Archive de la catégorie ‘Methodes policieres’

Une quarantaine de policiers ont consulté la fiche judiciaire d’Ali Soumaré LE MONDE | 04.03.10

Jeudi 4 mars 2010

Une quarantaine de policiers ont consulté la fiche judiciaire d’Ali Soumaré LE MONDE | 04.03.10 | 10h21  •  Mis à jour le 04.03.10 | 18h20

 

Lire sur le site

Une quarantaine de policiers ont consulté la fiche judiciaire d'Ali Soumaré LE MONDE | 04.03.10 dans Fichage i

l n’y a pas eu une, mais plusieurs dizaines – de trente à quarante, selon les sources – consultations, par des policiers, du dossier d’Ali Soumaré, le chef de file du PS aux élections régionales dans le Val-d’Oise, dans le système de traitement des infractions constatées (STIC) avant le 19 février.

OAS_AD(‘Middle1′); dans Methodes policieres

Ce jour-là, Francis Delattre et Sébastien Meurant, respectivement maires UMP de Franconville et de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d’Oise) avaient, par voie de tract, qualifié M.Soumaré de « délinquant multirécidiviste chevronné », en délivrant au public des informations qui, pour partie, se sont révélées fausses. Interrogés sur leur source, les élus ont tergiversé, évoquant une fois le greffe du tribunal de Pontoise, une autre des personnes privées victimes des prétendus agissements de M.Soumaré.

Dans un courrier adressé, vendredi 26 février, à la direction générale de la police nationale, Alex Türk, le président de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), a réclamé des explications sur la provenance de ces allégations. Soucieux de savoir si celles-ci ont été exhumées du STIC, M.Türk rappelle que « la traçabilité des recherches effectuées, ainsi qu’un historique des consultations de ce fichier » sont prévus par la loi.

Joint par Le Monde, le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Péchenard, a indiqué qu’il réservait encore sa réponse. Tout en rappelant qu’il « n’excluait pas d’ouvrir une enquête et de saisir l’IGPN [l'inspection générale de la police nationale]« , M.Péchenard précise qu’il procède à des vérifications et « à un état des lieux sur l’accès aux antécédents de M. Soumaré ».

Selon M.Péchenard, certaines informations diffusées par l’UMP – comme les condamnations et les peines de prison imputées à M.Soumaré – ne proviennent pas du STIC mais du casier judiciaire. Si les policiers qui ont accès au STIC peuvent être légitimement soupçonnés d’être à l’origine de ces informations, d’autres sources de renseignement peuvent également être visées, tels les magistrats ou avocats ayant accès à des dossiers judiciaires en cours.

AUCUNE PLAINTE DÉPOSÉE

Pour M.Péchenard, auquel il appartient d’ouvrir une enquête administrative, celle-ci ne devra pas se cantonner aux seuls policiers mais à toutes les parties susceptibles d’être impliquées. Le directeur général pense notamment aux élus qui ont recueilli puis divulgué ces informations.

Depuis que la procureure de la République de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, a dédouané Ali Soumaré de trois des cinq accusations portées contre lui, aucune plainte n’a été déposée. Ni par l’intéressé ni par ses avocats.

Pour la direction de la police, savoir quand, où et sur quel dossier des fonctionnaires de police ont consulté le STIC relève d’une procédure on ne peut plus simple. Il suffit de vérifier dans une base de données l’identifiant et le code, strictement personnel, des utilisateurs. L’opération se fait en l’espace de quelques minutes.

Pour les policiers, le STIC est un outil de travail quotidien : en 2008, la CNIL avait enregistré plus de 20 millions de visites par les professionnels. Dans les jours qui ont suivi la révélation de l’affaire, plusieurs dizaines de policiers et/ou de magistrats ont ainsi consulté le STIC pour fouiller à leur tour la fiche du candidat socialiste. A priori, par pure curiosité.

Yves Bordenave


Un fichier controversé
Définition : Le système de traitements des infractions constatées (STIC) enregistre les auteurs d’infractions et leurs victimes. Au décembre2008, selon les chiffres de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), il répertoriait 5 552 313 auteurs et 28 329 276 victimes.

Consultation : 100 000 professionnels sont habilités à le consulter dans le cadre d’enquêtes administratives ou pénales. Ce sont majoritairement des policiers, ainsi que les juges d’instructions et les magistrats du parquet.

Article paru dans l’édition du 05.03.10

16 gendarmes blessés au cours d’un exercice Opex360 2 mars 2010

Jeudi 4 mars 2010

Lire sur le site
 

Un exercice ayant pour thème les émeutes urbaines s’est mal passé, le 16 février, au centre d’entraînement de la gendarmerie de Saint-Astier (24). En effet, 16 gendarmes mobiles ont vraisemblablement été bléssés par l’explosion d’une grenade de « désencerclement ».

 

Cette munition, en principe pas dangereuse, produit une déflagration assez forte pour permettre à un agent des forces de l’ordre de se dégager en cas d’échauffourée. Un gendarme mobile avait été blessé par un engin de ce type lors des manifestations de Mayotte, en décembre 2009.

 

Cela étant, l’entraînement du mois dernier a opposé des gendarmes de l’escadron mobile d’Orange (Vaucluse), qui tenaient le rôle de manifestants, à des gardes républicains. Les militaires suivaient alors une formation d’une quinzaine de jours visant à les mettre dans une situation la plus proche possible de la réalité.

 

Un garde républicain a alors lancé une grenade parmi les gendarmes mobiles, « par mégarde ou inattention » au lieu de l’envoyer dans une cage en bêton spécialement conçue pour atténuer la déflagration de ce type de munition. Bilan : 16 blessés.

 

Un gendarme a légèrement été touché par un éclat de la grenade à la cheville. Les autres souffrent de troubles auditifs.

 

Le dernier incident connu à Saint-Astier remonte à 1996. Cette année-là, un officier de gendarmerie avait été tué après avoir été renversé par un véhicule blindé.

Trois ans après, l’enquête sur le drame de Clichy-sous-Bois piétine Par LEXPRESS.fr, publié le 27/10/2008

Vendredi 26 février 2010

(On en est aujourd’hui à plus de 4 ans)
Trois ans après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois à l’issue d’une course-poursuite avec la police, l’enquête prend du retard. Les familles des victimes craignent que les policiers en cause ne soient jamais renvoyés devant un tribunal.

 

Zyed Benna et Bouna Traore

AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI

Zyed Benna et Bouna Traore

A l’origine de trois semaines d’émeutes et de violences dans les banlieues le 27 octobre 2005, l’affaire de la mort par électrocution de Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traore, 15 ans ainsi que des blessures de Muhittin Altun, 20 ans, est toujours en cours d’instruction.

« Trois ans, c’est un pur scandale »

Depuis la mise en examen, en février 2007, de deux policiers pour non-assistance à personne en danger, les familles des victimes attendent leur renvoi devant le tribunal correctionnel. « Inquiètes », elles craignent « qu’on essaie d’enterrer l’affaire » et « que les policiers ne soient jamais renvoyés devant le tribunal », explique Mehdi Bigaderne, proche des trois familles. Elles ont un « sentiment de délaissement ».

La juge doit organiser dans les prochains jours un « dernier transport » sur les lieux. Elle souhaite lever des interrogations sur « l’emplacement précis du survivant » sur le site dangereux, après une expertise médicale contradictoire en 2008, a expliqué une source judiciaire. Le dossier sera transmis au parquet avant la fin de l’année.

« Je ne comprends pas l’intérêt et les raisons » de ce transport, « je n’en vois que les effets, un retard supplémentaire. Trois ans, c’est un pur scandale », confiait vendredi 24 octobre Jean-Pierre Mignard, avocat de Muhittin et des familles des deux autres victimes.

Savoir si « les policiers les ont vu pénétrer sur le site » ou pas

Pour l’avocat, « la seule question est de savoir si oui ou non les policiers les ont vu pénétrer sur ce site, le reste est juridiquement sans intérêt » et « relève du culte du détail ».

D’après le rapport final de l’Inspection générale des services (la police des polices) remis au juge fin 2006, les échanges radio entre des policiers et la salle de commandement montrent que des policiers ont vu deux jeunes sur le terrain vague jouxtant le site dangereux. Un policier a même prévenu sa hiérarchie du « danger vital » encouru.

Un policier a vu les victimes s’approcher du site dangereux et dire à la radio « Je ne donne pas cher de leur peau ». Il n’a pas fait l’objet de sanction administrative ainsi que la femme au standard du commissariat de Livry-Gargan. Les deux sont mis en examen, passibles de cinq ans de prison. Trois autres policiers restent placés sous le statut de témoin assisté.

Un hommage sera rendu ce lundi autour de la stèle érigée devant le collège Robert Doisneau où Zyed et Bouna étaient scolarisés. Et un rassemblement est prévu à 14h00 devant le tribunal de Bobigny où des associations fondées après le drame demanderont à être reçues par le procureur de la République.

Action directe : le parquet fait appel de la semi-liberté de Cipriani NOUVELOBS.COM | 25.02.2010

Vendredi 26 février 2010

Lire l’article sur le site

 

L’avocat de l’ex-membre d’Action directe fustige « l’acharnement du parquet, qui s’escrime à vouloir maintenir en détention un homme de près de 60 ans, détenu depuis plus de 23 ans ».

Portrait de Georges Cipriani en 1980 (AFP)

Portrait de Georges Cipriani en 1980 (AFP)

Le parquet de Paris a indiqué mercredi 24 février qu’il faisait appel de la mesure de semi-liberté accordée à Gorges Cipriani, un ancien d’Action Directe détenu depuis 1987.
Le régime de semi-liberté, accordé mercredi par le tribunal d’application des peines (Tap) antiterroriste, devait entrer en vigueur le 16 mars. L’appel du parquet suspend cette mesure, qui sera donc réexaminé dans les prochains mois par la cour d’appel de Paris.

« Acharnement »

L’avocat de Cipriani, Me Jean-Louis Chalanset, fustige « l’acharnement du parquet, qui s’escrime à vouloir maintenir en détention un homme de près de 60 ans, détenu depuis plus de 23 ans ».
Gorges Cipriani a été condamné deux fois à la perpétuité, notamment pour les assassinats en 1987 du PDG de Renault Georges Besse et en 1985 de l’ingénieur général René Audran du ministère de la Défense. Il avait vu ses deux premières demandes de semi-liberté rejetées par le Tap en 2005 et 2007. En 2009, le tribunal d’application des peines avait cette fois donné son feu vert à une mesure de semi-liberté, finalement bloquée par la cour d’appel de Paris.
Les autres anciens membres d’Action directe -Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Max Frérot et Régis Schleicher- ont tous bénéficié de ce régime de semi-liberté.
Joëlle Aubron avait été libérée pour raisons de santé avant son décès en 2006. Jean-Marc Rouillan est à nouveau en prison pour avoir violé les conditions de son régime de semi-liberté.

(Nouvelobs.com avec AFP)

Témoignage

Mardi 16 février 2010


De : Marie-Cécile
Envoyé : mardi 16 février 2010 00:05
À : resfidf; Liste de discussion du réseau éducation sans frontières
Objet : [Resf] Hélène; garde à vue

Voici le témoignage ahurissant de Hélène du RESF de Paris nord ouest qui
n'a de crimes à son actif que que de gérer la liste des alertes rafles

Date : 15 février 2010 23:38
Objet : Hélène; garde à vue

A 6H10, 4 hommes et une femme ont frappé à ma porte, ont dit que c'était la
police. j'ai ouvert. ils portaient des gilets par balle. je ne me souviens
plus si ils m'ont montré un papier dès leur arrivée. Je sais que j'e nai
signé un après mais ne me rappelle plus quoi. ils m'ont parlé des "mes
engagements politiques de gauche". tout ce moment reste très flou,
j'étais surprise et je me demandais ce qu'il se passait.au bout d'un moment
ils m'ont dit cherché des bombes de peinture et m'ont parlé de destruction
de DAB distributeur automatique de billets. ils ont cherché de la
littérature subversive. ils ont pris en photos des livres (le dernier de
RESF, de la désobéissance civile...). ils ont fouillé partout. ils ont voulu
voir les photos de mon appareil photos, m'ont demandé si j'avais des photos
de manif. ils ont photographié des notes sur l'occupation des grévistes. ils
ont emmené deux ou trois papiers qu'ils m'ont rendu. ils ont embarqué mon
CV. ils ont voulu prendre mon ordi mais je leur ai expliqué que je n'avais
plus internet depuis deux ans. ils l'ont fouillé quand meme sans l'emporter.
ils m'ont demandé mon portable et mon chargeur, qu'ils ont emporté. je ne
les ai pas récupéré. ils m'ont dit que je pourrais le récupérer demain. dans
l'appartement ils m'ont parlé du centre de rétention de vincennes. ensuite
nous sommes descendus dans ma cave. ils y ont jeté un rapide coup d'oeil.
j'ai été emmené ensuite au 36 quai des orfèvre. j'y suis arrivée vers 8h. là
j'ai eu le droit aux photos antopométrique, prise d'empreinte et m'ont fait
me deshabiller, m'accroupir et tousser. j'ai des marques reconnaissables sur
le corps qu'ils ont prises en photos. je leur ai expliqué que c'était une
maladie génétique. ils ont fait des commentaires se demandant si ce n'était
pas contagieux.... ensuite, vers 11 h, j'ai été interrogé pour ce qu'ils
appellent l'interrogatoire d'identité (je plus trop sur du terme) par un
commandant de police. ils sont remonté de ma scolarité primaire à mon
diplome professionnelle, m'ont interrogé sur mes voyages et ensuite sur mes
opinions politiques. ils m'ont questionné sur mes activités militantes.je
suis remontée en cellule. j'ai été ensuite changée de cellule car
j'étouffais dans celle où j'étais (en gros 4 mètres carrés, pas d'aération
pas d'ouverture). j'ai demandé à voir un médecin que j'ai vu une heure après
environ. il m'a été demandé de faire un test ADN. avant j'avais dit que
j'avais le droit de refuser. il m'a été répondu que je pouvais êtrejugé
pour ça et que de le faire été le meilleur moyen de prouver mon innocence.
je l'ai donc fait. vers 16h30 j'ai été vu à nouveau "pour les besoinsde
l'enquête". Mon téléphone portable a été évoqué à nouveau. il m'a été dit
qu'effectivement c'était pour cela que j'étais là. on m'a demandé si j'avais
participé à des actes de violences destruction de DAB, investir la
préfecture ou la caf, m'ont interrogé sur mes connexions internet, les sites
que je visite, mes moyens d'informations et si je connaissais des gens qui
avaient commis des actes de violence ( ai répondu pas à ma connaissance) ou
entendu parler
d'actes de violence. ils ont beaucoup insisté pour savoir ce que savais des
banques qui dénoncent les sans papiers, ce que j'en pensais et ce que je
pensais des actes violents. la fin de ma garde à vue a été prononcéà 19h35.
je suis sortie après 13h20 de garde à vue.
hélène

Pourquoi le maintien de l’ordre public serait-il « nécessaire et essentiel » ?

Dimanche 14 février 2010

« Ceux qui détruisent les biens publics ou privés, quels qu’en soient les motifs, ne peuvent bénéficier de notre bienveillance. Ces délinquants ne défendent aucune cause et servent, au contraire, les intérêts de ceux qui veulent discréditer le mouvement social. Je souhaite que la Police les trouve et que la Justice passe » a dit le maire de Poitiers dans sa déclaration publique du 11 février à propos de la manifestation réprimée du 6 février1. Pourquoi ne parler que de la destruction de biens publics ou privés en ayant visiblement en tête, les Sucettes Decaux, vitrines, tags, abris bus, poubelles…? N’est-ce pas une manoeuvre pour éluder le véritable problème ?

Par exemple, nous savons combien ont coûté les vitrines du 10 octobre : 40 000 €.2 Mais combien coûte le « maintien de l’ordre public » ? Comme par hasard, il est très difficile de trouver des informations à ce sujet. Nous demandons donc aux autorités, qui sont par ailleurs si friandes d’évaluations en tout genre et pour n’importe quoi, de nous informer du coût réel du maintien de l’ordre sur Poitiers. En attendant, une rapide recherche sur internet permet de nous faire une idée a minima. Nous y apprenons que l’État loue une compagnie de CRS soit 80 hommes (une dizaine de fourgons) à peu près 10 000 € lors des rencontres de football3. Bien que Certains ont parlé de l’arrivée de 400 CRS le 10 octobre en fin de manifestation, ce qui fait que si l’on y ajoute les policiers, Baqueux, RG… le coût social de la répression le jour même du 10 octobre serait déjà bien supérieur au coût des dégradations des vitrines !

Mais allons plus loin. Selon nous, le coût répressif direct de la manifestation de samedi 6 février serait d’au moins 10 000 € si l’on se base sur les dires du secrétaire général de la préfecture sur France 3 : une demie compagnie de CRS plus autant de policiers ; 15 000 € voire 20 000 €. si on considère qu’il y avait plutôt au moins une compagnie de CRS plus autant de policiers, baqueux.et RG. Même coût que pour la manifestation de l’éducation nationale du 21 janvier dernier. Pour le procès en appel du 10 octobre, les 13 et 14 janvier derniers, au minimum 2 compagnies de CRS plus les policiers, disons a minima 50 000 €. Au niveau du coût pour la collectivité nous sommes déjà bien au dessus du coût des dégradations du 10 octobre. Si nous rajoutons la présence policière dans et devant les lycées, disons en tout 15 à 20 000 €., la présence policière le 28 novembre (10 000 €.) les 18 et et 19 novembre (disons a minima 50 000 €.), le 22 octobre (10 000 €.), le 19 octobre (5 compagnies de CRS soit 50 000 €.), le 17 octobre (20 000 €), le 12 octobre (20 000 €.). Au bas mot la facture pour le contribuable s’élève à plus de 300 000 €. soit 7 fois et demi plus que les vitrines cassées le 10 octobre. Ce coût monstrueux n’est pas étonnant et certainement en deçà de la réalité. En avril 2008, le Figaro estime le coût du dispositif de protection de la flamme olympique à Paris à 400.000 €.4En juin 2007, la sécurisation du G8 de Rostock en Allemagne a coûté la bagatelle de 100 millions d’€., dont 12 millions d’€. pour la clôture de sécurité de 12 km de long5. Sans parler du coût d’une expulsion de sans papier qui est de minimum 10 000 €.6, 20 970 €. selon le Sénat soit en 2009 une facture prévisionnelle de 500 millions €. sur le budget de l’Etat7.

Ainsi ce n’est pas tant la destruction de bien publics ou privés qui pose problème mais le gaspillage des fonds publics ou mieux encore l’utilisation de ces deniers publics dans le seul intérêt de certains. Car ne pouvons-nous pas constater que la police et la justice ne s’attaquent jamais aux grands et aux puissants, à ceux qui ont le pouvoir et l’argent ? Interrogé dans 7 à Poitiers, le 22 septembre dernier, soit deux semaines avant le 10 octobre, sur le rôle des forces de l’ordre, JF Papineau, tout nouveau patron de la police poitevine expliquait : “Les délinquants sont d’une extrême lâcheté. Ils attaquent les plus faibles et se déplacent en bandes parce qu’ils ont peur de se faire attraper par la police ou par une bande adverse. J’estime que les plus modestes doivent pouvoir compter sur les policiers de la République pour les protéger 8. En fait c’est l’inverse qui se produit. Les personnes que le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux a soutenues depuis fin avril 2009, y compris celles du 10 octobre, sont des lycéens, des étudiants, des SDF, des précaires, des ouvriers et des employés. Ce ne sont donc pas des riches et des puissants mais des modestes. Si nous en doutons encore, énumérons les parties adverses : Ville de Poitiers, JC Decaux, le procureur, des policiers, Bouygues, des banques et des assurances, l’État français. Cela ne confirme-t-il pas que la police et la justice défendent les forts et les puissants contre les faibles et les modestes et donc que la justice est une justice de classe ?

De plus, lorsqu’on y regarde plus près, on s’aperçoit que la totalité des personnes inquiétées (sauf une qui a la malchance d’être le fils d’un adjoint du maire de Poitiers), sont engagées politiquement ou sont proches du milieu contestataire. Non seulement la justice et la police sont de classe mais elles sont politiques. Après la manifestation réprimée du 6 février, il est encore plus clair que le pouvoir provoque, intimide, harcèle, pourchasse et poursuit – notamment grâce à son arsenal de lois sécuritaires et par le biais de sa police comme de sa justice – les acteurs et actrices de mouvements sociaux afin de les dissuader de s’engager, ou les punir pour s’être engagés sur le terrain politique. Le pouvoir cherche aussi à diviser les contestataires afin d’isoler ceux qu’il définit sans rire comme des « éléments dits extrêmes » et évidemment « les militants anarchistes sont un groupe à risque » (Journal de France 3 Poitou-Charentes 19/20 du 8 février 2010)9 et pouvoir les réprimer dans l’indifférence générale.

Contrôle social, répression et prévention répressive sont les seules réponses apportées à ceux qui sont engagés ou risquent de s’engager dans la lutte des classes. Tout cela pour protéger à grands frais les intérêts de classe des riches et des puissants.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

_________________________

1 http://www.mairie-poitiers.fr/rubriques/actualites/actualites-2.0-602-vieCite–_Poitiers_est_une_ville_de_droits_et_j_entends_qu_on_n_y_porte_pas_atteinte_.html

2 entre presse 19 novembre 2009.

3 Quand policiers et gendarmes facturent leurs services Christophe Cornevin, le Figaro 26/11/2009 http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/11/30/01016-20091130ARTFIG00055-quand-policiers-et-gendarmes-facturent-leurs-services-.php

4 Prix d’une journée agitée: plus de 400 000 euros Jean-Marc Leclerc Le Figaro 08/04/2008 http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/04/08/01001-20080408ARTFIG00273-prix-d-une-journee-agitee-plus-de-euros.php

5 Une police plus humaine, CQFD n°047 http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article1467

6 Coût des expulsions de sans-papiers Impôts-utiles.com http://www.impots-utiles.com/cout-des-expulsions-de-sanspapiers.php

7 Le Sénat évalue à 20 970 euros le coût d’une expulsion Politique.net 1er décembre 2008 http://www.politique.net/2008120102-une-expulsion-coute-20970-euros.htm

8 http://www.7apoitiers.fr/article/27/j-f-papineau-ldquo-la-delinquance-est-sous-controle-rdquo

9 http://antirep.free.fr/France3_19-20_08-02-10.avi

Un peu d’humour

Jeudi 11 février 2010

gardavue.jpgtomasinimini.jpgklaxoncouleur.jpgantijeunescoul.jpg

La garde à vue de trois collégiennes révolte la presse NOUVELOBS.COM | 10.02.2010

Mercredi 10 février 2010

Lire sur le site

 

« Paranoïa sécuritaire », « attitude inquiétante : les éditorialistes s’indignent du traitement réservé aux jeunes filles placées en garde à vue la semaine dernière.

Anne, la jeune fille qui a été placée en garde à vue, pose avec sa mère (AFP)

Anne, la jeune fille qui a été placée en garde à vue, pose avec sa mère (AFP)

Tous les éditorialistes commentaient mercredi 10 février le placement en garde à vue de trois collégiennes la semaine dernière à Paris, s’indignant du traitement réservé aux jeunes filles, certains dénonçant une « paranoïa sécuritaire ».
Laurent Joffrin, dans Libération, y voit « une attitude inquiétante », jugeant que « la délinquance juvénile ne saurait guérir par la seule vertu d’incantations répressives, qui finissent par rogner les libertés publiques quand on se mêle de les appliquer ».
Dénonçant un comportement « inhumain » des policiers, Yann Marec, dans les colonnes de Midi Libre, juge qu’au « lendemain de ces sordides affaires de garde à vue qui dégénèrent, chacun d’entre nous se sent concerné. Parce que cette dérive est choquante« .
« Pour une fois, gauche et droite dénoncent à l’unisson une procédure dont le déroulement revient, dans les faits, plus à humilier les personnes interpellées qu’à faire jaillir la vérité dans une enquête », souligne Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute-Marne.

« Surveiller ceux qui nous surveillent »

Pour Jacques Camus, de la République du Centre, cette affaire vient rappeler que « dans une démocratie exemplaire, il convient aussi de surveiller ceux qui nous surveillent. »
« Douze heures d’interrogatoire pour les unes et dix pour l’autre: voilà qui ne manquera pas de paraître excessif, même au-delà de tout angélisme », déplore Didier Pobel dans le Dauphiné Libéré, pour qui « une simple convocation au commissariat aurait pu suffire ».
« Est-ce cela la France de 2010? », s’interroge Bruno Dive dans Sud-Ouest, s’inquiétant que « certains de ceux qui devraient assurer notre sécurité, et donc notre liberté, en viennent à piétiner l’une et l’autre ».
Au final, explique Daniel Ruiz dans La Montagne, « le débat n’est pas entre une police moderne voulue par tous les Français et un laxisme irréaliste », mais « entre les abus qui peuvent conduire au placement injustifié en garde à vue d’une gamine et les exigences de la commission européenne des droits de l’Homme dont le rappel à l’ordre ne devrait pas tarder ».

(Nouvelobs.com)

Exclusif : Anne, gardée à vue, en pyjama, à 14 ans France Info – 06:31

Mardi 9 février 2010

Lire sur le site

Accident mortel à Villiers-le-Bel : les familles attaquent les policiers Le Parisien 08-02-10

Lundi 8 février 2010

//load_com_js(« /commentaires/get_nb_com.js.php », « m=201002081033&list=2010/02/08/808289″);

Lire sur le site

 

J.CL. | 08.02.2010, 07h32 | Mise à jour : 07h51

Moshin et Lakamy avaient 15 et 16 ans lorsqu’ils ont trouvé la mort dans un accident de voiture avec des policiers en novembre 2007. Leur avait enflammé Villiers-le-Bel, la ville vivant deux nuits d’émeutes semblables à celles de 2005.

sas_pageid=’2358/16828′; // Page : manchettepub/leparisien.com/articles_valdoise sas_formatid=1278; // Format : rectangle 2 300×250 sas_target= »; // Targeting SmartAdServer(sas_pageid,sas_formatid,sas_target); var tracking_object_registerer_80211587467228 = window.setInterval(function() { if(typeof(RMInteractionTrackingConduit) != « undefined ») { clearInterval(tracking_object_registerer_80211587467228); tracking_object_8021158 = new RMInteractionTrackingConduit(8021158,7467228, »"); }}, 100);

Leurs familles viennent de porter plainte contre les trois policiers, qui avaient été innocentés par la en octobre dernier. Info révèle ce matin que Jean-Pierre Mignard a déposé une plainte pour faux témoignage contre ces hommes, estimant qu’ils avaient menti aux enquêteurs et aux juges lorsqu’ils avaient assuré ne pas avoir voulu heurter la mini-moto sur laquelle les deux adolescents circulaient sans casque, le soir du 25 novembre 2007.

Selon France Info, Me Mignard, qui avait fait appel du non-lieu rendu cet automne en première instance, estime que la voiture des policiers a connu une accélération brutale à l’entrée du carrefour, passant de 59 à 64 km/heure, soit une poussée de 5 km par seconde. Puisque les policiers n’étaient pas en mission urgente, circulant à une allure raisonnable et sans gyrophare, cette brusque augmentation de vitesse démontre, selon l’avocat, que les policiers ont voulu couper la route à la moto.

Au cours des violences qui avaient éclaté, des policiers avaient été blessés par des tirs d’armes à feu, un commissaire avait été roué de coups, une école, une bibliothèque, une antenne de police et des commerces avaient été détruits. Cinq informations judiciaires avaient été ouvertes pour ces violences. Et un premier procès s’était déroulé en juillet 2007, devant le tribunal correctionnel quelques mois avant l’audience jugeant de la mort des deux garçons. La date du procès en appel de ce drame n’est pas encore fixée.

1...34567...10