Rappel des faits : en 2004 a été organisée une semaine d’action contre Bouygues, pour sa participation au marché de l’industrialisation de l’enfermement et de l’expulsion. Différents tracts d’appel ou de soutien à cette initiative ont été publiés sur des sites web. À un autre moment, des dégradations ont semble-t-il été déplorées sur des boutiques de la marque et un chantier de construction, sans qu’aucun lien soit avéré. Bouygues a porté plainte. Impossible de mettre la main sur les taggeurs et autres, ce sont donc les supposés responsables éditoriaux des sites incriminés (Brigade Anti-Pub, CNT, Indymedia Paris, pajol) qui passaient devant le juge hier. toutes les infos sur http://pajol.eu.org/rubrique190.html L’audience est allée très vite. Pour les 3 avocats, Irène Terrel a commencé par plaider deux nullités : l’une sur l’absence de notification des peines encourues aux prévenus, l’autre sur l’excessive longueur de la procédure (les « faits » datent de 2004, l’instruction est trouée de trois ans et demi de « latence »). L’avocat supplétif de Bouygues (le tenant du titre, Olivier Metzner, plaidait à quelques encablures de là au procès Kerviel) a vaguement protesté que lorsqu’on avait affaire à des organisations « non-pyramidales » c’était beaucoup plus difficile de démasquer les méchants. Le tribunal s’est retiré gravement. Décision le 9 juillet. Si les nullités sont rejetées, l’audience sur le fond sera fixée probablement fin 2010.
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