procès où 90 policiers se sont portés partie civile, ont également longuement abordé la question des témoins sous X. L’accusation reposant essentiellement sur ces témoignages, la défense a fortement attaqué leur crédibilité. La cour a dû aussi gérer les désistements de dernière minute de trois témoins anonymes sur quatre.

Le 25 novembre 2007, deux adolescents, Mushin et Lakamy, trouvaient la mort dans la collision de leur moto avec un véhicule de police. L’accident avait provoqué deux jours de violences entre jeunes et forces de l’ordre.

(Source AFP)

Trois à quinze ans de prison pour les tireurs de Villiers-le-Bel Le Parisien 03-07-10

Dimanche 4 juillet 2010

La décision a été accueillie cette nuit à 2h15 par les cris et les pleurs des proches

 

Laurence Allezy et Frédéric Naizot | 03.07.2010, 12h01 | Mise à jour : 04.07.2010, 03h28

La cour d’assises du Val-d’oise a condamné cette nuit les tireurs de Villiers-le-Bel à des peines de trois à quinze ans de prison. Le verdict est tombé à 2 h 15 après six heures quinze de délibéré.

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En savoir plus
Les personnalités contrastées des frères Kamara
 
 
Sur la toile
Un témoin sous X entendu lors du procès

La décision a été accueillie par les et les pleurs des proches, dans un climat extrêmement tendue. L’émotion était palpable cette nuit dans la salle des pas perdus ainsi qu’à la sortie du palais de de Pontoise. A 3h30, aucun incident n’était à déplorer et le calme était revenu.

Abou Kamara a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir tiré sur les policiers lors des émeutes des 25 et 26 novembre 2007, et son frère, Adama Kamara, à une peine de douze ans de réclusion criminelle. Agés de 29 ans, tous les deux avaient été désignés par l’accusation comme les meneurs. Vingt ans de réclusion criminelle avaient été requis à leur encontre.Ibrahim Sow, 26 ans, a écopé d’une peine de neuf ans d’emprisonnement. La cour n’a pas retenu la à l’encontre de Maka Kante, 23 ans, condamné à trois ans de prison pour port d’arme de 4e catégorie. Quinze ans de réclusion criminelle avaient été requis contre ces deux accusés. Samuel Lambalamba, 24 ans, poursuivi pour avoir fourni un fusil à pompe et des munitions aux tireurs, a été condamné à trois ans de prison, contre sept requis.

«C’est bien le procès de la banlieue»

Les avocats de la défense avaient réclamé l’acquittement de leurs clients, jugées depuis le 21 juin pour tentative de meurtre en bande organisée sur des policiers, ainsi que pour détention et port d’arme prohibés. «Je m’attendais à ça, un verdict se respecte, mais je ne peux pas l’accepter. On ne va pas m’oter de l’esprit qu’il y a un contexte particulier dans ce dossier», a réagi Me Morad Falek à la sortie du tribunal. L’avocat d’Abou Kamara fait référence aux déclarations faites par Nicolas Sarkozy, le président de la République, après les émeutes.

Une peine qui révolte Me Michel Konitz, l’avocat d’Adama Kamara, même s’il s’attendait à une condamnation. «Je suis déçu. C’est bien le procès de la banlieue, tout ce dossier a reposé sur les témoignages sous X en voulant démontrer qu’à Villiers-le-Bel, on ne peut pas parler. C’est un cercle vicieux.»

Un policier blessé : «Justice est rendue»

Un verdict salué, en revanche, par les parties civiles. «Il est proportionné aux attentes des parties civiles et il est surtout équilibré par rapport aux faits qui étaient reprochés aux cinq accusés», souligne David Collignon, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance. «Je suis satisfait, justice est rendue», réagit un policier blessé lors des tirs.

«C’est une décision intelligente qui fait la part des responsabilités, qui n’est pas sévère eu égard à la nature du crime et très équilibrée», estime aussi Me Laurent-Franck Lienard, avocat de parties civiles.

La défense dénonce «l’absence totale d’éléments probatoires»

Les six avocats de la défense avaient demandé aux jurés l’acquittement de leurs clients. «Bien sûr qu’on le plaide même si cela paraît impossible, parce que ce procès est extraordinaire», avait lancé Me Morad Falek.

Tous ont dénoncé avec des expressions plus ou moins fortes le vide de ce dossier d’assises. «Le néant absolu», d’après Me Falek, «l’absence totale d’éléments probatoires» pour Me Tymoscko, l’avocat de Lambalamba. Et de s’arrêter longuement sur la seule ossature du dossier : les témoignages. «Le témoin sous X est un poison pour la défense, on ne peut rien vérifier. Ces choses-là ne sont pas acceptables !» hurle Me Falek. «Le civisme est incompatible avec l’argent, un acte civique ne se rémunère pas», assène Me Gaelle Dumond, qui défend Maka Kanté, afin de dénoncer la rémunération promise aux témoins.

L’un des accusés cite Mandela

Avant que la cour d’assises se retire pour délibérer, la présidente avait donné une dernière fois la parole aux cinq accusés. «Je suis père de trois enfants, je suis triste de ce qui est arrivé à Villiers-le-Bel. je n’ai jamais tiré sur les forces de l’ordre ni incité les gens à le faire…», a déclaré Adama Kamara. «J’ai trois enfants que j’aime et si j’ai une lourde de peine, c’est fini… les voir une demi-heure par semaine pendant des années, c’est impossible.» Maka Kanté, frappe sa poitrine : «Mon coeur, il bat très fort», avant de citer Nelson Mandela. «Toute personne qui condamne un être humain fait preuve d’une certaine étroitesse d’esprit.» Et de reprendre : «Certaines personnes m’ont envoyé dans le box mais je crois en la souveraineté du jury populaire.»

A la sortie du tribunal, alors qu’une longue soirée d’attente se préparait, les proches des cinq jeunes enfilaient un tee-shirt blanc sur lequel on pouvait lire : «Condamner des innocents, c’est les tuer.»

leparisien.fr

Procès des tireurs de Villiers-le-Bel : condamnations à des peines de 3 à 15 ansNouvel Obs 04-07-10

Dimanche 4 juillet 2010

Le verdict est tombé dans la nuit. La cour d’assises a condamné trois des quatre accusés de tirs sur des policiers et n’a retenu pour le quatrième que la détention d’arme.

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Le verdict a été accueilli par les pleurs des familles  présentes dans la salle. AFP Le verdict a été accueilli par les pleurs des familles présentes dans la salle. AFP

La cour d’assises de Pontoise a condamné à des peines de 3 à 15 ans de prison dans la nuit du 3 au 4 juillet les quatre jeunes accusés d’avoir tiré sur des policiers lors des émeutes de Villiers-le-Bel (Val d’Oise) en 2007 et un complice qui leur a fourni une arme.

Sur le même sujet

La cour d’assises n’a pas suivi les demandes du ministère public qui avait requis des peines plus lourdes allant de 7 à 20 ans.

Elle a condamné trois des quatre accusés de tirs sur des policiers et n’a retenu pour le quatrième, Mara Kanté, 23 ans, que la détention d’arme.

Ce dernier contre qui 15 ans avaient été requis, n’écope que de trois ans.

Abderhamane Kamara, 29 ans et son demi-frère Adama Kamara, 29 ans, contre qui l’avocat général avait requis 20 ans de prison, ont été condamnés respectivement à 15 et 12 ans de prison.

Ils avaient été désignés comme les « leaders » avec « des antécédents de violence » par l’un des deux avocats généraux, Etienne le Saux.

Ibrahima Sow, 26 ans, contre qui le parquet avait aussi requis 15 ans, a été condamné à 9 ans.

Les jurés n’ont pas condamné Mara Kanté pour avoir tiré sur des policiers mais pour détention d’arme.

Samuel Lambalamba qui était jugé pour complicité pour avoir fourni une arme aux tireurs, a été condamné à 3 ans. Il comparaissait libre, un mandat de dépôt lui a été notifié. Sa peine est confondue avec une condamnation antérieure de un an pour caillassage durant les émeutes.

Les avocats de la défense ont dix jours pour faire appel.

 

Des peines « très lourdes »

Le verdict a été accueilli par les pleurs des familles présentes dans la salle.

Visiblement troublés par ce verdict, les avocats de la défense ont toutefois dénoncé des peines « très lourdes ».

« C’est dur d’avoir une peine aussi sévère pour un dossier qui reste aussi vide », a déclaré Me Morad Falek, conseil d’Abderhamane Kamara, dit Abou. « C’est une décision de justice qui se respecte mais qui ne se comprend absolument pas », a-t-il ajouté.

« Quand les peines sont aussi lourdes que ça, on sent une immixtion de la politique dans la justice », a de son côté déclaré Me Patrick Arapian, avocat de trois des accusés, messieurs Sow, Maka et Abou Kamara.

« Avec des peines extrêmement hautes, ils ont réussi à obtenir le procès de la banlieue », a-t-il ajouté alors que Marie-Thérèse de Givry, avocate générale avait déclaré en préambule à son réquisitoire : « Nous ne faisons pas le procès de la banlieue, ni des jeunes, ni de Villiers-le-Bel ».

« Je m’attendais à un acquittement. C’est un échec devant un dossier aussi vide », a ajouté Me Michel Konitz, conseil d’Adama Kamara. « On se contente de preuves qui sont des preuves au rabais », a-t-il dénoncé.

 

Une « décision juste »

Du côté des parties civiles, l’avocat de policiers blessés, Me Bruno Bourrier s’est félicité de cette « décision juste car les policiers ont été blessés dans leur chair ».

Le procès se termine après douze jours de débats rythmés par des désistements de témoins sous X, les auditions de nouveaux témoins et les changements dans le calendrier.

Les débats de ce procès où 90 policiers se sont portés partie civile, ont également longuement abordé la question des témoins sous X.

L’accusation reposant essentiellement sur ces témoignages, la défense a fortement attaqué leur crédibilité. La cour a dû aussi gérer les désistements de dernière minute de trois témoins anonymes sur quatre.

Le 25 novembre 2007, deux adolescents, Mushin et Lakamy, trouvaient la mort dans la collision de leur moto avec un véhicule de police. L’accident avait provoqué deux jours de violences entre jeunes et forces de l’ordre.

(Nouvelobs.com)

Trop de pression policière ? NR 04/07/2010

Dimanche 4 juillet 2010

Manifestation silencieuse derrière des  barreaux de carton. - Manifestation silencieuse derrière des barreaux de carton. –  - Photo NR

Trop de pression policière ? NR 04/07/2010 dans 21 juin
Ils n’en démordent pas. Les militants du comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux dénoncent « la pression constante que les policiers de Poitiers mettent sur certains jeunes, désignés comme  » radicaux  » ». Ils sont persuadés que les six jeunes gens qui vont être jugés, jeudi prochain, après des violences survenues le soir de la fête de la musique à Poitiers, « n’ont fait que répondre à une provocation policière ». Hier matin au marché Notre-Dame, puis hier après-midi devant le centre commercial des Cordeliers, à Poitiers, les militants ont distribué des tracts sur lesquels est expliquée leur version des faits. Pour appuyer leur propos, ils avaient découpé des cartons pour figurer les barreaux d’une prison, « pour rappeler que l’un des jeunes est toujours en détention préventive ». Ils distribueront à nouveau des tracts ce matin au marché des Couronneries.

Pour la libération immédiate d’Adrien. Relaxe des 6 interpellés de la fête de la musique de Poitiers.

Dimanche 4 juillet 2010

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux a fait une action samedi 3 juin lors de son tractage au centre-ville pour expliquer sa version des faits, dénoncer les provocations et répressions policières et exiger la liberté pour Adrien et la relaxe pour tous les inculpé-e-s de la fête de la musique.

C’est un véritable tabassage policier de militants connus pour leurs engagements politiques qui a eu lieu lors le la fête de la musique à Poitiers. Six d’entre eux sont poursuivis et passent en procès le 8 juillet dont l’un, Adrien, est encore en prison. C’est pour cela que samedi les militants se sont placés symboliquement derrière des fenêtres de prison découpées dans des cartons.

Pour la libération immédiate d’Adrien. Relaxe des 6 interpellés de la fête de la musique de Poitiers. dans 21 juin CAR_03-07-10-1023x363

Pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, les événements qui viennent de se dérouler sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les mouvements sociaux – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralisées : harcèlement suivi de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès. Que les forces de l’« ordre » se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir traduit un rapport de forces en leur faveur. Grévistes, jeunes militants, sans-papiers, « radicaux » en font les frais depuis trop longtemps. Il faut que la peur change de camp.

Rassemblement devant le Palais de Justice de Poitiers le 7 juillet à 18h et soutien le jour du procès le 8 Juillet à 16h.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

Fête de la musique policière à Poitiers : une baudruche déjà bien dégonflée !

Dimanche 4 juillet 2010

Fête de la musique policière à Poitiers : une baudruche déjà bien dégonflée ! dans 21 juin Logo2CAR-1024x346

Lors de la dernière Fête de la musique s’est produite à Poitiers une « rixe » avec la police, comme l’a aussitôt formulé élégamment la presse. La Nouvelle République a ainsi publié le 23 juin un article relatant les faits… d’après les seules sources policières, pour ne point trop changer ses habitudes – et en ne mentionnant qui plus est ce « détail » que par rapport à deux informations données, sur l’ensemble de son texte !

Ce 21 juin, les policiers en uniforme et en civil comme la brigade anticriminalité (BAC) n’ont en fait pas lâché une quinzaine de jeunes militants connus d’eux depuis les derniers mouvements étudiants. M. Papineau, le directeur départemental de la sécurité publique qui s’est rendu célèbre par sa capacité à attirer vers lui des petits objets tels que pile, briquet ou caillou… sans en tirer jamais la moindre égratignure mais plutôt l’obtention d’amendes, était également à la parade, en uniforme lui aussi. Les forces de l’ordre ont déclaré que quelqu’un avait au petit matin proféré une menace contre leur chef et, toujours selon leurs dires, qu’une bouteille avait cette fois atterri à ses pieds.

M. Papineau a expliqué lors de l’« enquête » qu’il avait tourné la tête dans la direction d’où la voix était venue : il n’a pas vu la bouteille arriver vers lui (ce qui tendrait à prouver que celle-ci n’a pas été lancée de ce côté-là) ; en revanche, ô merveille ! il a aperçu Nina qu’il a immédiatement désignée à ses troupes.

L’occasion fait le larron, on le sait : la coupable idéale concernant les délits en cours se trouvait à portée de main. En effet, le 30 juillet 2009, Nina a été condamnée en correctionnelle – pour « bris de “sucette” Decaux » dans la nuit du 18 au 19 mai 2009 – à 500 euros d’amende avec sursis et 850 euros de dommages-intérêts à verser à Decaux. Le procureur ayant fait appel, elle est repassée devant le tribunal le 21 janvier dernier. Mais là, surprise : ce même procureur a démonté tous les éléments de l’accusation et s’en est remis au tribunal ; pour une fois, montage et faux témoignages des policiers ont été mis en évidence… et Nina a été relaxée.

Evidemment, la décision n’a guère plu dans leurs rangs, et donc la présence sur les lieux de Nina – comme de ses camarades « anarcho-autonomes » que la BAC a particulièrement dans le collimateur depuis plus d’un an (1) – était une bonne occasion de provocation pour remettre les pendules à l’heure de la répression.

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Retour commenté sur l’article paru dans La Nouvelle République le 23 juin 2010 (ses coquilles sont laissées à l’auteur) :

Rixe avec la police : cinq blessés, six interpellés

(Planté d’entrée : il s’agit d’une bagarre à l’initiative d’une bande, et non d’une interpellation musclée programmée par les forces de l’« ordre »…)

Poitiers. L’arrestation d’une jeune femme qui avait menacé le patron de la police (certitude du journaliste : c’est « la jeune femme » – Nina – qui a menacé) a dégénéré, lundi, dans la nuit. Pris à partie (précision de la rédaction : ce sont les policiers qui ont été attaqués, alors que ce sont eux qui ont interpellé Nina, puis saisi un à un ses camarades à mesure qu’ils-elles approchaient pour leur taper dessus et les menotter…), cinq policiers ont été blessés (… et ce sont les policiers, et eux seuls, qui ont été blessés, nous affirme-t-on).

La Fête de la musique traîne toujours dans son sillage quelques débordements. Une vingtaine de personnes ont été interpellées pour une série de méfaits au cours de cette nuit-là.

Mais, ce qui s’est passé vers 1 h 30 du matin est d’un autre ordre. Ce n’est pas juste un débordement en marge des festivités musicales, mais plutôt le dernier épisode d’un jeu de provocation qui dure depuis des mois (le « jeu de provocation » qui dure depuis des mois n’est pas le fait des policiers, dixit le journaliste : c’est celui de leurs « agresseurs »…). « Une agression gratuite », résume le procureur de la République (… et l’agression est gratuite, qui plus est, c’est dire la perversité des agresseurs et leur jusqu’au-boutisme, car, quand même, attaquer ouvertement la police ne paraît guère un jeu si facile à pratiquer !).

Des coups et des morsures

Vers 1 h 30 du matin, dans le secteur de la rue de la Regratterie, une jeune femme visiblement ivre (affirmation sans preuve : Nina n’a subi aucun contrôle d’alcoolémie ; de plus, elle était à pied, non au volant, et à une « fête » où tout le monde boit un peu, sauf à être un rien triste sire) apostrophe un groupe de policiers (on ne retrouve ensuite dans l’enquête cette information nulle part)… Le directeur de la police est là (il a paradé pendant des heures, la police et la BAC suivant quant à elles toute la soirée ces jeunes – selon l’habitude prise par les baqueux de les provoquer, les photographier, les filmer, bref de les harceler dans l’espoir de les faire craquer et de réussir à en arrêter au bout du compte). « Il est alors visé par une menace de mort », explique le procureur. « Elle lui a dit : “Papineau on aura ta peau” », précise une source policière (faux : selon ses propres déclarations, Papineau est le premier à ne pas savoir qui a crié cela – si cela a été fait). Une menace largement diffusée par des tags sur les murs de la ville au début de l’année (une précision-amalgame, juste là pour renforcer l’affirmation précédente).

Une bouteille lancée vers le patron de la police explose ensuite à ses pieds. Le commissaire Papineau course la jeune femme suspectée du jet de bouteille (faux : voir plus haut). Elle est rattrapée vers la place de la Liberté.

« Au début l’interpellation se déroulait plutôt normalement. Mais, elle a commencé à se débattre quand elle a vu ses copains arriver. Il a fallu la maîtriser », explique un policier. La situation dégénère en affrontement.

Une rixe oppose les policiers et le groupe (faux : les jeunes sont arrivés et les policiers leur sont tombés dessus – selon un certain nombre de témoins… non interrogés lors de l’« enquête », les seuls témoignages retenus étant ceux de la police. Les jeunes ont tout au plus tenté de se protéger contre les coups assenés). « Ils ont reçu des coups de pieds, de poings et même des morsures », relève le procureur de la République (le « ils », c’est évidemment les policiers pour ce procureur – comme visiblement pour le journaliste –, alors que de nombreux coups ont été portés aux jeunes, à cette occasion et ensuite au commissariat. On a pu le constater au palais de justice le 23 juin, lors de la demande de comparution immédiate : ils-elles étaient salement amochés – Clément en particulier, avec les yeux au beurre noir). Cinq policiers sont blessés (les syndicats de police se sont plaints – ainsi que l’indique l’encadré de la NR joint à cet article – que les policiers n’aient pas pu obtenir des ITT de la part du CHU, autrement dit leur état n’était pas forcément aussi grave qu’ils l’ont prétendu… Et de toute façon, comment peut-on croire que, sur douze policiers surentraînés, armés et dont c’est le métier, cinq puissent être « blessés » par six jeunes plutôt fluets et désarmés ?). Des renforts convergent alors vers la place. Au final, six personnes suspectées de violence contre les forces de l’ordre sont interpellées. « Ça a été très chaud aussi dans le commissariat. Il a fallu du monde pour les surveiller », expliquent des fonctionnaires de police (rappel : ce sont les violences contre les jeunes qui ont continué…). Un médecin venu ausculter un des interpellés aurait même été violenté (les « violences » exercées à son encontre seraient le fait de Nina. En réalité, elle n’a pas voulu être examinée par lui, à 3 heures du matin, parce qu’elle avait envie qu’on la laisse un peu tranquille, après ce qu’elle venait de subir. Qui peut s’en étonner ?).

Les auditions des interpellés se poursuivaient, hier, et le procureur ne se prononçait pas sur les suites judiciaires potentielles. Les interrogatoires ne portent pas seulement sur les faits de la nuit écoulée. Les enquêteurs de la PJ sont aussi intéressés par les suspects arrêtés (enfin un fond de vérité : on appelle même ce type d’« intérêt » du « harcèlement »…). Ils sont en effet saisi d’une enquête concernant les menaces de mort contre le patron de la police et les tags qui avaient couvert à Poitiers (le préfet s’est quant à lui empressé de porter plainte au nom de l’Etat – mais, bien sûr, le pouvoir judiciaire est totalement indépendant de l’exécutif, au pays des droits de l’homme et du droit d’asile).

Emmanuel Coupaye

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Le 23 juin, les six personnes interpellées durant la Fête de la musique sont passées en demande de comparution immédiate : elles ont heureusement toutes refusé cet outil formidable en possession du pouvoir pour annihiler la moindre défense. La « justice » reproche à Nina, Adrien, Sami, Clément, Yvane et Medhi d’avoir lancé une bordée d’injures sur les policiers, de les avoir agressés et de s’être rebellés lors de leur interpellation. Outrage, rébellion et violence sont cités en chefs d’inculpation, et douze policiers se sont constitués partie civile. Cinq de ces policiers surentraînés auraient été blessés par six jeunes garçons et filles apparemment d’une efficacité aussi redoutable qu’extraordinaire. Pourtant, celui qui se déplaçait au tribunal avec une attelle peinait surtout à faire semblant de boiter, lui qui galopait après la « rixe »…

Mais pourquoi donc la police et la BAC ont-elles ainsi déambulé à la Fête de la musique, des heures durant ? N’étaient-elles pas là pour provoquer et en découdre ? Et le maire n’était-il pas au courant de leur pesante présence et de leurs projets ? Ce 23 juin, il y avait dans la salle du tribunal plus de trente policiers et le chef des RG – sans oublier un commissaire Papineau sur son trente et un, faisant une entrée et une sortie spectaculaires ! Bref, il ne manquait plus, comme le remarqua d’ailleurs une avocate, que la venue du ministre de l’Intérieur à Poitiers, et la pièce du 10 octobre était rejouée. Une sinistre farce !

Il a suffi de voir l’état de nos camarades (yeux pochés, contusions, fatigue…) lors de cette demande de comparution immédiate, ainsi que les sourires des nombreux flics présents dans la salle et autour, pour comprendre que ces derniers se sont fait plaisir tout en gérant bien leur affaire afin de les envoyer au trou. Cinq de ces jeunes ont été mis en préventive ; Yvane, seule à être laissée en liberté provisoire, a été soumise à un contrôle judiciaire (pointage deux fois par semaine… au commissariat), et le procès aura lieu le 8 juillet.

Cependant, le 29 juin ont été réexaminés la détention provisoire des cinq personnes envoyées à la prison de Vivonne ainsi que le contrôle judiciaire pour Yvane. La salle était pleine de gens venus les soutenir, et leurs avocat-e-s, qui ont mené une défense collective, ont fait ressortir nombre d’aberrations, de contradictions et de contre-vérités dans un dossier complètement à charge. Notamment le rapport de l’expert psychiatrique, concernant Nina : déjà, cet « expert » n’en est pas un (il est spécialisé dans la gériatrie) ; ensuite, il a vu Nina cinq minutes, et comme elle refusait de lui parler il en a déduit qu’elle était « antisociale » et « incurable », pour conseiller des séjours psychiatriques avec des traitements afin de la « soigner » ! Ou encore la mention de « récidive » dans le casier judiciaire de Sami, qui est fausse ; et aussi son séjour en cellule de dégrisement, qui n’a pas eu lieu…

En fin de journée – et sans doute largement grâce à la mobilisation et au soutien qui leur ont été manifestés –, Nina, Sami, Clément, Medhi ont été remis en liberté sans contrôle judiciaire ; Yvane a été dégagée du sien. Malheureusement, Adrien est resté sur le carreau – sans doute la « justice » a-t-elle estimé qu’il fallait en maintenir au moins un en prison pour que le montage policier ressemble un peu moins à une baudruche en train de se dégonfler.

Quoi qu’il en soit, pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, les événements qui viennent de se dérouler sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les acteurs et actrices des mouvements sociaux – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralisées : harcèlement suivi de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès. Que les forces de l’« ordre » se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir traduit un rapport de forces en leur faveur. Grévistes, jeunes militants, sans-papiers, « radicaux » en font les frais depuis trop longtemps.

Ne laissons plus faire ! Accentuons la mobilisation !

Liberté pour Adrien ! Relaxe pour tous les inculpé-e-s !

Rassemblement devant le Palais de Justice de Poitiers le 7 juillet à 18h et soutien le jour du procès le 8 Juillet à 16h.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociauxantirep86@free.frhttp://antirep86.free.fr

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  1. http://antirep86.free.fr/ qui rappelle la succession des faits, des communiqués et des articles. Citons, parmi les derniers, le 6 février une manifestation de soutien aux sans-papiers : six personnes embarquées, contrôles d’identité musclés alors qu’il n’y a eu aucun incident. Le 24 février, procès d’Angélique et de Sarah pour refus de donner leur ADN (seul chef d’inculpation), suite à leur arrestation lors de la Journée anticarcérale du 10 octobre (elles seront relaxées mais auront fait une garde à vue « pour rien », comme d’hab). Guillaume, condamné à deux mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende pour avoir, en guise de déclaration de guerre à la société, tracé un A cerclé au feutre sur une porte, au centre-ville (ayant fait appel, sa peine sera commuée en heures de TIG)…

Bagarre du 21 juin, il en reste un en prison Centre-Presse 30-06-10

Mercredi 30 juin 2010

OAS_AD(‘Position1′);Bagarre du 21 juin, il en reste un en prison Centre-Presse 30-06-10 dans 21 juin

P utain, y a du monde. En entrant dans la salle, Samy, l’un des cinq détenus dans l’affaire des incidents avec la police lors de la Fête de la musique semble épaté de voir autant de personnes. Pourtant, hier après-midi, le tribunal n’a pas jugé l’affaire sur le fond mais devait simplement étudier la demande de mise en liberté des cinq jeunes soupçonnés de violence et d’outrage envers des policiers en attendant leur procès prévu le 8juillet.

Nina. Elle aurait jeté des mouchoirs mouillés sur les caméras de sa cellule pendant sa garde à vue. Son avocate, scandalisée, dénonce surtout l’expertise médicale. «Un torchon, selon elle.On veut créer un personnage « Nina ». On dit qu’elle est incurable alors qu’elle n’a que 20ans.» La justice accède à sa requête. Elle est libre.
Adrien. Étudiant poitevin scolarisé à Niort, il a un passé un judiciaire qui ne joue pas en sa faveur. «J’avais beaucoup de mal avec l’autorité, j’ai fait des bêtises», admet-il. En détention depuis le 22juin, son avocat pense que «l’électrochoc a déjà été donné». Le tribunal ne l’écoute pas. Il restera en prison jusqu’au 8juillet.
Samy. Étudiant en sociologie à Toulouse, il était à la tête du mouvement lycéen à Poitiers il y a quelques années. Durant sa garde à vue, il refuse de signe le procès-verbal. Il est remis en liberté.
Medhi. Educateur et maître-nageur, il a déjà été condamné dans une précédente affaire avec Samy en avril2009. Il aurait tenté de s’étrangler avec un vêtement durant sa garde à vue. «C’était juste pour alerter les policiers de ma détresse.» Il est libre jusqu’au procès.
Clément. Sans profession. «Il a comparu le 23juin avec le visage complètement tuméfié et les yeux au beurre noir», rappelle son avocate. SDF durant un temps, il s’en est sorti. «Il y a une crainte de re-désocialisation.» La crainte est levée, il est libéré.
Dans cette affaire, il y a aussi Evan, une jeune fille impliquée dans la rixe mais qui faisait l’objet d’un contrôle judiciaire. Il est levé. Le 8juillet, la justice reviendra en détail sur cette fête de la musique qui a mal tourné pour une poignée de jeunes. Dans la salle, il y aura encore du monde.

Bruno DELION

Procès Villiers-le-Bel : un témoin sous X accepte de témoigner LEMONDE.FR avec AFP | 28.06.10

Lundi 28 juin 2010

Lire sur le site du Monde

 

Procès Villiers-le-Bel : un témoin sous X accepte de témoigner LEMONDE.FR avec AFP | 28.06.10  dans Methodes policieres a

près le désistement de deux des quatre témoins sous X attendus, un témoin anonyme a été entendu lundi 28 juin en début d’après-midi  par la cour d’assises de Pontoise au procès des tireurs présumés de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise).Identifié dans la procédure sous le matricule PT02/08,  il a raconté, par visioconférence, caché derrière un store et  la voix déformée, la scène dont il a été témoin.  « J’ai vu un individu tirer sur les forces de l’ordre, à deux ou trois reprise. Il portait une capuche, quand il s’est retourné je l’ai reconnu, c

Les deux témoins sous X qui devaient être entendus dans la matinée par la cour ne se sont pas présentés. Leurs récits, sur lesquels repose une grande partie de l’accusation, devaient être entendus par visioconférence depuis un autre tribunal.

INFORMATEURS DE LA POLICE

La semaine dernière, la défense avait mis à mal l’accusation en démontrant que ces témoins sous X – dont celui identifié par le matricule PT02/08 – pouvaient également être des informateurs de la police. « Lorsqu’un témoin est entendu sous X, nous avocats, n’avons aucun moyen de savoir que c’était un indicateur », avait insisté mercredi l’avocat d’un des accusés.

Un autre témoin, qui devait se présenter à visage découvert lundi après-midi, a annoncé par la voix de son avocat qu’il serait également absent. « Il attend un mandat d’amener afin d’avoir une protection policière », a déclaré Me Gilbert Collard. « Nous avions demandé un témoignage par visioconférence, qui nous a été refusé, ainsi que la protection policière », a-t-il ajouté.

Ce témoin assure avoir entendu deux des accusés discuter de l’affaire et reconnaître les faits alors qu’ils se trouvaient dans les geôles de la cour d’appel de Versailles, en attente d’une décision de la chambre de l’instruction. D’après la défense, il est impossible que le témoin ait entendu une telle discussion à cause de la configuration des lieux.

TENTATIVE DE MEURTRE EN BANDE ORGANISÉE

Pour ce procès, quatre jeunes, incarcérés, sont jugés pour tentative de meurtre en bande organisée sur des policiers dans les nuits des 25 et 26 novembre 2007 à Villiers-le-Bel, ainsi que pour détention et port d’arme prohibés. Le cinquième, sous contrôle judiciaire, soupçonné d’avoir fourni un fusil à pompe, comparaît pour complicité.

Le 25 novembre 2007, la mort de deux adolescents – Moushin et Lakamy – tués à Villiers-le-Bel dans une collision entre leur moto et une voiture de police avait provoqué deux jours d’émeutes et d’échauffourées entre jeunes et forces de l’ordre.

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