Archive de la catégorie ‘Revue de presse France’

Marseille : il se passe des événements bien bizarres au lycée Artaud !

Jeudi 8 avril 2010

D’après des essais de reconstitution des faits…

Vendredi dernier à la récréation de 10 heures, 3 lycéens de 1ère ont eu une altercation verbale avec une élève de 1ère aussi, sur le trottoir extérieur du lycée. Cette dernière a aussitôt prévenu sa mère qui est commandant de police nationale à Plan de Cuques.

Dans la demi-heure 12 fonctionnaires de police (oui 12) avec trois voitures, un commandant se rendaient au lycée. les deux officiers ont demandé à être reçus par Madame la Proviseure qui ne les avait pas sollicités n’étant pas au courant de toutes « les chamailleries de cour de récréation ».

La commandante de police qui s’est présentée comme telle (et non comme mère d’élève) a exigé que les trois lycéens lui soient amenés ; dans le cas contraire elle aurait procédé à une arrestation à la sortie des élèves en pleine cohue. La Proviseur a obtempéré « pour éviter une émeute à la sortie du lycée « 

Nos trois lycéens ont été placés en garde à vue au commissariat de Plan de Cuques avec fouille au corps étant dénudés, interrogés, fichés, menottés, ils ont eu droit à la prise d’ empreintes, ’ empreintes ADN, photos anthropométriques, puis ont été transférés au commissariat de Bonneveine de nouveau fouillés etc … pour être relâchés le soir à 18 h.

Les parents ont écrit au préfet, à l’IGPN, à la Halde. Ils ont rencontré l’administration du lycée et finalement ont été reçus hier par le Directeur Départemental de la Police Nationale qui aurait présenté des excuses et aurait pris des engagements pour qu’une enquête interne soit ouverte.

En fait au delà de la confusion des genres, la police n’avait pas à intervenir au lycée Artaud : il n’y avait ni flagrant délit, ni plainte, ni commission rogatoire, ni demande du Proviseur. Le lycée Artaud n’est pas dans le périmètre de responsabilité du commissariat de Plan de Cuques.

On ne peut que s’étonner que 12 fonctionnaires de police aient été mobilisés en une demi-heure pour une querelle verbale entre lycéens. De tels agissements peuvent entrainer de graves troubles psychologiques chez les adolescents, génèrent une image négative de la police et auraient pu créer un « trouble manifeste à l’ordre public » chez nos élèves !

Nous sommes en plein délire, on voit bien ici la dérive qui existe en France sur les questions sécuritaires, l’abus de gardes à vue, les abus de pouvoir (où un officier confond sa fonction professionnelle et ses relations familiales).

Drame de Woippy : la police municipale sur la sellette LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.04.10

Lundi 5 avril 2010

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L’un des deux jeunes grièvement blessés dans une course-poursuite avec des policiers municipaux en janvier à Woippy a accusé jeudi les fonctionnaires d’avoir « fait tomber » le scooter volé sur lequel il se trouvait, causant la mort du conducteur. « Ils [les policiers municipaux, NDLR] nous ont coursés, ils nous ont fait tomber », a affirmé à des journalistes Nabil Bouafia, 19 ans, qui apparaissait très diminué après plusieurs semaines passées dans un coma artificiel. « Quand nous étions à terre, ils nous ont frappés », a ajouté le jeune homme, qui se déplace en chaise roulante depuis sa sortie, il y a quelques jours, du service de neuro-chirurgie du CHU de Nancy-Brabois.

Le 20 janvier, à l’issue d’une course-poursuite de moins d’un kilomètre, trois jeunes fuyant à scooter une patrouille de police avaient été projetés sur la chaussée après avoir effectué une embardée dans un virage. L’un d’entre eux, Malek Saouchi, 19 ans, de Woippy, était mort sur le coup, la boîte crânienne enfoncée. Les deux autres, M. Bouafia, 19 ans, de Metz, et Joshua Koch, 20 ans, de Woippy, avaient été grièvement blessés.

Les jeunes roulaient « sans casque, sans papiers et à une vitesse excessive sur le scooter qui était non éclairé et signalé volé depuis décembre », avait indiqué peu après les faits le procureur de Metz, Rémi Heitz, refusant de parler de « course-poursuite ». Les trois policiers municipaux, qui avaient pris en chasse le scooter, avaient été placés en garde à vue peu après les faits avant d’être remis en liberté.

Le maire UMP de Woippy (Moselle), François Grosdidier, a rejeté jeudi les accusations de Nabil Bouafia. « Le seul contact physique [entre la police et les jeunes] a été pour leur faire du bouche-à-bouche et des massages cardiaques pour les empêcher de mourir », a dit François Grosdidier à Reuters. « Les policiers n’ont pas de matraque télescopique, mais des ‘tonfas’ et les ‘flash balls’ ont été saisis », a-t-il ajouté, soulignant que les premiers éléments de l’enquête n’avaient permis d’identifier aucun choc entre le véhicule de la police et le scooter.

Loi contre les bandes : cent dix manifestants arrêtés… pour rien Par Zineb Dryef | Rue89 | 04/04/2010

Lundi 5 avril 2010

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Le texte a été appliqué pour la première fois lors d’un rassemblement devant la prison de la Santé le 28 mars. L’objectif ? Surveiller.

C’est une affaire qui a fait peu de bruit, comme le remarquait lundi le site Arrêt sur images. Dimanche 28 mars, 110 personnes ont été interpellées lors d’une manifestation anti-carcérale aux abords de la prison de la Santé, à Paris.

C’est la première fois qu’est appliquée la loi sur les violences en bande, promulguée le 2 mars 2010. Les manifestants n’ont pas été arrêtés pour avoir commis des violences mais pour avoir été soupçonnés d’en préparer. L’article 222-14-2 du code pénal stipule désormais :

« Le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. »

Un risque insuffisant pour annuler, suffisant pour interpeller

Selon le parquet de Paris, la police a arrêté ces 110 personnes pour « participation en attroupement en vue de commettre des violences volontaires en groupe. » Que leur reproche-t-on en juste ? A la préfecture de police de Paris, les réponses sont vagues :

- « Ils ont lancé des projectiles sur la police ?
- Non.
- Ils portaient des cagoules ?
- Non plus. La police est intervenue pour éviter à un groupe la commission de violences volontaires, de destruction et de dégradation de biens. »

Tract de la manifestation anticarcéraleLa manifestation, pourtant déclarée, aurait pu être annulée si la préfecture l’estimait particulièrement dangereuse.

Pourquoi attendre sa tenue pour arrêter ses participants ? La préfecture se défend en expliquant qu’au moment de sa déclaration, la manifestation ne paraissait pas si sensible :

« On a jugé que le risque n’était pas suffisant pour annuler. »

Organisée tous les ans par des militants opposés à la prison, la manifestation anticarcérale était menée ce dimanche par un camion-concert du rappeur La K-Bine. Plusieurs témoignages permettent de reconstituer le fil des événements.

Un défilé plutôt sage

La manifestation a démarré autour de 15 heures. Une petite foule d’une centaine de personnes défilent plutôt sagement, comme le suggère cette vidéo tournée par le réalisateur Christophe Del Debbio.

Tournées entre 16h30 et 17h15, ces images ne diffèrent pas de celles de centaines de manifestations. Défilé plus ou moins bruyant, concert, prises de parole contre la politique carcérale. (Voir la vidéo)

Selon le récit d’un manifestant publié sur Indymedia, « deux fusées de détresses sont tirées en direction de la prison, dont une qui finit sa course dans un immeuble, peut-être l’un des délit qui servira de prétexte ».

Le manifestant raconte son incrédulité face au nombre de CRS présents :

« Les CRS sont déjà présent à l’entrée de la petite rue avec casque bouclier et grille anti-émeute. La sono s’engage et se met face à ce cordon de flics, quelques types mettent des écharpes mais sans plus, de toute manière le rapport de force est inégal, rien que les flics en civils pouvaient foutre tout le monde à terre.

S’ensuit un ballet assez émouvant, les cordons de CRS s’installent tranquillement, d’abord derrière, empêchant toute retraite, puis sur les côtés (…)

Le joyeux bordel continue presque comme si de rien n’était, le concert se poursuit sur le camion, mais rapidement le malaise s’installe, ceux qui veulent sortir sont refoulés et l’encerclement se resserre. Les “civils” font deux percées pour serrer un organisateur et un autre type qu’ils emmènent dans une camionnette banalisée.

Les CRS finissent le boulot, resserrant de plus en plus l’étreinte, ils embarquent les militants un par un dans les cars stationnés non loin. »

« On reçoit de la bouffe, c’est végétarien mais dégueulasse »

A 17h30, les interpellations commencent. Dans un long témoignage, un autre détaille sa garde à vue, d’une durée de 24 heures. Sans bien comprendre ce qu’il faisait là, il raconte :

« (22h00-23h00) On reçoit de la bouffe, c’est végétarien mais c’est dégueulasse. Je n’ai pas le temps de finir, on m’emmène voir l’avocate commise d’office, celle du jour sans doute puisque je suis le seul à la rencontrer, et le premier. Elle ne sait rien à propos de l’affaire.

Apparemment, les flics sont désorganisés, l’équipe de nuit relaye l’équipe de jour et ils n’ont jamais eu à gérer autant de personnes.

Elle se dit interloquée par l’arrestation pendant la manifestation, et par notre garde à vue dans un parking. Elle l’écrit sur un papier. Je m’assure d’avoir le droit de ne rien dire et de ne rien signer, elle me dit que je peux, mais que c’est fortement déconseillé. »

Après avoir été pris en photo, le manifestant est interrogé. Il refuse de répondre aux questions. Selon son témoignage, ceux qui ont répondu ont eu droit à des « questions absurdes » comme : « Etes-vous en accord avec la phrase “Faut-il brûler le système”, du groupe La K-bine ? »

Selon un témoignage anonyme recueilli par Rue89, les interrogatoires ne portaient pas sur les jets de projectiles -la préfecture de police a confirmé que les interpellations n’avaient pas été causées par cela- mais sur la participation même des manifestants au concert et au défilé anticarcéral.

« Ils étaient très nombreux, c’est pour les intimider »

Amaël François, porte-parole de Sud Etudiants dont deux membres ont été arrêtés, affirme que les interpellations ont été si nombreuses que les manifestant ont été installés dans quatre commissariats différents et deux sous-sols du parking du commissariat de Ledru-Rollin (XIe). Il estime que le but de l’opération était de ficher les participants :

« Le but était forcément d’envoyer un message fort politiquement et “policièrement”. Ils étaient très nombreux, c’est pour les intimider. Ils fichent les militants pour pouvoir suivre leurs activités. »

Yannick Danio, délégué national de l’union Unité Police SGP-FO, hostile à la loi contre les bandes « parce qu’un arsenal juridique existe déjà », explique les raisons qui ont pu motiver la police :

« Sur la thématique anticarcérale, on sait que sociologiquement, ce ne sont pas des syndicats, des associations ou des partis mais des individus, dont beaucoup peuvent être proches de ce qu’on appelé le mouvement “anarcho-autonome”.

C’est le type de manifestation qui peut dégénérer, même si je ne veux pas généraliser. La difficulté dans la mission de maintien de l’ordre, c’est de pouvoir filtrer, de distinguer le casseur du manifestant ordinaire. »

Pour Christophe Régnard, président de l’Union syndicale des magistrats (USM) interrogé par Le Monde, les arrestations de dimanche illustrent le fait que « cette loi permet de ratisser large dans les manifestants en leur imputant un phénomène de bande ».

Selon le parquet de Paris, les 57 personnes gardées à vues (dont 11 personnes jusque mardi) ont toutes été remises en liberté. Sans plus de suites judiciaires.

Tremblay : déploiement de 80 policiers pour escorter les bus Nouvel Obs 02-04-10

Samedi 3 avril 2010

Lire l’article sur le site

C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux lors de sa rencontre avec les conducteurs de bus agressés.

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Un bus escorté par la police à Bobigny (Seine-Saint-Denis).   (AFP) Un bus escorté par la police à Bobigny (Seine-Saint-Denis). (AFP)

En visite au siège de l’entreprise de transport en commun TRA vendredi 2 avril, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a annoncé le déploiement de 80 policiers pour escorter les bus à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) après les agressions perpétrées mercredi contre deux véhicules.

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Le ministre a expliqué que « 80 policiers dont des CRS » ont été déployés, le reste de ce « dispositif de sécurisation » étant assuré par des membres du service régional de la police des transports. Brice Hortefeux a souligné que certains de ces effectifs étaient déjà en action depuis 3h du matin sur les lignes de bus concernées. « Nous maintiendrons ce dispositif autant que ce sera nécessaire », a également ajouté le ministre. 

Arrêt de travail

Dans la matinée, l’entourage du ministre avait indiqué que Brice Hortefeux devait rencontrer les conducteurs de bus dont les véhicules ont été caillassés pour leur apporter « son soutien ».
Les chauffeurs de TRA ont décidé de reprendre leur travail, après l’avoir cessé pour protester contre l’agression. En revanche, les chauffeurs de l’autre entreprise de transport routier en commun de Villepinte, les « Courriers d’Ile-de-France », observaient toujours, vendredi en milieu de journée, un arrêt de travail, après que l’un de leurs bus a été partiellement incendié alors qu’il transportait six voyageurs, au cours de la même soirée.

Les chauffeurs seront reçus à l’Elysée

Après Brice Hortefeux, les chauffeurs de bus seront reçus par Nicolas Sarkozy au Palais de l’Elysée ce vendredi à 16h30, ainsi que leurs collègues des compagnies de transports.
La présidence indique que le chef de l’Etat recevra « Morad Hamidi et Jonathan Pigeon, les deux chauffeurs de bus victimes d’un guet-apens » à Tremblay-en-France. Seront également reçus « leurs collègues des compagnies de transports visées par cette agression manifestement liée à l’action menée par les services de police contre les trafics de drogues ».
Le communiqué de l’Elysée souligne que « le chef de l’Etat entend ainsi manifester son soutien et sa solidarité aux agents des services publics pris pour cibles par des bandes violentes. Nicolas Sarkozy réaffirmera à cette occasion qu’aucun territoire ne pourra être soustrait aux lois de la République et qu’une lutte de tous les instants continuera d’être menée contre les trafiquants, où qu’ils se trouvent ».

Retour au calme
Jeudi soir, il n’y avait plus de trace de l’incendie ni du caillassage des bus, hormis le bitume brûlé. Selon des sources proches du dossier, aucun incident ne s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi .
Les attaques auxquelles auraient participé une dizaine ou plusieurs dizaines de personnes selon les sources se sont produites à quelques dizaines de mètres de la tour où près d’un million d’euros, de la drogue et des armes ont été saisis lundi, dans la cité du « Grand ensemble », au centre-ville.
Pour le maire François Asensi (PCF), il s’agit « sans doute d’un guet-apens organisé en réaction à l’intervention de la police et au reportage de TF1″. Ce sujet sur le trafic de drogue à Tremblay a été diffusé le soir même de l’intervention. Il aurait même précipité l’opération anti-drogue.
Le ministre de l’Intérieur s’est rendu jeudi au commissariat de Villepinte dont dépend Tremblay. « Ce ne sont pas les petites crapules qui vont faire la loi dans les quartiers », a-t-il martelé.

(Nouvelobs.com)

Manif devant la Santé: 110 arrestationsAFP 28/03/2010

Dimanche 28 mars 2010

Cent dix personnes ont été interpellées dimanche après-midi à Paris lors d’une manifestation anticarcérale aux abords de la prison de la Santé, dans le XIVe arrondissement, a-t-on appris de source policière.

Cette « marche contre l’enfermement et en solidarité avec les personnes incarcérées à la prison de la Santé » était une manifestation autorisée, selon la même source. Elle devait partir vers 15h00 de la place Denfert-Rochereau et arriver aux abords de la Santé. « Cent dix personnes ont été interpellées à l’arrivée de la manifestation pour dégradations de biens publics et de biens privés », a-t-on ajouté de même source sans pouvoir préciser dans l’immédiat s’il y avait eu des heurts avec la police ni où ces personnes avaient été conduites.

« Une opération policière scandaleuse »

Le syndicat Sud Etudiant a dénoncé dans un communiqué une « opération policière proprement scandaleuse », expliquant qu’au « minimum deux militantes de Sud » faisaient partie des personnes interpellées et qu’elles se trouvaient « dans les commissariats de Ledru-Rollin (XIe arrondissement) ou de la Goutte d’Or (XVIIIe) ». Selon Amaël François, porte-parole du syndicat, des personnes interpellées et conduites dans un troisième commissariat, celui de Clignancourt (XVIIIe) « commençaient à être relâchées vers 21h30″. L’organisation a lancé un appel à un rassemblement devant le commissariat du XIe arrondissement, un appel relayé par des sites alternatifs.

Vers 21h00, une dizaine de personnes, qui disent avoir participé à la manifestation, attendaient devant le commissariat Ledru-Rollin la libération de leurs amis interpellés. La manifestation, ont expliqué certains d’entre eux, était une « manifestation concert » organisée par différents collectifs anticarcéraux, qui a réuni environ 200 personnes. Tous ont nié que des projectiles aient été jetés sur la police.
« On était entre (les métros) Glacière et Denfert-Rochereau, quand le camion sono a dévié d’une dizaine de mètres de l’itinéraire prévu », a expliqué l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. « Les policiers ont alors encerclé tout le monde et ont commencé à nous fouiller, cela a duré trois heures », a-t-il ajouté.

Une centaine de personnes, soit la moitié des participants, ont été interpellées. « Il y a eu quelques pétards pendant la manifestation mais pas de jets de projectiles », a également affirmé une jeune fille, qui n’a pas voulu non plus donner son nom, en affirmant que les policiers avaient fait usage de gaz lacrymogènes.

Fichier Base élèves : deux directeurs d’école menacés de sanction LE MONDE.FR | 26.03.10

Dimanche 28 mars 2010

Fichier Base élèves : deux directeurs d'école menacés de sanction LE MONDE.FR | 26.03.10 dans Education nationale b

ase élèves 1er degré, le fichier informatisé qui stocke et centralise les informations recueillies lors de l’inscription de chaque enfant dès 3 ans, rencontre une opposition farouche au sein du Collectif national de résistance à Base élèves, composé de parents d’élèves et d’enseignants, relayés par la Ligue des droits de l’homme. Selon le collectif, le retrait de fonction dans l’Isère de deux directeurs, qui refusent de ficher les enfants de leurs écoles dans Base élèves, a été inscrit à l’ordre du jour de la commission administrative paritaire, qui doit avoir lieu vendredi, par l’inspectrice de l’académie de l’Isère.

OAS_AD(‘Middle1′); dans Fichage

Le collectif rappelle qu’après les recommandations du Comité des droits de l’enfant des Nations unies de juin, un récent rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (lire page 129) a donné raison aux directeurs qui refusent de remplir Base élèves (lire l’enquête du Monde « ‘Base élèves’ traîné devant l’ONU« ). Ce rapport confère le statut de défenseurs des droits de l’homme aux cinq directeurs d’école isérois qui refusent de remplir ce fichier.

Le 3 février 2009, un directeur d’une école primaire de l’Isère qui refusait d’enregistrer des informations dans Base élèves avait été démis par l’inspection académique de ce département, une première du genre en France.  Jean-Yves Le Gall, démis de son titre de directeur de l’école primaire de Notre-Dame-de-Vaulx, en Isère, a conservé toutefois sa fonction d’instituteur. Selon l’inspectrice d’académie, « il ne s’agit pas d’une sanction mais d’une mesure administrative de retrait d’emploi ».

Le fichier Base élèves, destiné à la gestion et au suivi du parcours scolaire des enfants, est expérimenté depuis 2005 et a été généralisé à partir de 2009. Selon la Ligue des droits de l’homme, près de deux cents directeurs d’école se sont déclarés opposés à ce logiciel.

Le Monde.fr

En savoir plus :

– Base élèves 1er degré mode d’emploi, selon la CNIL.

– Sur le site de l’inspection académique de l’Isère, la fiche de renseignement pour remplir Base élèves 1er degré.

– Le site Eduscol au sujet de Base élèves 1er degré (ministère de l’éducation).

Aux côtés des salariés de Continental

Dimanche 28 mars 2010

Manifestation mercredi 7 avril

à 12 h30 Gare de Compiègne

Pas de vengeance financière de l’Etat contre les travailleurs en lutte

 

L’intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12h30 à la gare de Compiégne en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l’usine. En effet, la Cour d’appel d’Amiens a, le 5 février, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne, en les transformant en simple amendes. Cela dit l’Etat, c’est à dire le gouvernement, a maintenu à l’encontre de ces six salariés, des demandes de remboursements de sommes qui pourraient être totalement démesurées.

C’est à dire qu’après avoir reçu un désaveu politique de la part de la Cour d’appel, qui a reconnu comme fondés les mouvements entrepris par les travailleurs de Continental menacés de licenciements, tout laisse à penser que les représentants du gouvernment voudraient avoir leur revanche en faisant tomber sur les travailleurs pris en otage, et derrière eux les 1120 autres, de lourdes condamnations financières.

C’est minable, sordide et indigne, mais c’est à l’image de ce qu’ont a subir tous les travailleurs. Le pouvoir, au service des grands groupes industriels, voudrait décourager les travailleurs de se défendre. Il n’y arrivera pas. Les travailleurs de Continental qui ont fait bloc avec leurs camarades poursuivis, et tous ceux qui sont venus leur apporter leur soutien, ont montré que la solidarité ouvrière n’était pas un vain mot.

Le combat continue pour demander l’arrêt de ce processus. L’Etat, qui distribue à qui mieux-mieux des milliards par centaines à tous les grands groupes et aux banques, doit retirer sa partie civile, et renoncer à toute vengeance financière.

Tous mercredi 7 avril à Compiégne

Michel GUERITTE convoqué au tribunal sur la plainte des maires d‘AUXON et de PARS-LES-CHAVANGES !!!

Dimanche 28 mars 2010

Communiqué

Michel GUERITTE convoqué au tribunal sur la plainte des maires d‘AUXON et de PARS-LES-CHAVANGES !!!
Michel GUERITTE, président de l’association La Q.V, considéré comme le leader anti-nucléaire de l’Aube, est convoqué devant le tribunal correctionnel de Troyes, le 7 avril prochain.
Le substitut du procureur de la République à Troyes lui reproche des faits de menace et d’outrage aux maires d’AUXON et de PARS-les-CHAVANGES !!!

Est-il besoin de rappeler que ces deux communes avaient été choisies par l’ANDRA pour étudier l’implantation d’une poubelle nucléaire FA-VL en juin 2009.
Et, sous la pression des habitants, des élus proches de ces deux territoires, des riverains, des Aubois, et des associations locales, les conseils municipaux de ces deux communes ont fini par voter NON au projet de l’ANDRA.

Une plainte avait été déposée en août, et c’est seulement le 18 décembre, que Michel GUERITTE a été mis en garde à vue, pendant 4 heures. Son domicile a même été perquisitionné.

Le 2 février, Michel GUERITTE a reçu une convocation pour être jugé en correctionnel le 7 avril.

Un Comité de Soutien a été créé spontanément par les associations AUXON-dit-NON et Ni à PARS-ni Ailleurs. Le porte parole de ce comité est Loëtitia CAROUGEAT, présidente d’AUXON-dit-NON. Ces associations sont bien conscientes, qu’à travers Michel GUERITTE, ce sont les opposants que l’on accuse. A l’évidence, par cette accusation, on nous rappelle que l’on ne doit pas s’opposer à un choix d’Etat, sinon on s’expose à la possibilité d’en découdre avec la justice.

Il est clair qu’en s’en prenant au président de l’association La Q.V., le pouvoir public cherche à réduire au silence le militant qui, depuis 4 années, consacre tout son temps pour dénoncer les problèmes du nucléaire.
- les rejets de la poubelle nucléaire de Soulaines,
- les rejets des INB (Installation Nucléaire de Base), calculés selon des critères industriels et non pas sur des études sanitaires
- l’impact du cumul des faibles doses autour de Soulaines, (le nuage de Tchernobyl et le nuage quotidien de l’ANDRA),
- les excès de pathologies de la thyroïde et de cancers dans les communes sous les vents dominants de Soulaines,
- la demande d’une enquête épidémiologique,
- les contaminations possibles des riverains du terminal ferroviaire de Brienne-le-Château.
- le projet de création d’un centre de tri de déchets radioactifs chez DAHER à Epothémont.,
- le processus décisionnel du projet d’implantation de la poubelle nucléaire FA-VL,
- le projet d’enfouissement des déchets MA-VL et HA-VL à BURE
- les contaminations autour des sites de Valduc, Gravelines, et Fleurus en Belgique.
- la communication mensongère régulière du lobby nucléaire,
- la banalisation de toutes les activités nucléaires.
- la “dilution” des déchets radioactifs dans des poubelles ménagères, comme celle de Montreuil-sur-Barse, où l’on va accueillir des DIB (Déchet Inerte et Banal) issus des INB !

Par des courriers, des dizaines de mails, des centaines de page sur le site villesurterre.com, par des vidéo sur internet, Michel GUERITTE n’a pas hésité à interpeller les élus, le Préfet de l’Aube, le Ministre Jean-Louis BORLOO, le premier Ministre François FILLON, et même le Président de la République.

Citoyens, collectifs, associations, vous tous qui refusez l’enfouissement des déchets nucléaires sur vos territoires et ailleurs, vous êtes invités à défendre la liberté d’expression et le droit de dire NON à ce projet, selon la stricte application du principe de précaution, en adressant un mail à
soutien@villesurterre.com.

Vous êtes invités à participer au financement du Comité de Soutien : merci d’adresser un chèque, même de quelques euros, au nom de
La Q.V., 8 route de Soulaines, 10200 VILLE-SUR-TERRE.

Vous avez également la possibilité de faire un don par internet avec paypal :
http://www.villesurterre.com/index.php?option=com_content&task=view&id=23&Itemid=112
et cliquez sur :

Un jugement européen pointe l’absence d’indépendance du parquet français Nouvel Obs 23-03-10

Mardi 23 mars 2010


Le procureur de la République n’est pas une autorité judiciaire en France puisqu’il n’est pas indépendant du pouvoir exécutif, juge la Cour européenne des droits de l’homme. Une décision qui va à l’encontre des volontés de réforme du gouvernement.

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 L'arrêt était très attendu  par les milieux politiques et judiciaires (Reuters)      L’arrêt était très attendu par les milieux politiques et judiciaires (Reuters)

Le procureur de la République n’est pas une autorité judiciaire en France puisqu’il n’est pas indépendant du pouvoir exécutif, a jugé lundi 29 mars la Cour européenne des droits de l’homme dans l’arrêt Medvedyev, très attendu par les milieux politiques et judiciaires.

Ce jugement est de nature à contrecarrer la volonté du gouvernement français de supprimer le juge d’instruction dont les missions seraient assumées par le parquet, sauf à réformer celui-ci pour lui conférer l’indépendance requise par la Cour.
L’arrêt relatif au Winner, un cargo arraisonné par la Marine française au large des îles Canaries en juin 2002, alors qu’il transportait de la cocaïne, émane de la grande chambre, la formation la plus solennelle de la Cour.
Il confirme un jugement de première instance rendu le 10 juillet 2008 et n’est pas susceptible d’appel.
Les procureurs sont actuellement nommés en conseil des ministres, révocables par le pouvoir. Ils peuvent par ailleurs recevoir des instructions du ministère de la Justice.

Détention arbitraire

Dans son arrêt, la juridiction du Conseil de l’Europe confirme la condamnation de la France pour « détention arbitraire » du capitaine et des marins du Winner.
L’équipage s’était retrouvé en situation de garde à vue à bord durant 13 jours, le temps pour le navire battant pavillon cambodgien de rallier le port de Brest où les onze hommes avaient été présentés à un juge.
La Cour de Strasbourg estime que la détention des marins, supervisée à distance par le seul procureur de la République de Brest, aurait dû être contrôlée par une autorité judiciaire indépendante.

La suppression du juge d’instruction très critiquée

« Ainsi la privation de liberté subie par les requérants (…) n’était pas ‘régulière’ faute de base légale ayant les qualités requises pour satisfaire au principe général de sécurité juridique », peut-on lire dans l’arrêt.
La suppression du juge d’instruction est contestée par la gauche, les organisations de magistrats et certaines associations de victimes qui craignent notamment qu’elle aboutisse à un étouffement des affaires sensibles par le pouvoir politique.
Proposé en janvier 2009 par Nicolas Sarkozy, ce volet du projet de réforme de la procédure pénale ne doit pas être soumis au parlement avant début 2011.

(Nouvelobs.com avec Reuters)

Sanctions disciplinaires contre des lycéens grévistes de Villeurbanne

Lundi 22 mars 2010

Suite aux mouvements lycéens de cette année, plusieurs lycéens ont décidé de se réunir régulièrement pour s’organiser et ont donc fondé le CILL : le Collectif Indépendant de Lutte Lycéenne. Suite à sa création, les premières actions qu’il réalise visent à combattre la répression administrative et policière qui touche les lycéens.

« Mercredi 16 Décembre, 5 lycéens se sont réunis aux alentours du lycée à 7h du matin pendant la période de blocage. Une voiture de la BAC et des renforts les ont menottés et emmenés en garde à vue, suspectés de vol de chaine. Tous ont subit 12h de garde à vue et l’un d’entre eux – suspecté d’être meneur – subit une heure d’interrogatoire avec trois policiers. A un moment, le lycéen resta seul avec le policier, camera éteinte, et le policier frappa la tête du jeune homme à trois reprise contre la table. Après la garde à vue, son domicile fut perquisitionné, sans accord, et son ordinateur fut fouillé. Le 5 Janvier, Chris Laroche (écrivain et directrice du lycée Pierre Brossolette) fit passer ces élèves en conseil de discipline : 3 furent exclus 4 jours et 2 autres furent exclus définitivement (dont le meneur suspecté). Le CILL dénonce cette répression policière et administrative qui veut dissiper le mouvement lycéen et instaurer un climat de terreur dans son établissement. »
Jeudi 18 Mars à 18h au lycée Pierre Brossolette (Villeurbanne) le CILL appelle au rassemblement pour imposer à Chris Laroche (directrice du lycée) qu’elle accepte par écrit et publiquement de stopper toute répression administrative et sociale.

http://ujmenlutte-st-etienne.over-blog.com/article-sanctions-disciplinaires-contre-des-lyceens-grevistes-de-villeurbanne-46922238.html

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