Archive de la catégorie ‘Revue de presse Poitiers’

Feux de poubelle en série à Poitiers 27/06/2010

Mardi 29 juin 2010

Feux de poubelle en série à Poitiers 27/06/2010 dans Banlieues Poubelles-brulees-3-cites-26-06-10
Aux Trois-Cités. – Aux Trois-Cités. – – Photo NR

La nuit de vendredi à samedi a été agitée pour les pompiers de Poitiers qui sont intervenus à plusieurs reprises pour éteindre des feux de poubelle. Leur périple a démarré au 23 rue Mirabeau, dans le quartier de Montbernage, en début de soirée autour de 22 heures. L’urgence a repris plus tard dans la nuit, autour de trois heures trente du matin, aux Trois-Cités. Un premier feu a pris au 5, rue du Clos-Gaultier, puis vers quatre heures au 7, rue des Sablonniers et enfin vers cinq heures au 33, avenue Rhin-et-Danube.

A propos des arrestations de la fête de la musique à Poitiers…

Vendredi 25 juin 2010

 

Communiqué de jeunes militants.
Les arrestations de la fête de la musique n’ont en soi rien d’extraordinaire si l’on se rapporte au contexte de répression que connaît Poitiers depuis un an. Pas besoin de citer une nouvelle fois ici toutes les arrestations, contrôles d’identité, procès, incarcérations, fichages, qu’ont connu depuis un an bon nombre de personnes sur cette ville. Ce qui s’est passé depuis lundi aurait pu arriver bien avant tellement la flicaille pictave « veut la peau » de ceux qu’ils caractérisent comme « anarchistes ». Pour autant, même si nous connaissons ces pratiques de l’ennemi, flics et justice main dans la main, on ne peut pas se contenter de dire « c’est normal ». Tout simplement parce que le premier sentiment qui nous anime après l’incarcération de 5 de nos camarades est la rage !

Le contexte c’est d’abord une fête de la musique complètement morte parce qu’institutionnalisée. Rues vides, concerts choisis, présence policière massive, un cocktail détonnant qui traduit exactement l’apathie de cette ville. Mais il suffira aux flics, baceux et à notre très cher commissaire Papineau de repérer une quinzaine de têtes connues pour avoir un objectif dans la soirée. Des regards échangés,des phrases lâchées, une surveillance accrue, il suffisait juste d’attendre « le bon moment ».

Le prétexte, ce sera une soi disant menace accompagnée d’un pseudo jet de canette et ça y est tout est réuni pour faire un lynchage politique Place de la Liberté. Nous n’entrerons pas dans les faits, il suffisait de voir l’état de nos 6 camarades (contusions, fatigue…) à la comparution immédiate ainsi que les sourires des flics pour comprendre « qu’ils se sont fait plaisir » tout en gérant bien leur affaire pour les envoyer au trou.

Plus de 30 flics au procès, 12 se portant partie civile, un préfet qui annonce que c’est l’État lui même qui porte plainte, des articles de journaux décrivant l’extraordinaire violence des personnes arrêtées, le chef des RG présent, un flic avec une attèle qui peine à montrer qu’il ne sait pas faire semblant de boiter, un commissaire Papineau sur son 31 faisant un entrée spectaculaire; bref il ne manquait plus, comme le dira d’ailleurs une avocate, que la venue du ministre de l’intérieur et la pièce du 10 octobre était rejouée. Outrage, rébellion et violence sont cités en chefs d’inculpation. Heureusement nos camarades décident de ne pas accepter la comparution immédiate, cet outil formidable de la justice pour annihiler toute possible défense, ce qui leur vaudra le renvoi du procès au 8 juillet et la détention provisoire à la prison de Vivonne pour cinq d’entre eux et un contrôle judiciaire pour la dernière.

Qu’ils se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir n’est que la traduction d’un rapport de force en leur faveur. Grévistes, sans papiers ou « radicaux » en font les frais depuis trop longtemps. Plus que jamais nous appelons à ce que la peur change de camp.

Rendez-vous devant le Palais de Justice de Poitiers les 28 et 7 juillet à 18h et le 8 Juillet à 16h !

Solidarité avec les incarcéré-e-s!
Nous ne nous laisserons pas abattre car la joie et la rage animent nos vies!

Arrêtée après avoir collé des affiches dénonçant un « tabassage gratuit » CP 24-06-10

Jeudi 24 juin 2010

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Les affichettes étaient visibles, hier matin, dans les rues piétonnes de Poitiers, et sur le mobilier urbain de la place de la Liberté où a eu lieu la rixe de lundi soir.

ecoupaye

Après la rixe survenue dans la nuit de lundi à mardi entre des policiers et un groupe venu soutenir une jeune femme en cours d’interpellation, des affichettes ont fleuri dans la ville.
Mardi soir, une jeune femme est repérée en train de coller sur tous les supports possibles, bancs, poteau, armoires électriques, des affichettes photocopiées. Le titre «Fête de la musique» n’a pas grand-chose à voir avec le reste du texte. Il dénonce ce qu’il qualifie de «tabassage gratuit de la police envers des passants Place de la Liberté», le tout sous la direction du patron de la police. «Est-ce normal?», conclut l’affichette. Le procureur de la République parlait bien, lundi, d’une «agression gratuite» contre les forces de l’ordre et non l’inverse. Il assurait qu’aucun des interpellés n’avait été blessé.
La jeune femme de 26 ans, repérée par la police en train de coller les affichettes en ville, a été interpellée puis relâchée après quelques heures de garde à vue. Le parquet indique qu’il n’a pas pris de décision sur son sort judiciaire.

Emmanuel COUPAYE

Le préfet porte plainte et soutient la police CP 24/06/2010

Jeudi 24 juin 2010

Le préfet de région, Bernard Tomasini, a annoncé qu’il portait plainte au nom de l’État après ce qui s’est passé dans la nuit de lundi à mardi. Il l’avait déjà fait après les tags proférant des menaces de mort contre la police et son directeur, en février dernier. «Je le fais systématiquement quand des fonctionnaires de police sont insultés, menacés et blessés. Ce qui s’est passé n’est pas neutre. Il y a eu une menace de mort contre le directeur de la police, le commissaire Papineau, et des violences.»

Interrogé sur la personnalisation, localement, d’un conflit entre le patron de la police et certains groupes locaux, le préfet affiche son soutien aux forces de l’ordre.
«Le climat actuel n’est pas le fait des forces de l’ordre, elles font leur travail conformément à la déontologie. Ces agissements sont le fait d’une minorité qui s’oppose à la loi et à l’ordre.
J’apporte tout mon soutien au directeur de la police et à ses fonctionnaires. Les citoyens respectueux des règles n’ont pas cette attitude envers la police, tout ceci est le fait d’une partie marginale de la population.»
La plainte du préfet, au nom de l’État, a fait l’effet d’une bombe parmi les avocats des six prévenus, hier. «C’est du jamais vu», s’est emportée l’avocate Simone Brunet. «On veut faire pression sur les magistrats. On veut prendre la justice en otage!»

Emmanuel COUPAYE

Rixe avec la police : six personnes jugées aujourd’hui à Poitiers Maville.com 23-06-10

Mercredi 23 juin 2010

 

L’ambiance risque d’être électrique, cette après-midi, aux abords du palais de justice de Poitiers. Six personnes sont jugées en comparution immédiate pour des violences contre les forces de l’ordre. Les faits se sont déroulés dans la nuit de lundi à mardi, vers 1?h?30 du matin, place de la Liberté. Cinq policiers ont été blessés au cours de cette bagarre.Elle avait débuté par une menace de mort lancée par une jeune femme contre le patron de la police. Il avait aussi été visé par le jet d’une bouteille en verre. Coursée dans les rues, la jeune femme avait été rattrapée place de la Liberté. Son interpellation a tourné au vinaigre quand ses copains sont venus la rejoindre. Une bagarre a alors éclaté faisant des blessés uniquement du côté de la police, selon le parquet de Poitiers.Six personnes sont alors placées en garde à vue. Après 48?h d’audition, elles sont toutes jugées aujourd’hui en comparution immédiate.Le préfet de région, Bernard Tomasini, a annoncé qu’il portait plainte au nom de l’État après ce qui s’est passé. Il l’avait déjà fait après les tags proférant des menaces de mort contre la police, en février dernier. « Je le fais systématiquement quand des fonctionnaires sont insultés, menacés et blessés. Ce qui s’est passé n’est pas neutre. Ces agissements sont le fait d’une minorité qui s’oppose à la Loi et aux forces de l’ordre. J’apporte tout mon soutien au directeur de la police et à ses fonctionnaires. » En réaction aux événements de la nuit de lundi à mardi, une série d’affichettes ont fleuri dans les rues du centre-ville, mardi. Des affichettes photocopiées et apposées sur du mobilier urbain qui dénoncent « un tabassage gratuit par la police envers des passants est-ce normal?? ». Une jeune femme de 26 ans, repérée par la police en train de les coller, a été interpellée mardi soir.

Rixe avec la police : cinq blessés, six interpellés NR 23/06/2010

Mercredi 23 juin 2010

 

Poitiers . L’arrestation d’une jeune femme qui avait menacé le patron de la police a dégénéré, lundi, dans la nuit. Pris à partie, cinq policiers ont été blessés. Rixe avec la police : cinq blessés, six interpellés NR 23/06/2010 dans 21 juin

La Fête de la musique traîne toujours dans son sillage quelques débordements. Une vingtaine de personnes ont été interpellées pour une série de méfaits au cours de cette nuit-là.
Mais, ce qui s’est passé vers 1 h 30 du matin est d’un autre ordre. Ce n’est pas juste un débordement en marge des festivités musicales, mais plutôt le dernier épisode d’un jeu de provocation qui dure depuis des mois. « Une agression gratuite », résume le procureur de la République.
Des coups
et des morsures

Vers 1 h 30 du matin, dans le secteur de la rue de la Regratterie, une jeune femme visiblement ivre apostrophe un groupe de policiers. Le directeur de la police est là. « Il est alors visé par une menace de mort », explique le procureur. « Elle lui a dit  » Papineau on aura ta peau  » », précise une source policière. Une menace largement diffusée par des tags sur les murs de la ville au début de l’année.
Une bouteille lancée vers le patron de la police explose ensuite à ses pieds. Le commissaire Papineau course la jeune femme suspectée du jet de bouteille. Elle est rattrapée vers la place de la Liberté.
« Au début l’interpellation se déroulait plutôt normalement. Mais, elle a commencé à se débattre quand elle a vu ses copains arriver. Il a fallu la maîtriser », explique un policier. La situation dégénère en affrontement.
Une rixe oppose les policiers et le groupe. « Ils ont reçu des coups de pieds, de poings et même des morsures », relève le procureur de la République. Cinq policiers sont blessés. Des renforts convergent alors vers la place. Au final, six personnes suspectées de violence contre les forces de l’ordre sont interpellées. « Ça a été très chaud aussi dans le commissariat. Il a fallu du monde pour les surveiller », expliquent des fonctionnaires de police. Un médecin venu ausculter un des interpellés aurait même été violenté.
Les auditions des interpellés se poursuivaient, hier, et le procureur ne se prononçait pas sur les suites judiciaires potentielles. Les interrogatoires ne portent pas seulement sur les faits de la nuit écoulée. Les enquêteurs de la PJ sont aussi intéressés par les suspects arrêtés. Ils sont en effet saisi d’une enquête concernant les menaces de mort contre le patron de la police et les tags qui avaient couvert à Poitiers.

repères >> Les syndicats de police en colère

Les syndicats de policiers sont en colère après les événements survenus. En colère face à une montée de la violence qui les touche souvent. En colère, contre le traitement qui leur est réservé au CHU. Cinq policiers ont été blessés par les coups. Trois souffrent de contusions, notamment le directeur de la police ; deux fonctionnaires font l’objet d’un arrêt de travail. Une femme a eu un doigt cassé ; un policier, plus sérieusement touché à un genou, est arrêté quinze jours.
« Ce que je trouve inadmissible », réagit Alain Pissard, secrétaire départemental du syndicat Unité police « c’est qu’ils ont zéro jours d’ITT. C’était déjà pareil la dernière fois quand un collègue a été blessé à un bras lors de la tentative d’évasion d’un prévenu. Il a été arrêté quarante-cinq jours, mais il a zéro jours d’ITT. Je trouve cela révoltant. On a l’air de trouver cela normal que des policiers soient blessés. »
Le syndicat Alliance a réagi aux événements pour apporter son soutien aux « collègues blessés dans leur action pour assurer la sécurité des Poitevins ».

Emmanuel Coupaye

Réaction aux propos du proviseur du lycée de Civray

Vendredi 2 avril 2010

Dans l’article de la Nouvelle République du 24 mars 2010, nous avons découvert, les propos hallucinants du proviseur du lycée de Civray, concernant la consommation de produits stupéfiants « une fois ça passe, cela fait partie des découvertes de l’adolescence, plusieurs fois, cela représente un danger, l’établissement étant avant tout fait pour la réussite des élèves ». Propos hallucinants car pourquoi s’il y a « danger » appeler la gendarmerie alors que selon la loi française, le simple usage de cannabis peut conduire à une peine allant jusqu’à un an d’emprisonnement pouvant s’accompagner ou être substituée par une amende allant jusqu’à 3 750 €1 ? Bien plus, depuis la loi de 2007 sur la récidive (dite « loi Dati »), des peines plancher sont applicables aux récidivistes. En pratique, l’achat de 2 grammes de cannabis pour sa consommation personnelle, par une personne considérée par la loi comme récidiviste conduit ainsi à une peine plancher de quatre ans ferme…2

Comment notre bon proviseur peut-il être persuadé que la prison ou l’amende favorisent la « réussite » des élèves ? Cela nous échappe. En tous cas, c’est indicatif du point de vue répressif qui parasite au plus haut point les pratiques pédagogiques de l’éducation nationale. C’est même l’indice que le répressif à remplacé le préventif dans les usages des acteurs de l’éducation. S’il y a véritablement « danger » que les élèves fument des joints, ne faudrait-il pas tout faire pour les protéger ? Ne faudrait-il pas tout faire pour trouver les causes de cette mise en danger pour les abolir et permettre à ces élèves de ne plus fumer des joints ?

A moins qu’il ne s’agisse là encore que de cette volonté délirante de criminaliser les victimes qui est à la mode chez nos décideurs. C’était déjà ce que constatait Jacques Rancière dans Libération3 à propos de la loi sur la burqa. Pourquoi une loi sur la burqa demandait-il ? Parce qu’une « telle humiliation imposée aux femmes est inacceptable dans notre république et doit être sanctionnée a dit notre Président ». Sanctionné comment ? « Celles qui subissent cette humiliation paieront une amende pour laquelle on a avancé le chiffre de 1 500 euros. » Et notre philosophe de conclure : « On s’étonne qu’il n’ait pas poussé plus loin un principe aussi novateur. Le viol est aussi une humiliation [...]. Il serait donc logique de faire payer une lourde amende à toutes les victimes de viol. » Ce n’est rien de moins que ce « principe novateur » qui a été appliqué par le proviseur de Civray aux élèves qui sont supposés fumer des joints.

Jean-François Chazerans
Comité Poitevin contre la Répression des Mouvements Sociaux

______________________________

1Drogue : que dit la loi ? http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/drogue/loi-drogue/drogue-que-dit-loi

2Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gislation_sur_le_cannabis

3Modeste proposition pour le bien des victimes, http://www.liberation.fr/societe/0101613011-modeste-proposition-pour-le-bien-des-victimes

Le festival Raisons d’agir questionne la société PQR 26-03-10

Vendredi 26 mars 2010
Le festival Raisons d’agir questionne la société 

http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=86&num=1592933

Le festival Raisons d'agir questionne la société PQR 26-03-10 dans 10 octobre rss
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C’est par un débat autour des événements du 10 octobre dernier à Poitiers que le festival a commencé.

 

 

La cuvée 2010 du festival Raisons d’agir s’intéresse jusqu’à samedi aux
questions de surveillance, de fichage et de pénalisation des sociétés. Eclairant.

N e sommes-nous pas de plus en plus fichés et contrôlés ? C’est l’une des questions que les organisateurs de la 5e édition du festival Raisons d’agir ont choisi d’évoquer cette année. En croisant le regard d’artistes, de sociologues, d’historiens et de militants, le festival entend apporter un éclairage « argumenté, informé mais aussi nuancé sur ces questions ». Hier après-midi, en préambule aux nombreuses rencontres, débats et projections qui vont jalonner ces trois jours de festival, une table ronde intitulée « Retour sur la manifestation du 10 octobre à Poitiers et les événements qui s’ensuivirent » a réuni sociologues, jeunes militants, syndicalistes, avocats et journalistes. Avec un objectif : tenter de comprendre ce qui s’est passé ce samedi d’octobre où une manifestation destinée à défendre la cause carcérale a dérapé, occasionnant la dégradation de plusieurs bâtiments publics et le bris de nombreuses vitrines… Des événements attribués à un nébuleux mouvement anarcho autonome qui devaient changer ou tendre le climat entre la police et une partie de la population. La visite d’un ministre de l’intérieur demandant des « peines exemplaires » le jour même où l’on jugeait plusieurs jeunes soupçonnés d’avoir commis des violences sur la police, leur incarcération puis la tenue de plusieurs manifestations « surencadrées » par ces mêmes forces de l’ordre dans les jours et les semaines qui suivirent achevèrent de tendre un climat social déjà dégradé depuis les mouvements étudiants de 2008. Deux heures durant, questions et commentaires ont alterné. Entre la dénonciation d’une justice « qui condamne sans aucune preuve » et plus généralement d’une « criminalisation du mouvement social », il faut maintenant s’attacher à comprendre l’après.

Figures
de l’ennemi
intérieur

Même s’il est encore trop tôt, l’ancien sociologue poitevin Bertrand Geay s’y colle : « il faut voir ce qu’il y a derrière tout cela, comme la pénalisation et les transformations contemporaines de l’État », le plus souvent à la recherche de « l’ennemi intérieur. »Programme complet du festival et infos pratiques sur http://festivalraisonsagir.org

Jean-Michel Gouin

Effervescence au lycée André-Theuriet PQR 24-03-10

Mercredi 24 mars 2010

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Les lycéens ont bloqué le lycée avec des chaînes.

 

 

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Civray

Hier matin, jour de grève au lycée Theuriet. Mais les revendications ne sont pas tout à fait les mêmes que dans le reste du département. Des élèves ont empêché l’accès à l’établissement en mettant des chaînes aux grilles, en réaction à l’intervention de la gendarmerie le 22 février lors de la rentrée scolaire et à celles qui ont suivi (9 personnes ont été auditionnées à la gendarmerie de Civray le 19 mars, et 4 autres lundi dernier, le 22 mars).

Histoire de stupéfiants

Devant les grilles, Alexandre, l’un des porte-parole dénonce « les arrestations abusives » des gendarmes « alors que cela avait été présenté comme de la prévention contre les drogues ». D’autres élèves évoquent « un délit de faciès, des interrogatoires musclés, ou des fouilles au corps ».
A l’intérieur, quelques parents ont été reçus par la direction de l’établissement, proviseur, proviseur-adjoint, CPE, en présence d’une cinquantaine d’élèves. Le constat est tout d’abord que le sens des mots audition, interrogatoires, témoins, soupçonnés n’est pas le même pour tout le monde.
Le proviseur a rappelé, à propos de la consommation de produits stupéfiants, que, « une fois ça passe, cela fait partie des découvertes de l’adolescence, plusieurs fois, cela représente un danger, l’établissement étant avant tout fait pour la réussite des élèves ». Sa responsabilité de chef d’établissement est engagée face au choix de fermer les yeux, ou d’alerter (ce qui est aussi approuvé par des élèves et des parents). Si l’établissement n’est pas responsable des modes d’intervention de la gendarmerie, les parents et les élèves reprochent la recherche d’élèves en classe, leur audition à la gendarmerie de Civray.

Explication des gendarmes

Dans l’après-midi, la gendarmerie envoyait un communiqué à la rédaction précisant plusieurs points. Sur l’audition des dix élèves le 22 février : « Le motif des auditions leur a bien été formulé ainsi qu’aux parents des enfants mineurs concernés. Plusieurs perquisitions ont été conduites visant à inspecter les effets personnels, les casiers et les chambres (pour les internes) des élèves concernés uniquement. » Lors de cette journée du 22, aucune saisie de produit stupéfiant n’a été réalisée mais les témoignages recueillis ont permis de confirmer « l’usage ponctuel ou régulier de stupéfiants pour la majorité d’entre eux ».
Autre point qui fait réagir les lycéens, les méthodes des gendarmes. « Il n’y a pas eu de dégâts de matériels informatiques durant les perquisitions et les 23 élèves ont été auditionnés de façon parfaitement consentie et aucun n’a fait l’objet d’une mesure de garde à vue pas plus que de mesure d’entrave (menottage). »
La gendarmerie rappelle aussi que cette « opération exceptionnelle » a été conduite en « parfaite synergie » avec l’Education nationale. « Elle répond de façon ciblée à une problématique manifestement avérée de consommation au sein de ce lycée et ne concerne qu’un groupe d’élèves considérés. »

B.D. avec J.- L. Mestivier et C. Daiguemorte

 

Le patron de la police écrit à ses troupes PQR 17-03-2010

Mercredi 17 mars 2010

17/03/2010 14:50 | Justice – Faits Divers | POITIERS | Imprimer

Le patron de la police
écrit à ses troupes

Le directeur de la sécurité publique vient d’écrire un message interne
à ses policiers. Il revient sur les événements des derniers mois. Extraits.

 

 Le patron de la police  écrit à ses troupes PQR 17-03-2010 dans 10 octobre 130x130_34339

Voici le courrier interne
arrivé entre les mains
de la rédaction.

ecoupaye

Depuis plusieurs mois, les policiers de la Vienne et plus particulièrement ceux de Poitiers sont chahutés. Les violences lors de la manifestation anticarcérale du 10 octobre dernier et les événements qui ont suivi ont durablement secoué la vie locale. Ils ont aussi contribué à créer un sentiment de malaise, voire une fracture, entre la police et ceux qui ont souhaité manifester dans la rue leur opinion sur cette situation-là.

« Ne pas donner
prises à nos
détracteurs »

En plus, des tags proférant insultes et menaces de mort contre la police sont venus raviver une tension qui semblait vouloir s’apaiser progressivement. C’est dans ce contexte que, le 26 février dernier, trois jours après cette vague de tags, le patron de la police dans la Vienne, le commissaire divisionnaire Jean-François Papineau, a pris sa plus belle plume. Il a livré à ses troupes le fond de sa pensée sur ces derniers événements. En voici le résumé.
« Cette attaque a été lâchement perpétrée par des inconnus qui contestent jusqu’au fondement même de l’État », écrit-il en préambule de son message de service.
Le patron de la police note qu’elles arrivent « à la suite de critiques mensongères émanant d’un « comité » dépourvu de statut juridique » en faisant référence, sans le nommer, au Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux. Il stigmatise violemment la presse écrite, coupable à ses yeux d’avoir « publiquement relayé » les positions du comité.
Cette situation « n’entamera pas notre détermination », écrit le commissaire qui appelle les policiers de la Vienne à poursuivre leur mission « avec discernement » et « sans faillir au devoir d’exemplarité afin de ne pas donner prise à nos détracteurs ». « La présence de la sécurité publique ne saurait être remise en cause dans son principe », assure-t-il. « Notre professionnalisme doit être notre seule réponse à l’infamie: il en va de notre honneur. »
Le courrier, qui souligne la « cohésion sereine » manifestée par les policiers, s’achève sur les marques de soutien prononcées lors de réunions de travail.
Celle du préfet, d’abord, qui a porté plainte après les tags (1) et celles ensuite du procureur de la République, de l’inspecteur d’académie et du directeur central de la sécurité publique.
Des « messages chaleureux » transmis alors que les tensions locales ont suscité des discussions et des interrogations au sein même des effectifs policiers.

(1) Sollicité à l’époque par la rédaction, il n’avait pas souhaité réagir publiquement à ces actes, pas plus que le maire de Poitiers qui renvoyait à un précédent communiqué, ni les syndicats de police.

Emmanuel COUPAYE

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