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Soutien à Alain : l’indignation n’est pas un crime !

Dimanche 30 mai 2010

Suite aux condamnations iniques des « inculpés du 10 octobre », Alain Evillard a crié sa colère le 17 octobre 2009 devant le monument de la Résistance du Parc de Blossac à Poitiers lors de la manifestation de soutien aux condamnés du 10 octobre. Il a crié : « Le procureur est un salaud, un Papon » . Propos visant M. Pierre Sennès, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Poitiers, fonctionnaire public.

Il est poursuivi pour délit d’injures publiques envers un fonctionnaire public et est convoqué devant le Tribunal de Grande Instance de …Paris !!! le 8 juin prochain à 14h30.

Comparer le Procureur à Papon devant le monument de la Résistance n’est pas si aberrant que cela. En effet ce Procureur a obéi sans états d’âme aux ordres du Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux qui était venu à Poitiers le 12 octobre, juste avant le procès, demander « que la justice sanctionne durement ». Sans doute pour satisfaire les fanatiques de l’ordre à tout prix, M. Sennès, en fonctionnaire zélé comme l’indique le communiqué commun du Syndicat de la Magistrature et du Syndicat des Avocats de France, a donc immédiatement déféré en comparution immédiate des personnes interpellées sans ménagement et arbitrairement, quelques heures après les dégradations commises. Or, ces inculpés n’y ont pas participé et d’ailleurs, ils n’en n’ont jamais été accusés. De plus, le Procureur a simultanément ouvert une information judiciaire de « chef de participation à un attroupement armé ». Non seulement il a demandé des peines extravagantes mais il a fait appel des condamnations déjà très disproportionnées qui lui paraissaient sans doute trop douces : huit mois de prison, dont quatre ferme pour l’un et six mois dont un ferme pour deux autres.

C’est ce qui a provoqué la colère d’Alain Evillard, qui ne peut tolérer l’injustice ni l’arbitraire. Il a eu le tort de dire tout haut ce que tous les manifestants pensaient mais n’osaient exprimer, intimidés qu’ils étaient par l’impressionnant dispositif policier.

Ce n’est pas seulement l’individu Procureur qui est un « salaud » mais tous ceux qui, comme lui, servent un système condamnable . Les sept mois qui se sont écoulés nous ont permis de prendre du recul et de pouvoir juger les actions de la Police, du Parquet et de la Justice. Arrestations ciblées sur les jeunes militants politiques et/ou alternatifs, procès expéditifs et à charge, sans preuves, peines disproportionnées, incapacité d’avouer qu’on s’est trompé et que les condamnés sont innocents, volonté de se « couvrir » mutuellement…

Aujourd’hui, la seule réponse du Pouvoir à l’indignation légitime face à l’injustice, c’est la répression, encore la répression, toujours plus de répression.

Alain n’a fait qu’exercer son droit, voire son devoir de résistance à l’oppression et à l’arbitraire

Le Comité Poitevin contre la Répression des Mouvements Sociaux exige l’abandon des poursuites envers Alain.

Crions nous aussi notre colère et notre solidarité. Résistons ensemble !

Rassemblement lundi 7 juin à 18 H devant le Palais de Justice de Poitiers

Signez, faites signer et diffusez massivement autour de vous la pétition : http://3cites.free.fr

Nous  appelons à soutenir Alain Evillard en versant un don solidaire

Adresser un chèque à l’ordre de « Acratie ». Adresse : Acratie (CAR) 86310 LA BUSSIERE. Mettre au dos du chèque : “Alain”.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux Alternatifs VienneEurope Ecologie - Les Verts – VienneNouveau Parti AnticapitalisteOrganisation communiste libertaireSection de Poitiers du Parti Communiste FrançaisCollectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en FranceLa CimadeLe groupe Pavillon Noir de la FA - SUD Education 86Solidaires
Contact : antirep86@free.fr

La répression va bon train du côté Poitevin (Tract distribué vendredi 5 juin lors du rassemblement devant la Palais de justice)

Dimanche 7 juin 2009

 

Ce début d’année 2009 aura été l’illustration évidente des conséquences de la crise sociale que subit le système capitaliste sur toute la planète. Les mouvements sociaux sont en recrudescence et de nouvelles forces politiques agissent désormais dans nos usines, dans nos entreprises, dans nos facs et dans nos rues.

Cette tension, le gouvernement la sent, la craint et il réprime tous les  »débordements »; il est décidé à étouffer la moindre de nos révoltes. Son action sécuritaire s’applique, au niveau local, par le biais des forces de police exécutant les directives des hautes instances du pouvoir. Les militants déjà connus des forces de police font l’objet depuis bien longtemps des traques policières; mais la répression s’intensifie ces derniers mois.

Le mouvement étudiant poitevin en a fait les frais, et plus particulièrement ses derniers animateurs. En effet, depuis la fin du mouvement, un groupe de personne, qualifié d’anarcho-autonomes par la police et les médias locaux (mais qui ne le sont pas plus que vous et nous), se trouve harcelé, traqué, matraqué et effrayé par les forces de police locales. Tarnac n’est pas si loin, le terrorisme d’Etat non plus.
En avril, ce sont trois étudiants qui se font interpeller de manière violente (matraquages, plaquages au sol). Après 40h de garde à vue, une comparution immédiate et un procès du plus burlesque qui soit, ils sont remis en liberté, avec une convocation ultérieure pour deux d’entre eux.
A peine quinze jours après les faits, un groupe d’étudiants se fait interpeller pour avoir collé une affiche à caractère politique… du jamais vu ! Ils ont été auditionné et feront certainement l’objet d’une contravention.
En mai, un groupe de quatre personnes est interpellé , tôt dans la matinée, suspecté d’avoir cassé une sucette publicitaire. Après 38h de garde à vue et des conditions de détention totalement contraires aux procédures, ils sortiront sans aucune poursuite pour trois d’entre eux, la dernière se verra recevoir une convocation pour destruction de biens privés et refus de prélèvement ADN .

Il y a deux semaines, une réquisition de logement vide est orchestrée par quelques personnes. La Brigade anti-criminalité, se moquant royalement de toutes les règles et procédures, s’est introduite dans le lieu réquisitionné, armes à la main, et a interpellé tous les occupants dans une atmosphère de menaces, d’injures et de violences totalement injustifiées.
Enfin, pour clore (provisoirement, nous le craignons) cette liste, deux individus, affichant une banderole sur la mairie contre l’expulsion des sans-papiers dans le cadre d’un rassemblement RESF, ont été interpellés, à la demande du Maire socialiste M.Claeys, et placés en garde à vue pour une durée de 8h.

Peut-être devrions nous demander des justifications auprès du préfet M. Tomasini, l’expert en coups de bâton, pour cet acharnement envers les militants ou encore pour ses rafles d’étudiants sans-papiers.
Mais c’est toute la population que nous voulons interpeller au sujet de cette répression (réalisée à la fin du mouvement étudiant) des mouvements sociaux.

Nous tenons ainsi à préciser les faits tels qu’ils se sont produits au-delà de ce qu’ont écrit les medias locaux qui reflètent le plus souvent le seul point de vue de la Police.

 

 

Le Comité Poitevin contre la répression des mouvements sociaux