Archive de la catégorie ‘Methodes policieres’

Rouen: Sept lycéens en garde à vue après des manifestations AP | 19.11.2009

Vendredi 20 novembre 2009

Lire l’article sur le site

Sept lycéens, tous mineurs, qui participaient à des manifestations contre la réforme du lycée ont été placés en garde à vue jeudi à Rouen (Seine-Maritime) après des heurts avec la police et des dégradations dans une clinique privée de la ville, a-t-on appris de source policière.

Une jeune fille âgée de 17 ans a également été grièvement brûlée aux jambes et au visage au cours de ces événements après avoir tenté d’éteindre un engin incendiaire, a-t-on précisé de même source.

Les manifestations ont eu lieu dans la matinée en deux endroits de l’agglomération rouennaise.

Dans un premier temps, plus de 300 élèves de l’école industrielle de Rouen ont défilé dans les rues puis ont pénétré dans une clinique privée où des dégradations ont été constatées. Quatre jeunes gens ont été interpellés.

Ensuite, c’est au lycée Le Corbusier de Saint-Etienne-du-Rouvray que de violents heurts ont opposé les forces de l’ordre et plus de 200 lycéens. Trois jeunes ont été interpellés, a-t-on expliqué de source policière. La jeune lycéenne blessée par un cocktail molotov a été hospitalisée.

Les lycéens rouennais manifestaient contre la réforme du lycée présentée jeudi matin dans le détail par le ministre de l’Education nationale Luc Chatel. AP

[Resistons rezo] Reims : Communiqué lycéen contre la repression policière

Vendredi 20 novembre 2009

A l’appel de lycéens mobilisés de Reims contre la venue de F.Fillon, L.Chatel et V. Pécresse au lycée Roosvelt pour gratifier les « cordées de la réussite » et la réforme du lycée, près de 300 personnes ont répondu présentes.

Organisés en cortège pacifique, les lycéens se sont vus chargés par les CRS sans la moindre sommation. Dans la panique qui a suivi cette charge violente, une milice de barbouzes en costumes avec armes à feu apparentes en ont profité pour appréhendé violemment (coups de poings, coups de pied, coups de ceintures et coups de matraques et intimidation envers les personnes essayant d’aider les interpellés et blessés) des manifestants.

Notamment, quatre lycéens ont fini à l’hôpital, dont un emmené à l’écart de la manifestation par la police qui lui a fracturé les deux genoux.

La police de Sarkozy a toujours été violente, cependant cette fois-ci, les méthodes utilisées ont été particulièrement intolérables par leur démesure, qui plus est sur des lycéens dont la plupart sont mineurs.

Nous condamnons fermement cette répression ayant pour seul but de faire taire toutes les oppositions aux réformes réactionnaires de Sarkozy et son gouvernement. Nous exigeons la relaxe immédiate des interpellés et les sanctions les plus fermes possible envers les forces de l’ordre.

Nous appelons dès maintenant l’ensemble des lycéens et personnels de l’éducation à se mobiliser contre la réforme du lycée et la répression policière. Manifestation mardi 24 novembre à 10h : maison des syndicats.

des lycéens mobilisés de Reims

Bavure à La Courneuve : sursis pour trois policiers NOUVELOBS.COM | 03.11.2009

Mardi 3 novembre 2009

Lire l’article sur le site 

 

Deux poids deux mesures ?


Lors des émeutes de 2005 en Seine-Saint-Denis, trois policiers avaient été filmés en train de frapper à terre un jeune homme qui sortait de garde à vue pour des dégradations.

 

(Reuters)

(Reuters)
Trois policiers accusés de violences lors des émeutes de 2005 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ont été condamnés lundi 2 novembre à six mois et un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny, a-t-on appris de source judiciaire.
Deux policiers ont été condamnés à un an de prison avec sursis, avec inscription au casier judiciaire, et interdiction d’exercer leur fonction pendant un an. Le troisième a écopé de six mois de prison avec sursis, avec inscription au casier judiciaire.
Dans les scènes diffusées sur France 2 le 10 novembre 2005, le jeune Fouad, qui sortait de garde à vue pour des dégradations qui lui étaient reprochées, était frappé à terre par deux policiers, à coups de poing et de pied, à la tête et sur le corps, devant six autres policiers.

Suspendus

Ces images avaient suscité une vive polémique. Après leur diffusion, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait suspendu les huit fonctionnaires présents. Cinq avaient été mis en examen. L’un d’entre eux avait été placé brièvement en détention provisoire.
A l’issue de l’instruction, trois agents âgés d’une trentaine d’années avaient été renvoyés devant la justice. Deux pour « violences aggravées » et « faux en écriture » (dans la rédaction du procès verbal), et le troisième pour uniquement pour « faux en écriture ».

(Nouvelobs.com)

Le SDF a outragé Hooker Centre presse 14-10-09

Mercredi 14 octobre 2009

Poitiers

Hooker a eu gain de cause. Insulté le 19 août dernier par David, un jeune SDF prenant ses aises rue des Cordeliers à Poitiers, il a pris connaissance, hier, de la décision du jugement qui s’est tenu le 8 septembre dernier au tribunal correctionnel de Poitiers. David a été condamné à une peine de 3 mois avec sursis et de 140 heures de travaux d’intérêt général et d’une amende de 150€.

Il est reproché à David d’avoir accusé ce policier surnommé Hooker par ses collègues (du nom d’un personnage de télé) d’adopter un comportement fasciste et de faire du racisme anti-SDF en multipliant le PV à 11 €pour regroupements de chiens et consommation d’alcool sur la voie publique.

Amnesty Poitiers et la Ligue des Droits de l’Homme au procès de David M. poursuivi pour « outrages et menaces » envers un policier

Mercredi 16 septembre 2009

http://www.npa86.org/spip.php?page=article&id_article=1082

Communiqué de presse d’Admnesty International au sujet du procès de David M.

Mercredi 16 septembre 2009

http://www.amnesty-international-poitiers.fr/spip.php?article647

Compte rendu du procès de David par Julien Chaigneau

Mercredi 9 septembre 2009

Je sors à l’instant d’un procès de 2 heures dont le motif était le jugement d’un jeune appartenant à la mouvance anarchiste, proche de nombreux SDF, David suite à une plainte déposée un gardien de la paix. A ce procès étaient présents de nombreux amis et proche de David ainsi que de nombreux membres de la confédération nationale du travail et d’autres anarchistes, communistes… Pour venir soutenir le policier dépositaire de la plainte étaient présents bon nombre de ses collègues, tous en tenue de fonction ainsi que le divisionnaire, lui aussi en tenue de travail.

Aussi dès cet instant je me demandai si ce procès n’engageait pas la totalité du commissariat de police plutôt qu’un seul de ses représentants. Ma surprise fut d’autant plus grande lorsque, dans le public présent sur le banc devant moi, je vis un bon nombre de commerçants de la ville venu se plaindre de ce qu’ils appellent la « communauté SDF » de Poitiers. Aussi, à ce moment, le procès pris pour moi une toute autre dimension. En effet, était-ce un procès engagé entre deux Hommes, un Homme qui se sentit insulté par un autre, ou un procès où David proche des personnes sans domicile fixe était jugé pour la totalité des crimes commis par les « SDF » ? En effet n’était-ce pas plutôt la force publique qui voulait mettre au grand jour un malaise permanent vis-à-vis d’un groupe d’Hommes ?

Le procès commence donc avec un rappel des faits. David, en présence de quatre ou cinq personnes aurait, selon le policier, proféré des menaces envers sa famille, et ses biens : « Je connais tes enfants, ta voiture et ton domicile et je vais te faire payer ! » De plus, David aurait dit de ce policier qu’il était raciste et fasciste. David nie toutes ces menaces et se défend, lui, d’avoir seulement dit au policier qu’il avait des « propos racistes » et qu’il employait des « méthodes fascistes ». Le policier ajoute aussi qu’il avait déjà la veille reçu ces mêmes menace de la part de David. Mais, première surprise, le procès s’ouvre sur la déclaration d’une collègue du policier qui déclare avoir entendu ces mêmes menaces et que l’un des amis de David aurait lui aussi déclaré qu’il souhaiterait mettre « une balle dans la tête » au policier en question. La juge se demande alors si c’est David où son ami que l’on juge. Mais dans cette déclaration s’ajoute aussi le fait que si c’est à ce policier que tout le monde en veut, c’est parce que c’est celui du commissariat qui fait le mieux sont travail car il « verbalise le plus ».

Puis David arrive à la barre et commence à se défendre. Pour lui, il n’y a aucun outrage, il n’a fait que répondre à l’irrespect d’un policier qui lui aurait demandé de « dégager ». Pourquoi ce policier c’est mis à interpeller ces jeunes de cette manière ? Soit disant car ils étaient en infraction de l’arrêt préfectoral qui interdit les regroupements de chien. En effet les quatre ou cinq personnes étaient avec deux chiens, tenus en laisse. La veille déjà, David avait été interpellé car son chien n’était pas tenu en laisse et qu’il avait refusé de transmettre au policier son identité. Il avait alors était conduit au poste pour un contrôle d’identité, son chien placé en fourrière et, alors que le policier en question demandait une fouille au corps, il refuse de s’y soumettre devant cette personne. C’est donc le supérieur qui vient demander à ce policier de sortir de la salle et qui lui demande de se mettre à nu. Mais le même policier reste, selon David qui crie à l’humiliation, derrière la porte pour le « narguer ». David explique alors à la juge que ses propos n’ont été qu’une réponse à l’attitude du policier. Et de plus, il ne cesse de nier toute menace vis-à-vis des parents et des biens du policier. Pourtant une autre déclaration, à nouveau d’un collègue du policier vient confirmer ces menaces. David s’explique donc des faits. Le ton de la juge est plutôt nerveux, les questions très engagées, peut-être pour pousser David, dont les yeux rougissent et s’emplissent de colère, à reconnaître des faits qu’il nie. Puis, c’est au tour de l’agent de police de monter à la barre, bien évidement munis de son uniforme. On lui demande si il y a déjà eu des soucis avec des personnes de la communauté SDF, il affirme qu’ils sont créateur de troubles réguliers, plus souvent prévenus que verbalisés et que cette fois, il s’est vraiment senti agressé et qu’il a eu vraiment peur de ces menaces, notamment pour sa famille. Il prend pour témoin des nombreux troubles les différents commerçants présents mais la juge ne retient pas la demande. Puis il explique qu’il a pris ces différentes menaces comme des menaces de mort. Chose étonnante, alors que le collègue du policier présent a été écouté et qu’il en ait de même pour une collègue qui n’était pas présente, on n’entend à aucun moment parler des trois ou quatre autres jeunes présents à ce moment.

Leur vision des choses, alors qu’ils étaient présent, eux-aussi sur la scène ne retient pas l’attention des juges. Le motif du contrôle est selon le policier, seulement le regroupement de chiens (deux chiens tenus en laisse). Et voila, s’en est fini pour lui. Puis son avocat prend la parole et demande des dommages et intérêts pour son client. Puis Mme le procureur prend la parole et rappelle le casier judiciaire chargé de David (déjà 3 condamnation pour outrage à agent). Elle explique que pour les menaces de mort, les forces de l’ordre en parlent en des mots différents dans les trois déclarations et donc ils ne peuvent en aucun cas mentir. Elle demande cinq mois de prison ferme pour David.

Puis c’est à l’avocat de David de prendre la parole. Alors que le procès de David semble mal engagé pour lui, cet Homme un peu rond, de couleur noir, s’élève et prend la parole. Sa voix puissante, révèle tout son charisme et qu’il est indigné par ce procès. Il déclame le fait que les seuls témoignages sont ceux des forces de police en présence. Il insiste sur le fait que cette communauté, appelée marginale ne possède alors pas les mêmes droits qu’un Homme en uniforme et que leur voix ne compte pas au même niveau que celle d’un gardien de la paix, et revient sur les déclarations des divers amis de David, qui eux insistent sur les propos que le policier aurait tenus auparavant, traitant notamment les SDF de « bons à rien » et qu’il voulait « dépolluer la ville ». Aussi il explique que ce sont aussi des outrages, mais qu’ils ne seraient probablement pas retenus par un tribunal s’ils étaient proférés par un agent de police. Il remet en cause l’enquête qui, selon lui, a été mené en faveur de l’agent de police et demande la relaxe pour David. Le procès touche à sa fin, lorsque la juge rappelle David et lui demande si il serait prêt à faire des TIG. Après s’être tourné vers son avocat, David répond que oui.

Ce procès est probablement comme beaucoup de procès, mais ce qui m’a étonné c’est le fait que David n’ait vraiment aucune possibilité de s’en sortir. Aucune question embarrassante n’a en effet était posé au représentant de l’ordre vis-à-vis des propos qu’il aurait pu tenir. Ni non plus sur le fait que de nombreux SDF se plaignent de lui. Ni plus encore sur le pourquoi des insultes proférées par David. Et pas plus sur les motifs de l’intervention de ce policier au sein de ce groupe de jeunes.

L’agent de police est, encore aujourd’hui en France, juridiquement intouchable. Comment se défendre lorsque l’on rentre dans un tribunal les cheveux décoiffés, un anneau d’argent dans chaque oreille face à un policier en uniforme et que le procès met en opposition sa parole contre celle de l’agent ?

Aussi la justice montre là encore une de ses faiblesses. Espérons donc que David s’en sortira le mieux possible avec un faible nombre d’heure de TIG.

Julien Chaigneau

Les relations entre policiers et marginaux au tribunal NR 09-09-09

Mercredi 9 septembre 2009
Les relations entre policiers et marginaux au tribunal

Lire l’article sur le site

Les relations entre policiers et marginaux au tribunal NR 09-09-09 dans Methodes policieres rss
espaceur dans Methodes policieres espaceur pdf Télécharger la page
>>> Réagissez à cet article

Poitiers. Un jeune homme de 28 ans, soutenu par les marginaux poitevins, était poursuivi hier pour outrage et menaces sur un policier.

L’un et l’autre se prénomment David et c’est bien leur seul point commun. Le premier appartient à la nébuleuse des marginaux poitevins. Le second est gardien de la paix. Ils se sont retrouvés face à face hier au tribunal, où le marginal était cité pour outrage et menaces sur le policier.
Jusqu’à une date récente, les relations étaient, disons, tolérables entre les marginaux du centre-ville et les policiers chargés d’y maintenir un minimum d’ordre. En gros, les agents de police demandaient régulièrement aux jeunes désœuvrés de passer une laisse à leurs chiens et de vider leurs bières dans le caniveau. Généralement, les intéressés s’exécutaient… jusqu’à ce que la police ait tourné le coin de la rue.
Cette police de proximité aussi bon enfant qu’inefficace aurait pu perdurer longtemps si les commerçants ne s’étaient plaints auprès de la mairie des nuisances de leurs voisins : vociférations, aboiements, déjections canines. Le maire a fini par prendre, ou réactualiser, des arrêtés interdisant les regroupements de chiens et la consommation d’alcool sur la voie publique. Il a, dans la foulée, fait savoir au directeur de la police qu’il entendait bien que ses arrêtés ne restassent pas lettre morte.
De directeur en chef de service, de chef de service en gardiens de la paix, la consigne a dégringolé la hiérarchie : désormais, il allait falloir se montrer un peu plus répressif dans les rapports aux marginaux. La consigne a été suivie avec des zèles divers par des policiers plus portés sur la répression de la vraie délinquance que sur l’épuisante lutte contre les incivilités quotidiennes d’une poignée de jeunes plus encombrants que méchants.
David, que les SDF poitevins ont surnommé Hoocker, prend les ordres au pied de la lettre. A son retour de vacances, le 11 août, il commence à verbaliser. Les marginaux, qui n’ont jamais porté Hoocker dans leur cœur, le prennent mal. Et le 19 août, c’est l’incident. Selon le policier et deux de ses collègues, David M. l’aurait traité de fasciste et de raciste et l’aurait menacé : « Je connais tes enfants, ta voiture et ton domicile : tu vas voir. »

Le policier
aurait été traité
de raciste
et de fasciste

Placé en garde à vue, David nie avoir tenu de tels propos. Hier, devant le tribunal, il a renouvelé ses dénégations. Il se serait contenté de reprocher au policier ses « méthodes fascistes » et ses « propos racistes ».
Les dépositions des trois policiers, assermentés, pèsent lourd dans la balance. D’autant plus lourd que les enquêteurs ont soigneusement évité d’interroger les autres marginaux présents le jour de l’incident, ce que déplore avec véhémence Me Thierry Zoro, avocat de David M. L’avocat a cependant versé au dossier plusieurs attestations qui tendent à démontrer que les méthodes et les propos de Hoocker excédaient largement les consignes : « Mon rôle, c’est de dépolluer Poitiers », aurait notamment déclaré le gardien de la paix, qui ne confirme pas.
En face, Me Patrick Arzel a autant d’attestations sur l’attitude des marginaux. Bref, ce procès sous forte surveillance policière (encore que les agents et gradés sur place pourraient tout aussi bien être là pour soutenir leur collègue) ressemble fort à un face à face stérile entre marginaux _ ils sont une trentaine dans la salle _ et policiers, soutenus par une forte délégation de commerçants du centre-ville.
Comme il le fait généralement lorsqu’un procès se déroule sous tension, le tribunal a mis son jugement en délibéré. Il sera rendu le 13 octobre.

Vincent Buche

Le SDF a-t-il outragé « Hooker », flic zélé ? Centre Presse 09-09-09

Mercredi 9 septembre 2009

Lire l’article sur le site

 

Tribunal Est-il outrageant de dire à un policier qu’il a un comportement fasciste et fait du racisme anti-SDF ?

OAS_AD(‘Position1′);Le SDF a-t-il outragé

Délicate cohabitation que celle de la ville et de ses marginaux, trublions souvent agglutinés aux entrées des Cordeliers ou sous les frondaisons de Magenta. Leurs coups de gueule font sursauter les passants, les aboiements de leurs chiens irritent les commerçants, leurs dégaines hirsutes font grimacer les honnêtes gens.

Le maire de Poitiers a bien entendu les récriminations de ses concitoyens et a interdit, par arrêtés municipaux, les « regroupements » de chiens et la consommation d’alcool sur la voie publique. Arrêtés municipaux dont l’application s’est durcie au mois d’août, servie par un policier des plus zélés, un gardien de la paix qu’au commissariat comme dans la rue on surnomme « Hooker ». Et qui, en vertu des consignes, joue avec dextérité du carnet à souche pour aligner les marginaux à coups d’amendes à 11 € qu’ils ne payent jamais. En quelques semaines, il est devenu leur bête noire.

Fasciste et raciste ?
Et le 19 août dernier, dans l’après-midi, quand « Hooker » est venu, une fois de plus, éparpiller ceux qui squattaient la rue des Cordeliers, l’un d’eux lui a dit sa façon de penser : « T’es un fasciste, un sale raciste », lui aurait balancé David, 28 ans, 8 mentions. Selon le policier, le marginal aurait ajouté : « Faut pas que je te voie en civil, je vais te faire payer tout ça, je connais tes enfants, ta voiture et ton domicile… » Des propos qui ont valu à David de comparaître hier en correctionnelle.

« Je n’ai pas dit qu’il est fasciste, s’est-il défendu, j’ai dit qu’il a des méthodes fascistes. Et j’ai pas dit qu’il est raciste, j’ai dit qu’il tient des propos racistes. » Et les menaces ? « C’est totalement faux », a-t-il lâché, l’air presque offusqué qu’on le croie capable de telles horreurs, certifiant que « y a qu’avec « Hooker » qu’il y a des problèmes, il s’acharne contre nous…

- Si on vous disait « t’es raciste », vous le prendriez comment, vous ?

- J’sais pas. On me l’a jamais dit. Faut dire que, moi, j’ai pas des méthodes fascistes ! Mais j’ai pas été outrageant : j’ai juste dit ce que je ressentais, je faisais le constat d’une répression constante. »

« Mon client n’a fait que décrire des comportements inadmissibles ! », a renchéri l’avocat de la défense, Me Thierry Zoro, qui, dans l’espoir d’une relaxe, a vilipendé « ce policier [qui] estime devoir « dépolluer » Poitiers et considère [les SDF] comme des bons à rien », répétant encore que « le citoyen a le droit de dire ce qu’il pense ».

« Oui, il a le droit de dire ce qu’il pense, a rétorqué le procureur Stéphanie Lonné, mais ce qu’il dit peut entrer dans le champ pénal. » Elle a requis cinq mois de prison ferme. Délibéré le 13 octobre.

Repères
Selon le site Allo Ciné, « le sergent Hooker fait régner l’ordre dans les rues de Los Angeles, aidé de l’officier Romano et des jeunes recrues qu’il forme, dont la fille du capitaine » ! « Hooker n’a absolument pas recours à des méthodes fascistes », ajoute la substitute du procureur Stéphanie Lonné qui connaît ses classiques.
« Hooker » est une série télévisée américaine créée par Rick Husky et déclinée en 71 épisodes de 47 minutes et 19 épisodes de 70 minutes. Elle a été diffusée en France à partir du 8 septembre 1990 sur TF1 et rediffusée à plusieurs reprises sur France 3.

TOURON Emmanuel

Rendez-vous pour un rassemblement devant le palais de justice mardi 8 septembre 2009 à partir de 13h30 pour soutenir David.

Dimanche 6 septembre 2009

David sera jugé au tribunal de Poitiers le 8 septembre 2009 pour outrage à agent de la force publique. Pourtant, non seulement David ne reconnaît pas les faits mais, de plus, il déclare avoir été harcelé et humilié par l’un des policiers.

Rendez-vous pour un rassemblement devant le palais de justice mardi 8 septembre 2009 à partir de 13h30 pour soutenir David.

Nous demandons par ailleurs l’abrogation du délit d’outrage, contre lequel n’existe aucune défense possible, et qui permet de faire condamner des personnes pour des propos inexistants.

1...5678910