Archive de la catégorie ‘Methodes policieres’

Hortefeux porte plainte contre des témoins cités par l’AFP et Liberation.fr Libération 03-09-09

Jeudi 3 septembre 2009

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Le ministre de l’Intérieur porte plainte pour «diffamation» contre des témoins accusant la police d’avoir provoqué le décès d’un jeune homme à Bagnolet cet été.

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Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux. (© AFP Pierre Verdy)

Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a «porté plainte» auprès du parquet de Paris pour «diffamation envers la police nationale» contre les auteurs de propos rapportés dans l’AFP et Libération.fr, accusant la police d’avoir provoqué le décès d’un jeune homme en Seine-Saint-Denis, a indiqué mercredi le ministère.

Après la mort de Yakou Sanogo alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle de police, le 9 août à Bagnolet, plusieurs personnes ont témoigné dans la presse en affirmant que la voiture de police avait «poussé» ou qu’il y avait eu «contact» entre elle et la motocyclette de la victime.

Le rapport des spécialistes de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) chargé de l’enquête d’accidentologie a conclu qu’il n’y avait eu aucun contact entre la moto du jeune homme et la voiture de police.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur mentionne les propos visés par la plainte: dans l’AFP, un jeune du même quartier que la victime affirmait que la voiture de police «l’a poussé, c’est de la faute des policiers, ils l’ont tué». Un autre habitant, anonyme, assurait dans Libération.fr: «la voiture de police, à hauteur de la moto, s’est rabattue contre elle. Il y a eu un impact», ajoute le communiqué.

La plainte de M. Hortefeux «vise les seules personnes qui ont tenu ces propos, et non les media qui en ont rendu compte», a-t-on souligné mercredi au ministère de l’Intérieur, interrogé par l’AFP.

Cette plainte est déposée contre «les personnes, certaines dénommées (AFP) et d’autres non identifiées (Libération.fr), et ces seules personnes là», a-t-on ajouté de même source.

Par le passé, le ministère de l’Intérieur a déjà déposé des plaintes pour injures ou diffamation envers la police, notamment contre des textes de rap, soit à l’occasion de concerts, de la sortie d’un disque ou de vidéos diffusées sur internet.

Libération revient longuement, dans son édition de vendredi, sur la plainte du ministre de l’Intérieur et ses implications en matière de liberté d’informer. En tout état de cause, Liberation.fr maintient l’intégralité de ses informations sur cette affaire.

Flashball : l’IGS pointe un non-respect des règles NOUVELOBS.COM | 19.08.2009

Mercredi 19 août 2009

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Selon la police des polices, « certains porteurs de flashball n’ont pas respecté les distances de sécurité et les parties du corps à éviter ». Le 8 juillet dernier, un homme de 34 ans, qui participait à un rassemblement de soutien à des expulsés d’un squat, avait reçu un tir de flash-ball et perdu un oeil.

Echauffourées à Montreuil lors d'une manfestation contre les violences policières le 13 juillet dernier (AFP)

Echauffourées à Montreuil lors d’une manfestation contre les violences policières le 13 juillet dernier (AFP)

Des policiers n’ont pas respecté les règles lors d’un tir de flashball qui avait blessé un homme de 34 ans, qui a perdu un oeil, le 8 juillet à Montreuil, a estimé l’Inspection générale des services (IGS), la « police des polices », selon des sources proches du dossier.
Joachim Gatti, qui participait à un rassemblement de soutien à des expulsés d’un squat, avait reçu un tir de flash-ball. Selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, les policiers avaient riposté aux projectiles des manifestants. « Il y a eu un non-respect des consignes d’utilisation de flashball. Certains policiers n’ont pas respecté les règles », écrit l’IGS dans son rapport transmis au juge d’instruction le 31 juillet, selon une source proche du dossier.
« En l’espèce, certains porteurs de flashball n’ont pas respecté les distances de sécurité et les parties du corps à éviter », souligne la police des polices, compétente pour Paris et la petite couronne.

« Une bavure »

« L’IGS veut dire qu’il y a eu une bavure, une faute de la part de la police », a commenté une autre source proche du dossier.
Face à la multiplication de plusieurs blessures sérieuses occasionnées par des tirs de flashball, la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) avait adressé, en mai, une note aux divers directeurs départementaux leur rappelant les « règles impératives » de l’utilisation de cette arme.
Parmi celles-ci, on note le respect des distances minimales (« pas moins de sept mètres »), l’interdiction de viser « au niveau du visage ou de la tête » et un usage « proportionné » aux faits et lié à la légitime défense.
« Il n’y a pas encore eu de mise en examen. L’instruction essaye d’identifier l’auteur du tir de flashball », a assuré mercredi une source judiciaire.
D’après le quotidien Le Monde daté du 31 juillet, l’auteur du tir est un policier de la brigade anticriminalité (BAC), qui « ne se trouvait pas en situation de légitime défense ».
Fin juillet, le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) avait ouvert une information judiciaire contre X pour « violences ayant entraîné mutilation et infirmité permanente sur l’une des victimes, qui a perdu un œil, et pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique suivies d’une incapacité temporaire de travail de 8 jours ou n’ayant pas entraîné d’incapacité sur trois autres personnes ».
Le flashball est un pistolet à balles en caoutchouc non perforantes. A dix mètres de distance (avec une portée utile de quinze mètres), sa balle fait l’effet d’un uppercut donné par un bon boxeur.

(Nouvelobs.com)

Calais : le bénévole poursuivi pour outrage relaxé LibéLille 22-07-09

Jeudi 23 juillet 2009

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JUSTICE - Jugé pour «outrage à dépositaire de la force publique», il contestait la version policière. Jean-Claude Lenoir, vice-président de l’association Salam, et bénévole auprès des migrants de Calais a été relaxé par le Tribunal correctionnel de Boulogne sur mer, hier.

 

L’affaire remonte à novembre dernier. Une nuit, à Calais, CRS, chiens, hélicoptère, projecteurs : la police investit la zone industrielle des dunes, où les migrants vivent dans des cabanes, dans les bois. Le but affiché : arrêter des passeurs . Le contexte : un charter franco-britannique d’Afghans se prépare. Quand Jean-Claude Lenoir s’approche de l’Hoverport, zone bouclée par la police, il est embarqué. On l’accuse d’avoir alors insulté la police. Accusation d’autant plus grave qu’il avait déjà été jugé, et condamné à du sursis pour des faits similaires, et risquait de la prison ferme. Le procès avait été reporté trois fois. Interview.

 

Vous avez été relaxé, quelle est votre réaction?

C’est une bonne nouvelle pour les militants, les bénévoles, les syndicalistes. C’est une bonne nouvelle pour Salam, une association qui compte maintenant 300 adhérents. La relaxe est logique, puisque je n’ai pas dit un mot, pas fait un geste. Mais en fait je suis surpris, parce que c’était ma parole de citoyen contre celle des policiers. On salit les gens pour faire peur aux autres, aux militants. Nous on sait qu’en face la police triche, mais le citoyen lambda se dit que si on se retrouve au tribunal, c’est qu’on a quelque chose à se reprocher. Je m’attendais à une condamnation, j’étais sans illusions, je n’y croyais pas une seconde. Mais le juge a été honnête, il ne fait pas un métier facile. C’est difficile de faire la part des choses quand on a affaire à des faux témoignages.

C’est à dire?

On me reproche des insultes, or je n’ai insulté personne. Je peux crier fort, mais je n’ai pas le gros mot facile. Les policiers avaient eu du temps pour se concerter, mais ils ne disaient pas tous la même chose. Pour l’un j’avais dit ceci, pour un autre j’avais dit cela. Pour l’un je m’étais débattu, pour l’autre je ne m’étais pas débattu.Il n’est pas normal dans une démocratie que la machine policière s’emballe, et que les policiers se considèrent comme au dessus des lois.

Recueilli par H.S.

Le procès (23/06/09)

Jean-Claude Lenoir raconte sa garde à vue (10/11/08)

Le site de Salam 

Montreuil : « une démonstration de force inutile », pour Dominique Voynet NOUVELOBS.COM | 14.07.2009

Mardi 14 juillet 2009

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Dominique Voynet dénonce ainsi l’intervention des policiers lundi soir lors d’une manifestation de protestation après qu’un jeune homme a été blessé grièvement à l’œil par un tir de flashball la semaine dernière.

A Montreuil (AFP)

A Montreuil (AFP)

La maire de Montreuil, a dénoncé mardi 14 juillet, de la part de la police « une démonstration de force totalement inutile qui a généré à son tour le désordre », au lendemain des affrontements qui ont opposé manifestants et policiers dans sa ville. Entre 250 à 300 personnes protestaient lundi soir contre l’expulsion mercredi dernier de plusieurs squatters qui occupaient une ancienne clinique, au cours de laquelle un homme affirme avoir perdu un œil à la suite d’un tir de flashball par les policiers. Pour Dominique Voynet (Verts), interrogée sur France Info, la « manifestation dans laquelle la tension était palpable, dans laquelle aucune violence n’a été commise » a « été dissoute assez violemment par les forces de l’ordre ». Elle a ajouté que les policiers « ne se sont pas contentés de séparer les manifestants » mais ont « plaqué violemment un bon nombre d’entre eux contre les murs » et « les ont frappés à coup de matraque » et « arrosés de gaz lacrymogène, devant des habitants de la ville totalement stupéfaits et effarés ».

Les violences « des policiers »

Reconnaissant « que certains manifestants étaient venus avec l’envie d’en découdre » mais « qu’ils étaient une toute petite minorité« , Dominique Voynet a estimé « que c’est le métier des policiers de séparer la grande masse des manifestants pacifiques et de faire en sorte de cantonner les personnes qui pourraient être tentées d’en faire plus. Il se trouve que ça na pas été le cas ». L’ordre de dissoudre la manifestation, qui « apparemment venait d’en haut », est « arrivé à un moment où les manifestants étaient totalement pacifiques et tranquilles », a-t-elle dit. Elle a demandé une « enquête indépendante » pour « permettre de dire exactement s’il a y eu des violences, quelles étaient ces violences ». « Je ne pense pas pour ma part qu’elles venaient des manifestants, elles venaient surtout des policiers », a-t-elle ajouté, en indiquant qu’elle allait saisir la commission nationale de déontologie de sécurité.

« En Iran, on tire sur les gens »

A la question de savoir si la manifestation avait été autorisée, la maire de Montreuil a reconnu que la manifestation n’avait pas été déclarée et qu’elle ne pouvait pas « être considérée comme explicitement autorisée ». Toutefois, a-t-elle dit, « à ma connaissance, elle n’était pas non plus interdite, donc la liberté de manifester son opinion devait être respectée ». Elle a enfin mis en cause le comportement du directeur départemental de la sécurité publique qui, interpellé par des habitants, aurait rétorqué : « si vous n’êtes pas contents, il faut être conscient du fait qu’en Iran, on tire sur des gens ». Selon Dominique Voynet, il n’y a pas eu de blessés lors de ces affrontements et douze personnes ont été interpellées, « un peu au hasard » dont « un journaliste du Monde« , puis remises en liberté.

Tir de flashball

Plusieurs centaines de manifestants, qui s’étaient regroupés lundi 13 juillet en fin d’après-midi à Montreuil pour protester contre les « violences policières », ont affronté les forces de l’ordre pendant près d’une heure. La manifestation a débuté vers 19h à la Croix de Chavaux, non loin de l’ancienne clinique radiologique près de laquelle un jeune homme a été blessé par un tir de flashball la semaine dernière lors d’un rassemblement après l’expulsion de squatters. Un premier face à face tendu s’est produit entre forces de l’ordre et manifestants, non loin de la mairie, durant lequel ces derniers ont tiré à l’aide de mortiers de feu d’artifices et de fusées en direction des gardes mobiles qui n’ont pas répliqué.

Parcours modifié


Dans un souci d’apaisement, les organisateurs de la manifestation ont cherché à modifier le parcours pour éviter que le face à face ne se prolonge, repartant vers la Croix de Chavaux. Un nouveau face à face s’est produit peu avant 21h au niveau du marché de la Croix de Chavaux, forces de l’ordre et manifestants se trouvant de part et d’autres. Les forces de l’ordre ont alors chargé la queue de la manifestation, entraînant la réplique de nombreux manifestants par des jets de projectiles, de chaises et de peinture. Les gardes mobiles ont par la suite chargé à plusieurs reprises, faisant également usage de gaz lacrymogènes et procédant à diverses interpellations.

Appel à la retenue


Peu avant la manifestation, Dominique Voynet, avait exprimé lors d’un point presse son espoir quant à « la discrétion et à la retenue des forces de l’ordre lors de cette manifestation ». « La police doit avoir le comportement le plus exemplaire possible et le plus respectueux des droits et des libertés » a par ailleurs déclaré Dominique Voynet, qui a tenu à préciser qu’il n’y avait « aucune volonté d’attaquer la police, simplement les comportements non acceptables et non acceptés par la hiérarchie ».

Expulsion


Les manifestants protestaient contre l’expulsion mercredi de plusieurs squatters qui occupaient une ancienne clinique, au cours de laquelle un jeune homme affirme avoir perdu un oeil, à la suite d’un tir de flash-ball par les policiers. Le Parti Socialiste a demandé lundi que l’Inspection générale des services (IGS) de la police et la Commission nationale de déontologie de la sécurité « puissent faire toute la lumière » sur ce « grave incident ». D’après la mairie de Montreuil, la victime, Joachim Gatti, fait partie du mouvement autonome qui dénonce notamment la cherté des loyers à Paris et dans certaines banlieues parisiennes.
(Nouvelobs.com avec AFP)

Chasse à l’opposant : la police vise des manifestants à la tête, tire et blesse très grièvement l’un d’eux

Samedi 11 juillet 2009

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category global | actions directes | refuse author jeudi 09 juillet 2009 – 22:58author par L’insurrection qui devient Notifier cet article/commentaire aux moderateur-ice-s

Partout il faut riposter.

Mercredi 8 juillet à 6H du matin, la police et le Raid ont procédé à
l’expulsion de la Clinique occupée, 42 boulevard de Chanzy à
Montreuil, un immeuble vide situé place du marché qui, depuis janvier
2009, avait été investi par de nouveaux habitants et accueillait de
nombreuses activités collectives, ouvertes à la population, ciné club,
radio de rue, cantine, et permanence pour rompre l’isolement des ayant
droit face aux institutions sociales et s’organiser sur les problèmes
de logement.

Le soir du 8 juillet, une cantine de rue et un rassemblement contre
cette expulsion étaient organisés rue du capitaine Dreyfus. Les
manifestants se sont ensuite dirigés vers la Clinique, allumant des
feux d’artifice avant de dialoguer avec les 3 vigiles chargés de
garder l’immeuble expulsé. Lors de l’arrivée des forces de l’ordre,
celles-ci ont violemment chargé les manifestants en utilisant à de
nombreuses reprises des flash ball et en visant les manifestants à la
tête. Parmi eux, un participant à la coordination des intermittents et
précaires a été atteint à un œil par l’un de ces tirs. Il est
actuellement hospitalisé et a été opéré. Le pronostic médical est des
plus réservé : il n’aurait que très peu de chances de ne pas perdre
cet œil.

Au moins trois personnes sont depuis maintenues en garde à vue.

Nous ne saurions recenser l’ensemble des blessures irréversibles dues
à l’utilisation de ces armes dans le maintien de l’ordre. Rappelons
toutefois qu’en moins d’un an, au moins trois manifestants ont été
grièvement atteints à l’œil : ce fut le cas d’un lycéen Nantais lors
d’une manifestation à l’automne dernier et d’un Toulousain qui
participait à une autoréduction dans un supermarché ce printemps.

La dotation en flash ball de la police a été appuyée par l’argument
que ces armes seraient non létales et que leur usage serait
rigoureusement encadré. Les faits démontrent qu’il n’en est rien :
assurée de son immunité, la police utilise quotidiennement ces flash
ball de façon offensive en ignorant délibérément les principes
supposés régler leurs interventions dont celui de « proportionnalité
de la riposte » , et sans hésiter à s’en servir de manière à
occasionner le maximum de dégâts (tirs à bout portant, tirs à la tête).

Comment la presse, les responsables politiques, les porte parole
policiers peuvent-ils encore s’étonner, lorsque le maintien de l’ordre
social s’attaque brutalement aux pauvres, aux précaires et aux
contestataires de toutes sortes et que ses agents haussent le tir en
visant les têtes, que ceux qui sont en butte à ces tirs policiers
envisagent, et parfois décident, d’utiliser eux aussi des armes à feu ?

Le débat public s’est récemment fait l’écho de l’énorme multiplication
des mises en garde-à-vue comme des procédures pour « outrages,
rébellion, violences à l’encontre d’agents dépositaires de la force
publique ». Une autre face de l’activité policière est maintenant
clairement mise en lumière : pour terroriser les anormaux, les
opposants, pour dissuader toute insoumission, on tire à la tête.

Nous ne l’acceptons pas et appelons à s’opposer partout à cette
nouvelle surenchère de la violence policière

Rdv dimanche à 15h pour la réunion de la Clinique en exil, marché
Croix de Chavaux

Manifestation lundi 13 juillet à 18h, rdv à l’entrée de la rue du
capitaine Dreyfus, m° Croix de chavaux

La police mise en cause pour ses contrôles au faciès LE MONDE | 30.06.09

Mercredi 1 juillet 2009

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La police mise en cause pour ses contrôles au faciès LE MONDE | 30.06.09 dans Methodes policieres l

a police française pratique à grande échelle des « contrôles au faciès ». Une étude scientifique, conduite dans la plus grande confidentialité, montre que les forces de l’ordre effectuent des contrôles d’identité discriminatoires vis-à-vis des Arabes et des Noirs : pour les premiers, la probabilité d’être contrôlé est globalement 7,8 fois plus élevée que pour les Blancs; pour les seconds, elle est six fois plus importante. Ces résultats, publiés mardi 30 juin, ont été obtenus par l’observation du travail policier à Paris (gare du Nord et Châtelet-les Halles) entre octobre 2007 et mai 2008.

OAS_AD(‘Middle1′); dans Revue de presse France

Financés par une fondation américaine créée par le milliardaire Georges Soros, l’Open society institute – imperméable aux débats actuels sur la pertinence des statistiques ethniques dans le modèle français – les enquêteurs ont ainsi secrètement décrypté 525 opérations de police, relevant notamment l’âge, le sexe, la tenue et le profil ethnique des individus contrôlés pour les comparer avec ceux des personnes (37 000 au total) passant à proximité. Sans tabou : contrairement aux traditions françaises, ces individus, qui restent anonymes, sont désignés par la couleur de leur peau (« Blanc », « Noir », « Arabe », etc.).

L’étude confirme, en lui donnant un caractère scientifique, ce qu’expriment, depuis des années, les minorités visibles en France. Jusqu’à présent, en effet, les enquêtes réalisées s’appuyaient uniquement sur des sondages déclaratifs, sans vérification possible et avec des échantillons réduits. « L’étude a confirmé que les contrôles d’identité effectués par les policiers se fondent principalement sur l’apparence : non pas sur ce que les gens font, mais sur ce qu’ils sont, ou paraissent être », indique le rapport, rédigé par deux chercheurs du CNRS, Fabien Jobard et René Lévy.

Les chercheurs constatent que les tenues portées sont aussi des critères décisifs dans les choix policiers. « Bien que les personnes portant des vêtements aujourd’hui associés à différentes « cultures jeunes » françaises ( » hip hop », « tecktonic », « punk » ou « gothique », etc.) ne forment que 10 % de la population disponible, elles constituent jusqu’à 47 % de ceux qui ont effectivement été contrôlés ». Comme deux personnes sur trois arborant ce type de tenues (capuches, etc) font partie des minorités visibles, les auteurs retiennent l’hypothèse que les vêtements sont aussi, indirectement, des marqueurs ethniques.

La plupart des quelque 500 contrôles observés se sont déroulés sans incident. Dans la moitié des cas, les contrôles ont toutefois débouché sur une fouille ou une palpation de sécurité – sans que les pratiques soient significativement différentes entre Arabes, Noirs et Blancs. Ce que confirment les personnes contrôlées, interrogées ensuite, discrètement, par les scientifiques : seules 3 % ont déclaré avoir perçu un traitement raciste ou insultant; 76 % ont émis un jugement neutre sur l’attitude des fonctionnaires; 6 % ont souligné que la police s’était comportée de manière respectueuse et polie. Mais le bon déroulement des contrôles n’empêche pas les populations ciblées d’exprimer leur colère, surtout face à leur caractère répétitif.

Les auteurs parlent d’« effets délétères » pour les rapports entre la population et les policiers, citant les nombreuses émeutes intervenues en France depuis 2005. « Les contrôles sont en effet fréquemment au cœur de l’antagonisme entre les policiers et les jeunes, plus particulièrement vivant dans les zones urbaines reléguées. Ces derniers se plaignent depuis longtemps d’être la cible de contrôles d’identité répétés, dépourvus de nécessité et relevant du harcèlement ». Ils soulignent que le cadre juridique « permissif » laisse aux policiers « un large pouvoir discrétionnaire ».

L’Open society institute émet une série de recommandations. D’abord en suggérant l’enregistrement par les patrouilles du profil ethnique des personnes contrôlées pour vérifier, a posteriori, l’impartialité des opérations – une démarche interdite en l’état du droit. Ensuite en modifiant le code de procédure pénale pour limiter les risques de discriminations. Enfin, en exigeant des policiers qu’ils expliquent systématiquement les motifs du contrôle aux citoyens concernés.

Contactée, la préfecture de police de Paris a fait part de son « intérêt » pour ces résultats. « L’étude peut apporter des enseignements, explique la commissaire Marie Lajus, porte-parole de la préfecture. Mais n’oublions pas que la pratique policière se fonde sur des paramètres empiriques incontournables, notamment l’apparence, l’âge, le sexe ou l’origine géographique. Le travail policier ne peut pas s’apparenter à un sondage où on chercherait à être représentatif de la population. Notre mission, c’est de prévenir des délits et des crimes, pas de représenter la société ».

Luc Bronner

Article paru dans l’édition du 01.07.09

Jets de canettes : lycéens admonestés Centre Presse 06-06-09

Samedi 6 juin 2009

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Tribunal Admonestations pour les trois lycéens qui avaient jeté des canettes sur la police.

OAS_AD(‘Position1′);Jets de canettes : lycéens admonestés Centre Presse 06-06-09 dans Antirep86

130x130_13985 dans Jeunes

À sa sortie d’audience, Samy consent une brève interview à France 3… À visage couvert.

TOURON Emmanuel

Mis en examen il y a tout juste un an pour « violences en réunion contre personnes dépositaires de l’autorité publique », les trois lycéens poursuivis en justice pour leur participation aux manifestations lycéennes du printemps 2007 sont revenus devant le juge pour enfants.

Accusés d’avoir lancé des canettes de bière sur la police, Samy, élève à Victor-Hugo au moment des faits et aujourd’hui étudiant en fac de Sociologie, Clément et Romain, toujours élèves au Bois d’Amour et Camille-Guérin, ont tous été déclarés coupables de ces faits survenus lors d’un affrontement avec les forces de l’ordre dans la cour du rectorat de Poitiers.

Tous les trois ont finalement fait l’objet d’une admonestation du juge des enfants. À sa sortie du tribunal, Samy s’est refusé à tout commentaire.

Une quarantaine de personnes -dont des représentants de Verts, quelques anars et des représentants du « comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux »- a manifesté leur soutien aux trois lycéens en se rassemblant au pied du palais de justice.

TOURON Emmanuel

« La répression va bon train”

Samedi 6 juin 2009

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Depuis un an, les acteurs des différents mouvements lycéens ou étudiants n’ont eu de cesse de dénoncer la politique de répression des mouvements sociaux. Hier matin, un comité de soutien s’est rassemblé devant le palais de justice de Poitiers en attendant le retour des trois jeunes qui passaient devant le tribunal pour enfants. Ils ont distribué un tract dénonçant la répression qui « va bon train du côté Poitevin », depuis le début de cette année. Les différents épisodes y sont passés en revue : évacuation d’un squat, arrestation de poseurs d’affiche, interpellations pour des dégradations contestées… « Depuis la fin du mouvement étudiant poitevin, souligne le texte du tract, on se trouve harcelé, traqué, matraqué et effrayé par les forces de police locales. » Le Comité Poitevin contre la répression des mouvements sociaux se dit décidé à interpeller la population sur cette situation.

Sanction après les manifs NR 06-06-2009

Samedi 6 juin 2009

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Une fois sortis du tribunal pour enfants, les lycéens jugés sont venus expliquer à leurs camarades la décision prise par la justice à leur encontre.

Poitiers. Trois lycéens ont été reconnus coupables, hier, pour des violences et des jets de projectiles contestés, lors des manifestations de 2008.

Le tribunal pour enfants de Poitiers vient de fermer un chapitre ouvert il y a un an. Il s’était sagement donné du temps, pour ne pas juger à chaud, alors que le climat était conflictuel et que les manifestations lycéennes continuaient à battre leur plein à Poitiers au printemps 2008. Seulement voilà, un an après les faits, si le climat est différent, le conflit existe toujours. La décision rendue hier viendra conforter chacun dans ses positions.
Sami, Clément et Romain, alors lycéens à Victor-Hugo, au Bois-d’Amour et à Camille-Guérin, ont été reconnus coupables de violences en réunion sur des dépositaires de l’autorité publique. Ils ont écopé d’une admonestation, une mesure éducative. Ils avaient été interpellés, en mai 2008, après des manifestations émaillées d’affrontements avec les forces de l’ordre, notamment aux abords du rectorat. Sur la foi de témoignages de policiers et de documents photos et vidéos, expliquait alors le parquet. Sauf que les trois lycéens, très engagés dans le mouvement lycéen, avaient toujours contesté avoir utilisé des projectiles pour exercer des violences sur les forces de l’ordre.
Un comité de soutien était présent, hier matin, devant le palais de justice, alors que les trois lycéens étaient convoqués dans le cabinet du juge pour enfants pour prendre connaissance de sa décision.

Violences policières à la Rochelle Manif/Darcos 21 mai 2009

Lundi 1 juin 2009

Que de haine et de violences dans notre ville paisible de la Rochelle !

Ci joint les photos prises au cours de la manifestation contre Xavier Darcos à l’appel des organisations syndicales enseignantes le 21 mai à la Rochelle. Un cortège de 150 personnes environs s’est déplacé du parvis de la Fac de Lettres (FLASH) vers l’Encan à 10h30. Les forces de l’ordre bloquaient l’accès par la passerelle pour l’encan, lieu du congrès de la PEEP qui avait invité Darcos pour l’ouverture. 

1ère agression :

Nous faisions face aux policiers lorsque 5 minutes plus tard, sans aucune raison, sans sommation, sans le moindre scrupule le policier le plus en vue sur les photos et tenant en main un vaporisateur de lacrymogène, l’a utilisé contre nous, il l’a dirigé sur nos visages et à bout portant. Il y avait des enfants dans la manif et des personnes âgées mais cela n’a pas semblé l’émouvoir. 

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2ème agression:

Une manifestante (avec un dossard jaune sur les photos) ayant emprunté la passerelle pour nous rejoindre, passe près des policiers, ils l’empoignent, la gaze et la jette très violemment à terre. Une dame se baisse pour l’aider à se relever, elle se fait gazer à son tour à bout portant

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3ème agression:

Alors que nous sommes proche des barrières, le policier en question en a profité pour vider sa bouteille de gaz sur nous toujours à bout portant (voir photo avec le jet de gaz et les mains encore sur la barrière). Nous nous dispersons le temps de reprendre notre respiration et de calmer la violente douleur aux yeux. Lorsque je reviens je vois un homme de 72 ans à terre, pris d’un malaise après le gazage, je lui prends son pouls qui est rapide et irrégulier. Les pompiers sont appelés, nous le plaçons en PLS en attendant leur arrivée  ils le conduisent à l’hôpital (voir photo). Il en ressortira heureusement en début d’après midi une fois le malaise passé.   

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Nous sommes tous profondément choqués par cet excès de violence, de zèle, d’agressivité face une manifestation très pacifique composée majoritairement d’enseignants et de professeurs des écoles en formation. 

Un dispositif vertigineux de policiers, de cars de CRS, armés jusqu’aux dents nous accueillaient à chaque carrefour munis ou non de lacrymogène.

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Aujourd’hui nous pouvons constater que ce sont les policiers qui provoquent les manifestants y compris lorsque ceux ci sont calmes et  pacifistes. Ce type de pratique remet en question nos droits et notamment celui de manifester. Certains policiers n’hésitent pas à mettre nos vies en danger en nous attaquant de la sorte. Le sentiment d’impunité qui est le leur doit nous alerter et nous obliger à renforcer notre vigilance. Ne les laissons surtout pas prendre le dessus, soyons toujours plus nombreux à nous faire entendre pour la sauvegarde de nos droits républicains et de notre système démocratique.

Un de nos collègues était dans la salle du congrès et a pu entendre le discours de Darcos emprunt de haine et de mépris pour les manifestants. Il n’a pas hésité à utiliser le MENSONGE pour discréditer notre manifestation. Il a affirmé que nous manifestions pour empêcher le congrès de la PEEP de se tenir, que nous étions des centaines, que le mouvement de Ségolène Royal Désir d’avenir avait affrété des bus pour nous rejoindre et que la FCPE avait appelé à cette manif. TOUT EST FAUX !!! Nulle volonté d’empêcher la tenue du congrès, Personne du PS, pas de FCPE, et juste au plus gros de la manif  environ 200 personnes.

Honte à eux, Honte au gouvernement, Honte à Sarkozy et aux policiers aux ordres, aveuglément, jusqu’où ?

Continuons à nous mobiliser pour défendre la liberté d’expression et la démocratie, A bientôt dans la rue !

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